16381 réponses à ce sujet

[Bad Zé]

Concernant Battles, je ne sais pas si c'est un bon ou mauvais entraîneur. Il doit avoir ses compétences, et on n'était pas largué quand il est parti. Il m'a semblé prôner un jeu sur basé sur la possession. Une chose est sûr on a vu la différence avec Dall'Oglio l'année dernière. D'un seul coup, ça s'est mis à jouer beaucoup plus vertical avec il faut bien le dire plus d'efficacité.

[Underscore]

La victoire d'hier est salutaire !

[Ptolémée]

La victoire d'hier est salutaire !

 

oui enfin ils sont loin d'être tirés d'affaire 

[ELSAZOAM]

 

Le flop Bichard, le pari Batlles, l'argent qu'il gagne... Les vérités d'Ahmet Schaefer, le président du Clermont Foot

 

Ahmet Schaefer, président du Clermont Foot : "Je n'abandonne rien, je ne m'en fous pas ! Au contraire". © Thierry LINDAUER

 

Président du Clermont Foot, Ahmet Schaefer a été chahuté la semaine dernière en tribunes pour la première fois depuis son intronisation en 2019. En exclusivité pour La Montagne, il revient sur la période délicate que vit le club. Toujours offensif, il n'élude rien. Tant sur le flop Bichard, sa position de "businessman" et l'argent qu'il gagne, ou encore sa vision pour la suite avec le nouvel entraîneur, Laurent Battles. Avec, en filigrane, sa volonté de retrouver la Ligue 1.

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous séparer de Sébastien Bichard ?

Il y a plusieurs facteurs qui sont entrés en ligne de compte. Déjà, je ne crois pas aux responsabilités uniques. La préparation a été très forte, en cherchant d'abord des connections humaines. On a essayé de créer cette cohésion. Mais force est de constater que nous n'avons pas réussi à créer cette alchimie.

 

C'était donc un mauvais choix de votre part ?

Franchement, comme à la bourse, quand on fait des investissements, on est toujours plus intelligent avant ou au début. On avait lancé un processus objectif, pragmatique, très poussé. On a beaucoup échangé sur sa philosophie. Mais voilà, il y a toujours de l'imprévisible et malheureusement, l'alchimie n'a pas été au rendez-vous.

 

Mais dix matchs, c'est court, même s'il avait été là aussi avant (lors de sept rencontres de Ligue 1), plus cinq matchs amicaux où cela n'a pas forcément fonctionné...

Dans le monde entreprenorial, il est plus facile d'agir que de réagir. On essaie de gérer notre baraque au mieux, de gérer les dettes, de solidifier nos capitaux propres. 65 % de nos revenus sont issus d'une seule source (droits TV) qui est en péril. Déjà là, on est dans la réaction en étant exposé à des forces tiers. On ne maîtrise rien du tout ! Donc, on réagit. Alors oui, 10 matchs c'est trop court. Mais avec cinq matchs de plus, vous m'auriez peut-être reproché d'avoir trop attendu. Là, on peut encore agir plutôt que réagir.

 

Que vont devenir ses adjoints ?

Ils sont dans le projet. On l'a vu encore à Laval. Si le nouveau coach veut des aménagements, on verra. Mais il n'est pas prévu de tout changer de A à Z.

 

Manolo Gas, écarté puis pompier de service (l'ancien adjoint de Pascal Gastien était chargé de la transition entre le centre de formation et le groupe pro avant d'assurer l'intérim sur le banc mardi, à Laval) , il y a quand même une certaine ironie, non ?

Ironie ou pas, c'est un fidèle du club. Il le connaît mieux que tout le monde peut-être. Il a traversé tellement de cycles. Il connaît les anciens. Alors ironique non, je ne dirais pas ça. Plutôt logique. Il connaît l'ADN du club et le jeu de possession qu'on avait malheureusement perdu ces derniers temps. On a retrouvé en deuxième période à Laval les bases de ce qui avait été à la source il y a six ou sept ans...

 

"Avec Bichard, on ne mettra pas le bordel entre nous ! Voilà, ça n'a pas marché. C'est autant sa faute que la nôtre."

 

Pourquoi Laurent Batlles ? Quand même pas parce qu'il était libre dans la grande ville d'à coté (Saint-Etienne) ?

