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Stade Rochelais


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#2491 Fanchic

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Posté 04 décembre 2024 - 05:49

Il n'y a jamais mis les pieds de mémoire non ? MB avait été surpris que Nalaga signe et avait cherché à s'en débarrasser dès l'info devenue officielle, ce dernier atterrissant finalement à Lyon.

À confirmer mais un beau coup de pute comme j'en ai rarement vu de la part d'un président de club.


Effectivement il n'a jamais joué a Toulon. Direct au Lou.

Mourad et coup de pute c'est du pléonasme

#2492 Codorplusàvie

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Posté 04 décembre 2024 - 19:16

https://www.sudouest...ux-22374902.php


On peut enfin mettre un visage sur Bart... Et surtout on sait pourquoi il passe moins de temps au stade.
Soit disant parce que le jeu est pourri... Taratata.
  • TH69, Bart Simpson et casquette aiment ceci

#2493 Bart Simpson

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Posté 04 décembre 2024 - 21:20

Démasqué 😁
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#2494 el landeno

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Posté 04 janvier 2025 - 08:01

Cent matches de suite à guichets fermés : autour du Stade Rochelais, un engouement populaire qui ne se dément pas Le Stade Rochelais disputera ce samedi soir contre Toulouse (21h05) son centième match d'affilée à guichets fermés à domicile en Top 14. Le signe d'un réel engouement populaire, construit méthodiquement.

 

C'est une devinette anodine qui a de quoi laisser sans voix les amateurs de rugby, y compris les habitués du stade Marcel-Deflandre : quel est le point commun entre le Stade Rochelais et la franchise NBA des Blazers de Portland ? La réponse a deux entrées : un homme (Marshall Glickman, nous y reviendrons) et des dynamiques populaires communes (bien que peu comparables). Entre 1977 et 1995, les Blazers ont enchaîné plus de 800 matches sold out.

 

Plusieurs décennies plus tard, le Stade Rochelais va vivre, ce samedi soir contre Toulouse, son centième match d'affilée à guichets fermés à domicile en Top 14 (sans compter la parenthèse Covid avec des rencontres à huis clos ou à jauges partielles). Et ces deux séries sont plus directement liées qu'on pourrait le croire.

« Le premier match de notre série remonte à 2016 (contre Castres, le 2 janvier 2016, 25-21), à l'époque, on travaillait sur la manière d'optimiser notre remplissage, se rappelle Pierre Venayre, le directeur général du club maritime. On s'était fait accompagner par Marshall Glickman, ancien président des Blazers. Il avait travaillé avec la Ligue nationale de foot (LFP), j'avais trouvé son étude intéressante et on avait collaboré sur une stratégie de guichets fermés. Au départ, on avait ciblé quinze matches de suite en Top 14. À l'époque, la barrière des cent matches nous paraissait folle. Et on voit que neuf ans plus tard, la série continue. »

Durant ce laps de temps, le club a bien grandi, remportant ses premiers grands titres (Coupe des champions 2022 et 2023), se faisant une place parmi les cadors de Top 14. Ses infrastructures aussi ont évolué, le stade Marcel-Deflandre subissant plusieurs liftings - le dernier en 2023 - pour atteindre une capacité de 16 700 places.

14 259
Le nombre d'abonnés du Stade Rochelais (10 486 grand public et 3 773 VIP). La liste d'attente pour le devenir compte plus de 7 000 candidats. De quoi générer de la frustration ? « Le danger, c'est que certains se découragent, note Pierre Venayre. C'est pour cela que l'on développe la billetterie secondaire (qui permet aux abonnés de revendre les places des matches auxquels ils ne peuvent pas assister), qui est de plus en plus utilisée. »
 

Même si sportivement les Rochelais vivent une période plus morose, avec une inconstance chronique, l'idée sera de célébrer ce samedi soir face à une équipe toulousaine remaniée ces neuf années de ferveur et de fidélité. Un spectacle d'avant-match (pyrotechnie, show lumineux, danse) est ainsi programmé pour remercier le public.

