Les clés du camion en équipe de France, personne ne les a jamais vues, plus précisément personne ne les a jamais données.
Cites moi un 9 français qui les ait prises les vingt dernières années... Je parle au sens de titulaire sur le long terme garant du jeu avec son binôme de la charnière.
on passe des cycles de quatre ans à tourner, essayer, changer, chercher l'idéal qui n'existe pas au lieu de s'appuyer sur des qualités et des points forts qui correspondent à un projet de jeu, une identité qui dépasse les individualités des entraineurs ou des joueurs.
C'est là la cause qui nous pive de titres. les petits égos poussent comme les petits napoléons qui croient détenir la vérité révélée.
Le dernier exemple en date est à la tête de la FFR, gardien de la théorie du char d’assaut et de la monétarisation du sport spectacle.
Non, le mal est culturel, on ne fait pas confiance et à la première contre-performance, c'est la recherche d'une alternative, etc, etc.
On ne sait pas garder au chaud et laisser mûrir.
[...]
C'est clair
faut espérer que Noves ne raisonne pas comme ça
Pour le moment ca en a l'air : peu de changement après une défaite
Possible qu'il réadapte pour l'irlande un poste ou deux mais rien que le fait
qu'il ait reconduit doussain dans le groupe après son entrée réussie va dans ce sens
Cela étant dit et bien dit, la question restant : laissera-t-on réellement le choix à Novès ? Au vu de cet article, rien ne me semble moins sûr :
[Extraits]
Bernard Laporte réclame des joueurs charismatiques pour le XV de France, pour attirer partenaires et public. Pas gagné.
C'était il y a un an, avant son premier Tournoi comme sélectionneur du XV de France. Guy Novès enfourchait son cheval de bataille : "Les joueurs de l'équipe de France ne sont pas là pour être les représentants commerciaux du rugby français mais pour être des joueurs de rugby." Mais ça, c'était avant l'élection de Bernard Laporte à la Fédération française (FFR). Depuis décembre dernier, le nouveau président déplore "qu'on parle encore de Michalak, Chabal, Dominici mais pas des internationaux actuels". Il souhaite une équipe qui gagne, avec des "joueurs charismatiques qui donnent envie aux enfants de faire du rugby plutôt que du foot ou du hand". Laporte a même annoncé, à Midi olympique, que Max Guazzini allait "aider bénévolement" à remettre les internationaux tricolores "tout en haut de l'affiche". Parce qu'il en va aussi des caisses de la Fédération, n'en déplaise à Novès.
Chabal toujours en tête
Le modèle économique basé sur les retombées d'un grand stade ayant été balayé par Laporte, la FFR doit trouver de nouvelles ressources, tout en consolidant les relations avec ses partenaires actuels tant le sponsoring fournit la plus grande part des recettes. En cherchant des têtes de gondole, la FFR ouvre un vaste chantier. "Pour exister, il faut être indiscutable au plan sportif, gagner des Tournois", estime Romain Collinet de l'agence Willie Beamen, qui vient de réaliser une campagne pour les fromages Saint-Albray avec deux joueurs en fin de carrière, Pascal Papé et Aurélien Rougerie, et un jeune retraité, Imanol Harinordoquy. "Surtout, il n'y a aucune stabilité, déplore-t-il. Or, le grand public a besoin d'incarnations, comme Omeyer ou Karabatic au hand. Quels sont les Bleus vraiment titulaires à leur poste? Picamoles, Maestri et Guirado. Des profils d'antistars, des taiseux."
Chez Brand and Celebrities, on mesure la notoriété des personnalités. "Pour devenir une star, explique Quentin Bordage, trois critères doivent être associés : le charisme ou la beauté ; la performance sur la durée ; la médiatisation, voire le buzz. Rendez-vous compte que c'est Chabal qui compte le plus de fans (734.000) sur les réseaux sociaux. Fofana, qui avait tout pour être la nouvelle icône, n'en a aujourd'hui que 313.000." Victime d'une rupture d'un tendon d'Achille, le centre clermontois a fait une croix sur le Tournoi.
[Dernier paragraphe]
"Il est temps que le rugby professionnel assume sa différence avec le rugby amateur, prévient Romain Collinet. Quand on entend chez les pros que "la star, c'est l'équipe", c'est de l'hypocrisie. Idem pour les fameuses valeurs du rugby. Les joueurs sont enfermés dans un carcan, duquel ils n'osent pas sortir. Je n'en vois pas un seul capable aujourd'hui de porter une grande campagne de communication. Qui incarne le rugby français pour le grand public? Laporte, ou Boudjellal et Lorenzetti (les présidents de Toulon et du Racing). Parce qu'eux se mettent en avant et ont de l'aspérité." (Source).
Guazzini, Laporte, Boudjellal et Lorenzetti (non je ne le dirai pas )... Avec une vision économique et communicante pareille, on n'est pas sorti du sable...
(Eh dis donc Roro, le Saint-Albray, c'est un fromage industriel ! T'as pas honte, avec tous les bons fromages fermiers de notre région ? ).