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Fidji


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45 réponses à ce sujet

#1 el landeno

el landeno

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Posté 27 septembre 2019 - 06:19

Coupe du monde : au coeur du pèlerinage à Lourdes des joueurs îliens évoluant en France En mai, des joueurs îliens évoluant en France se sont rassemblés à Lourdes pour un pèlerinage à leur manière. Ils ont évoqué leur foi chrétienne omniprésente dans la vie quotidienne de ces îles du Pacifique.

Leurs hautes silhouettes se détachent du flot de pèlerins qui, comme chaque soir, se pressent vers le sanctuaire de Lourdes, éclairés par la fragile lumière des flambeaux qu'ils tiennent en hauteur, comme pour montrer le chemin. Les joueurs de rugby sont silencieux. Il y a des Fidjiens, des Samoans et des Tongiens, évoluant en France pour la plupart en deuxième division ou en fédérale ; ils défilent, les uns après les autres, pour poser la main ou le front sur la paroi humide de la grotte où, en 1858, la jeune Bernadette Soubirous aurait vu la Vierge Marie apparaître à plusieurs reprises.

 

Ils sont venus à l'initiative de Dan Leo, ex- capitaine des Samoa, 39 sélections et deux Coupes du monde (en 2007 et 2011), avant d'être exclu pour avoir pris la parole contre ses dirigeants, une attitude très mal perçue dans les îles où les jeunes gens sont éduqués pour baisser les yeux devant leurs aînés et leurs supérieurs. Depuis, en 2016, il a créé une association, PRPW (Pacific Rugby Players Welfare), et organise plusieurs rassemblements par an pour aider les joueurs des Fidji, des Tonga et des Samoa à affronter les nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés lorsqu'ils s'exilent en Europe (solitude, salaires trop bas, dépendance, problèmes d'alcool,...). « Nous n'avons pas les moyens de visiter tout le monde, explique Leo, alors nous regroupons les joueurs. D'habitude, nous faisons cela dans un club, sur une journée, mais cette année, dans le contexte difficile de l'affaire Folau (*), nous avons voulu affirmer notre foi, la montrer aux autres. Nous n'avons pas à avoir honte d'être chrétiens. Notre spiritualité fait partie de nous. »

Depuis l'arrivée des missionnaires dans les îles du Pacifique, à la fin du XVIIIesiècle, et la conversion, petit à petit, au christianisme, Fidji, Tonga et Samoa ont adopté des devises religieuses : « Craindre Dieu et honorer la reine » (Fidji),« Dieu et Tonga sont mon héritage »« Puisse Dieu être l'assise des Samoa ». Tous les enfants, et donc tous les joueurs de rugby, issus de ces communautés sont éduqués dans la foi chrétienne : « Nos parents nous forcent à aller à l'Église, on ne peut pas dire non, raconte Setefano Nau, joueur tongien de rugby à 7, qui évolue en Fédérale 3, à l'US Bazas, près de Bordeaux. La foi vient plus tard. »

«Notre religion, le lien à Dieu, est aussi ce qui nous permet de rester droits à l'intérieur» Mike Umaga, entraîneur en Angleterre

Mike Umaga, le frère de Tana, entraîneur en Angleterre, essaie d'aller plus loin : « Sur nos îles, il faut comprendre que c'est l'Église qui te dit comment et quoi penser. Souvent, l'enseignement est très conservateur et pourrait dans certains cas s'apparenter à un lavage de cerveau. Mais notre religion, le lien à Dieu, est aussi ce qui nous permet de rester droits à l'intérieur. »

Dans leur quotidien, la prière est omniprésente : elle ouvre les réunions et les repas, rythme les soirées et unit les membres du groupe. « Quand nous chantons, lors des cérémonies, avant les matches ou après, explique le troisième-ligne samoan Puila Fa'asalele, champion de France en juin dernier avec Toulouse, ce sont toujours des chants religieux. Les "umu "- les repas du dimanche après la messe, où des cochons de lait farcis aux herbes cuisent pendant des heures sous la terre, recouverts de pierres brûlantes - sont un symbole du partage : celui de la nourriture, de l'amour, de l'amitié. »

 

 

