le Marseillais n'aurait jamais laissé jouer.
il aurait immédiatement oté les glacons de son verre
Posté 08 octobre 2021 - 07:51
le Marseillais n'aurait jamais laissé jouer.
il aurait immédiatement oté les glacons de son verre
Posté 08 octobre 2021 - 09:02
Posté 08 octobre 2021 - 09:05
Posté 08 octobre 2021 - 10:12
Vous me dégoûtez, tous autant que vous êtes, à douter de la probité d'un homme qui a refusé cinq millions. Cinq millions !
de donner 5 millions....
c'est déjà un Auvergnat,il me plait ce Mohed ,il me plait!
Posté 19 octobre 2021 - 20:21
un autre homme ?
Paul Willemse (Montpellier) : « Mon père m'a dit: "Il faut que tu dégages" » Pour « L'Équipe », Paul Willemse, le deuxième-ligne de Montpellier et des Bleus, évoque avec autant de sincérité que d'humour un parcours de vie pas banal et émouvant.
On n'entend pas toujours ce que l'on attend. Il bouillonne dans les entrailles de Paul Willemse des contrastes inattendus. Ils sont l'héritage d'un parcours de vie éprouvant entre Afrique du Sud et Namibie, d'une rupture forcée avec un père qui refaisait sa vie, des craintes en l'avenir, d'une foi, aussi, qu'il utilise comme un compas pour donner une trajectoire à sa vie et celle de sa famille.
Dans cette rencontre touchante du début de l'été dernier, sous les ombrages du Mas de la Feuillade, à Montpellier, « Paulo » a dévoilé une part d'intime sans qu'on l'ait vu venir, trop convaincu d'une timidité maintes fois confessée.
Selon les sujets évoqués, il est apparu hypersensible, déterminé, très drôle ou grave, tendre puis brutal. Sept ans après son arrivée en France, le deuxième-ligne international d'origine sud-africaine (28 ans, 16 sélections), passeport tricolore en poche, a bâti un viaduc, à sa mesure, entre la culture qui l'a vu naître et celle qui l'a adopté. Quand il en parle, c'est passionnant.
« La dernière fois que nous vous avions rencontré, vous confessiez une certaine timidité. Il se dit que l'apparence est trompeuse et que vous avez bien changé ?
Jeune, je me disais : "Ferme ta gueule, tu n'as rien gagné, tu n'as pas le droit de parler !" Puis j'ai gagné en confiance. Je suis devenu de plus en plus français aussi. À Montpellier et grâce à l'équipe de France, je sens que j'ai un peu changé de mentalité.
On pense toujours être le jeune mec de son équipe, parfois même à 29 ans, donc tu fermes ta gueule, tu joues, tu fais ton job et si l'entraîneur dit que tu es nul, tu lui réponds : "OK, désolé coach, qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ?" Tête en bas et tu travailles. J'étais comme ça. Et si quelqu'un me demandait ce qu'il fallait changer dans l'équipe, je répondais que je ne savais pas. Dites-moi plutôt qui je dois défoncer, ça je comprends. C'est basique (rires). Là, j'ai réalisé que j'étais l'un des plus anciens à Montpellier, que j'étais international et que je devais prendre plus de responsabilités, notamment la saison dernière quand nous étions dans la merde. Et en même temps, on ne peut pas se réveiller un matin et dire : "Allez les gars !"
J'ai discuté avec Philippe (Saint-André, directeur rugby du MHR), qui m'a dit : "Si Paulo, je veux que tu prennes plus de place." Et aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de confiance.
Vous nous aviez dit aussi : "Toute ma carrière, j'ai été le mec que personne ne connaît." Ce n'est plus le cas...
Je me suis préparé toute ma vie à ce que les planètes ne s'alignent pas. Mais il fallait quand même que je sois prêt pour le jour où, peut-être, par hasard (il sourit), elles le seraient. Parce que si vous n'êtes pas prêts mentalement, physiquement, alors vous risquez de passer à côté.
