Equipe de France
Posté 07 juin 2019 - 13:24
Je pense pas que le club voudra remplacer les 2 en même temps. Ou alors il faudra du vraiment très lourd...
J'imagine plutôt l'un des 2 qui continue, Nanaï-Williams plus impliqué au poste aussi (puisque moins sollicité en 10 avec McIntyre), Tuicuvu prend du galon et Tiberghien potentiellement aussi.
Sans compter Taofifenua !
Champion d'Europe
Posté 07 juin 2019 - 14:54
L"idée de perdre en même temps Abendanon et Toeava fait "froid dans le dos".
Vont pas être simple à remplacer ses deux là....
Joueur de TOP 14
Posté 07 juin 2019 - 16:19
On prend Ngatai, en fin de contrat au LOU, et on fait monter la doublette Taofifenua/Tiberghien.
Ngatai c'est sympa mais quand même pas le même standing que Toeava, bon en même temps des Toeava ça court pas les stades... Ce type de joueur académique avec un bagage technique de malade (mais dans une moindre mesure c'est aussi un peu le cas pour Abendanon), suis pas sûr que l'on en voit encore beaucoup à l'avenir. A moins que la formation française s'inspire enfin de ce qui se fait de mieux au monde en la matière
Raoul Bitenbois III
Posté 07 juin 2019 - 16:27
Par rapport aux joueurs nz, même une bonne formation ne compense pas les automatismes, la lecture du jeu qu'eux ont acquis dès l'enfance. Ça empêche pas qu'on a des talents, mais il faut ce talent + la formation + l'environnement idéal pour y arriver. Ça explique que pour 1 Penaud tu sors 15 Savea (star et super joueur remplacé et oublié tellement ils ont de joueurs.. nous on a Huget)...
Ngatai c'est sympa mais quand même pas le même standing que Toeava, bon en même temps des Toeava ça court pas les stades... Ce type de joueur académique avec un bagage technique de malade (mais dans une moindre mesure c'est aussi un peu le cas pour Abendanon), suis pas sûr que l'on en voit encore beaucoup à l'avenir. A moins que la formation française s'inspire enfin de ce qui se fait de mieux au monde en la matière
Joueur de promotion
Posté 07 juin 2019 - 18:34
Mine de rien, cette année, le club a fait un très gros travail de fond sur l'effectif à venir avec les prolongations de Falgoux (2023), Slimani (2023), Falatea (2022), Beria (2022), Vahaamahina (2022), Jedrasiak (2021), Iturria (2023), Yato (2023), Lee (2022), Fischer (2022), Parra (2023), Lopez (2023), Raka (2024), Penaud (2023), Fofana (2023), Vili (2022), Betham (2022) ainsi que l'ensemble du staff jusqu'en 2023. On peut y ajouter les prolongations court terme de Uhila, Ulugia ou Naqalevu. Le travail est plutôt bien fait pour préparer l'avenir sur un cycle de 3/4 ans et aussi se projeter sur l'abaissement du quota JIFF puisque pas moins de 8 joueurs non-JIFF seront en fin de contrat en 2020 (Uhila, Ulugia, Zirakashvili, Timani avec +1, Laidlaw, Naqalevu, Abendanon avec +1 et Toeava).
Joueur de Fédérale 3
Posté 07 juin 2019 - 18:58
Joueur de TOP 14
Posté 07 juin 2019 - 19:19
William hutteau pourrait rebondir a vannes ou Colomiers !
Joueur de Fédérale 3
Posté 07 juin 2019 - 21:10
Et Du Plessis y pourrait faire un dernier rebond en Auvergne ?
Pour moi ce serait le top! Que c'est bon de rêver
En tous cas, quel joueur complet
Champion du Monde
Posté 07 juin 2019 - 21:14
Mine de rien, cette année, le club a fait un très gros travail de fond sur l'effectif à venir avec les prolongations de Falgoux (2023), Slimani (2023), Falatea (2022), Beria (2022), Vahaamahina (2022), Jedrasiak (2021), Iturria (2023), Yato (2023), Lee (2022), Fischer (2022), Parra (2023), Lopez (2023), Raka (2024), Penaud (2023), Fofana (2023), Vili (2022), Betham (2022) ainsi que l'ensemble du staff jusqu'en 2023. On peut y ajouter les prolongations court terme de Uhila, Ulugia ou Naqalevu. Le travail est plutôt bien fait pour préparer l'avenir sur un cycle de 3/4 ans et aussi se projeter sur l'abaissement du quota JIFF puisque pas moins de 8 joueurs non-JIFF seront en fin de contrat en 2020 (Uhila, Ulugia, Zirakashvili, Timani avec +1, Laidlaw, Naqalevu, Abendanon avec +1 et Toeava).
