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Commotion cérébrale


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#2401 el landeno

el landeno

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Posté 11 avril 2019 - 06:21

Christophe Desassis (Massy), au sujet du protocole commotion : « Le test HIA1 n'est pas fiable »
Publié le   jeudi 11 avril 2019 à 00:00 
Alors que Massy vient d'être convoqué pour manquement au protocole commotion, son capitaine, arrêté pour de longs mois après des chocs à répétition, estime que les tests effectués en cours de match ne protègent pas assez les joueurs.
Dominique Issartel dans l'Equipe
 
Arrêté trois mois en septembre, après trois commotions en moins d'un an, le capitaine du RC Massy, Christophe Desassis, qui aura trente ans dans quelques jours, a continué à tout donner pour son club. « J'aidais pour les séances vidéo, j'étais en bord de terrain pendant les matches, dans les vestiaires ; je faisais les déplacements... » Mais après avoir subi un quatrième choc le jour de sa reprise, le 11 janvier, le troisième-ligne a commencé à prendre du recul, à n'assister qu'aux rencontres à domicile, plutôt en tribunes, comme pour s'habituer à l'idée que, peut-être, il ne rejouerait jamais au rugby. « Je ferai un dernier essai, cet été. »

Quoi qu'il arrive, il voudrait surtout que son expérience serve à ces joueurs plus jeunes que lui ou plus mal lotis qui, parfois, par inconscience ou aveuglés par l'enjeu, prennent des risques pour leur santé. Il prévient qu'il faut écouter ses sensations, « un mal de tête, une perte de confiance, une fragilité », et les prendre comme des signaux d'alerte. « Pour continuer à jouer, on peut cacher ces symptômes au médecin et aussi à soi-même. Je l'ai fait quelques fois. Aujourd'hui, je dis à mes coéquipiers que quelques semaines d'arrêt valent mieux qu'une carrière terminée, ou pire encore... »

« Depuis quelques années, la commotion cérébrale est devenue la blessure la plus fréquente du rugby. Vous en avez subi quatre en quatorze mois, dont la dernière, en janvier, alors que vous sortiez de trois mois d'arrêt. Quel est votre regard sur ce sujet délicat ?
Pour avoir subi plusieurs commotions depuis mes débuts, au moins huit, j'ai réalisé que leur détection est très compliquée. Et que c'est très difficile aussi, même quasi impossible, de savoir quand on est guéri. 

Quand vous parlez de détection, vous voulez dire que le test HIA1 (voir ci-dessous), effectué en cours de match, n'est pas efficace ?
À chaque commotion que j'ai faite, si j'avais voulu retourner sur le terrain, j'y serais allé. Selon moi, ce test n'est pas fiable car j'ai presque toujours répondu correctement aux questions. Une seule fois, je n'ai pas réussi : je ne me souvenais de rien entre le moment du choc et celui où je m'étais retrouvé en tribunes. Mais toutes les autres fois, cela ne m'a posé aucun problème. On te demande de répéter des mots et c'est souvent la même liste. Là, je m'en souviens presque : pile, orange, baignoire, hérisson. Il y en a une deuxième, avec hippocampe et ceinture. C'est simple de retenir cinq mots, même en étant commotionné. Dire des chiffres à l'envers aussi. 

1579d.jpg

Il y a aussi des questions sur d'éventuels symptômes : nausées, maux de tête...
Le problème, c'est qu'ils apparaissent souvent plusieurs heures après le choc. Je viens d'en discuter avec l'un de mes coéquipiers qui sort de chez le spécialiste : ses symptômes sont apparus aujourd'hui pour un choc d'il y a trois jours. Sur le coup, à part le champ de vision un peu rétréci, on est tellement plein d'adrénaline qu'on ne ressent rien d'autre. 

« J'ai entendu dire que certains joueurs, pour ne pas perdre leur contrat ou pour garder leur place, apprennent par coeur les listes de mots » 

 

Donc, à chaque fois, vous êtes retourné sur le terrain ?
Au début, je l'ai fait. Lors de ma première saison en Pro D2 (2012-2013), contre Tarbes, je prends un coup, je me relève, je tombe, deux fois. Je voulais rester mais on m'a sorti pour faire le test. Je l'ai réussi et j'ai fini le match. Le lundi, le professeur Decq, le neurochirurgien référent pour le club de Massy, confirmait la commotion. Après, j'ai peu à peu perdu confiance en ce test. Quand notre médecin me demandait si ça allait après un choc, je disais tout de suite non et même si je réussissais le test HIA1, je ne retournais pas sur le terrain. Le problème, c'est que les joueurs veulent souvent reprendre leur place et que les médecins n'ont aucun argument à leur opposer s'ils passent le test avec succès. 

