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Montpellier Hérault Rugby


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6048 réponses à ce sujet

#5911 F@b

F@b

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Posté 17 juin 2024 - 17:36

On va encore se les taper l'année pro je suis dégouté.

On va aussi se taper l'ASM

#5912 lecoon

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Posté 17 juin 2024 - 18:18

Collazo au LOU? :P



#5913 el landeno

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Posté 17 juin 2024 - 20:40

Top 14 : malgré le maintien, Montpellier écarte Patrice Collazo et ses adjoints
  Lecture 1 min
20240518174703-2717612.jpg?v=1718649341Patrice Collazo. © Crédit photo : AFP
Par SudOuest.fr avec AFP
Publié le 17/06/2024 à 20h32.
Mis à jour le 17/06/2024 à 20h35.
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Le manager Patrice Collazo et ses adjoints Vincent Etcheto et Laurent Labit vont quitter Montpellier malgré la victoire contre Grenoble lors du barrage de maintien en Top 14

 

Bernard Laporte, intronisé comme directeur du rugby le 19 novembre, avait nommé Collazo (50 ans) dans un rôle de manager avant de constituer « en trois heures » un nouveau staff technique pour assumer la succession de l’improbable duo composé de l’anglais Richard Cockerill et Jean-Baptiste Elissalde. L’ancien entraîneur de La Rochelle (2011-2018) et Toulon (2018-2021), avait été démis de son poste de manager à Brive (Pro D2) quelques jours plus tôt.

Pour seconder Collazo, Laporte avait fait appel à Vincent Etcheto, en charge de l’attaque, et Christian Labit, en charge des rucks. Engagés pour six mois, les anciens entraîneurs de Soyaux-Angoulême et Carcassonne ne seront pas conservés.

Le président du MHR Mohed Altrad tiendra une conférence de presse ce mardi en fin d’après-midi où il devrait officialiser le renvoi de son ancien staff et présenter sa nouvelle équipe à la tête du projet sportif, où pourrait faire son apparition l’ancien demi de mêlée Benoît Paillaugue, reconverti dans l’encadrement cet automne.

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Fabien Galthié a présenté un nouveau format ambitieux au nom original visant à mieux gérer la récupération des internationaux dans l’optique de la Coupe du monde 2027. Une formule à laquelle les Bleus contribueraient en baissant leur rémunération. Réaliste ?
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Depuis 2019, et la mise à l’écart du néo-zélandais Vern Cotter, le président et propriétaire de Montpellier a consommé quatre managers à la tête d’un club qui vit dans une instabilité chronique. Dimanche, au bout d’une rencontre d’un grand suspense et grâce à une pénalité en fin de match de l’ouvreur Louis Carbonel, Montpellier avait arraché la victoire sur le terrain de Grenoble lors du barrage face au finaliste de Pro D2 (20-18). Le MHR avait été contraint d’en passer par ce barrage après une saison totalement ratée et bouclée à la 13e place du championnat.


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#5914 xdderf63

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Posté 17 juin 2024 - 22:14

Collazo au LOU? :P


Je pense qu'il vise la place de Ghezal au SF...


Pour aller faire chier Carbonel...
  • Binche63, OliveR et Bad Zé aiment ceci

#5915 F@b

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Posté 17 juin 2024 - 22:20

Collazo c'est un vrai fossoyeur de clubs
Le LOU à du soucis à se faire
Faut encore virer Laporte mais ça c'est pas facile

#5916 tix

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Posté 18 juin 2024 - 05:21

Je pense qu'il vise la place de Ghezal au SF...


Pour aller faire chier Carbonel...

Ça serait tellement drôle !!!

#5917 el landeno

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Posté 18 juin 2024 - 06:06

Début de saison manqué, arrivée de Laporte, frondes et maintien sur le fil : retour sur la saison rocambolesque de Montpellier Montpellier a clôturé par un maintien acquis à quatre minutes de la fin à Grenoble dimanche (20-18) une saison proche du catastrophique. Retour en trois épisodes sur un exercice très agité. Et ce n'est pas fini...

 

À chaud, ce sont peut-être les mots de Léo Coly au micro de Canal+ dimanche à Grenoble qui ont le mieux résumé onze mois de galère. « C'est un scandale, a lâché le demi de mêlée. Nous avons fait une saison catastrophique (...) Je pense qu'il ne faut pas attendre huit mois pour se dire les choses, qu'on soit dans la merde pour s'en sortir. J'espère que nous allons nous en servir de leçon, que le club s'en servira aussi de leçon. Il y a 40 joueurs de fautifs, mais aussi tout un club. » Le soulagement d'un maintien acquis dans les ultimes minutes à Grenoble (20-18) a laissé place dès hier au grand remaniement dans le staff puisque Patrice Collazo, Vincent Etcheto et Christian Labit ont payé l'addition. En attendant d'autres annonces officielles, attendues cet après-midi, retour sur une saison où Montpellier s'est retrouvé aux portes de l'enfer.

