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La FFR et ses magouilles


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#8746 el landeno

el landeno

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Posté 23 avril 2023 - 17:49

Chef de file de l'opposition, Florian Grill a annoncé samedi qu'il serait candidat pour succéder à Bernard Laporte à la tête de la FFR. Il s'agit de la deuxième candidature après celle de Patrick Buisson, vendredi

Deux jours après l'annonce de la candidature de Patrick Buisson à la présidence de la FFR, Florian Grill a également indiqué qu'il briguerait la succession de Bernard Laporte. Il s'est dévoilé ce samedi, à l'issue de l'assemblée générale du collectif d'opposition Ovale Ensemble, dont il est le chef de file.

 
 

Dans un premier temps, Grill sera candidat à un premier scrutin (prévu du 24 au 26 mai), destiné à remplacer les postes vacants au sein du comité directeur de la FFR, après les démissions en janvier dernier des représentants de la LNR et des membres de l'opposition, dont la sienne. S'il est élu, il pourra, dans un second temps, être candidat à la présidence de la FFR, dont l'élection est prévue du 12 au 14 juin.

« Il y aura le temps 1 dans cette élection, avec les douze candidats (au comité directeur de la FFR), puis le temps 2 avec la désignation du président (de la Fédération), a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse. J'ai décidé de me présenter à la présidence de la FFR parce qu'il y a des enjeux qui nous semblent évidents. »

« Si j'étais amené à être président de la FFR, nous confierions la responsabilité de la Coupe du monde à Patrick Buisson »

Florian Grill

 
 
 
 
 

Florian Grill a par ailleurs indiqué qu'il envisageait de collaborer avec Patrick Buisson, s'il remportait les élections : « Si j'étais amené à être président de la FFR, nous confierions la responsabilité de la Coupe du monde à Patrick Buisson. On pense en notre âme et conscience qu'il serait irresponsable à trois, quatre ou cinq mois de la Coupe du monde de changer d'équipe. Il faut avoir l'humilité de reconnaître que c'est la gouvernance en place qui a gagné la Coupe du monde. Patrick Buisson pourrait constituer une équipe en charge de la Coupe du monde. Notre enjeu est à huit ou dix ans, pas trois ou cinq mois. »

Pourquoi annoncer sa candidature avant même le temps 1 des élections ? « Il nous a semblé qu'il fallait immédiatement donner la perspective aux clubs, ça aurait été compliqué dans un calendrier très court de commencer par faire campagne (pour le comité directeur), puis de déclarer une candidature à la présidence de la FFR. Il y a un risque pour moi de ne pas être élu (au comité directeur). Et Patrick Buisson a déjà déclaré sa candidature. On a trouvé que c'était plus sein pour le rugby de dévoiler nos cartes. »

Une liste de candidats sans Blanco ni Skrela mais avec Benazzi

Par ailleurs, Ovale Ensemble a dévoilé la liste des douze candidats qui le représenteront aux élections du comité directeur : Abdelatif Benazzi, Sylvain Deroeux, Laurent Estampe, Xabi Etcheverry, Florian Grill, Clémence Gueucier, Claude Hélias, Marion Kellin, Jean-Marc Lhermet, Pascale Mercier, Alain Rieu-Beillan et Jordan Roux.

Serge Blanco et Jean-Claude Skrela, qui faisaient partie du comité directeur jusqu'en janvier mais qui ont démissionné d'Ovale Ensemble cette semaine, ne font donc pas partie des candidats du collectif, pas plus qu'Eric Champ. L'ancien international Abdelatif Benazzi, Laurent Estampe (président de l'ES Villenouvelle), Xabi Etcheverry (président de l'US Nafarroa), Clémence Geucier (ancienne internationale du rugby à 7), Alain Rieu-Beillan (président du RC Martignas Illac) et Jordan Roux (directeur du RC Vannes) ne faisaient, eux, pas partie du précédent comité directeur de la FFR.

Le poste de président de la fédération est actuellement occupé par l'intérimaire Alexandre Martinez, après la démission de son prédécesseur Bernard Laporte en janvier dernier.

 
 


#8747 Arverne03

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Posté 24 avril 2023 - 13:18

Il y a beaucoup de candidats pour être calife à la place de l'ancien !  Beaucoup pour ambition, l'attrait du pouvoir et un soupçon d'égo; moins pour la finalité de la mission. Des politiciens du sport !  . 


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#8748 reo63

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Posté 03 mai 2023 - 10:20

On apprend ce jour le décès de Bernard Lapasset, je suis surpris que personne n'en parle. C'était à mon avis un président de fédération bien au dessus de l'autre nanard, la Fédération pensera t elle a rendre un hommage appuyé à ce grand monsieur ? Telle est la question......
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#8749 l'exil

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Posté 03 mai 2023 - 10:37

On apprend ce jour le décès de Bernard Lapasset, je suis surpris que personne n'en parle. C'était à mon avis un président de fédération bien au dessus de l'autre nanard, la Fédération pensera t elle a rendre un hommage appuyé à ce grand monsieur ? Telle est la question......

 

 

oui je viens de voir ça sur le site de l'équipe, bien "caché" effectivement...



#8750 Bougnat et Breton

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Posté 03 mai 2023 - 11:23

FFR - Carnet noir : Lapasset, ancien président des Fédérations française et internationale, est mort
 
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Marie Mahé, Media365, publié le mercredi 03 mai 2023 à 08h00

Ce mercredi matin, Tony Estanguet, président du COJO, a annoncé le décès de Bernard Lapasset, âgé de 75 ans, ancien président des Fédérations française et internationale de rugby.