« Autant de guichets fermés, ça n'arrive pas souvent, on est fiers de jouer devant notre public », apprécie le demi de mêlée Tawera Kerr-Barlow, arrivé fin 2017 et qui a bien plus souvent gagné que perdu devant son public. L'entraîneur des avants, Romain Carmignani, ajoute : « C'est une bonne récompense pour le club et la ville. À chaque fois que tu joues à domicile, c'est rempli, c'est quelque chose d'exceptionnel. »

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La Rochelle peut compter sur le soutien de 14 259 abonnés cette saison au stade Marcel-Deflandre. (T.Bossenie/Icon Sport)

Les raisons expliquant cet engouement constant sont nombreuses. Venayre en retient plusieurs : « En toile de fond, il y a une progression sportive, mais aussi des choix forts que le club a faits : investir dans son stade, le développer et améliorer ses infrastructures d'accueil. On bénéficie aussi d'une compétition attractive, avec un gros travail de la LNR et de nos concurrents. On peut également s'appuyer sur une situation concurrentielle un peu particulière, puisque, jusqu'à une heure et demie autour de La Rochelle, il n'y a qu'un seul autre club sportif évoluant en Première Division professionnelle, c'est le Stade Rochelais Basket (monté l'été dernier en Betclic Élite). Il y a des villes où il ne serait pas possible de faire comme nous. »

Le Stade Rochelais attire ainsi des supporters et partenaires depuis le sud de la Charente jusqu'au bassin choletais, sur un territoire aussi vaste que varié.

« Il y a un sentiment d'appartenance au club extrêmement fort. On a la sensation d'avoir 17 000 socios dans le stade »

Pierre Venayre, directeur général du stade rochelais

 
 
 

« Certains clubs, comme l'USAP en Catalogne, Vannes en Bretagne ou ceux du Pays basque s'appuient sur une identité territoriale forte, souligne Venayre. Pour nous, il n'y a pas grand-chose en termes d'identité territoriale ou culturelle qui relie les Vendéens, les Charentais et les Deux-Sévriens. Tout l'enjeu a été de faire en sorte de les rassembler autour du club, de développer son identité. Et il y a ici un sentiment d'appartenance au club qui est extrêmement fort. On a la sensation d'avoir 17 000 socios dans le stade. Développer ce sentiment a été rendu possible parce qu'il y a un actionnariat partagé et par le fait que le président (Vincent Merling, depuis 1991) voyait le Stade Rochelais comme un projet collectif, pas comme un projet d'ego comme on peut le voir dans certains clubs. »

La soirée de ce samedi soir symbolisera la réussite de cette stratégie. Charge aux Rochelais de la prolonger. « Quand on arrive à cent, on n'a plus envie que la série s'arrête, avance Venayre. Donc, il y a la question de savoir comment faire perdurer cette dynamique, comment continuer à se réinventer. On voit qu'il y a une période un peu plus stagnante. Mais l'enjeu, c'est d'être capable de se reprojeter dans le moyen terme pour qu'il n'y ait pas de lassitude. »

À la fin de la saison, un nouveau plan de développement du club sera dévoilé en ce sens, incluant des projets d'infrastructures. Le stade Marcel-Deflandre n'en a probablement pas terminé avec sa mue. Et le club avec sa série de guichets fermés.

 
 


#2495 el landeno

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Posté 09 janvier 2025 - 21:04

Stade Rochelais : « J’ai quand même plutôt vite retrouvé le sourire », confie Pierre Bourgarit
  Lecture 3 min
20250107183534-71225xl23583.jpg?v=173644« J’ai beaucoup d’énergie la semaine, donc je crie un peu partout dans les couloirs », plaisante le Gersois, victime d’une fracture du tibia en septembre. © Crédit photo : XAVIER LEOTY / SO
Publié le 09/01/2025 à 16h33.
Mis à jour le 09/01/2025 à 18h52.
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Le talonneur rochelais, qui n’a joué que dix matchs avec les Maritimes depuis la Coupe du monde 2023, prend son mal en patience en restant très présent au club et auprès de l’équipe

Victime d’une fracture du tibia le 21 septembre, peu après en avoir enfin fini avec une longue blessure à l’épaule, l’international français de 27 ans ne se risque pas à donner une date de reprise. « La première fois que je l’ai fait, ça m’a porté un peu préjudice », dit-il, alors que tout le monde avait en effet attendu son retour, qui avait dû être décalé. Toutefois, il espère revenir après la trêve du Tournoi des Six Nations, en février.

