- Mercier et ses frères... -
Magnifique sursaut d'orgueil des Aurillacois face au
leader montferrandais étouffé par
une défense sans faille et crucifié
par un Mercier de grande cuvée...
Une fois de plus, le déplacement à Aurillac valait le coup! Car pour un derby, ce fut un beau et grand derby, malgré des conditions de jeu difficiles et devant un public nombreux et enthousiaste: du suspense au score, de l'engagement physique constant mais sans débordements, et de beaux mouvements de part et d'autre, que demander de plus?
Des essais? Certes, il n'y en eut qu'un, marqué par un Aurillacois... de Montferrand, Sébastien Viars, toujours aussi rapide et opportuniste pour se porter dans le couloir à hauteur de David Bory qui venait de récupérer un ballon relâché par les Aurillacois dans leurs 40 mètres (16e).
Mais s'arrêter à ce déficit d'attaques réussies, notamment par rapport à un match aller lui aussi très brillant et plus prolifique, ce serait faire peu de cas de la qualité de deux défenses très au point sur leurs replacements, en particulier après franchissement. Comme chaque équipe avait, de son côté, décidé d'occuper le camp adverse et de conserver le ballon au maximum en attendant la faute de défense ou de « jeu » (mêlée, touche, sol, hors-jeu), il fut rapidement évident que les décisions arbitrales prendraient une importance décisive.
Résultat: une avalanche de pénalités, dont une bonne vingtaine à tenter (pour 17 réussies), sans que l'on puisse « en vouloir », ni dans un camp, ni dans l'autre, à l'arbitre Didier Méné, tenu à d'autant plus de cohérence qu'il « faisait » le score. D'où un extraordinaire chassé-croisé. Songez qu'en près de 90 minutes, il y eut 20 marques (en comptant la transformation): Aurillac prit l'avantage (ou le conserva) à 13 reprises, Montferrand, mené d'entrée, passant ou repassant en tête 6 fois (3 par mi-temps), au gré des dominations territoriales et des réussites des « 2M », Ludovic Mercier (33 points, carton plein!) et Gérald Merceron (23 sur 28).
Mais réduire ce match à un duel de buteurs serait injuste pour tous leurs « frères » qui se dépensèrent sans compter. Avec mention spéciale, évidemment, aux dix-sept Aurillacois (en comptant Michaud) qui ne craquèrent jamais, même à quatorze (vingt minutes!), et méritent bien cette victoire du coeur que nous dédions personnellement à Michel Peuchlestrade, en espérant (voir ci-dessous) que son « arrêt » soit... facultatif!
Quant aux Montferrandais, « champions d'automne » malgré leur défaite, nous ne faisons guère de souci pour eux...
Les meilleurs.- A Aurillac: Manta, Mercier, Chanal, Mitu, Bonventre, Viars, Mafteï, Chalemot et Heyer. A Montferrand: Magne, Marsh, Troncon, Merceron, Viars, Ngauamo, Audebert et Galasso.
FICHE TECHNIQUE
A AURILLAC (stade Jean-Alric), dimanche 15 heures.- Aurillac bat Montferrand
par 33 à 28 (mi- temps: 18-16).
Pour Aurillac: 10 P (5e, 18e, 21e, 32e, 43e de la 1ère mi-temps,
47e, 52e, 64e, 73e, 80e), 1 DG (9e) Mercier.
Pour Montferrand: 1 E Viars (16e); 1 T, 7 P (22e, 26e, 36e, 42e, 50e,
60e, 75e) Merceron.
Arbitres: M. Méné (Provence) assisté de MM. Pruvot
(Provenve) et Millotte (Alpes).N° 4: M. Giacon (Auvergne). Délégué
sportif: M. Bourgade (Midi- Pyrénées).
Carton blanc: Mtiulischvili (39e). Carton jaune: Chamelot (60e).
Spectateurs: 9 000. Temps frais et pluvieux, pelouse grasse, vent nul.
Remplacement temporaire: Troncon par Dalzell (31e-35e).
Substitution: Manta par Michaud (40e-45e).
Remplacements.- A Aurillac: Martrette par Corodeanu (60e). A Montferrand:
Lecomte par Machacek (mi-temps), Troncon capitaine; Pedrosa par Caputo
(50e); Tolofua par Reidy (73e).