 
 
Épisode 1 : le fiasco Cockerill, la fin d'Élissalde

Si Montpellier s'est retrouvé en telle difficulté, c'est d'abord parce que la saison a très mal commencé. Une victoire poussive contre une équipe remaniée de La Rochelle (26-15, le 20 août) puis huit défaites consécutives de fin août à début décembre. Six sont concédées sous le binôme Cockerill-Elissalde. Un fiasco. Dans le staff de l'Angleterre jusqu'à la fin du Tournoi 2023, le premier devait arriver comme entraîneur des avants en remplacement d'Olivier Azam.

 

Mais face au vide dans le management alors que Philippe Saint-André est devenu un directeur du rugby très éloigné de l'équipe première (pour ne pas dire écarté), Cockerill prend le lead dans le staff à son arrivée l'été dernier. Le chef, c'est lui, comme il le répète inlassablement en conférence de presse. Un chef qui se veut manager et empile les responsabilités, des choix d'équipes aux lancers des talonneurs qu'il anime à chaque début d'entraînement en haut de son échelle à deux pans.

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À la tête du staff au début, Richard Cockerill et Jean-Baptiste Élissalde ont tous les deux quitté le MHR en cours de saison. (Sy. Thomas/L'Équipe)
 
 

Mais le courant ne passe pas entre l'exigeant technicien anglais et le groupe. En ''on'', les joueurs saluent l'exigence de Cockerill. En off, ils déplorent un management dur, des semaines trop lourdes, des débriefings interminables... Après coup, le président Mohed Altrad parlera même de « terreur ». À la fin d'un stage en Corse et après une victoire en amical contre Castres début octobre, les joueurs désespèrent de voir Richard Cockerill faire le guet dans le lobby de l'hôtel pour s'assurer que personne ne sorte.

Isolé car arrivé seul, Cockerill obtient l'arrivée de Neil McIlroy en provenance des Dragons Catalans du XIII. L'Écossais, passé aussi par Clermont, prend début novembre un rôle de directeur sportif aussi flou qu'un organigramme où les noms s'empilent sans aucune cohérence. Il sera écarté trois semaines plus tard, avant même la fin de sa période d'essai...

Entre Cockerill et son groupe, la cassure est actée et les joueurs ne font rien à la reprise post-Coupe du monde pour arranger la situation. Ils sont en dessous de tout, à l'image d'un Tolu Latu qui oublie de taper dans le ballon avant de jouer une pénalité à la main contre Clermont (17-20, 11 novembre) ou Arthur Vincent qui est coffré dans l'en-but à Perpignan en tentant de se rapprocher des poteaux (16-23, 18 novembre).

Et Elissalde dans tout ça ? Dernier survivant du staff champion en 2022, l'ancien demi de mêlée aurait pu (dû ?) prendre le lead à l'été 2023, mais ne l'a pas fait, par loyauté envers Philippe Saint-André, dit-il. Les joueurs eux se disent lassés d'un plan de jeu qu'ils trouvent trop restrictif, même si le MHR a fini la saison 2023-2023 cinquième attaque du Top 14, regrettant en creux l'obstination de ''Jean-Ba'' dans ses choix. Entre Clermont et Perpignan, ça s'agite dans les couloirs du GGL Stadium, le sort de Cockerill est scellé alors qu'un conseiller de l'ombre opère déjà. Un certain Bernard Laporte.

Épisode 2 : Secousses et redressement

« Peut-être que je vous parle la semaine prochaine, peut-être pas... » Dans la salle de presse d'Aimé-Giral, Richard Cockerill se doute qu'il vient de vivre, déjà, son dernier match à la tête du MHR. Ce 18 novembre au soir, le MHR se retrouve dernier. Sur la route du retour, Mohed Altrad annonce, dans une interview du JDD, l'intronisation de Bernard Laporte comme directeur du rugby. Le lendemain, c'est jour de grand remaniement. L'ancien président de la FFR, qui avait déjà contacté dans la semaine Pierre-Henry Broncan, enchaîne les coups de fil et monte un nouveau staff en quelques heures.

Patrice Collazo, licencié de Brive en début de semaine, est à Bordeaux chez sa fille quand il reçoit à son tour un appel ce fameux dimanche 19 novembre au matin. Il roule toute la journée vers Montpellier, où, ironie de l'histoire, il va retrouver Louis Carbonel, qui, en conflit ouvert avec l'ancien pilier, s'était résigné à quitter ''son'' Toulon deux ans plus tôt. L'ouvreur encaisse la nouvelle, « au fond du seau » selon certains proches.

Réunion à 18h au GGL Stadium où Bernard Laporte présente aux joueurs le nouveau staff. Autour de Collazo : Vincent Etcheto (attaque), Christian Labit (rucks et attitude au contact) et Antoine Battut (touche), qui avait été officiellement recruté quelques jours plus tôt (Didier Bès arrivera deux semaines plus tard à la mêlée). Benson Stanley (défense) et Jérémy Valls (jeu au pied) restent, Cockerill et Elissalde sont évincés, tout comme Philippe Saint-André, qui trouvera un accord de séparation... le 1er février.

