De Cromières sort l'artillerie lourde dans Le Figaro daté d'aujourd'hui :
"On nous compare aux Poulidor du rugby, ça ne me dérange pas, je considère que c’est un immense champion. Il a obtenu ce qu’il a eu uniquement à la force de ces mollets. Il a peut-être aussi travaillé contre des gens qui trichaient… Anquetil a-t-il utilisé les mêmes produits que Poulidor ? Force est de constater qu’on a perdu 13 finales sur 14. De ce point de vue-là, notre performance n’est pas bonne. Il y a deux ans, j’ai compris la grogne de nos supporters après nos deux finales perdues (contre Toulon en Coupe d’Europe et le Stade Français en Top 14, NDLR). Mais il y a tellement d’aléas… Est-ce qu’on se prépare mal ? Est-ce qu’on gère mal les matchs couperets ? Je n’ai pas d’explications. Vern (Cotter) a réussi à gagner un titre, je pense que Franck (Azéma) peut en remporter un autre.»
«Il n’y a pas de problème de cocaïne chez nous. Par ailleurs, les joueurs de l’ASM ont l’interdiction, contractuellement, d’entrer en contact avec n’importe quelle pharmacie. Ce serait une faute professionnelle. Tous les médicaments et toutes les posologies sont de la responsabilité du médecin du club. Cela évite toute mauvaise surprise. Idem concernant les compléments alimentaires, qui sont analysés par notre diététicien. Si des choses sont prises chez nous, nous serons responsables. J’aimerais que tous les clubs puissent dire la même chose. Tout cet emballement actuel, c’est pour la presse ! D’ailleurs, (Robins) Tchale-Watchou (président de Provale, le syndicat des joueurs) joue un rôle très négatif. Il devrait défendre les 900 joueurs professionnels plutôt que de jouer les pie criarde ou bavarde ! Il n’est pas dans son boulot et ça peut poser problème à terme. On veut bien un syndicat des joueurs mais un syndicat responsable. Pas ce qui se passe en ce moment… Je crains que dans cette histoire de fusion enterrée, on voit un club disparaître purement et simplement. Certains joueurs ont dépassé ce qui auraient été normalement décents de leur part. Si le Stade Français a un déficit chronique de 5 ou 6 millions d’euros, c’est parce que ces joueurs sont très largement payés depuis longtemps. Il y aurait pu avoir un minimum de reconnaissance du ventre. Même si certaines maladresses ont été commises…»
«J’ai été administrateur du club pendant 10 ans. Comme président, j’ai dû apprendre le fonctionnement interne de l’ASM. Nous avons développé un nouveau centre d’entraînement et l’«ASM Expérience», qui permet de découvrir le club sous un nouvel angle. Je ne suis pas un mécène, mon objectif premier et d’amener le club à l’équilibre. La maison Michelin n’apporte rien d’autre que son sponsoring annuel depuis 15 ans. Les saisons où il y a un déficit de 500 000 €, personne ne vient le combler. Je suis d’accord avec M. Boudjellal quand il avance que les clubs doivent avoir un compte d’exploitation qui soit, avant renforcement, proche de zéro. Il faut avoir cette ambition. Par ailleurs, je ne pense pas que le potentiel de développement du club soit infini. Et je n’ai pas les fonds pour réaliser toutes les idées qui me passe par la tête…»
