Si je résume ma pensée, on a :
- un effectif type pas mal sur le papier, mais très faible à certains postes
- en revanche une complète absence de profondeur d’effectif – il y a un gouffre entre le XV titulaire et le reste des joueurs.
- on manque numériquement de joueurs à certains postes (le fait qu’on en vire certains en cours de saison n’aide pas forcément non plus...).
- un effectif type beaucoup trop dépendant des non-JIFFs, et qui du coup les use jusqu’à l’os.
- un effectif qui manque quand même un peu d'âme, du moins c'est mon ressenti, et qui n'a pas franchement un moral à toute épreuve...
- un entraineur qui n’a pas parlé tactique une seule fois, mais qui donne l’impression de passer son temps à gueuler sur les joueurs notamment dans les médias
- un entraineur qui disait à son arrivée vouloir s’adapter au jeu de l’ASM, à son ADN-territorial ou je ne sais quoi, et qui fait tout l’inverse. On se retrouve avec une sorte de jeu à la castraise du pauvre, mais sans les joueurs pour.
- un entraineur qui s’est quand même bien planté sur la “stratégie” à adopter pour certains matchs, ainsi que sur les compositions pas franchement claires
- un trio de 10 constitué d’un vieillard valétudinaire dont l’arthrite rend douloureuse la moindre passe , d’un sensible qui a une phobie des placages, sorte de poète de cour qu’on aurait mis sur un champs de bataille pour le punir d’avoir conté fleurette à la fille du roi, et d’un dépressif chronique à la jambe de bois. Trois joueurs dont l’intelligence rugbystique, pas aidée sans doute par des consignes sibyllines, ne brille pas vraiment de la force de l’évidence.
- un jeune 10 dont on ignore tout du niveau, pour la simple et bonne raison qu’on ne le voit jamais jouer (ce qui s’explique sans doute par la brillance des trois joueurs susmentionnés….)
- une perspective haletante pour l’an prochain à ce même poste stratégique : on part avec les mêmes, mais avec un des trois loustics en moins (celui qui avait deux jambes). Prometteur, non ?
- un jeu chiant à regarder, même quand on gagne. Je m'emmerde tellement en regardant les matchs que ça en devient risible à la longue...
- une présidence que je qualifierais de "discrète" (dans la mesure où je ne sais toujours pas à quoi ressemble notre DG), et dont on entend parler pour 1. des jacuzzis 2. parler de cité du rugby, pardon, d’ASM One, un projet aussi flou qu’une marine de Turner, qui n’apparait franchement pas être la priorité quand on connaît la qualité des installations super modernes de l’ASM
- des installations super modernes qui ont brûlé. Comme quoi, on a une direction visionnaire (ou pyromane !)
- quasiment aucune intégration de jeunes joueurs : je rappelle que Toulouse nous bat chez nous avec une équipe dont plus de la moitié de l’effectif à moins de 23 ans, et qui joue avec un ailier au poste d’ouvreur…
- on se sépare des jeunes formés chez nous, quand on ne les fait pas partir avant la fin de leur contrat, ce qui envoie, j’en suis sûr un message rassurant pour les jeunes qui cherchent un centre de formation.
- des objectifs à l’année complètement bateaux et qui révèlent une complète absence de vision pour le club (en deux-trois ans, on a eu pêle-mêle "viser la Coupe d’Europe", "être dans les 6 tous les ans", y compris l’an passé alors qu’Urios arrivait en pompier, "le titre en championnat") Moi, j’aurais aimé qu’on dise "Cette année, on met du jeu en place, on intègre des jeunes, etc."). Mais non, à la place, on "vise le titre".
- un Rétière qui a complètement disparu des radars, et dont l’entente avec Urios ne m’apparait pas franchement évidente.
Maintenant, et c’est là que ça devient marrant :
- une vision à long terme absolument inexistante. Pour le coup, le futur manque cruellement d'avenir.
- l’impression que personne au club ne sait ce qu’il fait, et que personne ne travaille vraiment ensemble
- un recrutement pour l’an prochain qui est sans doute le plus faible depuis longtemps. Surtout, et je finirai là-dessus : il sent la patte Urios à plein nez. Donc si le père Urios venait à partir à la fin de son contrat, sans le renouveler, on se retrouverait avec un recrutement qui – je pense – ne correspondrait à aucun autre que lui. En résumé, la promesse d’une transition post-Urios bien plus douloureuse de ce point de vue que ne l’a été celui Azéma-Gibbes ou Gibbes-Urios.
On est pas dans la merde.