Non, ce n'est pas pour ça ! (Rires) Même si cela nous a peut-être aidé. Avec lui, ce sont les objectifs de jeu qui ont primé. A Troyes, son parcours et sa philosophie de jeu ressemblaient beaucoup à la nôtre. C'est notre fonds de commerce. Oui, on a besoin de points. Oui, on est dans l'urgence pour se sortir de la zone rouge. Mais humainement, il correspond à ce que nous recherchions. Il est avec nous au moins jusqu'en juin 2026.

 

Vous l'aviez contacté avant la défaite face à Martigues ?

Non ! Mais en interne, on était déjà dans l'anticipation. On s'était dit : "Qu'est-ce qu'on pourrait faire si la question (d'un changement) venait à se poser. Un milliardaire s'en fiche et peut changer comme ça et il se moque si ça lui çoûte une blinde. Ici, non, on ne dit pas "Ahmet va faire un p'tit chèque et hop !".

 

Concernant Sébastien Bichard, vous aviez payé un dédomagement au Red Star pour le libérer. Il y a maintenant son licenciement. Ca va coûter un peu...

On est en France, il y a une législation et des contrats de travail à respecter. On s'est mis d'accord, ça restera entre lui et nous. On ne mettra pas le bordel entre nous ! Voilà, ça n'a pas marché. C'est autant sa faute que la nôtre. C'est une responsabilté collective.

 

Pour la première fois de votre présidence, vous avez été pris à partie par le public lors du match face à Martigues. Cela vous a touché ?

On est pour la première fois dans une crise. Jusqu'à aujourd'hui, c'était loin de nous tout ça...

 

La question, c'était "Touché ou pas"...

Mais bien sûr que cela m'a touché ! Evidemment ! Je suis impliqué à 100 %. Certains disent "le président, il est où ?". Mais je peux leur réexpliquer. Non, je ne suis pas le président classique qui a une grosse boîte localement, qui est allé à l'école avec le maire, qui porte la cravate et qui pèse 100 kg ! Non, ce n'est pas moi, ça. Mais ce qui a été dit me touche beaucoup, je ne suis pas dans une autre galaxie.

 

"Je l'ai toujours dit, c'est une passion énorme, mais c'est aussi un business. Je ne me cacherai jamais derrière ça"

 

Mais les "Schaefer, t'es où ?" chantés ce soir-là sur l'air des lampions renvoient à l'idée que vous semblez délaisser le club...

Chacun a son avis mais j'ai une ligne claire : je suis là !  Je suis propriétaire de ce club, je l'aime. Si certains veulent exprimer parfois leur frustration, pas de problème...

 

Un proverbe dit que "l'amour dure trois ans". C'est peut-être ce qui vous arrive après tout, non ?

Mais je n'ai pas à y être pour y être. Oui, il y a peut-être un problème de communication, notamment vis-à-vis des médias. Je peux l'entendre. Mais ma présence est effective. Je n'abandonne rien, je ne m'en fous pas ! Au contraire, au contraire.

 

Il y a aussi cette idée qui circule selon laquelle le Clermont Foot, c'est un peu votre machine à cash...

Je suis un entrepreneur de football qui a trois clubs, qui gère trois PME avec une holding, ce qui est, j'en conviens, peut-être un peu à part. J'en reviens là au stéréotype du président que j'évoquais plus haut. Je l'ai toujours dit, c'est une passion énorme, mais c'est aussi un business. Je ne me cacherai jamais derrière ça. Regardez nos infrastructures qui avancent, regardez aussi nos comptes. Je laisse parler les faits, avec une première en L1 dans l'histoire du club. Je ne regarde pas les réseaux sociaux, cela ne m'intéresse pas. Mais je leur dis quand même : "regardez d'où l'on vient !" Oui, on peut me critiquer mais je leur dis aussi : "achetez un club, faîtes le vous-même !" Pas de problème.

 

Vous prenez quand même beaucoup de dividendes alors que le recrutement n'a pas coûté grand-chose...

Ce n'est pas vrai que je prends beaucoup de dividendes. On a mis 7 M€ sur le centre de performance qui ouvrira en décembre, et aussi 7 M€ sur le recrutement la saison passée. Il y a des impôts qui augmentent partout en Europe, contre les boîtes qui sont bien gérées, contre les riches. Moi, je ne suis pas riche ! On a monté une galaxie de clubs correctement gérée. Et oui, gagner de l'argent ce n'est pas interdit. Même en France.

 

Vous réfutez ce chiffre de 6 M€ de dividendes pour vous sur ces deux années ?