Pas mal pour une équipe de tocards
Joueur de Pro D2
Posté 07 juin 2019 - 21:21
17 joueurs prolongés. Et du beau monde. Le staff n'a pas chômé en effet !Mine de rien, cette année, le club a fait un très gros travail de fond sur l'effectif à venir avec les prolongations de Falgoux (2023), Slimani (2023), Falatea (2022), Beria (2022), Vahaamahina (2022), Jedrasiak (2021), Iturria (2023), Yato (2023), Lee (2022), Fischer (2022), Parra (2023), Lopez (2023), Raka (2024), Penaud (2023), Fofana (2023), Vili (2022), Betham (2022) ainsi que l'ensemble du staff jusqu'en 2023. On peut y ajouter les prolongations court terme de Uhila, Ulugia ou Naqalevu. Le travail est plutôt bien fait pour préparer l'avenir sur un cycle de 3/4 ans et aussi se projeter sur l'abaissement du quota JIFF puisque pas moins de 8 joueurs non-JIFF seront en fin de contrat en 2020 (Uhila, Ulugia, Zirakashvili, Timani avec +1, Laidlaw, Naqalevu, Abendanon avec +1 et Toeava).
Champion du Monde
Posté 07 juin 2019 - 21:21
En même temps vu le nombre d'espoirs que l'ASM sort chaque année, c'est normal que le salaire des joueurs qui partent soit supérieur au salaire des joueurs qui arrivent. Ça compense les revalorisation des joueurs qui passent pro ou prolongent.D'autant qu'en regardant le tableau des départs l'an dernier, ça a du libérer un sacré paquet de SC (Roro; Strettle; Gerondeau; Chaume; Jarvis; Nakaitaci; Spedding; Mc Alister, Hingano... + 5/6 espoir confirmés), au final ça a du faire un pactole en balance avec 3 arrivées : Moala; TNW et Naqalevu... Alors certes une grosse partie a du être absorbée par les prolongations massives et primordiales de cette année, mais il faut aussi tenir compte de la somme libérée par les départs de cette année, très lourds aussi (Kaiser; Chouly; FVDMW; Koelishvili; Lamerat; Fernandel...).
Joueur de TOP 14
Posté 08 juin 2019 - 06:05
Intéressante interview du copain d'Azéma dans l'Equipe ce matin.
Avec quelques précisions/confirmations concernant Hardie ou Simutoga
Cette saison, Clermont a gagné un titre grâce à son paquet d’avants, avec la domination de votre pack contre La Rochelle, en finale du Challenge Européen. C’était une fierté pour vous, leur entraîneur ?
Sur une finale, si tous les secteurs sont importants, il y en a toujours un qui finit par être décisif dans le résultat. Souvent, la différence se fait entre les deux paquets d’avants. Nous, avec Perpignan, en 2009, quand on bat Clermont, souvenez-vous ! Sur la première mêlée, on va chercher Martin Scelzo… Et là, tu comprends ce qui va se passer… Ce sont des signes ! Je l’ai dit à mes joueurs, récemment, quand je jouais, j’ai perdu quatre finales parce qu’en conquête, on n’était pas bons… Contre La Rochelle, on a réussi à prendre l’ascendant parce que notre paquet se connaît très bien et évolue ensemble depuis trois ou quatre ans.
En quoi a consisté votre travail pour que vos avants progressent ?
Ma satisfaction, c’est qu’ils ont pris conscience qu’ils ont cette arme, ce liant, et qu’ils l’ont sorti pour faire basculer une rencontre. Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l’évitement. J’ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l’adversaire psychologiquement sur des moments clés. Et ça avec les mêmes joueurs que la saison dernière !
Justement, votre pack n’a bénéficié d’aucune recrue en début de saison. Pourquoi ?
Parce que les meilleures recrues, ce sont tes joueurs qui prolongent leur contrat ! Et là, ce n’était pas facile, certains avaient des propositions plus intéressantes dans d’autres clubs. S’ils restent, parfois à des salaires en dessous du marché, c’est que ce sont des joueurs passionnés. Tu connais leur état d’esprit, leur niveau, leurs faiblesses, leurs points forts, leur marge de progression. On devait garder ces joueurs à fort potentiel qui connaissent le club, le vestiaire et le projet de jeu. C’est un gain de temps énorme. .