« Mon retour agace les cons », balaie Bernard Laporte quand on évoque cette nouvelle relation employeur salarié avec Mohed Altrad alors que les deux hommes ont été condamnés onze mois plus tôt en première instance pour corruption et trafic d'influence et alors que la date de leur procès en appel est toujours inconnue.

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(De g. à d.) Jessica Casanova, directrice générale du MHR en discussion avec Mohed Altrad président de Montpellier et Bernard Laporte, directeur du rugby. (A.DIMOU//Presse Sports)

Fidèle à lui-même, l'ancien président de la FFR fonce tête baissée. Il met les joueurs devant leurs responsabilités et déplore hors micro un effectif déséquilibré dans un club où « le chantier est énorme ». Téléphone vissé à l'oreille, il enchaîne les coups de fil et se penche notamment sur le recrutement, explorant des pistes dans tous les sens. Au talon, il s'active pour trouver un joueur Jiff. Christopher Tolofua est une piste. Le dossier est tellement bien avancé que le MHR exfiltre mi-décembre Tolu Latu en prêt à La Rochelle. Problème : ça traîne car Toulon a des problématiques dans son effectif et il faudra inclure l'ouvreur Paolo Garbisi à la transaction, bouclée mi-février.

Entretemps, le MHR part à La Rochelle avec un seul talonneur (Brandon Paenga-Amosa) à La Rochelle le 3 février. Surtout, le vestiaire est marqué par le départ forcé de Paolo Garbisi, tant l'Italien était apprécié. « Si on fait ça à Paolo, on peut le faire faire à n'importe quel joueur », déplore un cadre.

Sans concession, la méthode Laporte touche ses premières limites en termes de gestion humaine mais sur le terrain, la situation s'améliore nettement. Malgré deux défaites dans leurs deux premiers matches, Patrice Collazo et son staff ont apporté une nouvelle énergie à l'équipe, récréant une émulation en interne. Le MHR retrouve enfin la victoire en Top 14 le 23 décembre contre Castres (30-21). Entre ce match et la réception de Bordeaux le 9 mars (10-3), le MHR gagne sept matches sur neuf en Top 14 et remonte à la douzième place.

Épisode 3 : Rechute et sauvetage in extremis

La belle série s'arrête à Toulon le 23 mars (54-7) et les vieux démons ressurgissent. Replongé à la 13e place, le MHR est plus fébrile sur le terrain et rien ne lui sourit, entre une nouvelle suspension longue durée de Paul Willemse, des blessures parmi les cadres (Paenga-Amosa, Simmonds, Camara, Bouthier...) et des scénarios cruels à l'image de ce drop raté dans les dernières secondes à Castres (27-26, 11 mai).

Le barrage est acté mathématiquement après une sixième défaite de rang en Top 14 contre l'équipe B de Toulouse le 18 mai à Montpellier (22-29). Le MHR donne de l'impression de se laisser glisser vers les abîmes. « On s'est un peu menti entre joueurs, reconnaît début juin le deuxième ligne Bastien Chalureau. On se contentait de peu, plus les défaites passaient et moins on donnait sur le terrain. On se croyait sûrement à l'abri du danger mais à force de perdre, on s'est vraiment retrouvé au pied du mur. »

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Louis Carbonel (balle en mains) lors de Montpellier - Bayonne (28-23) le 24 février. (N. Luttiau/L'Équipe)

La défaite contre Toulouse agit comme un électrochoc. Les joueurs ont désormais quatre semaines pour préparer le barrage. Dès la fin du match, ils se retrouvent seuls, entre eux, dans le vestiaire et décident de se prendre en main. Rebelote le lundi chez un joueur où tous les sujets qui fâchent sont mis sur la table. Le mercredi, lors d'une réunion avec le staff, il est question de réajustements stratégiques, regagner la bataille des rucks, revenir aux fondamentaux, à un jeu plus simple, avec plus d'alternance. Le match contre Lyon le 1er juin est une bonne répétition générale (41-26).

Si le groupe a des griefs contre le staff, il s'est surtout soudé contre Bernard Laporte. Après Toulouse, les joueurs réfléchissent à des moyens d'action contre le directeur du rugby. Un vote a lieu et les joueurs voient directement le président Mohed Altrad le dimanche 26 mai. Management cassant, interview saignante de Laporte dans Midi Libre le 9 mai, recrutement incohérent - pourquoi ramener Mohamed Haouas ? Pourquoi aller chercher un Billy Vunipola ? Pourquoi pousser vers la sortie des joueurs attachés au club comme Louis Foursans (qui a signé au Stade Français), Thomas Darmon, Enzo Forletta et Alexandre Bécognée ? - choix humains incompris (départ de Garbisi), boulettes (un seul talonneur à La Rochelle), tout y passe...

Avec Laporte, la cassure est actée« Je ne l'ai pas vue, se marre ce dernier quand on l'appelle le 28 mai. Mais vous verrez bien ce qui sera annoncé dans 10 jours. » Fragilisé, l'ancien président de la FFR pourrait en fait devenir président délégué du club. C'est en tout cas ce qui filtre les jours suivants. Une tendance qui est très mal vécue dans le vestiaire mais pas seulement. À la tête de la partie administrative du club, Jessica Casanova et Djena Altrad, le fils de Mohed, ne veulent pas en entendre parler. Hors de question pour eux de travailler ensemble dans ces conditions à l'avenir. Il est notamment reproché à Laporte de travailler à la volée, sans respecter les procédures habituelles, notamment sur le recrutement. De son côté, Laporte pense à une nouvelle direction générale autour de Laurent Gabbanini, son ancien DG à la FFR. Auprès du président, les deux clans fourbissent leurs armes.

