Le litige opposant le club de l'ASM Clermont Auvergne et son ancien manager Franck Azéma a été jugé ce mercredi devant le conseil des prud'hommes de Clermont-Ferrand. Les deux parties demandent réparation et indemnités pour cette rupture anticipée. Le délibéré du conseil sera connu le 18 octobre, à 14 heures.Le conseil des prud'hommes de Clermont a entendu, ce mercredi, les plaidoiries des deux camps dans deux affaires forcément liées : l'ASM contre Franck Azéma et... Franck Azéma contre l'ASM.
L'ancien entraîneur clermontois, absent, était représenté par son avocat Me Christian Chevalier. De l'autre côté de la barre, Jean-Michel Guillon, président de l'ASM Clermont au moment des faits (2021) était présent lors de cette audience, accompagné de l'un des avocats du club, Me Luc Meunier.
Des grosses sommes en jeuLe club clermontois demande 783.400 euros d'indemnisation à son ancien manager pour "rupture anticipée hors cadre légal par un salarié engagé jusqu'au 30 juin 2023". Une somme qui correspond au préjudice financier imputable aux changements dans le staff constitué ensuite par le nouvel entraîneur Jono Gibbes : il s'agit des indemnités versées à Didier Bès, Bernard Goutta, Sébastien Bourdin et Neil McIlroy.
En sa qualité également de plaignant, Franck Azéma réclame pour sa part 850.000 euros correspondant à ses deux saisons de salaires qu'il aurait touchées en restant à l'ASM (son salaire brut mensuel étant de 35.130 euros), plus 50.000 euros (deux fois 25.000) pour préjudices.
Une rupture illégale pour les deux campsRappelons que c'est en février 2021, alors qu'il est sous contrat jusqu'en juin 2023, que Franck Azéma exprime, comme l'a expliqué l'avocat de l'ASM, son désir de ne pas honorer son engagement jusqu'à son terme. Il envoie le 19 février 2021 un courrier au club dans lequel il écrit : "je vous demande une résiliation anticipée de mon contrat dès la fin de cette saison".
Me Meunier a appuyé ensuite sur les propos, par voie de presse, de Franck Azéma, confirmant sa volonté de départ anticipé "pour usure et lassitude". A l'époque, le coach de l'ASM a clairement indiqué, là aussi devant les journalistes, qu'il renonçait à ses dernières années de contrat.
Alors qu'il n'avait pas voulu, à l'époque, signer sa démission (demandée par le club), l'ASM avait invoqué une faute grave, notifiant la rupture unilatérale. Défenseur de celui qui entraînera l'USAP la saison prochaine, Me Chevalier a invoqué pour sa part un club qui "veut battre monnaie", faisant notamment référence à l'annonce récente du déficit de 6,5 M€.
L'avocat d'Azéma, réitérant qu'aucune conciliation n'avait été possible, a rappelé qu'un huissier avait constaté en juillet 2021 le refus de l'ASM de laisser son client reprendre son activité professionnelle à Clermont. Il a également porté à la connaissance du conseil "l'acharnement, notamment à travers les réseaux sociaux, dont on a fait l'objet Franck Azéma, un homme pourtant loyal et droit".
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Après prés de deux heures d'audience, le président du conseil des prud'hommes a annoncé un verdict le 18 octobre prochain.
Christophe Buron
Et il a pas eu l' l'honneteté (ou le courage de se présenter à l'audiance ......