Vous avez failli recruter un flanker, l’international écossais John Hardie qui a été à l’essai …
On était à la recherche d’un joueur de ce profil, tout le temps collé au ballon, gratteur, récupérateur, plaqueur. Mais avec nous, il a passé du temps à soigner son dos. Alors on a regardé parmi nos jeunes, et il y avait Alexandre Fischer(21ans). Avec son profil râblé(1,88m), on voulait le reconvertir au talon. Mais avec son évolution à l’entraînement, on s’est dit que la recrue, c’était lui ! L’une des forces de l’ASM, elle est là, c’est son centre de formation. On a ces joueurs sous la main au quotidien, on voit leur mentalité. Alors que quand tu recrutes dehors, tu as beau approfondir ta recherche sur le joueur, l’homme, parfois, ça reste de la roulette.
Qu’est-ce qu’on trouve d’autre, quand on pioche dans ses propres forces ?
Un Fischer qui perce va nous servir d’exemple auprès de nos jeunes, ces prochains temps. Ces joueurs passés par le centre de formation, c’est une petite chaîne qui se met en place, importante pour la transmission . C’est pour ça qu’on ne fait jamais de folie sur le recrutement et qu’à l’avenir, ça sera toujours comme ça ! Un “Vaha“ qui prolonge va devenir un leader. Un joueur qui vient de l’extérieur ne le sera pas de suite. Et dans ce sport, plus tu as de leaders, plus c’est intéressant !
Seul échec : vous n’avez pas réussi à retenir le jeune pilier droit prometteur, Michael Simutoga, qui apparaît en Top 14 depuis 2015 ?
On voulait le garder ! On lui a fait une proposition… Mais c’était trop tard, il avait pris sa décision de partir à Grenoble dès novembre-décembre… Il était inquiet parce que devant lui, à son poste, ce sont deux joueurs très expérimentés (Slimani et Zirakashvili). Je peux comprendre qu’un jeune (22 ans) ait envie de voir autre chose. Mais avant son dernier match, comme je me suis attaché à lui, que je trouvais qu’il me ressemblait, timide, introverti…. Je lui ai raconté mon histoire. Comment, à Perpignan, dans le vestiaire, pendant cinq ans, pas un mot n’est sorti de ma bouche, alors que j’étais en pleine possession de mes moyens et jamais titulaire… Et qu’un jour, je me suis révolté contre ça ! (Il sourit) Ilm’a regardé avec de grands yeux ! Tu peux avoir du respect, mais il faut savoir dire ce que tu penses. Je pense qu’il a retenu la leçon… et peut-être qu’un jour, il reviendra à Clermont ! »
Champion d'Europe
Posté 08 juin 2019 - 07:04
Cette saison, Clermont a gagné un titre grâce à son paquet d'avants, avec la domination de votre pack contre La Rochelle, en finale du Challenge Européen. C'était une fierté pour vous, leur entraîneur ?
Sur une finale, si tous les secteurs sont importants, il y en a toujours un qui finit par être décisif dans le résultat. Souvent, la différence se fait entre les deux paquets d'avants. Nous, avec Perpignan, en 2009, quand on bat Clermont, souvenez-vous ! Sur la première mêlée, on va chercher Martin Scelzo... Et là, tu comprends ce qui va se passer... Ce sont des signes ! Je l'ai dit à mes joueurs, récemment, quand je jouais, j'ai perdu quatre finales parce qu'en conquête, on n'était pas bons... Contre La Rochelle, on a réussi à prendre l'ascendant parce que notre paquet se connaît très bien et évolue ensemble depuis trois ou quatre ans.
«Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l'évitement. J'ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l'adversaire psychologiquement sur des moments clés»
En quoi a consisté votre travail pour que vos avants progressent ?
Ma satisfaction, c'est qu'ils ont pris conscience qu'ils ont cette arme, ce liant, et qu'ils l'ont sorti pour faire basculer une rencontre. Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l'évitement. J'ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l'adversaire psychologiquement sur des moments clés. Et ça avec les mêmes joueurs que la saison dernière !
Justement, votre pack n'a bénéficié d'aucune recrue en début de saison. Pourquoi ?
