Tactique : la recette du Clermont de Pascal Gastien, un petit aux grandes idées Le modeste promu clermontois a réussi son début de saison et cherche à pratiquer un football ambitieux. La créativité tactique et les idées de son entraîneur Pascal Gastien en font une équipe plaisante, et lui offrent des clés dans la lutte pour le maintien.
La route sera longue mais le départ est idéal. Onzième budget de Ligue 2 la saison passée, le petit poucet de la Ligue 1 a remporté ses deux premiers matches dans l'élite, en essayant de maintenir le cap de jeu fixé par Pascal Gastien depuis quatre ans. Davantage que les deux victoires, c'est le nombre d'occasions créées qui impressionne, Clermont dominant ce classement loin devant Lens et le PSG.
Élu deux fois meilleur entraîneur de Ligue 2 (2018-2019 et 2020-2021), l'ancien Niortais aligne un système classique (le 4-2-3-1) mais son animation sort des standards et participe au plaisir donné aux spectateurs. Optimisé par le jeu déployé, l'effectif reste celui d'une équipe qui se battra pour le maintien : les dix joueurs les plus utilisés la saison dernière figurent dans le onze de départ (Abdul Samed, le onzième, « remplace » Yohann Magnin, victime d'une rupture des ligaments croisés en avril).Cliquez sur un joueur pour faire apparaître son rôle dans le onze clermontois.L'intention globale de jeu : être à l'initiativeL'approche de Pascal Gastien est d'abord d'un pragmatisme absolu. « Je suis quelqu'un qui aime surtout gagner. Quand on perd, on prend très peu de plaisir quand même. » Chez lui, pas de discours sur le style ou de rapport moral à son sport. Mais à 57 ans, ses convictions sont forgées. « Je pense que pour gagner, pour un club comme nous, on n'a pas d'autre choix que de jouer, de maîtriser un tant soit peu le jeu. On sait que si nos adversaires ont le ballon, on peut se retrouver en difficulté. » Tout part de là. Les hispanophones utilisent le terme « protagoniste » pour qualifier ce football, un adjectif difficile à traduire. La certitude, c'est que Clermont veut être à l'initiative.
La peur de l'erreur ne prend pas de place démesurée, alors les joueurs osent, dès les lancements de jeu, à l'image du gardien Arthur Desmas, encouragé à contrôler le ballon, même sous pression, au lieu de dégager (il est d'ailleurs de loin le gardien qui se débarrasse le moins du ballon sur les deux premières journées).
(1/3) Sur une passe en retrait clermontoise, le gardien sprinte vers le ballon pour devancer de justesse le pressing de Jimmy Briand.
Quand tu regardes le projet de jeu offensif proposé par le CFA de GASTIEN, cela ressemble beaucoup au projet proposé par le duo BLANC-GASSET aux girondins puis au PSG.
Les excentrés rentraient toujours pour créer un surnombre au milieu dans les "demi espace », le 6 positionne entre les centraux et il y avait une panoplie plus large avec une alternance de jeu court dans le milieu ou jeu long pour lancer les latéraux.
Le gros problème du 4-2-3-1 animé ainsi c’est que lors des transitions def/off adverses, si ils ont des excentrés et une pointe intelligente (comme l’attaquant de Brest, S MOUNIE), ils vont utiliser le dos de nos latéraux pour lancer une contre attaque.