Non, non, je ne dis pas que ce n'est pas vrai. On gagne de l'argent, mais je ne vais pas commenter les chiffres. On est dans un monde concurrenciel, on est dans l'économie et le marché libres. Je ne vais pas dire que c'est vrai ou faux mais je le répète, gagner de l'argent - surtout si en plus on le réinvestit - ce n'est pas interdit. On paye aussi des impôts à Bercy.

 

Mais vous avez touché deux fois 16,5 M€ de CVC (le fonds d'investissement luxembourgeois à qui la Ligue a cédé une partie des revenus de sa société commerciale), soit 33 M€. Alors, pourquoi emprunter pour un centre de perfomance à 7,5 M€ ?

C'est dans la gestion normale d'une PME. C'est aussi une question d'optimisation quand il y a des taux d'intérêt favorables, etc. Ce sont des choix entrepreneuriaux.

 

Du coup, le club a de l'argent sur son compte !

Oui, sinon on ne pourrait pas payer les salaires... Tu peux faire des pertes plusieurs fois si tu as des capitaux propres mais une seule fois si tu n'en as pas. Sinon, c'est la faillite ! Le président de Cagliari pleure et me demande un rééchelonnement pour le transfert de (Mateusz) Wieteska parce qu'il n'a pas reçu l'argent de collectivités. Nous aussi, on est dans la m... à cause des droits TV ! Vous m'imaginez, moi, demander cela à un club parce que M. Bianchi ou Machin, peu importe, n'aurait pas payé en temps et en heure ? Idem pour Trabzonspor avec le transfert de (Muhamed) Cham. Ils ne vont pas me la faire, je suis à moitié turc. Si cela ne va pas, on ira devant la FIFA.

 

Le club va bien alors ?

"On a décidé de ne pas revenir au modèle précédent, d'avant 2019. On l'assume. Là, on a pris Diedhiou, Da Silva, Saivet, on a prolongé Gastien. Des joueurs cadres, tout en investissant sur les jeunes. On a un déficit structurel gonflé avec des droits TV passés de 6 à 1,5 M€ ! Alors quand j'en entends qui me reprochent de ne pas prendre de risques, de ne pas faire d'investissements, ils croient qu'on est à l'équilibre ? Et quand je vends Bayo 15 M€ (à Lille), ils croient que j'ai 14 M€ de dividendes ? Non, non les gars, ça marche pas comme ça !"

Mais le club posséderait entre 15 et 20 M€ de matelas, c'est ça ou pas ?

C'est de cet ordre-là, dans cette fourchette. Quand on est arrivé, il y avait 200.000 €. Ce n'est pas la même chose.

 

La Une est descendue, la réserve est mal partie, les U17 ont été relégués un an après une finale de Gambardella, cela fait beaucoup quand même ? Et il y a Lustenau, lui aussi relégué en Autriche la même semaine que le CF63...

Ce n'est pas simple en effet. On a décidé d'exposer et de former des jeunes. On peut le payer cash. Mais on pense que c'est la bonne stratégie à terme. Alors oui, on souffre mais pour sortir des Bouchenna ou Fakili pour la Une, il faut rester fidèle à cette idée. En Autriche, on n'a pas vu venir la fin de cycle, là c'est clair et cela n'a pas marché.

 

"On souhaite retrouver la Ligue 1 le plus rapidement possible"

 

Justement, concernant le recrutement, on a senti un flottement après le départ de Philippe Vaugeois. Pas vous ?

C'est difficile à dire. La personne mentionnée a joué un certain rôle... Là, la nouvelle réoganisation autour d'Aurélien Bassemand va créer une cohérence et une ligne directrice plus consistante avec Bienne et Lustenau. Je reste persuadé que notre recrutement de cet été a été bon. C'est au nouveau coach maintenant d'en tirer le meilleur.

 

Clermont vise toujours la L1 ?

A tout prix, non. Le président ne deviendra pas fou et ne dépensera pas l'argent qu'il n'a pas. On ne va pas se mentir pour cette année (...) mais on n'a sans doute pas suffisamment communiqué sur le virage pris. J'en prends ma part et cela a engendré une incompréhension. Et on finit par dire : "C'est de la nonchalance, Amhet nous a abandonnés, il est venu pour le fric et maintenant il se casse !" Et bien non.

 

Revenons-en à la question clé, quid de la Ligue 1 ?

