Un sud af fragile, doit y avoir un bug génétique
USAP
#1111
Posté 05 novembre 2024 - 14:17
- jp66 et Murena aiment ceci
#1112
Posté 07 novembre 2024 - 19:35
#1113
Posté 08 novembre 2024 - 05:31
#1114
Posté 08 novembre 2024 - 06:51
- Vynce aime ceci
#1115
Posté 08 novembre 2024 - 07:38
Un retour dans son club, pour un joueur qui ne s'est pas imposé au racing. Difficile d'en faire un gros coup... comme si la Rochelle avait fait le coup du siècle en faisant revenir West.
Pas un gros coup mais un coup qui nous aurait fait beaucoup de bien
#1116
Posté 08 novembre 2024 - 09:40
Un retour dans son club, pour un joueur qui ne s'est pas imposé au racing. Difficile d'en faire un gros coup... comme si la Rochelle avait fait le coup du siècle en faisant revenir West.
Pas imposé au Racing ? Il a juste été titulaire (et plutôt très bon d'ailleurs dans une équipe assez moyenne) toute la saison dernière.
#1117
Posté 08 novembre 2024 - 12:55
Pas imposé au Racing ? Il a juste été titulaire (et plutôt très bon d'ailleurs dans une équipe assez moyenne) toute la saison dernière.
Il a bénéficié l'an passé de la blessure de Gibert, et on ne le verra que très peu comme titulaire cette année. Après, si on se fie sur le nombre de titularisations, Urdapiletta s'est donc "imposé" à l'ASM.
#1118
Posté 08 novembre 2024 - 14:34
Il a bénéficié l'an passé de la blessure de Gibert, et on ne le verra que très peu comme titulaire cette année. Après, si on se fie sur le nombre de titularisations, Urdapiletta s'est donc "imposé" à l'ASM.
Il a la plupart du temps été aligné en 15 avec Gibert en 10 justement. Mais bon.
#1119
Posté 08 novembre 2024 - 14:52
Il a la plupart du temps été aligné en 15 avec Gibert en 10 justement. Mais bon.
Oui, on est donc d'accord, il ne s'est pas imposé en 10, quand il y a joué, c'est que Gibert n'y jouait pas... Mais bon.
#1120
Posté 13 novembre 2024 - 12:31
Max Hicks déboule à l’USAP 2° ou 3° ligne néo Z … perso je connaissais plutôt la jolie Catherine Hicks … Béria en renfort EDF !
- DOUDOU63 aime ceci
#1121
Posté 29 décembre 2024 - 09:04
Sur le terrain de sport du centre pénitentiaire de Perpignan, cerné d'immenses murs de béton et de barbelés, la terre rivalise avec la mauvaise herbe. Karim, la quarantaine, dans son survêtement noir floqué aux couleurs de l'USAP (cadeau du club reçu la veille), rigole avec les stagiaires BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) qui, dans le cadre de leur formation, viennent régulièrement animer la séance d'entraînement hebdomadaire destinée à une dizaine de prisonniers sélectionnés. « Au fil des semaines, raconte Hugo Sempéré, un des stagiaires, j'ai appris que Karim était là depuis vingt ans, à force de récidives. Au début du programme, il ne parlait pas, il simulait des blessures pour rester sur le côté ; aujourd'hui, on en est à la septième séance et il parle à tout le monde. »
Le programme « Des barreaux aux poteaux » s'achèvera aujourd'hui à Perpignan, lors de la rencontre de Top 14 contre La Rochelle, à laquelle assisteront les détenus et leurs gardiens. Unique en France, il a été mis sur pied par Régis Peyronnet et Tom Brunel, responsables de la formation à l'USAP, en lien avec différentes collectivités régionales et la prison de Perpignan, détentrice du triste record français de surpopulation carcérale (267 % chez les hommes, 239 % chez les femmes). « L'idée nous est venue lors d'un match contre des prisonniers avant la Coupe du monde 2023, explique Régis Peyronnet. On s'est dit que, dans le cadre d'une opération à long terme, on pourrait avoir un impact sur la réinsertion, surtout qu'on avait l'exemple de Keanu sous la main. »
Brunel et Peyronnet passent des mois à convaincre toutes les parties prenantes : ville de Perpignan, Agence nationale du sport, France Travail, département, centre pénitentiaire... car leur objectif est ambitieux. « Il s'agit de prévenir la criminalité dans la ville qui possède le plus haut taux de chômage en France, détaille Tom Brunel, en se servant du rugby comme levier d'insertion mais aussi d'éducation. »
Les détenus, pour être sélectionnés, devaient répondre à des critères précis : être de Perpignan, ne pas bénéficier d'un travail en prison, être à moins de deux ans de la sortie et avoir l'accord du juge d'application des peines. « C'est un projet complet qu'on voudrait vraiment pérenniser, qui donne foi en notre métier, raconte Laurie, monitrice de sport du centre pénitentiaire qui, avec son collègue John, s'investit à fond dans ce processus. Les prisonniers ont un peu repris confiance en eux, appris à faire un CV, à se présenter. » Lors d'une rencontre speed dating avec des employeurs de la région, Geoffrey, l'un des prisonniers, qui a accepté de repousser sa sortie de prison de trois semaines pour aller au bout du processus, a trouvé la personne qui allait l'aider à finaliser son projet : ouvrir un snack. « Souvent, il y a un fossé entre la parole et les actes ; ce dispositif nous permet de trouver la personne qui va faire le lien entre les deux. Ça peut être du financement, de la formation... »