Le rugby est en deuil. Bernard Lapasset, ancien président de la Fédération française de rugby (FFR) puis de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), est mort, ce mardi, à l'âge de 75 ans. La nouvelle a été annoncée très tôt ce mercredi matin, par Tony Estanguet, l'actuel président du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (COJO), via son compte Twitter officiel : "Le fondateur de Paris 2024 s'est éteint hier. Bernard Lapasset était un dirigeant sportif hors norme. Epicurien, altruiste et bienveillant, je mesure la chance que j'ai eue de grandir à ses côtés. Sa disparition est une perte immense. Je pense très fort à sa famille." Le natif de Tarbes a commencé à faire parler de lui, dans le petit monde du rugby, à partir des années 1980. Dans un premier temps, Lapasset s'était alors retrouvé au comité directeur de la Fédération française. En 1991, c'est lui qui a ensuite succédé à Albert Ferrasse, au poste de président de la Fédération française de rugby.

 

Du rugby aux Jeux Olympiques

Un poste qu'il a occupé pendant une durée de 17 années, soit jusqu'en 2008. Au début des années 2000, il était aux premières loges concernant l'attribution de l'organisation de l'édition 2007 de la Coupe du monde de rugby à la France. Ce n'est donc que l'année suivante que Bernard Lapasset avait quitté ses fonctions de président de la FFR. Pour prendre un poste encore plus prestigieux, à savoir celui de président de l'IRB, soit la Fédération internationale de rugby. Une instance bien connue désormais sous l'appellation World Rugby. Un poste où il avait ensuite été réélu lors de l'année 2011, pour ensuite le quitter définitivement en 2016. A 67 ans, Bernard Lapasset n'avait pas souhaité se porter candidat pour un troisième mandat à ce même poste. Au lieu de cela, il s'était consacré à un tout autre projet. Et non des moindres. Il s'agissait alors de la candidature de la ville de Paris pour l'organisation de l'édition 2024 des Jeux Olympiques. Cette candidature avait été officialisée le 23 juin 2015. Ensuite, le 13 septembre 2017, le Comité international olympique avait attribué les JO à Paris. Bernard Lapasset était ensuite devenu le président d'honneur du comité d'organisation.

 


#8751 castrais avant tout

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Posté 03 mai 2023 - 11:39

Un bel ambassadeur du rugby français!
https://fr.wikipedia...set?wprov=sfla1

#8752 jm12

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Posté 03 mai 2023 - 13:32

Le hasard de la prépa CDM Rugby en  AF du  Sud , à Millau a fait que je l 'ai côtoyé une journée avec Cédric Soulette appelé de dernière minute Skrela Père,   Jo Maso  , et l 'encyclopédie ès Rugby :   P . Villepreux.... :fume:

 

Un homme simple très abordable , charmant ,je me souviens avoir été surpris par sa taille... fou de rage, car ce jour là,  on venait de lui annoncer une bagarre générale lors d'un match dit amical de prépa.... :D

 

Toute ma compassion à ses proches.


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#8753 el landeno

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Posté 04 mai 2023 - 06:07

Il a dirigé la Fédération française de rugby et World Rugby, organisé la Coupe du monde 2007 en France avant de porter avec succès la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. Personnalité incontournable du sport français depuis plus de trente ans, le Tarbais Bernard Lapasset s'est éteint ce mardi l'âge de 75 ans.

Certains hommes aiment les responsabilités et entendent les exercer les mains libres et la vue dégagée. Au sommet. Bernard Lapasset était de ceux-là : depuis 1987, on ne l'a connu que président, élu ou coopté.

 
 

Président de plusieurs clubs : Finances en série régionale parisienne, et Douanes en corpo ; président du comité d'Île-de-France, de la Fédération française de rugby et de l'International Rugby Board (aujourd'hui World Rugby) ; président du Groupement d'intérêt public (GIP) du Mondial 2007, puis coprésident de la candidature de Paris 2024 et finalement président d'honneur du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'été de 2024.

Comme tous les dirigeants sportifs, celui que les chroniqueurs surnommaient « le Grand Duduche » pour sa tête de premier de la classe, sa frange irrégulière et ses fines lunettes d'intellectuel, Lapasset a souvent été critiqué, parfois attaqué, mais rarement mis en difficulté. Il avait la stature. Celle d'un deuxième-ligne.

Bernard Lapasset en bref
Né le 20 octobre 1947 à Tarbes
1991-2008 : Président de la Fédération française de rugby (FFR)
2008-2016 : Président de l'International rugby board (IRB)
1992-2009 : Vice-président du CNOSF
2018-2022 : Président d'honneur du comité d'organisation de Paris 2024

Né à Tarbes en 1947, il découvrit le rugby en Gironde. Cadet au CA Bègles, il remporta le titre de champion de Côte d'Argent avant de rejoindre le lycée Bernard-Palissy d'Agen. Figure de proue de l'équipe scolaire des Jasmins, il signa une licence en juniors au SU Agen, club avec lequel il sera sacré champion de France en 1967 face à Béziers. Sa fierté.

 
 

Ce qu'on sait moins de lui, c'est que son brin de voix et sa guitare acoustique entre les mains auraient pu lui valoir, selon Mireille, l'animatrice du Petit Conservatoire période ORTF, une carrière de chanteur-compositeur. Elle avait apprécié ses chansons. Tout comme ses coéquipiers, qui reprenaient en choeur l'hymne fétiche qu'il avait écrit histoire d'animer les déplacements du dimanche en car et les bals dans les dancings du centre-ville d'Agen. Jacques Brel, Georges Brassens et Jean Ferrat complétaient son répertoire.