Vous êtes aujourd'hui en France depuis sept ans, joueur de l'équipe nationale, mais avez-vous amené beaucoup de choses d'Afrique du Sud ou de Namibie avec vous ?
Quand je suis arrivé, j'étais un jeune homme de 21 ans qui n'avait pas encore goûté à la vie post-étudiante. Je me suis marié et le lendemain, ma femme (Chanique) et moi sommes partis pour Grenoble ! Elle venait de terminer des études de comptabilité qu'elle n'a pas pu utiliser, donc elle n'était pas très contente (rires).C'était un peu compliqué au début. Mais nous avons construit notre vie ensemble en France. J'étais venu pour une saison et demie. Je pensais rentrer chez moi juste après la Coupe du monde 2015. Et puis on a décidé de rester. En fait, nous sommes un couple de jeunes Français (rires).
Vous trouvez vous différents ?
Quand vous grandissez dans un certain environnement, vous imaginez que le monde entier fonctionne de la même manière que vous. Vous vivez dans une boîte et quand vous en sortez, vous vous dites : "Waouh ! Mais tout est beaucoup plus grand ! Il y a des gens très différents de moi !" Prenez mes parents. Ils ont vécu dans une ferme toute leur vie. Ils n'ont jamais rien connu d'autre. Rien qu'en parlant une autre langue, tout le paysage change autour de vous.
« Je n'ai pas grandi dans une famille riche. Le rugby était ma seule opportunité de la soutenir. Au début, je ne pensais qu'à l'argent... »
Imaginiez-vous, quand vous avez débuté le rugby, que ce sport vous emmènerait où vous êtes aujourd'hui ?
Je n'ai pas grandi dans une famille riche. Le rugby était ma seule opportunité de la soutenir. Au début, je ne pensais qu'à l'argent, à changer de condition. C'était un objectif à court terme. Puis je suis venu en France et ma vie a changé du tout au tout. Ça m'a donné beaucoup plus que je ne l'espérais. Jamais je n'aurais imaginé, me marier, avoir des enfants, vivre en France, jouer pour la France...
Il y a une image marquante de vous : la joie mêlée de rage quand vous avez marqué cet essai, lors de la victoire à Cardiff, dans le Tournoi 2020...
C'est rare que je réagisse comme ça. J'ai tout lâché émotionnellement. J'ai pensé à mes proches comme des dingues, qui pleuraient devant la télévision et connaissent mon histoire. Quand ils ont vu mon visage, ils ont compris que c'était beaucoup plus qu'un essai. Lors d'une remise de maillot, on m'avait posé la question de mon premier souvenir de rugby. Je n'y avais jamais vraiment pensé et je me suis souvenu de la réaction de mes parents le jour de mon premier essai. J'avais 5 ans.
À cet âge-là, tu flânes un peu sur le terrain, tu regardes autour de toi. Et puis j'ai marqué ! J'ai vu mes parents fous de joie et, dans mon esprit d'enfant, je me suis dit : "Donc, si je fais ça, ils ressentent ça ? Mais c'est génial !" Je crois que c'est ça qui m'a donné envie de jouer au rugby.
Votre détermination à réussir vient-elle de votre éducation ?
Non, mon état d'esprit vient de ma foi (protestant). Elle joue un très grand rôle dans ma vie. Tout ce que j'ai, j'en suis reconnaissant envers mon Dieu. Et comme il m'a donné tout ce que j'ai, j'ai la responsabilité de rendre tout ce que j'ai et de me donner à 100 %. Des choses me sont arrivées dans la vie, des responsabilités, la pression, mais c'est à moi de décider si je veux montrer mon professionnalisme, mon attitude ou non.
À quel moment avez-vous commencé à vivre selon ces préceptes ?