Du côté de l'USAP, toutes les composantes du club ont participé au programme. Le manager Franck Azéma a fait une intervention ; les entraîneurs et préparateurs physiques sont venus animer des séances, accompagnés de joueurs espoirs et professionnels. Le pilier droit Nemo Roelofse est venu à plusieurs reprises, lui qui a un ami incarcéré en Afrique du Sud. Les champions olympiques de rugby à 7, Théo Forner et Jean-Pascal Barraque, ont raconté leur aventure estivale et permis aux détenus de soupeser leurs médailles d'or, au milieu des vannes bon enfant : « Vous barrez pas avec, les gars ! »
« J'ai appris à m'intéresser à ces prisonniers, à écouter leur histoire et à réaliser leur besoin d'humanité »
Hugo Sempéré, un des animateurs
Florian Cazenave, entraîneur du centre de formation et des demis de mêlée du groupe professionnel, raconte l'évolution du groupe de détenus qui, « pendant les quatre premières séances, refusaient de se toucher et qui, désormais, font des mêlées, des lifts en touche. On a axé les entraînements autour de mots-clés : frustration, partage, réussite, persévérance, communication. Ils ont appris à se parler dans le feu d'une action, sans s'énerver ; à respecter des règles ou à mettre en place eux-mêmes un échauffement. »
L'expérience a été bénéfique dans les deux sens. « Pour moi, raconte Hugo Sempéré, quand on va en prison, c'est qu'on a fait une connerie et qu'il faut payer. Là, j'ai appris à m'intéresser à ces prisonniers, à écouter leur histoire et à réaliser leur besoin d'humanité. Je crée des liens avec des personnes que j'aurais plutôt eu tendance à rayer du paysage et ce sont ces liens qui peuvent les aider à reprendre leur parcours de vie. »
À leur sortie, Régis Peyronnet restera leur interlocuteur en cas de difficulté ou juste pour parler. « Dans le rugby, en ce moment, ajoute Théo Forner, il y a pas mal de choses négatives. Être là, dans cette cour de prison, entouré par ces murs ; savoir comment les gars vivent à l'intérieur, cela aide à réaliser la chance qu'on a de pouvoir être dehors, de pratiquer un sport et de vivre grâce à ça. »
« Que pensez-vous du programme d'aide à la réinsertion mis en place par le club de Perpignan ?
C'est une idée formidable, une main tendue dont j'ai moi-même bénéficié, à titre individuel, il y a deux ans. Quand un des responsables du projet (Régis Peyronnet) m'a contacté, j'ai tout de suite accepté de venir partager mon expérience pour dire que, même quand on a commis quelque chose de terrible, comme c'est mon cas, il est possible de reconstruire sa vie après.
Pour quelle raison avez-vous fait de la prison ?
En 2021, lors d'une soirée pour fêter le bac, j'ai pris le volant en état d'ivresse, j'ai eu un accident et mon meilleur ami est décédé... J'ai été condamné à deux ans et demi de prison, dont la moitié aménagée, avec le port d'un bracelet électronique. Avant cela, ma voie était un peu toute tracée, je venais de signer un contrat de trois ans avec le centre de formation de l'USAP, j'allais commencer des études de kiné. Quand la peine a été prononcée, tout cela s'est effondré, mais le plus dur, c'était la culpabilité. Comment se remettre d'avoir tué quelqu'un, mon ami ? On ne guérit pas vraiment de ça. En revanche, grâce à un suivi psychologique, on peut accepter de continuer à vivre.
Comment avez-vous repris espoir ?
Grâce à l'USAP qui a accepté de me reprendre au centre de formation, sans contrat évidemment, dans le cadre de l'aménagement de ma peine. J'ai fait une bonne saison et, huit mois après ma sortie, j'ai pu disputer mes premiers matches professionnels en 2023 (un en Top 14, deux en Challenge européen). Aujourd'hui, je joue en Nationale à Bédarrides (Vaucluse), j'ai passé deux diplômes d'entraîneur (rugby et natation) et j'ai repris les études en STAPS, car je rêve toujours d'être kiné. Sans le club de Perpignan, je n'en serais pas là...
Qu'avez-vous dit aux détenus lors de votre intervention le mois dernier ?
Que lorsqu'on est en prison, on peut penser que tout est fini. Les premiers temps, quand on se retrouve en maison d'arrêt (réservée aux peines de moins de deux ans ou préventives), la surpopulation carcérale peut être invivable. Il faut de la volonté pour rebondir, mais aussi de l'espoir et des liens avec l'extérieur. C'est pour cela qu'il est essentiel de saisir la chance de participer à des programmes comme ceux mis en place par l'USAP, car une fois dehors, on a des personnes sur qui s'appuyer, des repères et c'est la clé de la réinsertion. »
- OliveR et Silhouette aiment ceci
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