 

Tous participent. Apporter le bois, les feuilles de bananiers, entretenir les braises, retourner les pierres ou cuisiner le taro, une racine tropicale. Ils sont ensemble, solidaires quoi qu'il arrive. Alors, pas un ne lâchera ouvertement Israel Folau et ils feront tout ce qu'ils peuvent pour l'aider à retrouver une équipe (il vient d'être autorisé à jouer pour les Tonga, en rugby à XIII). Pour eux, c'est un frère, quoi qu'il fasse, et ils donneront tout pour lui, de la même manière qu'ils envoient tous les mois une grosse partie de leur salaire - souvent plus de la moitié - à leur famille. Lauren, l'épouse de d'Ilikena Bolakoro, joueur fidjien de Nevers, témoigne : « Sur un salaire de 8 000 euros par mois, "Bola"a longtemps envoyé la moitié à ses parents et 1000 à l'église. »

«C'est peut-être difficile à entendre mais 90 % des joueurs des îles ne pensent pas que Folau ait fait quelque chose de mal» Dan Leo, ex capitaine des Samoa

Pendant les quatre jours de pèlerinage, le sujet Folau, extrêmement délicat, n'a pas été abordé de front. « Cela peut diviser, même dans notre communauté, pense Dan Leo. À mon avis, la crise n'a pas été gérée de la bonne manière par les autorités. Rugby Australia (la Fédération australienne) a réagi en portant un jugement sur une autre culture au lieu d'essayer de rassembler et de comprendre les racines du problème. C'est peut-être difficile à entendre mais 90 % des joueurs des îles ne pensent pas que Folau ait fait quelque chose de mal. »

Ils veulent bien admettre le côté choquant du message délivré par la star. « Nous avons grandi en écoutant toutes les semaines la lecture des Évangiles, dit Mike Umaga, mais je n'ai pas le souvenir qu'on y trouve ce genre de paroles. »Le Fidjien Joe Rokocoko, ancien All Black et membre actif de PRPW, ajoute : « La façon dont il a parlé des homosexuels est très violente. Il se place dans une position de jugement qui, selon moi, n'est absolument pas compatible avec l'amour de l'autre que prône le christianisme. Mais j'estime aussi qu'il a le droit d'exprimer ses convictions sans risquer de perdre son boulot. »

 

 

Il y a cinq mois, la Fédération australienne (ARU) a rompu le juteux contrat de Folau qui n'a plus le droit de jouer au rugby à quinze dans son pays. Le numéro huit de l'équipe d'Angleterre, Billy Vunipola, lui aussi originaire des Tonga, avait posté un tweet de soutien à Folau avant de se voir rappeler à l'ordre par la Fédération anglaise. Difficile à avaler pour la communauté d'îliens, qui se sent stigmatisée. Ben Pegna, ancien joueur anglais, fondateur de PRPW avec Leo et aujourd'hui entraîneur, n'est pas originaire des îles du Pacifique et essaie de prendre un peu de recul sur la question : « Partout dans le monde, il y a plusieurs points de vue sur le christianisme, de nombreuses branches et pratiques différentes. Certaines personnes, au sein de l'Église, délivrent régulièrement des messages choquants, d'un conservatisme extrême. Elles ne perdent pas leur travail pour autant. Personne n'est obligé d'adhérer au discours de Folau. Les autorités du rugby ont surréagi en excluant ce joueur. »

Membre de l'église « La vérité de Jésus- Christ », fondée par son père Eni en 2013, Israel Folau continue d'ailleurs ses prêches où, tous les dimanches, il promet l'enfer à une majorité d'êtres humains : homosexuels, alcooliques, fornicateurs, adultères, athées. Récemment, la mère d'un joueur de rugby est allée assister à une messe, pour se rendre compte. Son témoignage, anonyme, est édifiant : « Je ne veux plus que mon fils aille là-bas, les sermons sont un ramassis de contre-vérités, bien éloignés du christianisme. Pour moi, cette assemblée religieuse est un groupe de haine. » « J'aurais tant aimé que la Fédération australienne travaille en profondeur sur ce sujet avec les joueurs, regrette Dan Leo. Sur les messages qu'on délivre, sur comment ils sont reçus. Il n'y a que par le dialogue que l'on peut faire évoluer les mentalités et aller vers plus de tolérance. Au XIXe siècle, nos ancêtres ont dû se convertir au christianisme, parfois sous la torture, et aujourd'hui, deux cents ans après, alors que 99 % de la population des îles est chrétienne, on bannit un de ses membres pour avoir publiquement affiché ses convictions religieuses. Elles ont beau être contestables, c'est un peu dur à avaler... »