On imagine que peu de joueurs renoncent d'eux-mêmes à retourner sur le terrain...
J'ai fini par comprendre qu'à force, c'est sa carrière qu'on met en jeu. Mais je pense comme ça à cause de ce que j'ai vécu et aussi parce que je suis à Massy depuis douze ans, que j'ai la chance d'être capitaine et que, si je m'arrête trois mois, je ne perdrai pas ma place. Quand tu es jeune, tu ne peux pas penser comme ça, tu prends le risque de continuer alors qu'il ne faudrait pas. J'ai entendu dire que certains joueurs, pour ne pas perdre leur contrat ou pour garder leur place, apprennent par coeur les listes de mots. Ils pensent que la plupart des chocs sont anodins. C'est vrai que tous les coups ne sont pas des commotions, mais ces chocs-là, qu'on appelle sub-commotions, s'ils ne posent pas de problème sur un cerveau sain, peuvent être problématiques sur un cerveau qui n'a pas récupéré d'une commotion précédente. Ce n'est pas simple. C'est une blessure tellement particulière, tellement invisible. 

Décider de quitter le terrain, c'était toujours facile ?
Non. Sur des matches, j'ai subi des chocs qui ont déclenché des maux de tête et je n'ai rien dit car on jouait le maintien. La responsabilité du joueur, elle s'arrête quand il y a de l'enjeu. Je voudrais que nous, les joueurs, dépassions cette notion, qu'on dise non, notre vie est plus importante. 

Vous évoquiez également la guérison, cette difficulté de savoir quand on est apte à reprendre. Vous avez d'ailleurs été arrêté plus de trois mois (du 27 septembre 2018 au 11 janvier 2019) et avez subi une nouvelle commotion dès votre retour...
Oui, dès le premier match, j'ai repris un choc, sur un plaquage. Pas un gros choc pourtant. En plus, j'avais beaucoup travaillé mon côté de tête pour éviter de me faire mal, j'étais du bon côté et ce n'était pas le plus gros gabarit en face : le numéro quinze, le plus maigre de l'équipe. 

Comment avez-vous réagi ?
En septembre, lors de la commotion précédente, je n'avais pas du tout eu mal à la tête. Juste un trou noir de deux secondes. Là, j'étais conscient mais, en me relevant, j'ai titubé et eu mal à la tête. J'ai tout de suite décidé de sortir. J'étais en colère. Je n'avais plus envie d'entendre parler de rugby. Je me disais : J'ai trop donné, je n'ai pas envie de finir dingo. J'avais décidé de ne plus regarder de matches, de ne plus aller voir mes copains s'entraîner, rien. Bon, après réflexion, j'ai décidé de me donner une dernière chance. Je fais à nouveau du sport, muscu, CrossFit. Je reprendrai le rugby cet été, et les contacts début août. Si je ressens à nouveau des maux de tête, ce sera la fin pour moi. Pourtant, physiquement, je me sens bien. Je me voyais continuer jusqu'à quarante ans... 

Avec le recul, ces trois mois d'arrêt n'étaient pas suffisants ?
Quand j'ai repris, il me restait quelques symptômes, des maux de tête de temps en temps. J'avais essayé de me convaincre que c'était psychologique, mais ça ne l'était pas. 

« Pendant des semaines, tu ne sais pas, tu es seul avec ton doute : "Est-ce que c'est bien réel ou est-ce que c'est dans ma tête ?"» 

 

Aviez-vous obtenu un feu vert médical pour reprendre ?
Le professeur Decq m'avait arrêté trois mois et, avec la période des fêtes, cela faisait un peu plus. Je me suis dit que c'était bon. Je suis retourné sur le terrain de mon propre chef, sans prendre la peine d'effectuer une contre-visite. Je me disais que, comme lors du rendez-vous précédent, tous mes tests seraient bons : IRM, réflexes, mémoires. Selon le neurochirurgien, mes douleurs à la tête venaient plutôt du stress, je "psychotais" un peu. Ce n'est pas faux : quand on est commotionné, on guette le moindre symptôme. À chaque instant, du lever au coucher, j'essayais de voir si j'avais mal à la tête ou pas. Comme c'est une blessure fantôme, il n'y a rien sur les images. Il m'a conseillé de me détendre, et j'ai fait trois séances de sophrologie... 