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Le pilier droit (57 sélections) est depuis cet été, et à 35 ans, le premier Français à jouer pour les quadruples champions d’Europe du Leinster. Il en témoigne

Comment allez-vous ?

Plutôt bien, j’ai repris la course donc, c’est bien. Il y a des signes positifs, j’ai encore quelques douleurs mais ça va. Ça s’atténue de séance en séance, on est sur la bonne voie.

Bouillez-vous d’impatience ?

J’essaie de ne pas trop me chauffer parce que sinon, le temps peut paraître plus long (rires). Pour l’instant, je continue de prendre mon mal en patience. Bien sûr, j’ai envie que le temps passe plus vite tout en essayant de ne pas brûler les étapes. Même si oui, j’ai forcément envie de reprendre rapidement (sourire).

Devient-on philosophe quand on enchaîne les coups durs ?

Ce n’est pas ma qualité première, la philosophie (sourire). Mais bon, ça fait partie de la vie, on apprend de ça, ça enrichit un peu son expérience personnelle. Tu peux voir le verre à moitié vide mais aussi à moitié plein, ça fait partie des étapes d’une carrière. Quand ça s’enchaîne comme ça, c’est long, c’est dur, mais ça va. 2024 ne m’a pas trop réussi, on espère que 2025 sera meilleure.

« J’avais besoin et envie d’être au contact des mecs, de râler quand ça ne va pas et d’être content quand ça va »

Que vous êtes-vous dit au moment de la blessure ?

Forcément, j’ai un peu accusé le coup, après huit mois sans jouer, sur mon troisième match. Je me sentais plutôt bien, ça allait de mieux en mieux, je retrouvais un peu de rythme, de physique. Quand ça arrive, tu en veux un peu à tout le monde, même si personne n’est fautif. Ce n’est pas comme si je m’étais pété au même endroit. C’était un coup du sort, la faute à pas de chance mais tu te dis « putain, pourquoi moi, pourquoi maintenant ? ». J’ai forcément ruminé le temps de sortir du terrain, et après, ça s’est plutôt bien passé. J’ai quand même plutôt vite retrouvé le sourire, je discutais avec les pompiers dans le camion, le dimanche, les gars sont passés à l’hôpital, c’était touchant.

Après votre opération, Sébastien Boboul disait que le staff vous trouverait deux ou trois trucs à faire. Cela a-t-il été le cas ?

Non, mais je suis resté pas mal au contact du groupe depuis ma blessure, je fais toutes les vidéos, les retours de match pour, déjà, ne pas trop être à la rue le jour où je reviendrai, mais aussi parce que j’en avais besoin mentalement, ça m’a peut-être évité de ruminer. Après la première blessure, quand ça fait trois, quatre ans que tu fais un peu la même chose toutes les semaines, tu as besoin d’être un peu à l’écart du truc, ça peut être bénéfique mentalement. Là, je n’en sentais pas le besoin. J’avais besoin et envie d’être au contact des mecs, de râler quand ça ne va pas et d’être content quand ça va (sourire). Je n’ai pas eu de tâche spécifique à faire, j’ai continué à agir comme quand je suis apte – je donne souvent mon point de vue sur ce qui ne va pas ou sur ce qui est bien – tout en essayant de rester légitime. Parce que forcément, quand tu es blessé, tu te sens un peu moins légitime.

Paul Boudehent, lui, confiait que vous étiez un exemple tant vous passiez de temps au club…

(Sourire.) Peut-être que quand je ne suis pas blessé, il ne se rend pas compte que je suis là. Je pense que c’est parce que je râle beaucoup ; vu que je n’en dépense pas le week-end, j’ai beaucoup d’énergie la semaine, donc je crie un peu partout dans les couloirs. Ils me charrient un peu tous en me disant qu’ils vont me donner des vacances ou me faire partir trois semaines [au centre de rééducation de] Capbreton pour avoir la paix.

Râlez-vous encore plus actuellement, vu le contexte ?