Il parle d'évolution, de tolérance et raconte la culture de ces pays minuscules (à peine plus d'un million d'habitants à eux trois) où des garçons habillés en jupe et en talons aiguilles se baladent sans problème dans les rues. Il s'agit des fa'afafine aux Samoa ou des fakaleiti aux Tonga, des individus élevés dans l'idée d'un troisième genre, non binaire, et qui sont totalement intégrés dans la communauté. « C'est assez typique, chez nous, ce paradoxe, décrit Leo. Le gouvernement va interdire la diffusion des films sur Elton John ou Freddie Mercury et n'a aucun problème avec les "fa'afa", qui sont très souvent homosexuels. Il n'y a pas d'explication à ça. Le seul moyen de comprendre est d'aller là-bas, de le voir. Les valeurs morales sont édictées par une poignée de dirigeants et la majorité des gens s'y soumettent. Il y a encore du travail. »

Reste l'essentiel, le lien authentique de ces joueurs avec une spiritualité qui les nourrit. Joe Rokocoko, encore : « On ne va pas tout le temps à l'église, parfois on passe plusieurs mois sans y mettre les pieds. Le choc, c'est quand je suis aux Fidji et que j'y retourne en famille. Tout d'un coup, il y a cette communion, ces chants et, par-dessus tout, cette reconnexion à moi-même, à l'enfant que j'étais, à son innocence. Dans ces moments, je sais que Dieu est là. »

(*) Israel Folau, arrière de l'équipe d'Australie, d'origine tongienne, a posté ces derniers mois, sur les réseaux sociaux, des messages choquants où, en se positionnant en messager de Dieu, il affirmait que « les alcooliques, les adultères et les homosexuels » étaient destinés à l'Enfer.


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#2 Arverne03

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Posté 27 septembre 2019 - 07:35

" Israel Folau, arrière de l'équipe d'Australie, d'origine tongienne, a posté ces derniers mois, sur les réseaux sociaux, des messages choquants où, en se positionnant en messager de Dieu, il affirmait que « les alcooliques, les adultères et les homosexuels » étaient destinés à l'Enfer."

 

Une chose est sûre : les non croyants ne risquent rien !  B)



#3 Rugby ?

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Posté 27 septembre 2019 - 09:58

Vaste sujet.

Quelles sont les limites de la liberté d'expression ?

Qu'est ce qu'une secte  ou un parti extrémiste ? A partir de quel point l'interdire ? L'interdiction empêche t'elle la propagation des idées ?

Un membre dune cette secte (parti) non interdit, peut-il propager ses idées ?

Que dit la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ? Que fait-on pour qu'elle s'applique partout et toujours ?



#4 Rugby ?

Rugby ?

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Posté 27 septembre 2019 - 10:55

J'm'a trompé de sujet.

Ce devrait être dans Folau, sans doute.

Je sais pas. Les saloperies, j'y met pas le nez.



#5 Ptolémée

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Posté 27 septembre 2019 - 11:08

J'm'a trompé de sujet.

Ce devrait être dans Folau, sans doute.

Je sais pas. Les saloperies, j'y met pas le nez.

 

pareil ..



#6 cetotomatos

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Posté 27 septembre 2019 - 15:37

Niquons les fornicateurs déclara leur gourou.

