Brive - Montferrand: 28 - 18

Deux essais... seulement!

A BRIVE (Stadium municipal, samedi 14 heures 15).-
Brive bat Montferrand 28 à 18 (14 à 6).
Brive: 2 E de Carrat (26e ), Bouti (64e ); 6 P de Lamaison (8e , 21e , 41 de la première mi- temps, 45e , 76e , 83e ).
Montferrand: 6 P de Merceron (13e , 37e , 48e , 68e , 71e , 80e ).
Arbitrage de M. Gillet (Périgord-Agenais) assisté de M. M. Betaille et Masson (Périgord- Agenais).
Suppléant: M. Farge (Limousin). Délégué: M. Lavergne (Midi-Pyrénées).
9000 spectateurs environ.
Temps pluvieux en deuxième mi-temps.
Cartons jaunes à Heyer (Montferrand, 2e ) et à Alegret (Brive, 4e ).
Absents: à Brive, Campan, Magne, Matson, Nepia, Socol, J. Carrat, Berty.); à Montferrand, Merle, Nicol, Gabin, Lecomte, Ladouce.
BRIVE. -Lamaison; Bomati, Venditti, Arbizu, S. Carrat (Cambres, 65e ); (o) Townsend, (m) Carbonneau (cap.); Mallier, Gouloumet, Van der Linden (Malafosse, 76e ); Devergie, Alegret (Manhès, 60e ); Crespy, Travers (Vicard, 57e ), Bouti (Gouaillard, 78e ).
MONTFERRAND. - Toulouze; Marlu, Ribeyrolles (cap.), Azéma (Marsh, 49e ), Bory; (o) Merceron, Castaignède; Lhermet, Courteix (Capdevielle, 4 temporaire), Costes; Sarraute, Barrier; Heyer, Azam, Ménieu.

Ce grand classique du championnat n'a pas débouché sur une rencontre inoubliable mais il a permis aux Brivistes de se rassurer sur leur potentiel car Montferrand, présenté comme l'épouvantail de cette deuxième phase, n'a pas pesé très lourd samedi au Stadium. Les Auvergnats ne se sont pas procuré une seule occasion d'essai et n'ont quasiment jamais signé un enchaînement digne de ce nom. On peut même estimer que ce score de 28 à 18 n'est pas très cher payé eu égard aux nombreux échecs de Lamaison dans ses tentatives (six sur douze).

Beaucoup de supporters corréziens pestaient contre la décision quasi-systématique des Brivistes de tenter les pénalités alors qu'elles auraient été un bon moyen de mettre une pression supplémentaire sur la ligne adverse avec, sans doute, un ou deux essais de plus à la clé. Autre sujet de polémiques, la tenue des deux premières lignes en mêlée, source d'innombrables pénalités et providentielle excuse pour les perdants.

La force de pénétration d'Arbizu et de Venditti

Le match s'annonçait très heurté puisque dès la 2 minute, M. Gillet infligeait un carton jaune à Heyer, coupable d'avoir agressé Travers alors que le jeu était arrêté.

Pour éviter que la situation ne s'envenime, l'arbitre récidivait peu après, dans l'autre sens cette fois, en sanctionnant Alégret coupable de s'être laissé volontairement tomber sur un adversaire. Cette compensation suffit à calmer les débats, le match pouvait vraiment commencer et tourner rapidement à l'avantage de Brive. Mieux organisés sur les touches, et sur les groupés-pénétrants qui suivaient, les Corréziens dictaient leur loi grâce à la force de pénétration d'Arbizu et de Venditti au centre. Ce dernier semble, d'ailleurs, avoir retrouvé le niveau qui lui avait permis de devenir international en 1996- 97.

Il pourrait poser sérieusement sa candidature pour un come- back dans le XV de France à une époque où l'on se plaint de manquer de trois-quarts centre perforants.
Par dessus le marché, les Brivistes parvenaient même à arracher quelques balles importantes dans les regroupements, ce qui achevait de les installer dans le camp montferrandais. Sanction logique de cette domination: un bel essai de Sébastien Carrat en débordement après deux percussions des centres puis une passe lumineuse de Townsend pour Mallier en position de trois-quarts. 14 à 6 à la pause, c'était la douche froide pour de nombreux et colorés supporters de l'ASM.

Les quarante dernières minutes n'allaient pas vraiment les consoler. La pluie tirait la qualité des débats vers le bas mais les Brivistes trouvaient quand même les ressources nécessaires pour éviter de se faire presser dans leur camps. Ils inscrivaient même un second essai après une touche suivie d'une percée majuscule de Van der Linden. L'action aboutissait à une nouvelle touche à un mètre.

Gouloumet assurait la conquête et Bouti aplatissait. Le CAB menait 22 à 9 à un quart d'heure de la fin et l'ASM n'avait plus les moyens de tenter le pari de l'attaque.
Le jeu se cantonnait dans le petit périmètre et Merceron trouvait le moyen de replacer son équipe à portée de fusil (22- 15 puis 25-18) mais personne n'était dupe depuis longtemps.

Les meilleurs.- A Brive, Devergie, Mallier, Van der Linden et Bouti ont été les plus en vue au sein du pack. Derrière, Townsend a bien joué son rôle d'animateur avec en prime quelques exploits personnels, Arbizu et Venditti ont bien secoué la défense adverse.

J. P.