Quand je dis que je râle, c’est manière de parler. Non, j’essaie de discuter avec les mecs, individuellement, et pas de trucs hyper sérieux. Je ne suis pas un entraîneur. On boit un café, on mange un bout, on discute de ce qui va bien ou pas, de ce qu’on peut faire mieux. Je ne dis pas au mec « il faut que tu fasses ça, ça ou ça », ce sont plus des choses globales, sur les déblayages, par exemple. Peut-être que la personne avec qui je discute va en parler avec une autre, et que ça peut faire boule de neige.

Cela vous fait-il du bien ?

Oui, et j’espère que ça fait du bien au groupe, aussi. Moi, j’aime le rugby, donc échanger dessus, ça me plaît. Quand on fait des réunions, si je sens qu’il y a quelque chose à dire, je le dis. Je mets deux, trois pièces aux mecs quand ils font des « cagades », mais ça, c’est l’ambiance qu’on a ici, on aime bien se charrier. Parfois, c’est sûr qu’on y va peut-être un peu trop fort et que ça peut en énerver certains, mais ce n’est jamais mauvais esprit.

« On n’est pas en confiance, on n’a pas ce brin de réussite qu’on a pu avoir »

Est-ce facile de rester un leader dans ces conditions ?

Ce n’est pas toujours évident. Quand tu ne joues pas, c’est compliqué de dire « il faudrait faire ça ou ça », alors que toi, tu ne fais rien. Tu te sens moins légitime - c’est ce que je ressens, pas ce que les coaches me disent.

Comment vivez-vous les difficultés actuelles de l’équipe ?

On voit qu’on n’est pas super épanoui sur le terrain, qu’on ne prend pas autant de plaisir que par le passé. On n’est pas en confiance, on n’a pas ce brin de réussite qu’on a pu avoir, que d’autres équipes ont, sur les rebonds, les derniers gestes, la passe de plus qu’il faut faire et qu’on ne fait pas ou qu’il ne faut pas faire et qu’on fait… Tout ça, notre fébrilité près de la ligne, je pense que c’est lié à un manque de confiance. Les mecs s’engagent, la semaine, tout le monde bosse à 200 %. Moi, je me sens impuissant et, comme eux, je suis frustré. Parfois, ça bout à l’intérieur, mais c’est toujours plus facile quand on n’est pas sur le terrain, où il faut aller vite, où il y a de la pression.

La Rochelle 1er/9 pts - Leinster 2e/9 pts Lieu La Rochelle (stade Marcel-Deflandre) Horaire Dimanche, à 16 h 15 Arbitre M. Amashukeli (GEO) Télé En direct sur France 2 et Bein Sports Internet sudouest.fr
 
 


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Posté 12 janvier 2025 - 08:02

« Je suis allé trop loin » : pourquoi Ronan O'Gara a décidé d'abandonner la méthode dure à La Rochelle Confronté à une inconstance chronique et à un manque de confiance de ses joueurs, le staff rochelais a opté pour un discours et un management plus positifs afin de les libérer. Il faudra l'être pour espérer faire tomber le Leinster dimanche (16 h 15) .

 

La fin du match contre Toulouse avait été sifflée quelques minutes plus tôt samedi dernier et Ronan O'Gara, le visage fermé, avait déjà reconnu vivre ce succès étriqué (22-19) contre une équipe remaniée « comme une défaite », admettant que le jeu de son équipe était « en souffrance ».

 

Mais quand lui a été posée la question de la capacité de son groupe à vaincre malgré tout le Leinster une semaine plus tard, ou à aller chercher un titre cette saison, le manager irlandais a changé de discours, exposant une situation complexe : « Vous allez croire que je prends des médicaments, mais je ne vais pas perdre confiance en mes joueurs. Depuis mon passage aux Crusaders (entraîneur des arrières, en 2018-2019), je vois le verre à moitié plein et pas à moitié vide (...). Il y a tellement de bons joueurs ici qui, en ce moment, ne s'expriment pas. Certains sont gelés par l'exigence de mon discours mais ils vont bientôt se libérer. »

Voilà donc le grand paradoxe dans lequel se sont englués les Rochelais : ils sont encore dans les clous en Top 14 (6e) comme en Coupe des champions (premiers ex aequo de leur poule) et savent avoir le potentiel pour battre n'importe quelle équipe, y compris le Leinster ce dimanche après-midi. Mais ils sont aussi capables de chuter n'importe quand, à l'extérieur (cinq défaites en six déplacements en Championnat cette saison) mais aussi - et c'est une nouveauté - à domicile.