J'étais un peu seul à 16 ans. J'ai eu des problèmes avec mon père quand il s'est remarié. Cela ne s'est pas bien passé avec sa femme. Il m'a dit : "Il faut que tu dégages !" Ç'a été dur parce que mon père était mon idole. Je suis reparti chez ma mère, en Namibie, et là, j'ai su que j'étais seul. J'ai perdu confiance en mon père, je savais que je devais me débrouiller seul, que je devais voir plus loin que ma journée d'école contrairement à un jeune de mon âge. Mon père était pasteur, j'ai grandi là-dedans, j'étais religieux, mais ce n'était pas mon choix. C'était surtout la foi de mes parents. Je n'avais pas encore réfléchi à pourquoi je croyais en ça. Quand il m'a envoyé vivre avec ma mère, j'ai questionné tout ça : "Si toi tu peux me faire ça, alors il y a un problème avec ce que tu fais et ce que tu crois." On ne s'est plus parlé pendant cinq ans.
Depuis cela va mieux, mais nous n'avons pas une véritable relation père-fils. Bref, cela m'a forcé à réfléchir par moi-même. C'était un peu tôt pour un mec de 16 ans mais ça m'a aidé à tracer ma vie. Je ne me dis plus : "Je suis pris en équipe de France, la vie est cool" ou "Je suis blessé, la vie est injuste." D'autant qu'aujourd'hui, j'ai une responsabilité par rapport à mes enfants et à ma femme. Je ne peux pas faire un mauvais match et être un connard en rentrant le soir. Pour eux, je quitte la maison, je fais mon match et je reviens. Rien n'a changé et si je rentre en colère, ils vont se demander ce qui se passe. Pour moi, ce n'est pas bon d'être comme ça.
Ma responsabilité de père de famille est d'endosser tous les problèmes. Parce que je suis un homme. Je ne veux pas que ma femme ou mes enfants soient inquiets à cause du rugby, de l'argent, des contrats ou des victoires. Je veux que ma femme soit la meilleure maman possible et qu'elle me laisse prendre tous les soucis. D'autant qu'elle prend tout le stress de la maison si mes enfants font des conneries (rires). On forme est une bonne équipe. Mais je veux prendre tout le stress de la vie sur mes épaules. Je veux que, même si je perdais la finale de la Coupe du monde, en rentrant à la maison, être heureux de voir mes petits et jouer avec eux.
Et vous, comment évacuez-vous le stress ?
(Rires) Quand c'est vraiment dur, je joue à la console. J'aime aussi parler à des gens avec lesquels je peux avoir des discussions profondes et pas seulement dire des conneries. Il y a mon pasteur, Lance De Ruig. Un Français qui a grandi en Afrique du Sud et que j'ai rencontré dans mon église, à Montpellier. C'est fou (il éclate de rire). Un hasard total.
Il était venu à un match, il parlait anglais avec un accent sud-africain. C'est là qu'il m'a dit être venu avec sa famille et qu'il lançait son église. On a bu un café et puis on est devenus amis. C'est difficile à expliquer à un Français parfois, parce que vous pensez à la relation à un prêtre, mais ce n'est pas la même chose. C'est mon ami, on peut boire une bière ensemble et discuter.
Quand vous ressentez beaucoup de stress, les choses peuvent devenir très sombres dans votre esprit. Parfois cela fait juste du bien de dire à quelqu'un en qui vous avez confiance : "Il y a ça qui me travaille..." et rien qu'en faisant cela, le poids que l'on a sur l'estomac s'allège un peu et cela m'évite de rapporter ce stress à la maison. On ne peut pas tout garder pour soi, surtout quand comme moi on veut assumer toutes les responsabilités.
« Sur le terrain, quand c'est la guerre, là, je ne parle plus (...) On peut changer la face d'un match sur un plaquage. Et là les gars se disent : "Wow, là, Paul il est là !" et ça emmène tout le monde »
Guidé par ces convictions, comment percevez-vous l'avenir ?
Je crois que mon Dieu aime les mêmes choses que moi, donc il me laisse gérer ma vie. J'ai certains objectifs par rapport au rugby, à ma vie et ce que je ferai après. La Coupe du monde est mon plus grand objectif sur les prochaines années.
Pour le reste, je n'en ai aucune idée pour l'instant, mais cela ne m'inquiète pas. J'ai anticipé certaines choses en faisant des investissements et en m'y préparant psychologiquement, petit à petit, parce que plus la fin de carrière approche, plus tu brûles de l'énergie avec cette préoccupation. J'ai une entreprise de construction immobilière en Namibie avec mon petit frère Conrad.