Sous l'aile d'Albert Ferrasse

Monté à Paris pour décrocher une licence de droit à la faculté de Nanterre, il poursuivra sa carrière rugbystique au PUC, poussant au côté d'un certain Roger Blachon, rude tâcheron des packs qui deviendra plus tard le subtil dessinateur fétiche de L'Équipe Magazine.

« Mon père était dans les Douanes et, à l'époque, on cherchait des cadres en leur payant leurs études, racontait Lapasset. Alors, j'ai signé pour sept ans. » Direction Laleu (Charente-Maritime) où est installée l'école des Douanes, non loin de l'aéroport de La Rochelle et face à l'île de Ré.

« J'aurais pu faire du droit international privé après mes études, car le droit douanier est très spécifique, mais j'avais deux filles, Clarisse et Isabelle, et je n'ai pas osé sauter le pas. »

Major du concours des inspecteurs des Douanes, il créa l'US Douanes Paris, équipe avec laquelle il devint champion de France corpo dans les années 1980, avant d'atteindre le poste de directeur régional adjoint après vingt-trois ans de fidélité à l'administration.

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Bernard Lapasset (à gauche) avec Albert Ferrasse (au centre) et Jean Fabre en 1991. (R. Legros/L'Équipe)

Marié à Jacqueline, une Agenaise dont la mère était l'amie d'enfance de madame Ferrasse, l'ancien deuxième-ligne fit la connaissance d'Albert, « Tonton Bébert », inoxydable président de la FFR et deuxième-ligne lui aussi. Très vite, Ferrasse intégra ce jeune diplômé à la commission de discipline de la FFR puis à celle des mutations.

Après dix ans passés Cité d'Antin - le siège de la FFR dans le IXe arrondissement de Paris - à s'initier aux arcanes, Lapasset entra dans le cercle restreint de ceux qui traitent les dossiers brûlants et sensibles. En 1982, Ferrasse l'inclurera dans sa liste électorale.

Deux ans plus tard, il entra au comité directeur d'Île-de-France et à celui de la FFR pour en devenir le secrétaire général adjoint en charge du sponsoring et de la communication.

Président du comité d'Île-de-France en 1988, il vit de l'intérieur la crise fédérale de 1990 lors de laquelle Jacques Fouroux, alors vice-président de la FFR, claqua la porte pour se présenter à l'élection et Jean Fabre s'allia contre-nature avec Ferrasse pour couper l'herbe sous le pied de Guy Basquet.

Les grandes manoeuvres en coulisses pour être élu président de la FFR

« Lorsque tout le monde a déserté, j'ai assuré la gestion des affaires courantes. Avec Jean-Louis Barthès, on s'est occupé des aspects financiers, sportifs et administratifs pour que la FFR continue de vivre », se souvenait-il. C'est finalement lui que Ferrasse choisira pour lui succéder. Un arrangement en coulisses dont pâtira Fabre.

Jacques Fouroux et Robert Paparemborde se retirant du combat, Lapasset prendra alors à la surprise générale la tête de la FFR en 1991, et à 43 ans, présidence que cet outsider conservera jusqu'en 2008, fort d'un aréopage de grands électeurs capables de lui offrir 90 % des procurations des 1 600 clubs français.

Ses adversaires lui reprochèrent son culte de la personnalité, ses thuriféraires souligneront sa puissance de travail. Il fit déménager la FFR rue de Liège (IXe arrondissement à Paris), avant d'imaginer une « grande maison d'Ovalie » qui deviendra en 2001 le Centre national du rugby à Marcoussis (Essonne).

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Jacques Laurans, Bernard Lapasset et Albert Ferrasse, pour le 90e anniversaire de l'ancien deuxième-ligne agenais Ferrasse, en 2007. (BOUTROUX/L'Équipe)

Héritier de Ferrasse, qui maîtrisait d'une main de fer le rugby français depuis l'arrière-salle d'un bistrot agenais durant sa partie de belote quotidienne, Lapasset succéda en 1995 et 1996 à celui qui fut, dix ans plus tôt, le premier français à la tête de l'IRB.

À l'origine de la création de la Coupe du monde, Albert Ferrasse avait remis à l'Eden Park d'Auckland le premier Trophée Webb Ellis au capitaine des All Blacks, David Kirk, vainqueur de la France en finale (29-9) en 1987.

Profitant à l'époque de la présidence tournante, Lapasset en fit de même avec François Pienaar à l'Ellis Park de Johannesburg en 1995, au côté de Nelson Mandela, après le succès des Springboks face à la Nouvelle-Zélande (15-12). Mais il fut ensuite obligé d'annoncer à Paris durant l'été la fin de l'amateurisme et le début de l'ère open, alors même qu'il était opposé à cette idée portée par les dirigeants australiens et néo-zélandais.

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En 2001, Bernard Lapasset a obtenu l'organisation de la Coupe du monde 2007 en France. (M. Francotte/L'Équipe)

Constituant autour de lui une équipe forte (Jean-Pierre Rives, Claude Atcher, Jacques Laurens) capable de fédérer le rugby français, il obtint en 2001 l'organisation de la Coupe du monde 2007 en France, une première qu'il sut transformer en incontestable réussie : 90 % de remplissage des stades, un bénéfice de 10 millions d'euros pour la FFR et de 150 millions pour l'IRB, des records d'audience télé (18 millions de téléspectateurs devant la demi-finale France-Angleterre, 9-14).

À 60 ans, le jour de la finale entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre au Stade de France (15-6), il fut élu à l'unanimité (25 voix sur 26, lui-même s'abstenant) président de l'IRB.