Le promu vannetais, vainqueur surprise au stade Marcel-Deflandre (14-23, fin novembre), ou les jeunes Toulousains, tombés sur le fil samedi dernier, l'ont démontré. Des contre-performances trop régulières pour être anodines, qui ont semé le doute et mis en lumière différentes problématiques.

L'érosion d'un groupe

Après la défaite à Perpignan (21-13), fin décembre, O'Gara avait évoqué « le manque de profondeur dans (son) groupe à certains postes ». Les cadres ne sont pas non plus épargnés, eux qui enchaînent les rencontres mais pas les performances exemplaires, donnant parfois l'impression de choisir leur match. « Même nous, ça nous fait cette impression, les faits le confirment, mais je peux vous assurer que ce n'est pas le cas, ça n'aurait pas de sens, assure le flanker Paul Boudehent. On n'est pas aveugles, on voit qu'il y a un problème mais on peine à trouver la solution. »

 

Plus globalement, les supporters rochelais s'interrogent sur l'érosion de ce groupe, avec lequel O'Gara ambitionnait de bâtir une dynastie après les deux victoires en Coupe des champions (2022, 2023) et qui semble usé depuis un an et demi. Par un rythme effréné que doit forcément suivre une équipe cherchant à jouer les deux tableaux ? Par l'exigence d'O'Gara ? Sous contrat jusqu'en 2027 et tenu en haute estime par la direction du club, l'Irlandais s'est lui-même posé cette question.

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Le groupe rochelais semble usé depuis un an et demi. (S. Mantey/L'Équipe)

Dans sa chronique à l'Irish Examiner de vendredi, il écrit : « J'ai été dur avec les joueurs pendant quelques semaines, en essayant de maintenir des standards, mais pour ce groupe, je suis allé trop loin, et au lieu de cela, ils ont perdu confiance. Je dois les serrer dans mes bras maintenant. Me maîtriser. L'amour rude (« tough love ») ne fonctionne pas sur tout le monde. » Certains ont ainsi été heurtés par son management ou ses prises de parole. Teddy Iribaren a quitté le club cette semaine ; Antoine Hastoy est, lui, sur la voie de la relance après une période noire. Mais selon une majorité de joueurs, le discours d'O'Gara reste audible. « Les hommes faibles, un ou deux, se sont déjà échappés, mais je pense que je peux compter sur plus de 35 (joueurs) », a assuré l'Irlandais.

Le capitaine Grégory Alldritt a confirmé : « Son management a très bien marché jusque-là, ça marche moins avec d'autres, c'est à lui de jauger (...) Mais, globalement, ça fonctionne très bien, Ronan s'inclut dans toutes les défaites comme dans toutes les victoires. C'est le premier à se remettre en question quand il y a quelque chose qui ne va pas. Tout le monde est à fond avec lui. »

« On a trop de talent pour ne pas jouer les coups à fond, pour ne pas mettre un peu plus de folie dans notre jeu »

Rémi Talès, entraîneur des trois-quarts de La Rochelle

 
 
 

Le staff rochelais a en tout cas fait évoluer sa méthode ces dernières semaines pour insister davantage sur le positif. « On a énormément réfléchi à ça, il y a eu des échanges avec des joueurs aussi, Ronan s'appuie sur des leaders, avance Rémi Talès, l'entraîneur des trois-quarts. C'est vrai qu'en début de saison, les résultats étaient là, le contenu moins mais on prenait des points. Peut-être qu'on a été trop exigeants à ce moment, en insistant sur ce qu'on voulait faire évoluer (...). Notre discours et celui de Ronan en premier est destiné à libérer les joueurs. On a trop de talent pour ne pas jouer les coups à fond, pour ne pas mettre un peu plus de folie dans notre jeu. Je pense que quand les joueurs seront libérés, épanouis et qu'ils auront retrouvé la confiance, on arrivera à se récompenser sur les coups qu'on ne joue aujourd'hui qu'à moitié. »

Le choc de ce dimanche après-midi (16 h 15), où les Rochelais ne font pas figure de favoris, sera une occasion parfaite de mettre en application ces principes. Histoire de relancer la machine à confiance sans autre artifice que la vérité du terrain.


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