Avec mon job sur le terrain, on ne sait jamais combien de temps il nous reste. Pour le moment, je n'ai pas trop besoin d'y penser. Je veux juste réussir au mieux avec Montpellier et le quinze de France, trouver la meilleure façon d'être un leader.
En équipe de France y compris ?
Il y a déjà beaucoup de leaders. Je sais qu'il y a un certain rôle pour moi, sur le terrain.
En France, on valorise l'image du leader bavard...
(Il éclate de rire.) Oui ! C'est vrai ! Mais regardez, là je parle beaucoup ! Personnellement, j'aime partager sur ma vie, mon expérience, mais quand ça vient sur le terrain du boulot, j'aime moins. Sur le terrain, quand c'est la guerre (sourire), là, je ne parle plus. En équipe de France, je savais que des joueurs attendaient de moi certaines choses qui pouvaient leur communiquer de l'énergie dans mon rôle de combattant. On peut changer la face d'un match sur un plaquage. Et là les gars se disent : "Wow, là, Paul il est là !" et ça emmène tout le monde. C'est plus mon style à moi.
« Quand je joue pour la France, je ressens de la gratitude. Elle m'a donné une vie merveilleuse avec ma femme et mes enfants. Ce pays m'a accepté. Il m'a laissé devenir français »
Quand vous regardez votre vie et mesurez le chemin parcouru, qu'est-ce que vous vous dites ?
Souvent, on me pose la question de savoir si j'aurais le même état d'esprit avec les Springboks qu'en jouant pour la France (il a été moins de 20 ans sud-africain). J'ai volontairement acheté une maison, ici, en France. Nous avons fait ce choix avec ma femme pour nous intégrer, nous aider à changer de mentalité. Je sais que c'est ici ma maison et, aujourd'hui, nous allons visiter l'Afrique du Sud et la Namibie.
J'ai investi dans le pays symboliquement et financièrement. Ça nous aide mentalement de nous dire que notre maison est ici. Après, l'Afrique du Sud est le pays où j'ai grandi. C'est une fierté, un rêve depuis mes 5 ans. Quand je joue pour la France, je ressens de la gratitude. Elle m'a donné une vie merveilleuse avec ma femme et mes enfants. Ce pays m'a accepté. Il m'a laissé devenir français. Je me sens redevable. Alors, c'est une émotion différente, mais c'est la même fierté et la même puissance de lien au maillot. »
Posté 19 octobre 2021 - 21:05
Posté 19 octobre 2021 - 21:16
Merci pour le partage el landeno ! Très bel article ou Willemse parle à coeur ouvert.
Posté 27 octobre 2021 - 14:33
J'ai lu que l'ouvreur Anglais FORD pourrait arriver au MHR
Posté 27 octobre 2021 - 15:13
J'ai lu que l'ouvreur Anglais FORD pourrait arriver au MHR
Posté 27 octobre 2021 - 15:30
J'ai lu que l'ouvreur Anglais FORD pourrait arriver au MHR
Dommage je le prend pour remplacer Lopez perso..
Posté 27 octobre 2021 - 20:40
Dommage je le prend pour remplacer Lopez perso..
Pas JIFF.
Posté 27 octobre 2021 - 21:11
Posté 27 octobre 2021 - 21:18
Voir même amener un peu de Taunus dans leur jeu.Ah oui Ford, ça va animer leur jeu.
Apporter des chevauchées fantastiques !
...
J'ai un peu honte
Posté 01 novembre 2021 - 13:21
Je sais pas si c'est sérieux mais franchement 355K€ pour Ford ça me parait un peu ridicule
https://www.blog-rct...tional-anglais/
Posté 01 novembre 2021 - 13:26
Je sais pas si c'est sérieux mais franchement 355K€ pour Ford ça me parait un peu ridicule
tout est prétexte pour inviter à cliquer sur blog Racing Toulon, c’est toujours ça d’essayé
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