Pour la question des sélectionneurs à la tête des Bleus, Bernard Lapasset fit d'abord confiance aux hommes qui avaient porté le rugby français à l'international. Après avoir installé Pierre Berbizier à la tête du quinze de France (1991-1995), puis Jean-Claude Skrela (1995-1999), épaulé en 1998 par Pierre Villepreux, il fit un pari en 2000 : mettre un entraîneur de club, sans sélection, à la tête du Quinze de France. Bernard Laporte était alors entraîneur du Stade Français, auréolé du titre de Champion de France en 1998. Ce dernier fit un premier mandat (1999-2003), gagna le Grand Chelem en 2002. Lapasset lui renouvellera sa confiance pour un second jusqu'en 2007, et enfin gagner la Coupe du monde, en France, celle pour laquelle il s'était battu. Las, la France est stoppée par l'Angleterre en demie. Laporte part rejoindre Nicolas Sarkozy dans le gouvernement Fillon.

Lapasset opte alors pour moins de clinquant à la tête des Bleus, hésitant entre Philippe Saint-André et Marc Lièvremont, et finissant par céder en faveur du premier, entraîneur de Dax, à l'injonction de son successeur à la tête de la FFR, Pierre Camou.

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Bernard Laporte (à gauche), Bernard Lapasset serre la main du pilier berjallien Olivier Milloud après un match nul contre l'Afrique du Sud à Durban (30-30). (DE MARTIGNAC/L'Équipe)
Le 7 aux Jeux, son coup de maître

Polyglotte, déterminé mais capable de s'adapter, proche des dirigeants des fédérations non olympiques, Lapasset changea de braquet et son coup de maître consista, en 2009, à faire entrer, avec l'aide du président du CIO Jacques Rogge, ancien joueur de rugby, la pratique du rugby à 7 aux Jeux Olympiques de Rio de 2016.

Réélu en 2011 à la tête de l'IRB - devenu World Rugby à son initiative - face à l'ancien deuxième-ligne international anglais Bill Beaumont, par 14 voix contre 12, il imposa son programme, à savoir démocratiser l'appareil (le Japonais Tatsuzo Yabe et l'Américain Bob Latham entreront au comité exécutif) et développer les pratiques (7 et féminines).

« Si je n'avais pas connu ce sport et surtout remporté un titre de champion de France en juniors, jamais je n'aurais su que j'avais autant de force en moi. Personnellement, le rugby a été un révélateur. Il m'a appris à faire front et à vivre avec les autres »

Bernard Lapasset

 
 
 

À 67 ans, il a refusé de briguer un troisième mandat pour mieux se consacrer à la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. Son idée ? « Mettre les sportifs en avant » et « dépoussiérer les structures » en créant le CFSI (Comité français pour le sport international) dont il prit, sans surprise, la direction.

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Bernard Lapasset (à droite) avec la maire de Paris Anne Hidalgo (à gauche) et Tony Estanguet en 2017. (P. Lahalle/L'Équipe)

Adoubé par Denis Masseglia, président du CNOSF, épaulé par le triple champion olympique de canoë Tony Estanguet entré au CIO en 2013, Lapasset connaîtra une dernière heure de gloire le 13 septembre 2017 à Lima (Pérou) quand le projet de Paris fut retenu. Avant de laisser Estanguet prendre toute la lumière.

Timide qui se soigne, introverti au large sourire, musicien attelé aux tâches obscures, costaud sans rouler des épaules, Lapasset s'était découvert adolescent une personnalité dans la pratique passionnée et courageuse du rugby : « Si je n'avais pas connu ce sport et surtout remporté un titre de champion de France en juniors, jamais je n'aurais su que j'avais autant de force en moi. Personnellement, le rugby a été un révélateur. Il m'a appris à faire front et à vivre avec les autres. » Pour se mettre, c'était son destin, au service de deux causes sportives qu'il parvient à mêler : l'Ovalie et l'olympisme.

À son épouse, à ses enfants, sa famille et ses proches, L'Équipe adresse ses plus sincères condoléances.

 


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    Raoul Bitenbois III

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Posté 12 mai 2023 - 15:45

Ca serait marrant que les mêmes mesures soient prises envers la FFR. Comme quoi, deux poids deux mesures.. 

La Fédération fidjienne suspendue du conseil de World Rugby - L'Équipe (lequipe.fr)



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Posté 18 mai 2023 - 01:17

Enquête des inspections générales à la FFR : aucune irrégularité relevée INFO L'ÉQUIPE. Lancée en février, la double mission d'inspection générale voulue par les ministères des Sports et de l'Économie n'a pas, selon les premières restitutions, relevé d'irrégularités nécessitant un signalement à la justice. Mais les inspecteurs auraient émis de fortes critiques sur la gestion financière de la FFR ou sur le pilotage de dossiers importants

En février, après des semaines de crise de gouvernance au sommet de la FFR, les ministères des Sports et de l'Économie avaient commandé une double mission d'inspection générale (IG) afin de contrôler les finances et la bonne administration de l'institution.

 
 

Un mois auparavant, le cabinet de Mme Oudéa-Castéra avait été destinataire d'un signalement spontané, jugé suffisamment étayé pour demander à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) d'ouvrir une enquête devant permettre de contrôler l'application des règles de la concurrence dans certains marchés - en l'occurrence les prestations informatiques. Cette saisine a finalement été intégrée à l'écumoire plus large des « IG » (rémunérations, contrats et marchés, possibles conflits d'intérêt, frais de fonctionnement du siège, frais de déplacements, avantages en nature...)