Depuis, vous avez vu un autre spécialiste ?
Oui, le docteur Chermann (neurologue et spécialiste des commotions dans plusieurs sports, dont le rugby, le football et le judo), pour avoir un deuxième avis. Le professeur Decq est carré, scientifique. C'est un neurochirurgien, il veut des faits, et si l'imagerie et les tests sont bons, c'est que ça va. Le docteur Chermann a une autre approche, axée sur le ressenti du joueur, son état psychologique, sa confiance. C'est aussi lui qui a arrêté Geoffrey Sella (un autre joueur de Massy) jusqu'à la fin de saison. 

Massy compte aujourd'hui deux joueurs arrêtés pour plusieurs mois, c'est rare...
Peut-être. Ou alors, ailleurs, des joueurs continuent de jouer sans se rendre compte du risque. Geoffrey, s'il ne m'avait pas parlé de ses symptômes, je ne l'aurais pas orienté sur le docteur Chermann, et il jouerait encore. Pourtant, il a depuis le mois de décembre une impression d'être au ralenti, une appréhension. Il était soulagé qu'on lui dise qu'il devait s'arrêter, même s'il est dans l'incertitude pour la suite de sa carrière. Quand on souffre de commotions, cela fait du bien d'entendre quelqu'un mettre des mots sur son mal-être. Pendant des semaines, tu ne sais pas, tu es seul avec ton doute : "Est-ce que c'est bien réel ou est-ce que c'est dans ma tête ?" Quand tu entends un professionnel dire que c'est normal, tu te sens compris. Tu te dis : je ne suis pas fou. 

Pensez-vous parfois aux répercussions sur votre vie future ?
Il y a un film, Seul contre tous(qui raconte le combat du docteur Omalu pour faire reconnaître les commotions dans le football américain), dont tout le monde me parle. Je ne l'ai jamais vu mais je crois qu'un des mecs tue sa femme après une crise provoquée par les commotions. Un autre s'arrache les dents et les recolle à la Super Glue au fond des bois... C'est comme si je l'avais vu en fait ! (Rires.)Mais je ne crois pas qu'on en soit là. Le problème, c'est de savoir s'arrêter. Un autre film, The Rider, où le rôle du champion de rodéo est joué par le véritable personnage, et qui raconte le chemin pour trouver une autre raison de vivre. Le gars, suite à une chute, a subi une énorme commotion. Au bar, ses potes le chauffent : "Ce n'est pas des migraines qui vont t'arrêter." Alors il essaie, il a des maux de tête, il vomit, sa main se bloque. Il faut tout ça avant qu'il renonce... 

Et vous ?
L'an prochain, je reprends quoi qu'il arrive ma licence STAPS. Autour de moi, dans ma famille, parmi mes coéquipiers ou les supporters, pas mal de monde me dit d'arrêter. Je tente un dernier coup, pour ne rien regretter, mais je ne prendrai pas de risques inconsidérés. » 



#2402 George Abitbol

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Posté 11 avril 2019 - 09:14

Quand vous parlez de détection, vous voulez dire que le test HIA1 (voir ci-dessous), effectué en cours de match, n'est pas efficace ?

À chaque commotion que j'ai faite, si j'avais voulu retourner sur le terrain, j'y serais allé. Selon moi, ce test n'est pas fiable car j'ai presque toujours répondu correctement aux questions. Une seule fois, je n'ai pas réussi : je ne me souvenais de rien entre le moment du choc et celui où je m'étais retrouvé en tribunes. Mais toutes les autres fois, cela ne m'a posé aucun problème. On te demande de répéter des mots et c'est souvent la même liste. Là, je m'en souviens presque : pile, orange, baignoire, hérisson. Il y en a une deuxième, avec hippocampe et ceinture. C'est simple de retenir cinq mots, même en étant commotionné. Dire des chiffres à l'envers aussi. 