Oui, je vois que vous ne lâchez pas votre os. La Ligue 1, oui, le plus rapidement possible. Cette saison, si on a une mauvaise série qui se déclenche, on sera tout en bas du classement. Si elle est bonne, on peut revenir aux portes des play-offs. Je ne dis pas que cela va se faire car cette saison est déclarée comme une saison tran-si-toire ! On veut remonter, c'est évident. La volonté est là. N'en doutez pas.

 

Et sinon, vous serez là contre Lorient vendredi ?

Absolument. 

 

Interview réalisée par Valéry Lefort (LM 30/10/24)

[HugoltBolt]

Très bonne interview.

[julien]

Très bonne interview.

 

les questions posées sont bien plus piquantes que celles posées quand il s'agit de l'ASM...

[HugoltBolt]

 

les questions posées sont bien plus piquantes que celles posées quand il s'agit de l'ASM...

 

C'est ce que je me suis dit aussi. Après le président en question est peut être aussi plus intéressant et connaisseur de son sujet que d'autres au même poste que lui 

[Ptolémée]

 

les questions posées sont bien plus piquantes que celles posées quand il s'agit de l'ASM...

 

+1 j'ai trouvé aussi 

[julien]

 

C'est ce que je me suis dit aussi. Après le président en question est peut être aussi plus intéressant et connaisseur de son sujet que d'autres au même poste que lui 

 

Quand tu lis l'interview de Rougerie derrière...

[Ptolémée]

 

Quand tu lis l'interview d'une platitude absolue de Rougerie derrière...

 

Coté recrutement , le deal officiel c'est une forte concertation entre lui et Urios 

quand au profil précis recherché , 

pour autant  j'ai dans l'idée que la prise de décision au final reviendra à Urios

ton avis ?

[ELSAZOAM]

Ahmet Schaefer :  "Non, je ne suis pas le président classique qui a une grosse boîte localement, qui est allé à l'école avec le maire, qui porte la cravate et qui pèse 100 kg !"

 

Vous imaginez si celui (ou celle) qui a écrit l'article avait oublié la virgule après le mot "maire"...    

Si O. Bianchi a lu l'article, il a du y regarder à deux fois !    

[Make ASM Great Again]

Il a au moins l'honnêteté de confirmer que le foot est juste un business pour se faire du fric... impression que tous ceux qui suivaient de prés où de loin pressentaient fortement. Là c'est assumé !

[ELSAZOAM]

 

Plaisir de retravailler, philosophie... Le nouveau coach du Clermont Foot, Laurent Batlles, s'exprime pour la première fois

 

Laurent Batlles était, ce jeudi, heureux d’avoir retrouvé le terrain et les joueurs, « l’essence même » d’une vie consacrée au football. © Thierry LINDAUER

 

Laurent Batlles, aux commandes du Clermont Foot depuis ce mercredi, a rencontré ses joueurs à la veille de la réception de Lorient, pour la 12e journée de Ligue 2. Il livre ses premières impressions.

Il n’a pas boudé son plaisir, près de onze mois après son éviction de l’AS Saint-Étienne, ville où il s’est installé. Moins de 24 heures après sa nomination, et entre deux rendez-vous pour mieux appréhender son nouvel environnement professionnel, Laurent Batlles s’est plié avec le sourire à l’exercice imposé de la conférence de presse d’avant-match. Détendu et impatient d’en découvrir davantage, l’entraîneur du Clermont Foot a, pour cette première, davantage été interrogé sur son nouveau rôle que sur la réception de Lorient, ce vendredi soir (20 heures).

 

Laurent, c’est toujours une situation particulière de prendre une équipe en cours de saison…

Oui, c’est particulier. Pour ma part, c’est la première fois. Pour autant, le Clermont Foot est un club, pour être pas loin dans la région et pour être venu avec la réserve de Saint-Étienne (2014-2015, puis 2019-2019) ou avec Troyes (2019-2021), que je connais très bien. Je sais le jeu qui est préconisé ici, que c’est un club, malgré tout, ambitieux de Ligue 2. Je n’ai pas beaucoup hésité à venir quand les dirigeants m’ont appelé.

 

Qu’avez-vous ressenti ce jeudi matin lors du premier entraînement ?

C’est déjà très intéressant de retrouver un terrain, ça fait un moment que je n’avais pas de travail. Le terrain, pouvoir entraîner, c’est l’essence même de notre vie, de notre métier. Être aussi auprès des joueurs, auprès du staff… Ce matin, on a commencé à travailler certaines choses.