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Laurent Gabbanini et Bernard Laporte du temps de leur passage à la FFR. (R. Martin/L'Équipe)

Tendu dans ses dernières conférences de presse, démentant toute tension interne, le manager Patrice Collazo a reconnu après le barrage ne pas savoir s'il sera encore là la saison prochaine. Il a vite été fixé : dès hier, il a donc appris, alors qu'il était sous contrat, encore un an, qu'il n'était pas conservé, tout Vincent Etcheto et Christian Labit (en fin de contrat). Une des nombreuses questions en suspens a été réglée, il en reste beaucoup d'autres. Tout est entre les mains de Mohed Altrad, qui a vécu sans aucun doute la pire saison du club depuis qu'il l'a repris en 2011. Son club est sauvé mais l'agitation de la saison n'est pas encore finie.

 
 

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#5918 Y&B

Y&B

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Posté 18 juin 2024 - 06:36

Finalement on est plutôt bien à l’ASM non ?
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#5919 ELSAZOAM

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Posté 18 juin 2024 - 07:43

Collazo c'est un vrai fossoyeur de clubs
Le LOU à du soucis à se faire
Faut encore virer Laporte mais ça c'est pas facile

Finalement, on est bienheureux d'avoir Urios...   ^_^


  • DOUDOU63, biball et Y&B aiment ceci

#5920 ZACH

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Posté 18 juin 2024 - 12:30

 

Début de saison manqué, arrivée de Laporte, frondes et maintien sur le fil : retour sur la saison rocambolesque de Montpellier Montpellier a clôturé par un maintien acquis à quatre minutes de la fin à Grenoble dimanche (20-18) une saison proche du catastrophique. Retour en trois épisodes sur un exercice très agité. Et ce n'est pas fini...

 

 

À chaud, ce sont peut-être les mots de Léo Coly au micro de Canal+ dimanche à Grenoble qui ont le mieux résumé onze mois de galère. « C'est un scandale, a lâché le demi de mêlée. Nous avons fait une saison catastrophique (...) Je pense qu'il ne faut pas attendre huit mois pour se dire les choses, qu'on soit dans la merde pour s'en sortir. J'espère que nous allons nous en servir de leçon, que le club s'en servira aussi de leçon. Il y a 40 joueurs de fautifs, mais aussi tout un club. » Le soulagement d'un maintien acquis dans les ultimes minutes à Grenoble (20-18) a laissé place dès hier au grand remaniement dans le staff puisque Patrice Collazo, Vincent Etcheto et Christian Labit ont payé l'addition. En attendant d'autres annonces officielles, attendues cet après-midi, retour sur une saison où Montpellier s'est retrouvé aux portes de l'enfer.

 
 
Épisode 1 : le fiasco Cockerill, la fin d'Élissalde

Si Montpellier s'est retrouvé en telle difficulté, c'est d'abord parce que la saison a très mal commencé. Une victoire poussive contre une équipe remaniée de La Rochelle (26-15, le 20 août) puis huit défaites consécutives de fin août à début décembre. Six sont concédées sous le binôme Cockerill-Elissalde. Un fiasco. Dans le staff de l'Angleterre jusqu'à la fin du Tournoi 2023, le premier devait arriver comme entraîneur des avants en remplacement d'Olivier Azam.

 

Mais face au vide dans le management alors que Philippe Saint-André est devenu un directeur du rugby très éloigné de l'équipe première (pour ne pas dire écarté), Cockerill prend le lead dans le staff à son arrivée l'été dernier. Le chef, c'est lui, comme il le répète inlassablement en conférence de presse. Un chef qui se veut manager et empile les responsabilités, des choix d'équipes aux lancers des talonneurs qu'il anime à chaque début d'entraînement en haut de son échelle à deux pans.

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À la tête du staff au début, Richard Cockerill et Jean-Baptiste Élissalde ont tous les deux quitté le MHR en cours de saison. (Sy. Thomas/L'Équipe)
 
 

Mais le courant ne passe pas entre l'exigeant technicien anglais et le groupe. En ''on'', les joueurs saluent l'exigence de Cockerill. En off, ils déplorent un management dur, des semaines trop lourdes, des débriefings interminables... Après coup, le président Mohed Altrad parlera même de « terreur ». À la fin d'un stage en Corse et après une victoire en amical contre Castres début octobre, les joueurs désespèrent de voir Richard Cockerill faire le guet dans le lobby de l'hôtel pour s'assurer que personne ne sorte.

Isolé car arrivé seul, Cockerill obtient l'arrivée de Neil McIlroy en provenance des Dragons Catalans du XIII. L'Écossais, passé aussi par Clermont, prend début novembre un rôle de directeur sportif aussi flou qu'un organigramme où les noms s'empilent sans aucune cohérence. Il sera écarté trois semaines plus tard, avant même la fin de sa période d'essai...

