Alors que tous les médias et "spécialistes" du domaine s'accordaient à dire que cette rencontre serait une parfaite mise en jambe pour la France, que l'Italie présentait une équipe présumée ultra-faiblarde, que le jeu français serait enthousiasmant, plaisant à regarder, et efficace, l'équipe de France a bien failli se faire battre et ne doit son salut qu'à une pénalité lointaine de Plisson après avoir été menée durant une partie non négligeable du match.
L'équipe de Novès commence donc par une victoire, satisfaisante et prometteuse dixit les "supporters", mais qui moi me semble bien moins que la première de son prédécesseur face à ces mêmes Italiens (victoire 30-12 en 2012 pour ceux qui auraient oubliés).
Au niveau des performances individuelles : la France a pu compter sur Virimi Vakatawa pour faire le show cet après-midi, le "Sonny Bill français" comme l'a si bien surnommé Lauret ; moi, il m'a plutôt fait penser aux premières de Thomas et de Nakaitaci qui avaient été tout aussi excellentes. Espérons pour lui qu'il connaisse un meilleur futur que les deux précédemment cités, sinon les critiques acerbes pleuvront aussi nombreuses que les éloges d'aujourd'hui mais après tout, peut-être que cela ne touchera pas Vakatawa qui comme l'a fort justement fait signaler le pointilleux Matthieu Lartot, ce joueur "ne maîtrise pas vraiment tout à fait exactement notre langue". Situation cocasse où le meilleur joueur français ne maîtrise pas la langue française, on avait plutôt l'habitude de voir cela au football.
J'aimerais également ne pas passer sous silence la performance du capitaine Guirado, qui est "un des meilleurs talonneurs du Monde" selon les Spécialistes Canal +, mais qui a pourtant raté un nombre non négligeable de placages, souffert dans le jeu courant (encaisser un raffut sur la première action de jeu et prendre une reculée de plus de 5 mètres par un arrière sont difficilement tolérables pour un avant capitaine) et en mêlée.
Point négatif aussi pour Sébastien Bézy, meilleur pourcentage au but du championnat mais plus mauvais pourcentage de l'histoire du XV de France pour l'instant ; bien sûr, l'inexpérience et la jeunesse excusent cette performance mais, malgré des qualités indéniables, ce joueur semble sombrer complètement lors de matchs à gros enjeux (aujourd'hui mais aussi en Ulster, aux Saracens) : personnellement, je ne pense pas que ce joueur dépassera les 10 sélections en équipe de France : il en aura 5 au mieux à la fin du Tournoi, ne fera certainement pas la tournée en Argentine et j'espère que d'ici Novembre, un autre sera passé devant dans la hiérarchie : que ce soit Parra, Machenaud ou un autre, peu importe (tant que ce n'est pas le méprisant Serin).
Dernier point négatif également pour Chouly, parce qu'un match de l'équipe de France sans une critique de Chouly, même sans raison valable, cela n'existe pas.
Pour la suite, et bien selon JB Lafond, "la France aura la hargne et se vengera de sa défaite en Coupe du Monde contre l'Irlande : la victoire sera là" ; dans ce cas, avec cette preuve irréfutable, comment douter une seule seconde d'une autre issue ? La France en sera donc à 2 victoires et le Grand Chelem sera déjà dans toutes les bouches.
Pour finir, un petit mot sur Guy : sauf erreur de ma part, il a dit vouloir donner du plaisir aux supporters, rendre l'équipe de France plaisante à voir jouer : et bien, force est de constater, en regardant les avis à gauche et à droite, que c'est bel et bien le cas. Les supporters français ont donc, dans l'ensemble, pris 80 minutes de plaisir à voir l'équipe de France passer à 4 minutes d'une défaite quasi-historique et rien que pour cette situation utopique mais bien réelle, je finirais pas ces deux mots : chapeau Guy.