 

Commenciez-vous à trouver le temps long depuis décembre 2023 ?

Non, parce que j’en avais franchement besoin (de couper, ndlr). Mais quand on est passionné, qu’on regarde les matchs à la télé, on se dit “pourquoi pas retrouver quelque chose ?”. Ça fait partie de l’apprentissage, et je suis très heureux de découvrir un club, des joueurs, des dirigeants, de nouveaux salariés, de nouvelles têtes…

 

"Il va falloir du temps pour pouvoir mettre un projet de jeu en place"

 

Le club a la volonté de faire le jeu. Vous vous inscrivez dans cette philosophie ?

Les dirigeants m’ont appelé un peu pour ça. Mais vous savez bien qu’en un jour ou deux, je ne vais pas changer énormément de choses. Il va falloir du temps pour pouvoir mettre un projet de jeu en place, pour pouvoir instaurer un système différent. Ou pas. Je vais appréhender ça à partir d’aujourd’hui.

 

Que représente le Clermont Foot à vos yeux ?

Déjà, c’est ce qu’avait construit Pascal (Gastien). J’ai de très bonnes relations avec lui, depuis pas mal d’années. D’abord avec la réserve, ensuite avec les pros, on s’est croisé avec beaucoup de sympathie, beaucoup de respect aussi pour ce qu’il mettait en place. Après, c’est une région que je connais pas trop mal. Je ne suis pas vraiment venu souvent ici, mais à chaque fois cela s’est plutôt bien passé.

 

Qu’avez-vous appris de la victoire à Laval (2-1), où l’équipe a souffert avant de progressivement se libérer ?

Ça, c’est aussi la physionomie du match qui l’a provoqué. Vous avez un changement d’entraîneur, vous arrivez à Laval qui est en pleine bourre… Ce n’est jamais évident là-bas, c’est une formation qui joue beaucoup en transition, qui propose beaucoup de duels. Clermont a subi au début, ensuite on a retrouvé un certain jeu, avec un peu plus d’assise, une fois mené. Ce but encaissé a peut-être soulagé tout le monde, les joueurs se sont dit qu’ils n’avaient plus rien à perdre.

 

J’ai vu une seconde mi-temps assez maîtrisée, même si Laval a poussé dans les dix dernières minutes. S’il y a encore des progrès à effectuer, c’était un match assez abouti.

 

Et qu’avez-vous relevé de négatif ?

Je crois que c’est surtout le match dont les joueurs avaient besoin. Il y a eu de la réussite sur le premier but, mais cela fait partie de ce que n’avait pas eu Clermont depuis le début de la saison. Je n’ai rien décelé du tout. Il faut de toute façon essayer de garder les mêmes bases, à la fois techniques et athlétiques, pour pouvoir gagner des matchs.

 

"C'est le collectif qui a bien marché à Laval"

 

Un joueur vous a-t-il séduit, ou surpris, sur ce match ?

Pas particulièrement. Et ressortir un seul élément alors qu’ils ont montré un état d’esprit assez intéressant, ce serait faire offense à tous les autres. C’est le collectif qui a bien marché. Ceux qui sont entrés ont aussi amené pas mal de situations.

 

Connaissiez-vous des joueurs avant votre arrivée ?

Les plus anciens, oui, pour les avoir affrontés. Les plus jeunes, j’apprends à les regarder, à connaître leur mentalité, leurs qualités athlétiques ou tactiques.

 

Quelles sont vos ambitions ?

D’essayer de commencer une série qui a été lancée à Laval. Au vu de notre calendrier, ce serait bien. Ce championnat est très homogène, tout le monde peut battre tout le monde. Il faut essayer de remonter tranquillement au classement en prenant des points, et on parlera d’objectifs plus tard.

 

Propos recueillis par Sébastien Devaur (LM - 01/11/24)

 

Un idéal de jeu à trois défenseurs centraux

Laurent Batlles l’a martelé, il a besoin de temps pour connaître son effectif et déterminer le plan tactique qui lui sied le mieux. « Je ne vais pas chambouler beaucoup de choses », a-t-il indiqué. « Je sais aussi que les joueurs, et notamment les cadres, ont pris des habitudes ces dernières années. Le but est de leur donner plus de confiance, de rester dans un cadre assez positif. » Pour autant, l’ancien Toulousain a un idéal. « J’adore jouer dans un système à trois derrière, avec une supériorité numérique au milieu, à quatre joueurs. Peu importe comment on l’anime », a-t-il reconnu. « Avec des joueurs de couloirs qui sont à vocation malgré tout offensive, et un attaquant qui reste un joueur de surface. » Soit un 3-4-2-1 façon Thomas Tuchel, soit un 3-5-2 à la Christophe Galtier, qu’il a secondé à l’ASSE après avoir été sous ses ordres en tant que joueur.