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#7 Toorop

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Posté 27 septembre 2019 - 18:29

"Membre de l'église « La vérité de Jésus- Christ », fondée par son père Eni en 2013, Israel Folau continue d'ailleurs ses prêches où, tous les dimanches, il promet l'enfer à une majorité d'êtres humains : homosexuels, alcooliques, fornicateurs, adultères, athées. Récemment, la mère d'un joueur de rugby est allée assister à une messe, pour se rendre compte. Son témoignage, anonyme, est édifiant : « Je ne veux plus que mon fils aille là-bas, les sermons sont un ramassis de contre-vérités, bien éloignés du christianisme. Pour moi, cette assemblée religieuse est un groupe de haine. » « J'aurais tant aimé que la Fédération australienne travaille en profondeur sur ce sujet avec les joueurs, regrette Dan Leo. Sur les messages qu'on délivre, sur comment ils sont reçus. Il n'y a que par le dialogue que l'on peut faire évoluer les mentalités et aller vers plus de tolérance. Au XIXe siècle, nos ancêtres ont dû se convertir au christianisme, parfois sous la torture, et aujourd'hui, deux cents ans après, alors que 99 % de la population des îles est chrétienne, on bannit un de ses membres pour avoir publiquement affiché ses convictions religieuses. Elles ont beau être contestables, c'est un peu dur à avaler... »

Il parle d'évolution, de tolérance et raconte la culture de ces pays minuscules (à peine plus d'un million d'habitants à eux trois) où des garçons habillés en jupe et en talons aiguilles se baladent sans problème dans les rues. Il s'agit des fa'afafine aux Samoa ou des fakaleiti aux Tonga, des individus élevés dans l'idée d'un troisième genre, non binaire, et qui sont totalement intégrés dans la communauté. « C'est assez typique, chez nous, ce paradoxe, décrit Leo. Le gouvernement va interdire la diffusion des films sur Elton John ou Freddie Mercury et n'a aucun problème avec les "fa'afa", qui sont très souvent homosexuels. Il n'y a pas d'explication à ça. Le seul moyen de comprendre est d'aller là-bas, de le voir. Les valeurs morales sont édictées par une poignée de dirigeants et la majorité des gens s'y soumettent. Il y a encore du travail. »

 

La fin de l'article est fort intéressante. Je ne connaissais pas les fa'afafine.


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#8 Rugby ?

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Posté 27 septembre 2019 - 18:56

 

"Membre de l'église « La vérité de Jésus- Christ », fondée par son père Eni en 2013, Israel Folau continue d'ailleurs ses prêches où, tous les dimanches, il promet l'enfer à une majorité d'êtres humains : homosexuels, alcooliques, fornicateurs, adultères, athées. Récemment, la mère d'un joueur de rugby est allée assister à une messe, pour se rendre compte. Son témoignage, anonyme, est édifiant : « Je ne veux plus que mon fils aille là-bas, les sermons sont un ramassis de contre-vérités, bien éloignés du christianisme. Pour moi, cette assemblée religieuse est un groupe de haine. » « J'aurais tant aimé que la Fédération australienne travaille en profondeur sur ce sujet avec les joueurs, regrette Dan Leo. Sur les messages qu'on délivre, sur comment ils sont reçus. Il n'y a que par le dialogue que l'on peut faire évoluer les mentalités et aller vers plus de tolérance. Au XIXe siècle, nos ancêtres ont dû se convertir au christianisme, parfois sous la torture, et aujourd'hui, deux cents ans après, alors que 99 % de la population des îles est chrétienne, on bannit un de ses membres pour avoir publiquement affiché ses convictions religieuses. Elles ont beau être contestables, c'est un peu dur à avaler... »

Il parle d'évolution, de tolérance et raconte la culture de ces pays minuscules (à peine plus d'un million d'habitants à eux trois) où des garçons habillés en jupe et en talons aiguilles se baladent sans problème dans les rues. Il s'agit des fa'afafine aux Samoa ou des fakaleiti aux Tonga, des individus élevés dans l'idée d'un troisième genre, non binaire, et qui sont totalement intégrés dans la communauté. « C'est assez typique, chez nous, ce paradoxe, décrit Leo. Le gouvernement va interdire la diffusion des films sur Elton John ou Freddie Mercury et n'a aucun problème avec les "fa'afa", qui sont très souvent homosexuels. Il n'y a pas d'explication à ça. Le seul moyen de comprendre est d'aller là-bas, de le voir. Les valeurs morales sont édictées par une poignée de dirigeants et la majorité des gens s'y soumettent. Il y a encore du travail. »

 

La fin de l'article est fort intéressante. Je ne connaissais pas les fa'afafine.