Entre Cockerill et son groupe, la cassure est actée et les joueurs ne font rien à la reprise post-Coupe du monde pour arranger la situation. Ils sont en dessous de tout, à l'image d'un Tolu Latu qui oublie de taper dans le ballon avant de jouer une pénalité à la main contre Clermont (17-20, 11 novembre) ou Arthur Vincent qui est coffré dans l'en-but à Perpignan en tentant de se rapprocher des poteaux (16-23, 18 novembre).

Et Elissalde dans tout ça ? Dernier survivant du staff champion en 2022, l'ancien demi de mêlée aurait pu (dû ?) prendre le lead à l'été 2023, mais ne l'a pas fait, par loyauté envers Philippe Saint-André, dit-il. Les joueurs eux se disent lassés d'un plan de jeu qu'ils trouvent trop restrictif, même si le MHR a fini la saison 2023-2023 cinquième attaque du Top 14, regrettant en creux l'obstination de ''Jean-Ba'' dans ses choix. Entre Clermont et Perpignan, ça s'agite dans les couloirs du GGL Stadium, le sort de Cockerill est scellé alors qu'un conseiller de l'ombre opère déjà. Un certain Bernard Laporte.

Épisode 2 : Secousses et redressement

« Peut-être que je vous parle la semaine prochaine, peut-être pas... » Dans la salle de presse d'Aimé-Giral, Richard Cockerill se doute qu'il vient de vivre, déjà, son dernier match à la tête du MHR. Ce 18 novembre au soir, le MHR se retrouve dernier. Sur la route du retour, Mohed Altrad annonce, dans une interview du JDD, l'intronisation de Bernard Laporte comme directeur du rugby. Le lendemain, c'est jour de grand remaniement. L'ancien président de la FFR, qui avait déjà contacté dans la semaine Pierre-Henry Broncan, enchaîne les coups de fil et monte un nouveau staff en quelques heures.

Patrice Collazo, licencié de Brive en début de semaine, est à Bordeaux chez sa fille quand il reçoit à son tour un appel ce fameux dimanche 19 novembre au matin. Il roule toute la journée vers Montpellier, où, ironie de l'histoire, il va retrouver Louis Carbonel, qui, en conflit ouvert avec l'ancien pilier, s'était résigné à quitter ''son'' Toulon deux ans plus tôt. L'ouvreur encaisse la nouvelle, « au fond du seau » selon certains proches.

Réunion à 18h au GGL Stadium où Bernard Laporte présente aux joueurs le nouveau staff. Autour de Collazo : Vincent Etcheto (attaque), Christian Labit (rucks et attitude au contact) et Antoine Battut (touche), qui avait été officiellement recruté quelques jours plus tôt (Didier Bès arrivera deux semaines plus tard à la mêlée). Benson Stanley (défense) et Jérémy Valls (jeu au pied) restent, Cockerill et Elissalde sont évincés, tout comme Philippe Saint-André, qui trouvera un accord de séparation... le 1er février.

« Mon retour agace les cons », balaie Bernard Laporte quand on évoque cette nouvelle relation employeur salarié avec Mohed Altrad alors que les deux hommes ont été condamnés onze mois plus tôt en première instance pour corruption et trafic d'influence et alors que la date de leur procès en appel est toujours inconnue.

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(De g. à d.) Jessica Casanova, directrice générale du MHR en discussion avec Mohed Altrad président de Montpellier et Bernard Laporte, directeur du rugby. (A.DIMOU//Presse Sports)

Fidèle à lui-même, l'ancien président de la FFR fonce tête baissée. Il met les joueurs devant leurs responsabilités et déplore hors micro un effectif déséquilibré dans un club où « le chantier est énorme ». Téléphone vissé à l'oreille, il enchaîne les coups de fil et se penche notamment sur le recrutement, explorant des pistes dans tous les sens. Au talon, il s'active pour trouver un joueur Jiff. Christopher Tolofua est une piste. Le dossier est tellement bien avancé que le MHR exfiltre mi-décembre Tolu Latu en prêt à La Rochelle. Problème : ça traîne car Toulon a des problématiques dans son effectif et il faudra inclure l'ouvreur Paolo Garbisi à la transaction, bouclée mi-février.

Entretemps, le MHR part à La Rochelle avec un seul talonneur (Brandon Paenga-Amosa) à La Rochelle le 3 février. Surtout, le vestiaire est marqué par le départ forcé de Paolo Garbisi, tant l'Italien était apprécié. « Si on fait ça à Paolo, on peut le faire faire à n'importe quel joueur », déplore un cadre.

Sans concession, la méthode Laporte touche ses premières limites en termes de gestion humaine mais sur le terrain, la situation s'améliore nettement. Malgré deux défaites dans leurs deux premiers matches, Patrice Collazo et son staff ont apporté une nouvelle énergie à l'équipe, récréant une émulation en interne. Le MHR retrouve enfin la victoire en Top 14 le 23 décembre contre Castres (30-21). Entre ce match et la réception de Bordeaux le 9 mars (10-3), le MHR gagne sept matches sur neuf en Top 14 et remonte à la douzième place.