1579d.jpg

Il y a aussi des questions sur d'éventuels symptômes : nausées, maux de tête...
Le problème, c'est qu'ils apparaissent souvent plusieurs heures après le choc. Je viens d'en discuter avec l'un de mes coéquipiers qui sort de chez le spécialiste : ses symptômes sont apparus aujourd'hui pour un choc d'il y a trois jours. Sur le coup, à part le champ de vision un peu rétréci, on est tellement plein d'adrénaline qu'on ne ressent rien d'autre.

 

 

On retrouve ce que disait Cudmore lors de la conférence lors de « neuroplanète 2019 ».

 


Les vidéos de l'édition 2019 sont disponibles.
 
En particulier la conférence Neuroplanète 2019 - gare aux coups de têtes, chocs et uppercuts avec Cudmore.


#2403 Bougnat et Breton

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Posté 11 avril 2019 - 10:36

En gros la même chose

 

Joseph RUIZ, publié le jeudi 11 avril 2019 à 09h19

Arrêté depuis plusieurs mois de sa propre décision après avoir subi de trop nombreuses commotions cérébrales, Christophe Desassis, capitaine du RC Massy Essonne en Pro D2, s'est indigné dans L'Equipe de l'inutilité du protocole utilisé en match pour savoir si un joueur est en capacité de retourner sur le terrain.

Les commotions cérébrales sont le sujet le plus important dans le rugby ces derniers temps. Les joueurs et professionnel de la santé alertent les uns après les autres sur l'incapacité du milieu à protéger ses acteurs. Joueur expérimenté, Christophe Desassis prend la parole de manière sincère ce jeudi dans L'Equipe pour pointer du doigt l'inutilité du test utilisé par le staff médical. Ce dernier est en plein match pour savoir si un joueur est touché sur le plan neurologique. Depuis quelques années, un joueur doit passer un test dans les vestiaires si le médecin indépendant l'estime fragile après un choc. « A chaque commotion que j'ai faite, si j'avais voulu retourner sur le terrain, j'y serais allé, assure Christophe Desassis. Ce test n'est pas fiable car j'ai presque toujours répondu correctement au questions ».

Desassis dénonce un test inutile, connu par cœur de tous les joueurs

Les questions posées sont désormais connues des joueurs : Dans quel stade jouons-nous ? Dans quelle période sommes-nous ? Quelle équipe a marqué en dernier dans ce match ? Contre quelle équipe avez-vous joué la semaine dernière ? Votre équipe a-t-elle remporté son dernier match ? Ensuite, le joueur doit répéter cinq mots du médecin. « C'est souvent la même liste, se désole Christophe Desassis. C'est simple de retenir cinq mots, même avec une commotion ». Le problème, c'est que les symptômes d'une commotion n'apparaissent pas forcément immédiatement après le choc. Selon différentes études, c'est seulement dans 10% des cas qu'il y a perte de connaissance. « Ils apparaissent trois jours après (...) Sur le coup, à part un champ de vision un peu rétréci, on est tellement plein d'adrénaline qu'on ne ressent rien d'autre ».

Les joueurs doivent se protéger aux-mêmes selon Desassis

Face à l'incapacité des instances pour protéger les joueurs, Christophe Desassis lance un appel. « C'est une blessure particulière, tellement invisible », commente-t-il, invitant les joueurs à prendre leur responsabilité le plus possible pour sortir du terrain de leur propre chef, sans passe ce protocole commotion inutile à son gout. « C'est sa carrière qu'on met en jeu », et parfois même sa santé mentale.



#2404 George Abitbol

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Posté 11 avril 2019 - 18:14

Le RCT, le MHR et quatre autres clubs ont-ils manqué au protocole de suivi des commotions ?
 

Six clubs, dont Toulon et Montpellier, convoqués pour manquements au protocole commotions
 
 
En cas de condamnation, les amendes peuvent aller de 10 à 50 k€ en top 14, moitié moins en D2.

 
 
Commotions cérébrales : décisions en délibéré

 

 

La LNR choisit de ne pas délibérer et refile la patate chaude à la commission commotions FFR présidée par Serge Simon...