Après environ un mois et demi d'investigation, une première synthèse de cette enquête a été restituée à tous les intéressés, commanditaires et contrôlés. Selon nos informations issues de ces restitutions intermédiaires, les « IG » n'ont pas repéré d'irrégularités manifestes en termes de conformité, ni d'éléments susceptibles de mériter un signalement à la justice, via l'article 40 du code de procédure pénale. Comme disait un amuseur à salopette, c'est pas plus mal que si ça avait été pire. C'est même mieux.

Ayant transpiré à grosses gouttes à l'instant où l'enquête a été déclenchée, certains avoueront un soulagement. D'autres oseront peut-être donner à un non-signalement à la justice une coloration exagérément pimpante. Mais ce n'est pas parce que les deux inspections générales qui ont visé le rugby français à l'ère Bernard Laporte-Claude Atcher & associés ont prospéré dans le mauvais sens (*) et que celle-ci ne préconise pas un tel traitement qu'il faut la nommer victoire. L'absence de délits présumés ne peut pas devenir un brevet d'exemplarité.

 
 
(*) La première a abouti in fine à la condamnation pour corruption, trafic d'influence ou encore prise illégale d'intérêts du président en exercice de la FFR (Bernard Laporte, celui-ci a fait appel) et du premier financeur de la Fédération (Mohed Altrad) ; la seconde à l'ouverture d'une enquête préliminaire du Parquet national financier autour du mode de gestion du GIP-France 2023 quand Claude Atcher en assurait la direction.
Déficits d'exploitation contre inflation de la masse salariale

Le contresens serait d'autant plus malvenu que les premiers éléments du rapport des services des « IG », en cours de finalisation, font peser des critiques sur la majorité en place depuis 2016. À commencer par la gestion financière de la FFR. Les services de Bercy ont tiqué en constatant que depuis 2018, soit cinq années consécutives, les déficits d'exploitation se succédaient, exercice après exercice.

On est loin du tableau idyllique exposé par le canal historique des pro-Laporte depuis des semaines, des mois, des années. « Nos finances sont ultra-saines », assurait le vice-président Henri Mondino à La Provence en avril. En 2018, le président Laporte, contraint à démissionner en janvier dernier, promettait que le premier déficit d'exploitation constaté (6,8 M€) « n'était dû qu'à des circonstances exceptionnelles. Je vous le dis et vous le répète : cela ne se déroulera pas comme ça chaque année. »

Quant à Patrick Buisson, candidat de la majorité à la prochaine présidentielle (12-14 juin) après avoir perdu le référendum en janvier, il a toujours endossé le « bilan de ce comité directeur qui n'a rien à se reprocher. » Le rapport des « IG » a semble-t-il trouvé aussi à redire sur l'absence d'une politique d'achats pensée et réfléchie, créant des manquements en termes de mise en concurrence et en bout de chaîne des surcoûts évitables, ce qui interpelle dans une Fédération de cette taille. Les premières restitutions de la mission soulignent des défaillances dans le pilotage stratégique de plusieurs grands dossiers, dues à une personnalisation du pouvoir ou à un manque de professionnalisation qui n'est pas loin de ressembler à un certain amateurisme.

Point de faiblesse autour de la billetterie

Comme nous l'avions déjà écrit, plusieurs sujets sensibles ont souffert d'un manque de suivi, d'une trop grande place donnée à l'oralité ou de négociations menées à l'emporte-pièce sur un coin de table. La mission s'est étonnée du pilotage évanescent d'un dossier immobilier à plus de 17 M€, à Pantin. Comme on peut s'étonner que la concession des droits commerciaux du Tournoi pour une durée de cinquante ans au fonds d'investissement CVC ait été confiée les yeux fermés à un tiers extérieur (Claude Atcher), qui n'était ni élu ni salarié de la FFR.

Selon nos informations, les « IG » ont aussi relevé un point de faiblesse autour de la billetterie. Ils auraient par ailleurs signalé certains niveaux de salaire extrêmement importants, certains très supérieurs à la moyenne du secteur, et, plus généralement, une montée en flèche constante de la masse salariale de la FFR (plus de 50 % d'augmentation depuis 2017, en particulier dans le domaine administratif) ainsi que des effectifs.

Alors qu'en parallèle, les déficits d'exploitation se succèdent. La mission ne semble pas aborder un autre sujet épineux qui, à notre connaissance, n'est toujours pas réglé : à combien se chiffrent les frais d'avocats avancés par la FFR pour l'ensemble de l'affaire Laporte-Altrad et Bernard Laporte, condamné le 13 décembre, a-t-il honoré ce remboursement ?

 
 


#8756 totoche

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Posté 18 mai 2023 - 13:54

L'avis d'un journal étranger sur le sport pro français

 

La France du sport professionnel est malade. Gravement malade. À Paris, où chaque semaine s’ouvre sur un nouveau scandale impliquant le dirigeant d’une fédération sportive de premier plan, l’inquiétude est de rigueur à un peu plus d’un an des Jeux olympiques d’été, qui seront accueillis dans la capitale française. Dernier rebondissement : la démission tant attendue ce vendredi 27 janvier du président de la Fédération française de Rugby, Bernard Laporte.

Le 26 juillet 2024, la cérémonie d’ouverture des JO, éloge mondial des vertus du sport, se déroulera sur la Seine, en plein cœur de Paris. Mais dans les coulisses du sport business, tout tangue dans l’Hexagone. Noël Le Graët, président de la très puissante Fédération française de football, est accusé de harcèlement. Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, vient d’être placé en garde à vue et sa démission a été annoncée ce vendredi 27 janvier par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera. Et Bruno Martini, président de la Ligue nationale de handball, vient d’écoper ce mercredi 25 janvier d’une peine d’un an de prison avec sursis pour “corruption de mineur et détention d’images pédopornographiques”, après avoir plaidé coupable.