Épisode 3 : Rechute et sauvetage in extremis

La belle série s'arrête à Toulon le 23 mars (54-7) et les vieux démons ressurgissent. Replongé à la 13e place, le MHR est plus fébrile sur le terrain et rien ne lui sourit, entre une nouvelle suspension longue durée de Paul Willemse, des blessures parmi les cadres (Paenga-Amosa, Simmonds, Camara, Bouthier...) et des scénarios cruels à l'image de ce drop raté dans les dernières secondes à Castres (27-26, 11 mai).

Le barrage est acté mathématiquement après une sixième défaite de rang en Top 14 contre l'équipe B de Toulouse le 18 mai à Montpellier (22-29). Le MHR donne de l'impression de se laisser glisser vers les abîmes. « On s'est un peu menti entre joueurs, reconnaît début juin le deuxième ligne Bastien Chalureau. On se contentait de peu, plus les défaites passaient et moins on donnait sur le terrain. On se croyait sûrement à l'abri du danger mais à force de perdre, on s'est vraiment retrouvé au pied du mur. »

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Louis Carbonel (balle en mains) lors de Montpellier - Bayonne (28-23) le 24 février. (N. Luttiau/L'Équipe)

La défaite contre Toulouse agit comme un électrochoc. Les joueurs ont désormais quatre semaines pour préparer le barrage. Dès la fin du match, ils se retrouvent seuls, entre eux, dans le vestiaire et décident de se prendre en main. Rebelote le lundi chez un joueur où tous les sujets qui fâchent sont mis sur la table. Le mercredi, lors d'une réunion avec le staff, il est question de réajustements stratégiques, regagner la bataille des rucks, revenir aux fondamentaux, à un jeu plus simple, avec plus d'alternance. Le match contre Lyon le 1er juin est une bonne répétition générale (41-26).

Si le groupe a des griefs contre le staff, il s'est surtout soudé contre Bernard Laporte. Après Toulouse, les joueurs réfléchissent à des moyens d'action contre le directeur du rugby. Un vote a lieu et les joueurs voient directement le président Mohed Altrad le dimanche 26 mai. Management cassant, interview saignante de Laporte dans Midi Libre le 9 mai, recrutement incohérent - pourquoi ramener Mohamed Haouas ? Pourquoi aller chercher un Billy Vunipola ? Pourquoi pousser vers la sortie des joueurs attachés au club comme Louis Foursans (qui a signé au Stade Français), Thomas Darmon, Enzo Forletta et Alexandre Bécognée ? - choix humains incompris (départ de Garbisi), boulettes (un seul talonneur à La Rochelle), tout y passe...

Avec Laporte, la cassure est actée« Je ne l'ai pas vue, se marre ce dernier quand on l'appelle le 28 mai. Mais vous verrez bien ce qui sera annoncé dans 10 jours. » Fragilisé, l'ancien président de la FFR pourrait en fait devenir président délégué du club. C'est en tout cas ce qui filtre les jours suivants. Une tendance qui est très mal vécue dans le vestiaire mais pas seulement. À la tête de la partie administrative du club, Jessica Casanova et Djena Altrad, le fils de Mohed, ne veulent pas en entendre parler. Hors de question pour eux de travailler ensemble dans ces conditions à l'avenir. Il est notamment reproché à Laporte de travailler à la volée, sans respecter les procédures habituelles, notamment sur le recrutement. De son côté, Laporte pense à une nouvelle direction générale autour de Laurent Gabbanini, son ancien DG à la FFR. Auprès du président, les deux clans fourbissent leurs armes.

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Laurent Gabbanini et Bernard Laporte du temps de leur passage à la FFR. (R. Martin/L'Équipe)

Tendu dans ses dernières conférences de presse, démentant toute tension interne, le manager Patrice Collazo a reconnu après le barrage ne pas savoir s'il sera encore là la saison prochaine. Il a vite été fixé : dès hier, il a donc appris, alors qu'il était sous contrat, encore un an, qu'il n'était pas conservé, tout Vincent Etcheto et Christian Labit (en fin de contrat). Une des nombreuses questions en suspens a été réglée, il en reste beaucoup d'autres. Tout est entre les mains de Mohed Altrad, qui a vécu sans aucun doute la pire saison du club depuis qu'il l'a repris en 2011. Son club est sauvé mais l'agitation de la saison n'est pas encore finie.

 
 

 

Merci Landeno pour le partage.

Cette story est bien écrite ce qui ne m’étonne pas car L’équipe c’est encore du journalisme très loin des RR et MO ou les pigistes n’ont que les poubelles pour amuser leurs lecteurs.

En synthèse, on voit bien que l’exigence du management est incontournable car les joueurs tombent vite dans la facilité.

L’exigence certains joueurs la réclament, d’autres s’en accommodent et un bon paquet ne la supportent pas.

C’est là où le management aveugle et autocrate trouve sa limite car le risque de rejet, puis de coalition puis de putsch arrive et le président n’a pas d’autres choix que de virer le coach.