#2405 el landeno

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Posté 12 avril 2019 - 06:01

Commotions cérébrales : le test HIA1 fait débat
Publié le   vendredi 12 avril 2019 à 00:05 
Les propos du capitaine de Massy, Christophe Desassis, sur la fiabilité du questionnaire réalisé en cours de match, ont fait réagir.
Dominique Issartel 
« À chaque commotion, si j'avais voulu retourner sur le terrain, j'y serais allé. » Dans notre édition d'hier, Christophe Desassis, trente ans, troisième-ligne du RC Massy en Pro D2, expliquait ne plus avoir confiance dans le test HIA1 que les joueurs effectuent en cours de match, lorsqu'une commotion est suspectée. Dans un communiqué, son club - qui est sous le coup d'une sanction pour manquement au protocole de suivi des commotions - s'est complètement désolidarisé de son capitaine : « Les allégations du joueur n'engagent que lui et ce test a été mis en place par des médecins compétents. »

Rendu obligatoire par World Rugby en 2012, sous une forme moins élaborée, le protocole commotion, qui oblige un joueur suspecté de commotion à être testé trois heures après le match (HIA2) puis vu par un neurologue 48 heures plus tard (HIA3), est un outil relativement efficace, « à condition, souligne Jean-Pierre Guinoiseau, le responsable médical de la FFR, que le joueur signale absolument tout symptôme, même anodin : mal de tête, fragilité émotionnelle... »

Une utilisation trop systématique du HIA1 

Mais la première phase du processus, le test HIA1, est très régulièrement critiquée, et par des médecins très compétents. À l'étranger, les neurologues Barry O'Driscoll et Willie Stewart ont même démissionné (en 2012 et en 2015) de la commission de World Rugby consacrée aux commotions. Ils assurent : « On fait croire aux joueurs que ce questionnaire est efficace mais c'est faux. Quand un joueur est suspecté d'avoir une commotion, ce qui compte, c'est qu'il sorte tout de suite. » Reste que ce test est une directive de World Rugby : « Notre objectif, poursuit le docteur Guinoiseau, c'est de protéger les joueurs et c'est ce qui a été trouvé de mieux pour le moment. On ne peut pas y déroger. Mais on est d'accord que ce n'est surtout pas un diagnostic et, normalement, il est destiné uniquement aux joueurs qui ne présentent aucun des nombreux critères (*) de sortie immédiate et définitive. »

Le problème principal, les responsables médicaux le reconnaissent, est une utilisation trop systématique du test HIA1 : trop de joueurs qui devraient quitter définitivement la pelouse y retournent dix minutes plus tard après avoir répondu à un questionnaire qui n'a aucune base scientifique. C'est ce que dénonce Christophe Desassis (qui vient de subir quatre commotions et a toujours « réussi » le fameux test), « pour que les joueurs soient alertés et deviennent plus responsables. » La FFR et la LNR ont créé la commission commotions dans ce but. « Ce sont ces manquements que l'on cherche à débusquer, explique le médecin fédéral. Ces joueurs qui retournent sur le terrain alors qu'ils ne devraient pas ou ceux qui ne sortent carrément pas. » Après avoir convoqué six clubs (voir ci-dessous) à l'issue d'une première réunion, elle a étudié quatorze nouveaux cas litigieux hier. Selon nos informations, huit clubs vont bientôt devoir s'expliquer.

(*) Hypotonie des membres, rester au sol les yeux fermés, ataxie (regard hagard, sonné), tituber, trébucher, avoir du mal à se relever...  

Les décisions de la LNR en délibéré  Saisie par la Commission commotions de la FFR, présidée par Serge Simon, la commission de discipline de la LNR a entendu, mercredi et hier, les représentants de six clubs qui avaient été convoqués pour des manquements supposés au protocole de suivi des commotions. Massy, Colomiers, Biarritz et Bourg-en-Bresse, qui évoluent en Pro D2, puis Toulon et Montpellier, en Top 14, ont exposé leur version des faits en fonction de ce qui leur était reproché. Pour Toulon, par exemple, il s'agissait d'expliquer pourquoi François Trinh-Duc, victime d'un plaquage haut de Ben Tameifuna, le pilier du Racing 92, le 6 janvier, n'avait pas été sorti sur commotion alors qu'il était resté plus de cinq secondes au sol. « Sauf qu'il n'y avait aucun signe dans ce sens, justifie le président Mourad Boudjellal, et que le médecin lui a dit de rester allongé car il craignait une blessure du rachis cervical. » Faute de débat contradictoire - aucun membre de la Commission commotion n'était présent pour porter ses arguments -, la LNR a décidé de mettre les décisions en délibéré et a renvoyé les dossiers vers la FFR. « Le processus est encore balbutiant », admet Simon. En effet, la Commission commotions, en place depuis février 2018, n'avait jamais saisi la commission de discipline de la Ligue. Jusque-là, elle se contentait d'avertir par courrier les clubs qui n'appliquaient pas correctement le règlement. Cette saison, elle a décidé de franchir un pas qui, si un club était sanctionné, serait une première dans l'histoire du rugby.
 


