C'est assez complexe quand même, non ?
La base du rugby, c'est quand même de s'imposer physiquement sur son adversaire, soit par la vitesse, soit par l'affrontement direct. Et là, on ne peut empêcher les coups, donc d'éventuelles conséquences. Quand un joueur traîne son club devant les tribunaux pour "mise en danger de la vie d'autrui" (pas rien au regard de la loi!), je comprends que l'on ne prenne pas position officiellement trop rapidement.
A part à faire signer dans les contrats une clause excluant les poursuites en cas de séquelles suite à l'exercice de sa fonction, la situation est insoluble. On aura toujours des joueurs qui auront la possibilité de porter plainte.
Exact et je met en parallèle un extrait de l'entretient de Lauret de ce jour dans rugbyrama :
Discutez-vous des problèmes de commotions cérébrales, entre joueurs ?
Bien sûr. Ce n’est pas un sujet tabou. Il faut en parler pour éviter d’aller trop loin et que cela devienne un jour irréversible. Une fois que le cerveau est brûlé, il n’y a plus rien à faire. J’essaie donc de faire le plus possible de prévention, autour de moi. […] La bêtise du joueur, c’est de sentir indispensable, de penser que si l’on ne joue pas, on perdra notre place dans l’effectif. Mais ce genre de comportement met notre intégrité en péril.
Avez-vous déjà repris trop tôt ?
Oui. On est des compétiteurs avant tout. Des fois, on ne s’écoute pas assez… Et puis, on peut tricher aussi en faisant des tests médicaux : quand on nous demande si on a mal la tête, on répond « non » alors qu’on a des migraines à ne plus en pouvoir. A ce sujet, les mentalités doivent encore évoluer.
Difficile de tirer le vrai du faux dans un sport de contact