 

Si tu aimes, pas de problème. Il y en a aussi ici, juste que c'est pas le même nom.1f308.png



#9 aymeric

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Posté 27 septembre 2019 - 20:35

Heu le Fidji ne fait pas parti de l'équipe de France donc je pense qu'on va supprimer le sujet.



#10 George Abitbol

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Posté 29 septembre 2019 - 14:21

Heu le Fidji ne fait pas parti de l'équipe de France donc je pense qu'on va supprimer le sujet.

Heu, t'es lourd. ;)

#11 Toorop

Toorop

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Posté 30 septembre 2019 - 05:40

Si tu aimes, pas de problème. Il y en a aussi ici, juste que c'est pas le même nom.1f308.png


Je n'ai pas compris ton message

#12 frednirom

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Posté 30 septembre 2019 - 09:04

Heu le Fidji ne fait pas parti de l'équipe de France donc je pense qu'on va supprimer le sujet.

Deviens modo et tu pourras le faire re apparaitre ton sujet sur les anglais . 



#13 Rugby ?

Rugby ?

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Posté 30 septembre 2019 - 10:33

Je n'ai pas compris ton message

 

Je n'ai pas compris ton message

Laisses tomber, Dés fois je suis un peu lourd, les autres fois, je dis des conneries.



#14 el landeno

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Posté 02 janvier 2020 - 06:55

Top 14 / Pro D2 : le malaise des joueurs des Fidji, Tonga et Samoa et des îles du Pacifique Bien que les différences culturelles des joueurs du Pacifique soient mieux prises en compte par les clubs européens qui les accueillent, la dimension psychologique du déracinement est encore trop souvent négligée.

La semaine dernière, devant tous ses coéquipiers du club gallois de Cardiff réunis pour le discours de Noël, le troisième-ligne samoan Nick Williams, colosse de 1,91 m pour 130 kg, a fondu en larmes en découvrant son cadeau. Son entraîneur, John Mulvihill, avait fait venir en secret la maman du joueur depuis la Nouvelle-Zélande, son premier voyage en Europe depuis le départ de son fils, en 2008, à 24 ans. « Nick a passé douze Noëls sans sa famille, a raconté le coach, et je sais qu'au début, il a beaucoup souffert pour s'adapter. Cette surprise, c'était la façon du club de le remercier pour tout ce qu'il nous a apporté depuis son arrivée, la générosité, le partage, la solidarité... »

 

Cet éloignement de leur famille, véritable socle de leur culture, est extrêmement difficile à supporter pour les joueurs des îles Pacifique qui s'exilent en Europe pour pouvoir vivre du rugby ; et leurs nouveaux coéquipiers, aussi accueillants qu'ils soient, ont du mal à mesurer l'étendue de leur solitude. Régulièrement, des épisodes plus ou moins sordides viennent mettre au grand jour cet isolement affectif. Du suicide d'Isireli Temo, un joueur fidjien de Fédérale 1, en 2016, au licenciement récent par le Racing 92 de la star Leone Nakarawa pour des absences répétées ces dernières saisons, en passant par l'agression sexuelle commise par deux joueurs du Stade Français, Raisuqe et Waisea, en 2018, la brutalité des faits met au jour des lacunes dans la prise en charge mentale de certains joueurs.

«Alors que (les îliens) étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer»

Lauren Bolakoro, fondatrice de Game Changer Coaching

 
 
 

En 2018, pour les aider à mettre des mots sur leur mal-être, Lauren Bolakoro, épouse d'un joueur fidjien arrivé en France il y a treize ans, a fondé GCC (Game Changer Coaching), avec Irena Makowska, intervenante chez Airbus et auprès du ministère de la Défense. Leur association propose aux joueurs des entretiens et des séances d'hypnose afin de les pousser à exprimer leurs émotions plutôt que de les enfouir systématiquement. Lauren, Franco-Anglaise qui a rencontré Ilikena Bolakoro quand elle avait 18 ans, a assisté de l'intérieur aux ravages du déracinement. Son mari, une connaissance de Sireli Bobo, alors ailier de Biarritz, repéré au moment où il évoluait avec l'équipe fidjienne des moins de 19 ans, est arrivé en France en 2006.

Si le choc culturel est immense pour la plupart des îliens, il est encore plus marqué pour ceux qui ont été élevés à l'intérieur des terres, dans les régions montagneuses. À 19 ans, « Bola » n'avait jamais été au restaurant, ne savait pas se servir d'une fourchette ou d'un couteau, ne mangeait qu'avec une cuillère... Pendant six mois, il s'est endormi en pleurant tous les soirs. Son seul réconfort, aller regarder la mer, avancer dans les vagues et se laisser bercer par leur bruit, le seul qui lui était familier. « Ce que vivent ces joueurs, surtout ceux qui n'ont pas étudié en Australie ou en Nouvelle-Zélande et qui arrivent directement des îles, est un choc incompréhensible pour nous, affirme Lauren Bolakoro. Ils sont complètement coupés de leur façon de vivre. Alors qu'ils étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer. »

L'éducation qu'ils ont reçue est aussi responsable de cette incapacité à s'ouvrir aux autres. Dès le plus jeune âge, dans la culture du Pacifique, on apprend aux enfants à ne pas répondre aux adultes et, surtout, à ne montrer ni leur peine ni leur douleur. « Un gamin en larmes, parce qu'il s'est fait bousculer ou mordre, s'entend dire : "Arrête de pleurer ! Es-tu un bébé ? Es-tu une fille ?" On intime aux enfants l'ordre de ne plus ressentir et, à l'âge adulte, quand cette émotion revient, ils ne savent pas quoi en faire », explique Lauren Bolakoro. « Chez nous, confirme Ilikena, le châtiment corporel fait partie de la culture. » Pour le punir, entre cinq et quinze ans, son père l'enfermait dans un sac de jute et tapait avec un fouet. « On ne voyait pas les coups arriver et on n'avait pas le droit de crier. »Il raconte cela en rigolant, pas parce que c'est drôle, non, « mais c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé pour exprimer cette douleur sans en avoir honte », analyse Irena Makowska, habituée à travailler avec des personnes en situation de stress.

«Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu»

Lauren Bolakoro

 
 
 

Quand Lauren le rencontre, après un match, à Biarritz, Ilikena Bolakoro sort et se saoule deux fois par semaine, « un rythme à peu près normal pour tous les joueurs du club, pas seulement les îliens », se souvient-elle. C'est lors d'une période de blessure, où il se met aussi à boire dans la semaine, qu'elle comprend qu'il fuit quelque chose. « Sortir entre îliens, c'est leur manière de souffrir ensemble, sans un mot... »

« Bola » mettra longtemps à accepter de s'ouvrir, et encore, il lui faudra être acculé pour le faire. « Un jour, dans son sac à dos, j'ai découvert des lettres des impôts qui s'étaient accumulées depuis quatre ans. Il n'avait répondu à aucune, il ne m'en avait jamais parlé. » Pour régler les 78 000 euros de pénalité, le couple va s'endetter sur plusieurs années. Ils ne sont malheureusement pas les seuls dans ce cas. « Un des joueurs qui me consulte, raconte Lauren, s'est retrouvé dans une situation très compliquée. Sur les 8 000 euros de son salaire mensuel, il en envoyait 5 000 à sa famille, dont 1 000 pour l'Église. Pour les joueurs des îles du Pacifique, la question ne se pose même pas : ils doivent soutenir les leurs financièrement. Quand tu joues en Top 14 ou en Pro D2, c'est possible. Mais ceux qui touchent 700 euros en Fédérale 1 se retrouvent dans des situations inextricables car ils ne savent pas dire non. »

Pour les Bolakoro, l'incident va agir comme un déclencheur. Le joueur accepte, à reculons, de se rendre à une séance de thérapie avec Irena Makowska. « J'ai dû lui demander de me promettre d'y aller. Le jour du rendez-vous, il était énervé et m'a dit : "ça va durer dix minutes, je ne dirai rien..." Mais il est ressorti de là près de deux heures après, l'air heureux et apaisé. » Depuis, