La meilleure recrue estampillé Urios pour moi (sans parler du fait que j'ai cru lire qu'il a un fils, 19 ans, ailier qui quitte Castres...)
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A Castres durant huit saisons, Vincent Giacobbi a décidé de rejoindre Clermont cet été en tant que directeur de la performance.
Interrogé via La Montagne, le nouveau technicien de l’ASM explique sa décision de rejoindre le club Auvergnat.
La possibilité de travailler avec Christophe Urios a beaucoup joué dans sa décision.
Déjà la possibilité de retravailler avec Christophe Urios, retravailler avec un staff que je connaissais, avec qui j’avais des bases communes. On a évolué chacun de notre côté depuis notre période castraise, mais ça a été super intéressant de les revoir aujourd’hui avec un système qui a évolué. Et puis, ça faisait huit ans que j’étais à Castres et j’avais besoin d’un nouveau challenge. Je suis très content d’avoir pris ce virage en terre auvergnate.
Il exprime sa joie de pouvoir rejoindre Clermont.
Pour moi, ça représente beaucoup parce que j’ai un père qui a joué au Stade Clermontois, qui connaissait certaines personnes ici. J’ai vécu à Moulins pendant quelques années, donc je connais un peu la région, même si ma famille n’est pas du tout d’ici. Clermont, pour moi, c’est aussi un gros club que j’affrontais à Twickenham, en quart de finale, quand je travaillais aux Saracens.
Donc, je connais bien le club et je pense le connaître aussi avec le travail qui a été fait en amont, sur la dernière année parce que ça fait un moment que je bosse dessus. C’est un club qui a besoin de retrouver ce qu’on a vu sur le terrain aujourd’hui, c’est-à-dire du rythme, de l’intensité, de l’engagement, des mecs qui ne lâchent rien sur la durée.
Dans la foulée, il explique précisément en quoi consistera son rôle.
Mon boulot, c’est d’associer les secteurs du sportif, de la prépa et du médical, faire en sorte que le contenu soit validé tous les jours. Ç’a déjà été très bien fait l’année dernière avec beaucoup de choses qui ont été amorcées. Là, on reprend les mecs en précision pour préparer la réception de Pau, déjà. Il n’y a pas plus de boulot qu’ailleurs, il faut juste mettre le “la” très vite, comme on a pu le faire aujourd’hui d’un point de vue intensité, rythme et puis après, derrière, mettre en place un contenu adapté à chaque joueur.
Il explique la problématique de l’enchainement Top 14 – Champions Cup.
Ça demande un haut niveau de performance pendant 11 mois. C’est notre boulot d’onduler les charges et d’être à l’écoute du joueur et de tous les outils à disposition pour faire en sorte qu’un contenu soit adéquat. On n’est pas là pour être à 150 % une fois et à 50 % ou même blessé sur d’autres. C’est ça qu’il faut amener aujourd’hui au club, d’avoir moins de mecs hors circuit.
Pour conclure, il parle de sa priorité pour le début de la préparation.
La priorité, c’est déjà de faire un gros filtre des joueurs et leur donner un travail qu’ils n’ont pas forcément eu par le passé, c’est-à-dire un travail musculaire, notamment sur les membres inférieurs. C’est important parce qu’on est capable de mettre des watts dans les accélérations à partir du moment où on a de la force sur les jambes, où on est puissant.
Alors, on va déjà faire le filtre de tous les joueurs sur les deux premiers jours et surtout voir après trois semaines très intenses où ils en sont. J’ai l’impression qu’on est quand même assez dense derrière mais je ne peux pas trop comparer avec l’année dernière. Tout le monde s’est mis au boulot en tout cas. Il y a peu de mecs qui ne se sont pas entraînés avant donc c’est plutôt une bonne nouvelle.
Interview Castres 2021 :
Giacobbi et le travail de l’ombre
Le CO est une exception dans le Top 14 avec seulement 2 blessés après 7 matchs. Est-ce flatteur ?
Peu de blessure au CO, cela fait plusieurs années que ça dure. C’est le fruit de la communication, entre tous les secteurs et compartiments de la performance, qui nous permet d’être efficaces et raisonnables pour les charges de travail. C’est un boulot énorme qui est fait au bureau d’abord où on passe beaucoup de temps à préparer toutes ces séances.
Pierre-Henry Broncan nous a confié récemment que les organismes étaient soumis à dure épreuve lorsqu’il fallait assurer une série de 10 matchs à la suite. Qu’en pensez-vous ?
Il y a les rotations, mais ce qui nous permet de durer et d’optimiser les qualités athlétiques du joueur pendant la saison, c’est d’onduler les charges de travail pendant la semaine. C’est tout un boulot de planification qui est réalisé dans l’ombre, mais il est essentiel en amont de la construction des séances d’entraînement collectif. Avec Pierre-Henry et le staff sportif on est sur la même longueur d’ondes dans un environnement transparent et impliqué.
Et pour le travail individuel ?
Même les séances de musculation ont des thématiques très précises. Les joueurs savent parfaitement sur quel objectif ils doivent se baser lorsqu’ils entrent en salle. Ils ne doivent pas se questionner sur les objectifs de cycle à valider. On essaie tout simplement de continuer à développer les qualités de chacun pendant la saison.
Donc 10 matchs à la suite ne sont pas un véritable problème ?
En fait cela rend notre profession intéressante. 10 matchs c’est un challenge pour nous. On se donne une ligne de conduite pour avoir une récupération derrière. Les quantités de travail sont calibrées pour chacun, elles sont modulées chaque semaine, c’est notre job avec toute l’équipe de prépa, mais aussi avec les kinés.
Vous avez fait ce job en Angleterre, en avez-vous tiré profit ?
J’étais aux Saracens, un système anglo-irlandais où la charge de travail est au centre du programme et minutieusement déterminée en fonction des profils et planifications. Il s’agit de faire cohabiter les qualités de déplacement et musculaire à dominante force puissance dans un même programme et dans la durée. Ce sont deux qualités qui peuvent être interférentes. Le rugby est un sport d’accélération, c’est surtout ce potentiel qu’il faut développer, afin que le joueur soit apte à enchaîner des efforts explosifs. C’est très individuel et relatif au profil du joueur et sa morphologie.
Un exemple ?
Un joueur comme Wilfrid Hounkpatin est capable de générer énormément de puissance, produire énormément de force, on en a d’autres qui sont plus orientés sur l’endurance, comme Loïc Jacquet. On a besoin de tous les profils, on a aussi des joueurs très robustes, quand on voit Benjamin Urdapilleta enchaîner les matchs, Julien Dumora pareil, ce sont des joueurs qui travaillent énormément qui sont exemplaires, ils montrent le chemin aux jeunes.