Régis Dumange, le président de l’USON Nevers, dresse un bilan sportif encourageant de la première moitié de saison 2020-2021 de son club.
Malgré la pandémie, le rugby français a réussi à mener ses championnats professionnels et la Pro D2 a pu avancer, avec le huis clos comme règle et encore quelques matches de retard.
À la trêve, l’USON n’est pas tout à fait dans les clous mais, pour « une saison de transition », Régis Dumange peut afficher une forme d’optimisme pour la suite. « Le rugby a repris, on occupe le terrain. On essaye de sauver le rugby comme on peut. J’ai l’impression que les matches ont retrouvé de l’intensité, parce que les joueurs s’habituent au contexte », explique le président de l’USON.
Alors que la sortie de crise sanitaire, et économique, n’est pas encore en vue, l’USON sait qu’elle peut compter sur un fidèle réseau de partenaires. « C’est par la solidarité qu’on en sortira et ça me donne envie de continuer dans la direction que l’on a prise, avec la volonté de faire de Nevers un grand club. On va continuer de se battre, je pense qu’on en a encore pour trois à six mois compliqués. Pour une année de transition, le bilan est plutôt bon. »
Priorité donnée à la formation
Sportivement, l’USON est a égalité de points avec le sixième et reste en course pour la qualification en fin de saison. « On a un point de moins qu’à la même époque la saison dernière, mais le contenu des matches est bien meilleur. On a vu une équipe avec une âme. On voit que les joueurs ont du plaisir à être ensemble et à jouer ensemble. Pour moi, il y a trois matches que l’on n’aurait pas dû perdre. La saison dernière, on avait pris quelques grosses défaite. Pas cette saison. On s’est toujours accroché. Je pense que Perpignan est aujourd’hui la meilleure équipe de Pro D2. Et on perd contre l’USAP sur l’action d’un joueur, le petit Jaminet. On n’est vraiment pas loin de cette équipe. »
Les jeunes ont parfaitement réagi quand la porte s’est ouverte. Ils ont mis le pied dedans et sont entrés. Je suis fier de ces gamins parce que leur réussite, c’est celle de tout un club.
Régis Dumange tient d’ailleurs à souligner la cohésion au sein du staff, technique et physique. « Ils forment une véritable union, avec une grande solidarité entre eux. Ils ont tous un rôle indispensable et il faut saluer chacun d’entre eux ».
L’intégration des jeunes dans l’équipe est l’une des grosses satisfactions des quatorze premiers matches. Janick Tarrit, Luka Plataret, Tanguy Ménoret et Alivereti Loaloa ont pris de l’importance dans l’équipe, quand d’autres espoirs grappillent aussi du temps de jeu, comme Aïtor Kitutu, Robin Gascou, Mattéo Faucher ou Oktay Yilmaz. « Et ce n’est pas fini. Il y en aura d’autres. Ils ont parfaitement réagi quand la porte s’est ouverte. Ils ont mis le pied dedans et sont entrés. Je suis fier de ces gamins parce que leur réussite, c’est celle de tout un club. »
Renforcer les fondations pour construire plus grand
L’USON, qui a créé son académie privée de formation cet été, veut faire de la formation un marqueur fort de sa progression, et de son identification, dans le rugby français.
« Je rêve que Nevers devienne le nouveau Auch ou le nouveau Massy, ces grands clubs formateurs. On a tout à y gagner, en développant chez les joueurs l’appartenance au club et au territoire. Les éducateurs, qui sont des anciens joueurs, transmettent aussi cela aux jeunes joueurs. C’est aussi cela qui fera venir du monde au stade et des partenaires au club. Mais il faut du temps. Comme avec Textilot, on prend le temps de construire des fondations très solides. Quand c’est fait, tu peux monter très haut. C’est aussi pour cela que l’on a refondé la partie associative, même si ça a pu provoquer des critiques. On met les choses dans l’ordre pour voir encore plus grand à l’avenir. Je suis un peu plus philosophe aujourd’hui, mais je suis toujours animé d’une grande passion pour le rugby. »