Parce que les meilleures recrues, ce sont tes joueurs qui prolongent leur contrat ! Et là, ce n'était pas facile, certains avaient des propositions plus intéressantes dans d'autres clubs. S'ils restent, parfois à des salaires en dessous du marché, c'est que ce sont des joueurs passionnés. Tu connais leur état d'esprit, leur niveau, leurs faiblesses, leurs points forts, leur marge de progression. On devait garder ces joueurs à fort potentiel qui connaissent le club, le vestiaire et le projet de jeu. C'est un gain de temps énorme.
Vous avez failli recruter un flanker, l'international écossais John Hardie qui a été à l'essai ...
On était à la recherche d'un joueur de ce profil, tout le temps collé au ballon, gratteur, récupérateur, plaqueur. Mais avec nous, il a passé du temps à soigner son dos. Alors on a regardé parmi nos jeunes, et il y avait Alexandre Fischer (21 ans). Avec son profil râblé (1,88 m), on voulait le reconvertir au talon. Mais avec son évolution à l'entraînement, on s'est dit que la recrue, c'était lui ! L'une des forces de l'ASM, elle est là, c'est son centre de formation. On a ces joueurs sous la main au quotidien, on voit leur mentalité. Alors que quand tu recrutes dehors, tu as beau approfondir ta recherche sur le joueur, l'homme, parfois, ça reste de la roulette.
Qu'est-ce qu'on trouve d'autre, quand on pioche dans ses propres forces ?
Un Fischer qui perce va nous servir d'exemple auprès de nos jeunes, ces prochains temps. Ces joueurs passés par le centre de formation, c'est une petite chaîne qui se met en place, importante pour la transmission . C'est pour ça qu'on ne fait jamais de folie sur le recrutement et qu'à l'avenir, ça sera toujours comme ça ! Un "Vaha" qui prolonge va devenir un leader. Un joueur qui vient de l'extérieur ne le sera pas de suite. Et dans ce sport, plus tu as de leaders, plus c'est intéressant !
Seul échec : vous n'avez pas réussi à retenir le jeune pilier droit prometteur, Michael Simutoga, qui apparaît en Top 14 depuis 2015 ?
On voulait le garder ! On lui a fait une proposition... Mais c'était trop tard, il avait pris sa décision de partir à Grenoble dès novembre-décembre... Il était inquiet parce que devant lui, à son poste, ce sont deux joueurs très expérimentés (Slimani et Zirakashvili). Je peux comprendre qu'un jeune (22 ans) ait envie de voir autre chose. Mais avant son dernier match, comme je me suis attaché à lui, que je trouvais qu'il me ressemblait, timide, introverti.... Je lui ai raconté mon histoire. Comment, à Perpignan, dans le vestiaire, pendant cinq ans, pas un mot n'est sorti de ma bouche, alors que j'étais en pleine possession de mes moyens et jamais titulaire... Et qu'un jour, je me suis révolté contre ça ! (Il sourit) Il m'a regardé avec de grands yeux ! Tu peux avoir du respect, mais il faut savoir dire ce que tu penses. Je pense qu'il a retenu la leçon... et peut-être qu'un jour, il reviendra à Clermont ! »
Champion du Monde
Posté 08 juin 2019 - 07:07
Intéressante interview du copain d'Azéma dans l'Equipe ce matin.
Avec quelques précisions/confirmations concernant Hardie ou Simutoga
Cette saison, Clermont a gagné un titre grâce à son paquet d’avants, avec la domination de votre pack contre La Rochelle, en finale du Challenge Européen. C’était une fierté pour vous, leur entraîneur ?
Sur une finale, si tous les secteurs sont importants, il y en a toujours un qui finit par être décisif dans le résultat. Souvent, la différence se fait entre les deux paquets d’avants. Nous, avec Perpignan, en 2009, quand on bat Clermont, souvenez-vous ! Sur la première mêlée, on va chercher Martin Scelzo… Et là, tu comprends ce qui va se passer… Ce sont des signes ! Je l’ai dit à mes joueurs, récemment, quand je jouais, j’ai perdu quatre finales parce qu’en conquête, on n’était pas bons… Contre La Rochelle, on a réussi à prendre l’ascendant parce que notre paquet se connaît très bien et évolue ensemble depuis trois ou quatre ans.
En quoi a consisté votre travail pour que vos avants progressent ?
Ma satisfaction, c’est qu’ils ont pris conscience qu’ils ont cette arme, ce liant, et qu’ils l’ont sorti pour faire basculer une rencontre. Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l’évitement. J’ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l’adversaire psychologiquement sur des moments clés. Et ça avec les mêmes joueurs que la saison dernière !