Une insolente santé de façade

Foot, rugby, handball. Sur ces trois fronts, la France sportive devrait afficher une insolente santé. Au Qatar, les Bleus ont failli décrocher le Graal d’une seconde Coupe du monde d’affilée, après une finale de légende perdue contre l’Argentine. Coté rugby, le XV de France a fait carton plein en 2022 avec un Grand Chelem au Tournoi des Six Nations, avant que la Coupe du monde du ballon ovale débarque dans l’Hexagone du 8 septembre au 28 octobre prochain. Et coté handball, le scandale pédophile de Bruno Martini intervient au moment où la France vient d’éliminer l’Allemagne en quarts de finale du Championnat du monde !

Où est le problème ? La réponse est simple. Elle tient en trois mots : abus de pouvoir. Et elle se résume à une faiblesse : une gouvernance désuète, où le poids des personnalités l’a longtemps emporté sur la transparence. Dans un pays dominé par la puissance publique, où l’État est omniprésent, les fédérations sportives se sont transformées en forteresses, dominées par des barons qui règnent sans partage.

Dans le monde du foot, le Breton Noël Le Graët, 82 ans, avait su museler les fédérations départementales. Chez les rugbymen, l’ancien joueur et entraîneur Bernard Laporte, 58 ans, avait passé un pacte avec l’un des entrepreneurs les plus influents du ballon ovale : le milliardaire des échafaudages Mohed Altrad, actionnaire principal du club de Montpellier. À la Ligue de handball, Bruno Martini, colosse de 1,95 mètre, tenait ses opposants à distance, avec en bandoulière son titre de champion du monde en 1995.

Tous les trois ont su distribuer les faveurs, “renvoyer les ascenseurs”, marginaliser leurs adversaires. “Le monde du sport possède les deux leviers qui impressionnent les politiques : l’argent et l’audience populaire. Ils ont trop longtemps obtenu une sorte d’immunité et d’impunité”, jugeait mercredi à France Info Vincent Chaudel, un économiste du sport.

La surveillance des pouvoirs publics fait défaut

Une autre affaire avait défrayé la chronique du sport français voici deux ans : celle de la Fédération des sports de glace, dont le président historique, Didier Gailhaguet, avait finalement dû démissionner face aux accusations de violences sexuelles. Peut-on généraliser ? Les affaires se ressemblent-elles ? La réponse est malheureusement oui. Dans chaque cas, la surveillance des pouvoirs publics a longtemps fait défaut. Les scrutins indirects qui élisent les dirigeants des fédérations nationales sont verrouillés et parfois truqués. Ce n’est pas un hasard si la Fédération française de rugby a initié un référendum pour remplacer Bernard Laporte. Mercredi, les clubs ont finalement voté non à 51 % contre le candidat de ce dernier. Un score serré malgré sa démission, qui est intervenue ce vendredi. “Les allégeances ne disparaissent pas du jour au lendemain. Dans le sport, la fidélité est très importante, alors…”, juge un journaliste de L’Équipe.

Le problème est que l’État français ne parvient pas non plus à faire le ménage au sein de la préparation des Jeux olympiques. Depuis des mois, le Comité national olympique et sportif (CNOSF) se déchire. Sa présidente, Brigitte Henriques, élue en juin 2021, a été épinglée par un audit interne sur certaines dépenses pour environ 4 000 euros. Comment en sortir ? Impossible de parier sur l’intervention publique, car les fédérations concernées se retrouveraient alors mises au ban de leurs instances internationales. La clé, estiment tous les connaisseurs du sport business, c’est le renouvellement des cadres. Rompre avec la génération de dirigeant qui a émergé dans les années 2000. Promouvoir des cadres qui ont pleinement compris la révolution #MeToo.

Le sport français est malade. À ce stade, et compte tenu de la pression des événements comme la Coupe du monde de rugby et les JO 2024, la chirurgie s’impose dans les ressources humaines pour extirper les tumeurs qui ont proliféré.

Richard Werly


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Posté 19 mai 2023 - 05:48

Constat très lucide et consternant !!!
Merci pour l’article.

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Posté 19 mai 2023 - 07:14

Enquête des inspections générales à la FFR : aucune irrégularité relevée INFO L'ÉQUIPE. Lancée en février, la double mission d'inspection générale voulue par les ministères des Sports et de l'Économie n'a pas, selon les premières restitutions, relevé d'irrégularités nécessitant un signalement à la justice. Mais les inspecteurs auraient émis de fortes critiques sur la gestion financière de la FFR ou sur le pilotage de dossiers importants

Un mois auparavant, le cabinet de Mme Oudéa-Castéra avait été destinataire d'un signalement spontané, jugé suffisamment étayé pour demander à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) d'ouvrir une enquête devant permettre de contrôler l'application des règles de la concurrence dans certains marchés - en l'occurrence les prestations informatiques. Cette saisine a finalement été intégrée à l'écumoire plus large des « IG » (rémunérations, contrats et marchés, possibles conflits d'intérêt, frais de fonctionnement du siège, frais de déplacements, avantages en nature...)

Après environ un mois et demi d'investigation, une première synthèse de cette enquête a été restituée à tous les intéressés, commanditaires et contrôlés. Selon nos informations issues de ces restitutions intermédiaires, les « IG » n'ont pas repéré d'irrégularités manifestes en termes de conformité, ni d'éléments susceptibles de mériter un signalement à la justice, via l'article 40 du code de procédure pénale. Comme disait un amuseur à salopette, c'est pas plus mal que si ça avait été pire. C'est même mieux.