 

 

[el landeno]

Entre Clermont et son nouvel entraîneur Laurent Batlles, une union comme une évidence Le Clermont Foot espère retrouver son âme en confiant les rênes de l'équipe première à l'ancien entraîneur des Verts, Laurent Batlles. Qui se voit d'entrée proposer un défi de taille avec la réception de Lorient, ce vendredi (20 heures).

Son sourire, jeudi pour sa première conférence de presse depuis sa nomination à la tête du Clermont Foot, disait beaucoup du plaisir de Laurent Batlles d'avoir retrouvé le terrain, un peu plus de dix mois après son éviction du poste d'entraîneur de l'AS Saint-Étienne. « C'est la première fois de ma carrière de coach que je prends une équipe en cours de saison, mais je n'ai pas beaucoup hésité. J'en avais de nouveau envie. Le coeur de notre métier, c'est être au milieu des joueurs, de faire partie d'un club », a-t-il confié.

 

 

Après avoir digéré son éviction dans le Forez - « j'avais besoin de temps », dit-il -, Laurent Batlles a regardé beaucoup de matches et guetté la bonne opportunité. Il y a quelque chose d'inéluctable dans cette union entre le club auvergnat et le technicien de 49 ans. Une philosophie de jeu, bâtie pendant de nombreuses années par Pascal Gastien, un environnement plus familial et moins oppressant qu'à Saint-Étienne et une proximité géographique avec la cité ligérienne où vivent ses proches.

lire aussiLe classement de la Ligue 2

« Le Clermont Foot, c'est une idée du foot construite par Pascal qui me correspond, confirme Batlles. Le club ressemble à ce que j'ai connu à Troyes (juin 2019 - décembre 2021). C'est aussi une région que je connais bien. Clermont, sur pas mal de points, cochait effectivement beaucoup de cases. »

« L'idée, avec Laurent Batlles, c'est de retrouver notre chemin »

Ahmet Schäfer, président du Clermont Foot

 

 

 

 

 

La personnalité de Batlles a également joué quand les dirigeants clermontois ont dû faire leur choix. « Nous avons eu le sentiment que l'équipe s'éloignait progressivement de son ADN, avouait le président Ahmet Schäfer, mercredi au téléphone. Je prends l'exemple de la victoire contre Caen, large (4-1, le 5 octobre), mais avec très peu de possession (35 %), de maîtrise de la rencontre. L'idée avec Laurent Batlles, c'est de retrouver notre chemin. Les retours que j'ai eus à son sujet m'ont confirmé ce que je pensais. La performance passe par une certaine alchimie avec toutes les composantes du club et on n'a pas réussi avec Sébastien Bichard. C'est une déception, pas un échec, j'insiste, et on prend tous notre part de responsabilités. Une autre page s'ouvre. La feuille de route est claire, même si le nouvel entraîneur amènera aussi ses idées. »

lire aussiPourquoi Caen passe à côté de son début de saison en Ligue 2

Laurent Batlles a débarqué dans un climat plus apaisé après la victoire à Laval (2-1), mardi, et a dû vite se projeter sur le match face à Lorient, deuxième du classement, ce samedi (20 heures) : « C'est un gros défi et on n'a eu que peu de temps pour le préparer. Mais on aura quelque chose à leur opposer avec simplicité et humilité. On sait qu'on ne joue pas dans la même cour et Lorient devra montrer qu'il est favori. »

Après les Merlus, Clermont se déplacera à Ajaccio vendredi prochain et Laurent Batlles trouvera un peu plus de temps pendant la trêve internationale pour commencer à distiller ses idées. « On veut collecter le maximum de points sur les deux prochains matches. Je vais prendre le temps de bien connaître l'effectif avant de leur proposer quelque chose d'un peu différent », assure le nouveau coach.

 

 

[Underscore]

 

oui enfin ils sont loin d'être tirés d'affaire 

Non, clairement.

Peut être qu'il va y avoir un nouveau souffle avec Battles à la baguette !