"J'ai bu un peu plus d'eau" : comment Etienne Falgoux s'est préparé à enchaîner avant Bayonne-ASM Clermont
Etienne Falgoux avait disputé 80 minutes à Pau. Sacha Lotrian toujours blessé et Giorgi Akhaladze en sélection, le gaucher pourrait renouveler l’expérience dimanche soir à Bayonne.
« À Pau, j’ai demandé à Etienne (Falgoux) de ne pas me regarder dans les yeux avant la 82e minute. » Actuellement, le pilier gauche ne ménage effectivement pas ses efforts. Comme le signifie ce trait d’humour de Christophe Urios, Etienne Falgoux a dû disputer l’intégralité de la rencontre dans le Béarn. Un fait rarissime pour tout joueur évoluant avec le numéro 1 dans le dos.
Il faut dire que depuis le début de l’année civile, l’ASM n’est pas vernie au poste de pilier gauche. Sacha Lotrian, victime d’une fissure au ménisque face à Bristol, pourrait reprendre à la fin du mois. Giorgi Akhaladze, après avoir été suspendu un mois à la suite de son carton rouge à Bath, est cette fois retenu avec la sélection géorgienne pour affronter l’Espagne à l’occasion de la troisième journée du championnat d’Europe. C’est donc le soldat Etienne Falgoux qui endosse la lourde responsabilité de couvrir à lui seul le poste de pilier gauche. Il est du moins le seul spécialiste dans l’effectif professionnel.
À 32 ans, cela lui demande une vigilance particulière et accrue dans sa semaine de préparation. Le gaucher sait qu’il ne faut pas trop s’écarter pour tenir le plus possible. « J’ai fait attention d’améliorer mon hydratation en buvant un peu plus d’eau. J’ai également surveillé mon alimentation. Est-ce que je m’attends à joueur encore 80 minutes ? Je ne sais pas, cela dépendra de la physionomie de la rencontre. À Pau, la météo me convenait mieux (il avait beaucoup plu). Je savais que cela n’allait pas envoyer au large… En tout cas, on ne peut pas gérer ses efforts. »
« Ils sont formatés à jouer 80 minutes »
À Bayonne, la météo prévoit en effet un temps plus sec. Et donc plus propice à des temps de jeu plus longs. Pour autant, la préparation de cette rencontre n’a visiblement pas nécessité d’aménagement particulier pour le pilier gauche.
« Tous les joueurs sont formatés à disputer 80 minutes, explique Christophe Urios. D’ailleurs, ils voudraient tous jouer 80 minutes. Après, c’est vrai qu’il y a des postes où c’est un peu plus délicat. Comme celui de pilier où souvent, ils sont habitués à tourner maximum à l’heure de jeu. Mais ce n’est pas moi qui vais parler avec le joueur pour lui dire de faire attention. Je répète, ils sont formatés pour cela. »
Selon les dires du manager clermontois, Etienne Falgoux ne devrait toutefois pas jouer l’intégralité de la rencontre dimanche soir. Soit le staff décide de placer un joueur espoirs sur le banc et dans ce cas précis le jeune Mathéo Frisach tiendrait la corde. Soit le staff décide de choisir un droitier, Michael Ala’alatoa en l’occurrence, pour doubler le poste.
En mêlée, "on est dans le viseur"
À Bordeaux, la mêlée fut un secteur défaillant pour les Clermontois. Un secteur qui a coûté six pénalités à l’ASM du côté de Chaban-Delmas. « On a beaucoup bouffé de mêlées cette semaine, souffle Etienne Falgoux. Nous sommes un peu dans un cercle vicieux. Le fait de prendre des pénalités nous met dans l’œil des arbitres. Et forcément, on est dans le viseur des adversaires. Il faut arriver à gommer les petits détails. »