Point de faiblesse autour de la billetterie

Comme nous l'avions déjà écrit, plusieurs sujets sensibles ont souffert d'un manque de suivi, d'une trop grande place donnée à l'oralité ou de négociations menées à l'emporte-pièce sur un coin de table. La mission s'est étonnée du pilotage évanescent d'un dossier immobilier à plus de 17 M€, à Pantin. Comme on peut s'étonner que la concession des droits commerciaux du Tournoi pour une durée de cinquante ans au fonds d'investissement CVC ait été confiée les yeux fermés à un tiers extérieur (Claude Atcher), qui n'était ni élu ni salarié de la FFR.

Selon nos informations, les « IG » ont aussi relevé un point de faiblesse autour de la billetterie. Ils auraient par ailleurs signalé certains niveaux de salaire extrêmement importants, certains très supérieurs à la moyenne du secteur, et, plus généralement, une montée en flèche constante de la masse salariale de la FFR (plus de 50 % d'augmentation depuis 2017, en particulier dans le domaine administratif) ainsi que des effectifs.

Alors qu'en parallèle, les déficits d'exploitation se succèdent. La mission ne semble pas aborder un autre sujet épineux qui, à notre connaissance, n'est toujours pas réglé : à combien se chiffrent les frais d'avocats avancés par la FFR pour l'ensemble de l'affaire Laporte-Altrad et Bernard Laporte, condamné le 13 décembre, a-t-il honoré ce remboursement ?

 

 

C'est intéressant de présenter les choses en disant qu'il n'y a aucune irrégularité et d'en lister certaines en même temps !

Celle là notamment est passible d'un bon redressement fiscal (ça pique un peu, parce que ça tape des 2 cotés, la boite et le particulier qui se voit imposer les revenus excessifs (des dirigeants uniquement) avec 40% en + et sans abattements)...

bref, curieux...



#8759 tekilapaf

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Posté 20 mai 2023 - 14:26

Pour faire le propre, je vote Marie Jo. Celle là, pas l autre...

https://www.radiofra...il-2023-1341072

#8760 el landeno

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Posté 21 mai 2023 - 19:44

Serge Blanco, candidat à l'élection partielle du Comité directeur de la FFR : « On a trahi les clubs » En désaccord avec le collectif d'opposition « Ovale Ensemble » qu'il a quitté le mois dernier, Serge Blanco espère réintégrer le comité directeur de la FFR cette semaine, sans fermer la porte ensuite à la présidence.

 

Le 27 janvier, les représentants de l'opposition ont décidé de démissionner du comité directeur de la Fédération française de rugby. Un choix que n'a toujours pas digéré Serge Blanco. L'ancien capitaine du quinze de France s'est depuis sensiblement éloigné de Florian Grill et du collectif Ovale Ensemble qu'il a quitté le 20 avril dernier.

 
 

Comme Jean-Claude Skrela et Jean-Benoît Portier, il se présente aujourd'hui via le mouvement La Voix des Clubs à l'élection partielle du Comité directeur organisée de mercredi à vendredi pour briguer un des douze postes vacants. Avant de viser la présidence de la FFR mi-juin ? Blanco (64 ans) ne l'écarte pas mais n'en fait, pour le moment, pas un objectif. C'est ce qu'il a confié à L'Équipe, vendredi après-midi, durant une cinquantaine de minutes.

« Où vous situez-vous dans cette campagne ?
Dans une zone où je me suis mis au service des clubs. Le fait d'avoir quitté Ovale Ensemble renforce mes convictions sur le devenir des clubs et du rugby français.

Mais fallait-il absolument en passer par un départ d'Ovale Ensemble ?
Depuis la démission d'Ovale Ensemble au comité directeur, nous n'étions plus sur la même longueur d'onde. La ministre des Sports (Amélie Oudéa-Castéra) avait sollicité la tenue de nouvelles élections générales et n'a jamais demandé une démission du comité directeur. C'était une erreur, surtout quand on voit l'attitude de certains aujourd'hui qui vont se représenter au comité directeur.

Vous parlez de Florian Grill ?
Oui, mais je parle d'un collectif. À mon sens, on a fait un travail exceptionnel jour après jour. Il y a eu deux échéances électorales démocratiques et, certes de peu, nous les avons perdues. Nous sommes aujourd'hui dans un processus qui n'est jamais arrivé à la Fédération, avec uniquement un remplacement de douze membres qui ont, pour diverses raisons, démissionné. Mais derrière on passera par un futur vote pour élire le président de la Fédération en plein mandat avec dix-huit mois de gouvernance. Est-ce que l'opposition que nous représentions a un intérêt particulier à prendre le pouvoir alors qu'il va rester entre les mains de la majorité actuelle jusqu'en 2024 ?

 
 
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Chef de file de l'opposition, Florian Grill a annoncé le 22 avril qu'il serait candidat pour succéder à Bernard Laporte à la tête de la FFR. (A. Réau/L'Équipe)

Craignez-vous une cohabitation ?
Mais c'est impossible d'avoir une cohabitation. Florian Grill ne le désirait d'ailleurs pas il y a deux mois. Il s'est lancé étrangement à corps perdu pour récupérer la présidence. C'est difficilement compréhensible, et encore plus maintenant après avoir démissionné. Autant nous étions un collectif au service des clubs, autant aujourd'hui le ''nous'' de l'humilité n'existe plus. Je le regrette. Que ce soit dans la majorité ou dans l'opposition, il y a des gens mécontents.

