Voila, ça semble tourner court leur petite sauterie...:
"Ce mardi matin, à Lyon, les trente présidents du rugby professionnel s’étaient donné rendez-vous pour débattre notamment d’une éventuelle baisse du salary cap. Pour autant, la discussion aurait rapidement dévié sur l’hégémonie toulousaine…"
c'est la faute à chocolatine
Voila, ça semble tourner court leur petite sauterie...:
"Ce mardi matin, à Lyon, les trente présidents du rugby professionnel s’étaient donné rendez-vous pour débattre notamment d’une éventuelle baisse du salary cap. Pour autant, la discussion aurait rapidement dévié sur l’hégémonie toulousaine…"
Ce mardi matin, à Lyon, les trente présidents du rugby professionnel s’étaient donné rendez-vous pour débattre notamment d’une éventuelle baisse du salary cap. Pour autant, la discussion aurait rapidement dévié sur l’hégémonie toulousaine…
Ce mardi matin, à Lyon, l’immense majorité des trente présidents que compte le rugby professionnel s’est donné rendez-vous afin de notamment discuter d’une éventuelle baisse du salary cap, aujourd’hui fixé à 10, 7 millions d’euros (hors crédits) par équipe du Top 14. L’idée avait été préalablement soulevée par le propriétaire du Racing 92 Jacky Lorenzetti et ce jour, il aurait selon plusieurs témoins éclairé sa position de la sorte.
Selon lui, les résultats de l’Angleterre montreraient déjà qu’aller trop loin dans la rémunération des joueurs aboutit à des situations financières dramatiques : après les Wasps, les London Irish et Worcester, on parle ainsi aujourd’hui d’un dépôt de bilan imminent pour Exeter et Newcastle. Ensuite, et surtout, l’ancien PDG de Foncia aurait mis en exergue une anomalie entre les clubs, faisant remarquer à l’assemblée que la masse salariale de Toulouse est sensiblement équivalente à 13 millions d’euros, soit 30 % de plus que l’immense majorité des pensionnaires de la poule unique. Cette différence s’explique en réalité par le crédit accordé aux clubs pour compenser les absences des joueurs internationaux. Un joueur présent dans la liste Premium de Fabien Galthié équivaut en effet à 180 000 euros de dépassement de salary cap autorisé.
La dernière partie de l’argumentaire de Lorenzetti, visiblement plutôt bien accueillie par les autres présidents, aurait alors porté sur le fait que le rugby français avait aujourd’hui l’obligation de réduire son train de vie, les résultats d’exploitation du Top 14 étant déficitaires à hauteur de 66 millions d’euros.
Certains sont probablement un peu las de l’hégémonie toulousaine et estiment que le premier pas pour la freiner se situe dans l’aménagement de ces crédits-là
Qui est pour ? Qui est contre ? Au soutien du Racingman, on trouve des présidents tels Bernard Pontneau (Pau), Philippe Tayeb (Bayonne), Yann Roubert (Lyon), Pierre-Yves Revol (Castres), François Rivière (Perpignan) ou encore Olivier Cloarec (Vannes). En défaveur de la mesure proposée par Lorenzetti, il y aurait Didier Lacroix (Stade toulousain), Thomas Lombard (Stade français), Laurent Marti (Bordeaux-Bègles), Vincent Merling (la Rochelle) ou encore Bernard Lemaître (Toulon).
Mardi après-midi, un des trente présidents présents nous confiait ainsi craindre que le Top 14 ne perde de sa compétitivité sur la scène internationale et ne s’expose à la gloutonnerie du Japon, en cas de baisse drastique de la masse salariale. Un autre confiait : "J’ai l’impression que les présidents ne se sont pas réunis pour débattre du salary cap mais des crédits salary cap pour les internationaux. Et donc du Stade toulousain. Certains sont probablement un peu las de l’hégémonie toulousaine et estiment que le premier pas pour la freiner se situe dans l’aménagement de ces crédits-là". Afin de lisser les masses salariales, certains présidents auraient alors proposé qu’au-delà de six internationaux, aucun crédit supplémentaire ne soit accordé.
Vers un plafonnement des crédits salary cap ?
Demain, mercredi, le comité directeur de la Ligue Nationale de Rugby devrait vraisemblablement valider la tendance mise en exergue par les deux heures de débat. On pourrait donc se diriger dans les prochaines semaines vers un maintien du salary cap à 10, 7 millions d’euros jusqu’en 2027, ainsi qu’un remodèlement des emménagements satellitaires, tels les crédits relatifs aux joueurs premiums de Galthié ou ceux propres aux internationaux à 7.
Didier Lacroix, excusé pour des raisons personnelles, avait avant le coup d’envoi de la réunion envoyé un courrier aux présidents, arguant au fil de celui-ci que les crédits salary cap avaient permis d’atténuer l’impact négatif des doublons ; il aurait aussi proposé au fil de sa missive qu’en cas de plafonnement du crédit salary cap, il faudrait aussi songer à plafonner le nombre d’internationaux français par club. Une manière de tenir le bras de fer…
Ce mardi après-midi, un président nous confiait en guise de conclusion : "Ce débat fut riche et cordial. Personnellement, je soutiens le plafonnement de ce crédit-là mais j’ai aussi beaucoup aimé ce qu’a soulevé un de mes collègues lors de l’audience : avant de stigmatiser Toulouse, il faut d’abord lui reconnaître un savoir-faire remarquable dans le recrutement et une certaine façon de faire dans la formation. Les autres clubs auraient pu aller chercher Dupont à Castres, Mauvaka en Nouvelle-Calédonie ou Meafou en Australie. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?".