#2406 Rugby ?

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Posté 12 avril 2019 - 12:31

 

 

On retrouve ce que disait Cudmore lors de la conférence lors de « neuroplanète 2019 ».

 

Tiens donc ?

Quoiqu'on puisse en penser, il a le courage de s'attaquer à un grand club Pro. Il est surtout dommage qu'il ne soit pas suivi par d'autres joueurs.

Seule une (ou des décisions) de justice réussiront à faire bouger le système.

Que peut on attendre de la commission commotions du Parrain ?

(Je ne met pas en cause l’honnêteté de l'ASM, il s'agit bien de la réglementation internationale qu'il faut atteindre).



#2407 Ptolémée

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Posté 13 avril 2019 - 09:59

actuellement tout fait débat 



#2408 bazooka

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Posté 13 avril 2019 - 11:20

Les gladiateurs c'est moins important que le fric.


 
 
Commotions cérébrales : décisions en délibéré

 

 

La LNR choisit de ne pas délibérer et refile la patate chaude à la commission commotions FFR présidée par Serge Simon...

 

Voila.



#2409 Arverne03

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Posté 14 avril 2019 - 07:23

actuellement tout fait débat 

 

On est en FRANCE !  :P



#2410 George Abitbol

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Posté 14 avril 2019 - 22:44

Science and bicycling meet in a new helmet design

Quand les études des commotions en NFL résulte en la création d'un nouveau casque...



... pour vélo.

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Posté 15 avril 2019 - 12:46

le casque ok!

mais Tekori lui il veut des épaulettes pour se protéger des types trop caressant qui cherche des épaules affectueuses pour s’appuyer dessus avec tendresse ...

et Poite lui il veut le stock de carton rouge,hier il en avait pas, Cardona doit pourvoir arranger cela...

les commotions il y en aura plus,c'était une autre époque...


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#2412 bazooka

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Posté 16 avril 2019 - 12:30

Béhé il en a pris une belle de commotion, il lui a fallut beaucoup de temps pour sentir son épaule son coude et son sternum, d'ici à ce que bien plutard il sente autre chose ailleurs...



#2413 Ptolémée

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Posté 20 avril 2019 - 09:23

Béhé il en a pris une belle de commotion, il lui a fallut beaucoup de temps pour sentir son épaule son coude et son sternum, d'ici à ce que bien plutard il sente autre chose ailleurs...

 

ça aurait pu trés mal se terminer ..


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#2414 George Abitbol

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Posté 20 avril 2019 - 16:18

Cela me semble une base intéressante de discussion. Léo Faure dans le Midol demain.
 
[...] Des études, donc, pour l’essentiel. Qui ne débouchent pas encore sur des mesures.

En voici pourtant certaines, urgentes, qui permettraient de protéger les plus jeunes mais, surtout, de changer leurs habitudes de jeu. [...]



3. Accepter Un arbitrage plus sévère


Derrière les discours, il y a les comportements. Quand la question de la sécurité des joueurs est posée, tout le monde s’accorde sur l’urgence, la nécessité de réformer et de protéger les hommes. Quand on en vient aux actes, les discours sont souvent plus discordants. Faire évoluer les mentalités, c’est accepter qu’un joueur soit sanctionné d’un carton rouge pour un plaquage à la tête ou une intervention aérienne mal maîtrisée, même involontaire. Même lorsqu’il s’agit de son propre joueur.

Pourtant c'est pas vieux. Ça ne date que de décembre.


On n'a pas mis longtemps avant de revenir en arrière.

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Posté 22 avril 2019 - 20:44

Pas de réaction de l'ancien joueur en croisade pour la santé des joueurs ? :innocent:






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