Justement, votre pack n’a bénéficié d’aucune recrue en début de saison. Pourquoi ?
Parce que les meilleures recrues, ce sont tes joueurs qui prolongent leur contrat ! Et là, ce n’était pas facile, certains avaient des propositions plus intéressantes dans d’autres clubs. S’ils restent, parfois à des salaires en dessous du marché, c’est que ce sont des joueurs passionnés. Tu connais leur état d’esprit, leur niveau, leurs faiblesses, leurs points forts, leur marge de progression. On devait garder ces joueurs à fort potentiel qui connaissent le club, le vestiaire et le projet de jeu. C’est un gain de temps énorme. .
Vous avez failli recruter un flanker, l’international écossais John Hardie qui a été à l’essai …
On était à la recherche d’un joueur de ce profil, tout le temps collé au ballon, gratteur, récupérateur, plaqueur. Mais avec nous, il a passé du temps à soigner son dos. Alors on a regardé parmi nos jeunes, et il y avait Alexandre Fischer(21ans). Avec son profil râblé(1,88m), on voulait le reconvertir au talon. Mais avec son évolution à l’entraînement, on s’est dit que la recrue, c’était lui ! L’une des forces de l’ASM, elle est là, c’est son centre de formation. On a ces joueurs sous la main au quotidien, on voit leur mentalité. Alors que quand tu recrutes dehors, tu as beau approfondir ta recherche sur le joueur, l’homme, parfois, ça reste de la roulette.
Qu’est-ce qu’on trouve d’autre, quand on pioche dans ses propres forces ?
Un Fischer qui perce va nous servir d’exemple auprès de nos jeunes, ces prochains temps. Ces joueurs passés par le centre de formation, c’est une petite chaîne qui se met en place, importante pour la transmission . C’est pour ça qu’on ne fait jamais de folie sur le recrutement et qu’à l’avenir, ça sera toujours comme ça ! Un “Vaha“ qui prolonge va devenir un leader. Un joueur qui vient de l’extérieur ne le sera pas de suite. Et dans ce sport, plus tu as de leaders, plus c’est intéressant !
Seul échec : vous n’avez pas réussi à retenir le jeune pilier droit prometteur, Michael Simutoga, qui apparaît en Top 14 depuis 2015 ?
On voulait le garder ! On lui a fait une proposition… Mais c’était trop tard, il avait pris sa décision de partir à Grenoble dès novembre-décembre… Il était inquiet parce que devant lui, à son poste, ce sont deux joueurs très expérimentés (Slimani et Zirakashvili). Je peux comprendre qu’un jeune (22 ans) ait envie de voir autre chose. Mais avant son dernier match, comme je me suis attaché à lui, que je trouvais qu’il me ressemblait, timide, introverti…. Je lui ai raconté mon histoire. Comment, à Perpignan, dans le vestiaire, pendant cinq ans, pas un mot n’est sorti de ma bouche, alors que j’étais en pleine possession de mes moyens et jamais titulaire… Et qu’un jour, je me suis révolté contre ça ! (Il sourit) Ilm’a regardé avec de grands yeux ! Tu peux avoir du respect, mais il faut savoir dire ce que tu penses. Je pense qu’il a retenu la leçon… et peut-être qu’un jour, il reviendra à Clermont ! »
Ca je n'y crois pas du tout ! 
SIMUTOGA a eu plusieurs fois sa chance en top 14, où il a eu "quelques difficultés"; la fin de l'histoire est logique.
Bernard Goutta : «Les meilleures recrues ? Tes joueurs qui prolongent !» L'entraîneur des avants de Clermont, détaille les progrès de son pack et en quoi sa stabilité est une force de l'ASM.Cette saison, Clermont a gagné un titre grâce à son paquet d'avants, avec la domination de votre pack contre La Rochelle, en finale du Challenge Européen. C'était une fierté pour vous, leur entraîneur ?
Sur une finale, si tous les secteurs sont importants, il y en a toujours un qui finit par être décisif dans le résultat. Souvent, la différence se fait entre les deux paquets d'avants. Nous, avec Perpignan, en 2009, quand on bat Clermont, souvenez-vous ! Sur la première mêlée, on va chercher Martin Scelzo... Et là, tu comprends ce qui va se passer... Ce sont des signes ! Je l'ai dit à mes joueurs, récemment, quand je jouais, j'ai perdu quatre finales parce qu'en conquête, on n'était pas bons... Contre La Rochelle, on a réussi à prendre l'ascendant parce que notre paquet se connaît très bien et évolue ensemble depuis trois ou quatre ans.
«Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l'évitement. J'ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l'adversaire psychologiquement sur des moments clés»
En quoi a consisté votre travail pour que vos avants progressent ?
Ma satisfaction, c'est qu'ils ont pris conscience qu'ils ont cette arme, ce liant, et qu'ils l'ont sorti pour faire basculer une rencontre. Clermont ne doit pas rester que dans le registre du déplacement, de l'évitement. J'ai sensibilisé mes joueurs à utiliser un jeu plus pénétrant, qui peut atteindre l'adversaire psychologiquement sur des moments clés. Et ça avec les mêmes joueurs que la saison dernière !
Justement, votre pack n'a bénéficié d'aucune recrue en début de saison. Pourquoi ?
Parce que les meilleures recrues, ce sont tes joueurs qui prolongent leur contrat ! Et là, ce n'était pas facile, certains avaient des propositions plus intéressantes dans d'autres clubs. S'ils restent, parfois à des salaires en dessous du marché, c'est que ce sont des joueurs passionnés. Tu connais leur état d'esprit, leur niveau, leurs faiblesses, leurs points forts, leur marge de progression. On devait garder ces joueurs à fort potentiel qui connaissent le club, le vestiaire et le projet de jeu. C'est un gain de temps énorme.
8Le nombre d'avants qui ont prolongé leur engagement avec Clermont cette saison : Falgoux, Slimani, Vahaamahina, Yato, Iturria, Jedrasiak, Falatea, Fischer.Vous avez failli recruter un flanker, l'international écossais John Hardie qui a été à l'essai ...
On était à la recherche d'un joueur de ce profil, tout le temps collé au ballon, gratteur, récupérateur, plaqueur. Mais avec nous, il a passé du temps à soigner son dos. Alors on a regardé parmi nos jeunes, et il y avait Alexandre Fischer (21 ans). Avec son profil râblé (1,88 m), on voulait le reconvertir au talon. Mais avec son évolution à l'entraînement, on s'est dit que la recrue, c'était lui ! L'une des forces de l'ASM, elle est là, c'est son centre de formation. On a ces joueurs sous la main au quotidien, on voit leur mentalité. Alors que quand tu recrutes dehors, tu as beau approfondir ta recherche sur le joueur, l'homme, parfois, ça reste de la roulette.
Qu'est-ce qu'on trouve d'autre, quand on pioche dans ses propres forces ?
Un Fischer qui perce va nous servir d'exemple auprès de nos jeunes, ces prochains temps. Ces joueurs passés par le centre de formation, c'est une petite chaîne qui se met en place, importante pour la transmission . C'est pour ça qu'on ne fait jamais de folie sur le recrutement et qu'à l'avenir, ça sera toujours comme ça ! Un "Vaha" qui prolonge va devenir un leader. Un joueur qui vient de l'extérieur ne le sera pas de suite. Et dans ce sport, plus tu as de leaders, plus c'est intéressant !
5 ans et 9?moisEn moyenne, l'ancienneté au club des 13 joueurs du pack de Clermont utilisés en finale du Challenge Européen il y a un mois contre La Rochelle (36-16).Seul échec : vous n'avez pas réussi à retenir le jeune pilier droit prometteur, Michael Simutoga, qui apparaît en Top 14 depuis 2015 ?
On voulait le garder ! On lui a fait une proposition... Mais c'était trop tard, il avait pris sa décision de partir à Grenoble dès novembre-décembre... Il était inquiet parce que devant lui, à son poste, ce sont deux joueurs très expérimentés (Slimani et Zirakashvili). Je peux comprendre qu'un jeune (22 ans) ait envie de voir autre chose. Mais avant son dernier match, comme je me suis attaché à lui, que je trouvais qu'il me ressemblait, timide, introverti.... Je lui ai raconté mon histoire. Comment, à Perpignan, dans le vestiaire, pendant cinq ans, pas un mot n'est sorti de ma bouche, alors que j'étais en pleine possession de mes moyens et jamais titulaire... Et qu'un jour, je me suis révolté contre ça ! (Il sourit) Il m'a regardé avec de grands yeux ! Tu peux avoir du respect, mais il faut savoir dire ce que tu penses. Je pense qu'il a retenu la leçon... et peut-être qu'un jour, il reviendra à Clermont ! »
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