Avez-vous encore des relations avec Florian Grill ?
Je l'ai vu lors du dernier match du Tournoi des Six Nations et on s'en est expliqué très cordialement. Je n'ai pas d'animosité particulière mais je ne suis pas d'accord avec la direction que prend un mouvement que nous avons initié et qui, à mon sens, délaisse sa vision première, à savoir amener les clubs vers des objectifs bénéfiques pour le rugby français. Je ne vois plus cette flamme.

Quand on a démissionné, on a trahi et abandonné les clubs qui nous avaient fait confiance. On reprochait des choses à l'équipe adverse, moi le premier, mais quand les actes de démocratie ont fait leur oeuvre, il faut le respecter et aller jusqu'au bout, en 2024. J'aurais été partisan que l'on reste dans une opposition constructive en regardant l'avenir plutôt que de partir à l'abordage d'une fédération notoirement affaiblie.

Mais pourquoi ne pas essayer de prendre le pouvoir le plus rapidement possible ?
Parce qu'il y a une majorité au comité directeur qui ne permettra à l'opposition de dicter sa volonté. C'est simple. Seules douze personnes sur quarante vont être renouvelées qui seront éventuellement dans l'opposition. Qu'est-ce que l'on peut faire avec douze personnes contre une majorité écrasante de l'autre côté ? Si ce n'est croire que l'on va discuter, amener des gens à changer d'avis et à trahir Pierre, Paul ou Jacques. Tout ça me paraît insensé.

« Je suis convaincu qu'il suffisait d'attendre 2024 pour que le travail fourni par Ovale Ensemble paie de lui-même »

 

 
 
 

Jusque-là, deux camps s'opposaient, la majorité en place contre l'opposition. Quel peut être votre place à titre individuel ?
On a lancé un mouvement qui s'appelle La Voix des Clubs. Il est important que nous soyons tous acteurs de notre organisation pour faire évoluer nos idées. C'est ce que l'on a écrit aux clubs. Le but est que je puisse me présenter comme les membres démissionnaires d'Ovale Ensemble le font. Je n'ai pas l'habitude de me défiler. Et je pense que l'opposition n'aurait pas même dû présenter un seul candidat ou éventuellement reconduire ses neuf démissionnaires.

Jean-Claude Skrela, qui a également quitté Ovale Ensemble pour rejoindre aussi La Voix des Clubs, a eu récemment des mots durs envers votre ancien mouvement. Qu'en pensez-vous ?
Il s'est senti attaqué alors qu'il a toujours fait ce qu'il pensait être bon pour l'unité du rugby et pour la Fédération. On peut ne pas être d'accord mais on ne peut pas dire des mensonges. Dans la vie, il faut être droit et honnête.

La majorité en place vous a-t-elle dragué ?
On n'est pas du tout dans une démarche de séduction.

Mais avez-vous pensé à rejoindre la direction en place ?
Ce n'est pas le sujet. J'ai défendu des valeurs et je suis convaincu qu'il suffisait d'attendre 2024 pour que le travail fourni par Ovale Ensemble paie de lui-même. La voix des clubs doit s'exprimer et surtout être entendue. Au lieu d'une pseudo-campagne, pour accéder à la présidence, j'aurais préféré que l'on discute de l'évolution des règles et de la santé des joueurs.

« Je veux réintégrer le comité directeur, non pas par fierté mais parce que ça m'horripile de savoir qu'on l'a quitté »

 

 
 
 

Serez-vous candidat à la présidence ?
Je vous rappelle que pour briguer la présidence, il faut d'abord être membre du comité directeur, ce qui n'est pas le cas pour moi aujourd'hui pour ni pour d'autres. Je veux réintégrer le comité directeur, non pas par fierté mais parce que ça m'horripile de savoir qu'on l'a quitté. Et si on l'a quitté, on n'aurait pas dû y revenir avant 2024. Ce qui m'intéresse c'est de savoir où va le rugby français qui se dirige tout droit vers sa perte si les gens ne comprennent pas qu'il y a déjà eu un temps électoral. Et ça vaut aussi pour la majorité qui aurait dû ouvrir les portes à un moment.

Mais vous pourriez avoir la volonté d'apparaître comme l'homme du consensus ?
Ma volonté n'est pas d'être consensuel. Elle est de continuer à faire évoluer le rugby français dans le respect des idées que je véhicule depuis de nombreuses années. L'important n'est pas de défendre son camp ou d'attaquer celui en face, mais de savoir de ce que l'on peut faire en commun. On n'est pas là pour se venger.

Vous raisonnez marche après marche mais vous ne fermez pas la porte à une éventuelle présidence de la FFR ?
Je dois déjà passer le premier tour. Et après on en reparlera en temps voulu.

Pour finir, que pensez-vous des communiqués de presse du mouvement ''Tous unis derrière le quinze de France'' envoyés par une élue fédérale et signés par différentes personnalités ?
(Rires.) Vous avez tous décelé le léger sourire pour ne pas dire la petite supercherie. Qui peut se permettre de dire qu'il ne va pas soutenir le quinze de France ? Là, on dit à certains d'adhérer à ce mouvement alors que le porteur de ce message, c'est monsieur Buisson qui postule à être président de la Fédération.

Dans le courrier que nous avons envoyé aux clubs (début mai), il est écrit de notre côté que ''nous tous, licenciés, chacun avec nos engagements, contribuons à écrire l'histoire du rugby français, et celle du quinze de France, dont nous sommes bien évidemment et toujours les premiers supporters''. Là, il n'y a pas de supercherie.

L'équipe de France n'est-elle pas instrumentalisée au final ?
Laissons le quinze de France préparer sa Coupe du monde et donner son maximum cet automne. »

 
 





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