Ça serait bien d’avoir la même story pour l’asm sur les 7 dernieres années….

 

Landerno, aurais tu l’interview du MO de Etcheto de ce matin ou il parle du putsch des joueurs..?

Merci



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Posté 18 juin 2024 - 13:22

Merci Landeno pour le partage.

Cette story est bien écrite ce qui ne m’étonne pas car L’équipe c’est encore du journalisme très loin des RR et MO ou les pigistes n’ont que les poubelles pour amuser leurs lecteurs.

En synthèse, on voit bien que l’exigence du management est incontournable car les joueurs tombent vite dans la facilité.

L’exigence certains joueurs la réclament, d’autres s’en accommodent et un bon paquet ne la supportent pas.

C’est là où le management aveugle et autocrate trouve sa limite car le risque de rejet, puis de coalition puis de putsch arrive et le président n’a pas d’autres choix que de virer le coach.

Ça serait bien d’avoir la même story pour l’asm sur les 7 dernieres années….

 

Landerno, aurais tu l’interview du MO de Etcheto de ce matin ou il parle du putsch des joueurs..?

Merci

 

Pris sur le blog RCT 

 

Vincent Etcheto indique qu’un véritable putsch a eu lieu, il y a un mois. Il raconte. Extrait:

Et puis, il y a un putsch. C’était il y a un mois. Les anciens du club, qui ne jouaient plus, voulaient recroquer la pomme. Voilà… On s’est fait pirater mais ce n’est pas très grave. (Il marque une pause) Ça leur aurait fait du bien, pourtant, de commencer leur carrière d’entraîneur en Pro D2 mais ils la débuteront plus haut parce qu’on a tout fait pour laisser le MHR à flots. J’espère qu’ils feront mieux que nous ces prochains mois : parce que moins bien, cela signifierait qu’ils descendent en Pro D2 l’an prochain.

Il dézingue plusieurs anciens joueurs du club. Extrait:

Ce sont des gens qui sont à l’intérieur du club. On peut les citer : il y a les Paillaugue, Caudullo, Ouedraogo et Picamoles, un peu plus loin. Ils ont été élevés au biberon Altrad et ont envie de continuer à téter. […] Je n’ai pas d’atome crochu avec ces gens-là parce qu’ils n’ont rien fait pour qu’on en ait. Je leur laisse, leur club. […] Le bilan, il est positif comptablement mais humainement, il est donc très faible.

https://www.blog-rct...de-montpellier/


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Posté 18 juin 2024 - 13:29

Interview Midi Olympique du 18.06.2024

 

Tout comme Patrice Collazo et Christian Labit, Vincent Etcheto n’entraînera plus le MHR la saison prochaine. Pour nous, il évoque le « putsch » dont il dit avoir été victime et revient sur six mois mouvementés, desquels il ne gardera visiblement pas un souvenir impérissable.

 

Vous avez fait des choix forts sur ce dernier access match, notamment la mise hors du groupe d’Arthur Vincent, l’enfant du club. Comment l’expliquez-vous ?

 

Arthur Vincent est un mec bien. C’est un chouette gamin, avec lequel j’ai passé pas mal de temps sur des vidéos, des ateliers spécifiques… Pour moi, il n’a pourtant pas encore retrouvé sa tonicité physique. Il n’est pas encore à 100 % et je voulais voir Ben Lam sur l’aile parce qu’il avait été très bon contre le Lou quelque temps plus tôt et qu’avec son physique, je savais qu’il était capable de débloquer des situations. Et puis au centre, Auguste Cadot, qui arrive du BOPB, a été performant chaque fois qu’il a eu sa chance : c’est un puncheur, un gamin qui défend fort et qui est en pleine possession de ses moyens. Qu’aurais-je pu faire ? Mettre Arthur Vincent à la place de Serfontein, qui est indispensable ? Ou bien à la place de Doumayrou, qui jouait le dernier match de sa carrière contre Grenoble ? Avec Patrice Collazo, on a toujours essayé de mettre l’équipe la plus compétitive possible et les faits nous ont donné raison. On laisse les Cistes se plaindre.

 

Ce lundi soir, chez nos confrères de Sud Radio, Patrice Collazo estimait avoir « rempli la mission » en maintenant le MHR en Top 14. Êtes-vous d’accord ?

 

Oui. On s’est appelé hier avec Patrice (Collazo) et c’est ce qu’on s’est dit. On était missionné pour un challenge qu’on a relevé, in fine. Moi, j’avais un contrat court, de six mois. Lui, je pense qu’il avait encore une année derrière mais on connaissait tous les deux la stabilité de ce club au niveau des staffs. […] En clair, on a fait le boulot. Ce fut laborieux et l’issue se fait aujourd’hui au forceps mais c’est bien que Montpellier reste en Top 14.

 

Cela fut-il à ce point compliqué ?

