La formule était identique à celle de la saison
précédente, Biarritz était tombé en huitièmes
devant Narbonne qui par la suite avait éliminé lU.S.A.P.
en demi-finale
(3-0), tandis que Montferrandavait écarté Bayonne au Parcs (10-03).
Chaque équipe déplorait labsence dun titulaire : à
Narbonne, le capitaine Pignol était claqué. Iché glissait
à laile de la troisième ligne et Sangayrac prenait place
au centre de celle-ci. A lA.S.M., Lombarteix, suspendu après la
demi-finale, était remplacé par Fradet.
Deux belles lignes davants en tout cas avec un léger avantage de
gabarit pour les Auvergnats. Mais leur entraîneur avait commis une erreur.
Lancien international Francquelelle avait choisi Savy, arrière
de métier, en centre pour contrer la cavalerie audoise et renforcer la
défense au pied. Léquilibre de la formation en pâtit
fort.
Dès la 5é minute, Thiers donna lavantage à lA.S.M
par un but de pénalité de 50 mètres, ce qui constituait
alors un rareté. Grâce à la belle prestation de Cognet à
la touche, les Auvergnats dominaient un débat davants et de botteurs
plutôt terne. 3-0 pour lA.S.M. à la mi-temps.
En seconde période, les Montferrandais donnèrent limpression
davoir la partie bien en mains. Bellot était écroulé
à deux mètres de la ligne adverse, Savy ratit de
peu le drop et léquipe audoise était réduite à
quatorze après lexpulsion, à la 50é minute, du ailier
Escaffre.
Mais les Narbonnais refirent leur retard. Raynaud, qui avait connu léchec
sur un drop, perçait à la 60é minute et, devant Vesvre,
servait Ponsaillé qui marquait sous
les poteaux. Louvreur Narbonnais ratait la facile transformation. Les
Narbonnais, désormais, prirent confiance en eux. Ponsaillé échoua
à cinq mètres de len-but
mais à la 69é minute, une offensive audoise se développait
après une touche et mettait Vals en mesure de plonger en coin pour lessai
de la victoire car les efforts ce Chassagne et de Savy demeurèrent inopérants
en fin de partie.
On était au printemps 1936. Beaucoup de Narbonnais qui venaient délire
Léon Blum député considérènt que la victoire
du R.C.N. était celle du Front Populaire
sur le Capitalisme représenté par lA.S.M. « Toute
une époque », écrit Georges Pastre. En effet !
Debout: Paul, Corporon, Lombarteix, Monnet, Fradet, Cognet,
Julien, Dupouy, Rochon; assis: Bellot, Vesvre, Punsola, Savy, Francquenelle (dir. sportif), Courtadon, Plumasson, Marmayou; assis devant: Chassagne, Thiers. |