 

Oui. Je ne pense pas que mes convictions et mes valeurs étaient faites pour ce club-là. Déjà, le MHR est très dur à cerner ; et le groupe n’était ni serein, ni homogène. […] Dans l’ADN de ce club, se faire des passes n’est pas la priorité. Lors de la première réunion que j’ai faite avec les trois-quarts, je leur ai proposé de se faire plus de passes, de tenir plus le ballon, d’arrêter avec ce jeu de dépossession perpétuel. J’ai l’impression d’avoir parlé chinois, ce jour-là. Je me suis heurté à l’argument bidon qu’on leur avait asséné des mois durant : « On n’a pas le niveau pour ce rugby-là… On n’a pas les joueurs pour ça… » En privé, certains mecs venaient me dire : « Moi ça me plaît ce que tu proposes, Vincent. Mais les autres ne sont pas bons, tu comprends… » Ce groupe n’était pas très sain mais de mon côté, je n’ai non plus jamais su les convaincre. Ça, c’est ma faute.

 

Et le staff, alors ?

 

On nous voyait comme les quatre fantastiques avec Bernard (Laporte), Christian (Labit) et Patrice (Collazo). On a cristallisé beaucoup de choses. Avant d’arriver là, on ne se connaissait pas mais ce staff recomposé, c’est ce qui a finalement le mieux fonctionné cette saison. […] Il y a quelques années, Patrice avait pourtant refusé de travailler avec moi à Toulon parce qu’il me trouvait trop dilettante. Hier, il m’a dit au téléphone : « Je me suis trompé sur ton compte et j’ai adoré bosser avec toi ». Je lui ai dit que le plaisir avait été partagé. […] Bernard Laporte, je l’ai découvert : il a toujours été très positif avec nous. Christian Labit, je l’adore aussi. En clair, on arrivait le matin au bureau de bonne humeur.

 

Et puis ?

 

Et puis, il y a un putsch. C’était il y a un mois. Les anciens du club, qui ne jouaient plus, voulaient recroquer la pomme. Voilà… On s’est fait pirater mais ce n’est pas très grave. (Il marque une pause) Ça leur aurait fait du bien, pourtant, de commencer leur carrière d’entraîneur en Pro D2 mais ils la débuteront plus haut parce qu’on a tout fait pour laisser le MHR à flots. J’espère qu’ils feront mieux que nous ces prochains mois : parce que moins bien, cela signifierait qu’ils descendent en Pro D2 l’an prochain.

 

Mais de qui parlez-vous, au juste ? De joueurs en activité ?

 

Ce sont des gens qui sont à l’intérieur du club. On peut les citer : il y a les Paillaugue, Caudullo, Ouedraogo et Picamoles, un peu plus loin. Ils ont été élevés au biberon Altrad et ont envie de continuer à téter. […] Je n’ai pas d’atome crochu avec ces gens-là parce qu’ils n’ont rien fait pour qu’on en ait. Je leur laisse, leur club. […] Le bilan, il est positif comptablement mais humainement, il est donc très faible.

 

Avez-vous été consulté sur le recrutement de Stuart Hogg, l’arrière écossais qui avait arrêté sa carrière internationale à 31 ans ?

 

Non, mais ça ne me choque pas. Billy Vunipola et Stuart Hogg, ce sont des gros coups qu’a faits Bernard Laporte et je ne m’y serais probablement pas opposé, si j’avais été consulté. Hogg, c’est quand même une grosse opportunité. Il y a quelques années, quand j’entraînais Bordeaux et bien avant que Stuart ne se révèle, j’avais d’ailleurs dit à Laurent Marti (le président de l’UBB, N.D.L.R.) que c’était un joueur que j’adorais. Et puis, Montpellier est un peu le club de la rédemption… […] Moi, j’ai simplement poussé pour la venue de Nicolas Martins (troisième ligne) que j’avais eu à Angoulême et que j’avais trouvé très bon, ainsi que pour celles de Madosh Tambwe, qui a débloqué le dernier quart-de-finale de Top 14, et de Maël Moustin (ailier de l’UBB, N.D.L.R.), un très gros potentiel. Ce sont des joueurs de ballons.

 

Comment voyez-vous votre avenir, désormais ?

 

Ça fait trois semaines que je vide la maison dans laquelle j’étais. Patrice (Collazo) y croyait un peu mais moi, je l’avais anticipé, ce départ. Pour tout vous dire, je n’étais pas euphorique à l’idée de rester là, quoi. Malgré tout, je m’aperçois que je suis encore capable de bosser en Top 14 et que je ne suis pas largué. Jusque-là, j’avais travaillé avec Pierre Berbizier et Raphaël Ibanez. Désormais, je connais Patrice Collazo et Bernard Laporte, deux autres grands managers. J’ai appris, oui.


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Posté 18 juin 2024 - 13:36

À peine rancunier, ce monsieur.


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Posté 18 juin 2024 - 18:01

A deux points de ne plus entendre parler de ce club. ^_^ ..Petite cause grand effet...01 Pénalité manquée et le MHR sauve sa tête.. :wacko: ...Que ce club est désagréable quand même... :wacko:


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#5925 Alex chocolatines

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Posté 18 juin 2024 - 19:12

A force de faire de la merde, Laporte / Altrad vont  bien se prendre un retour de karma dans la poire, ils méritent.






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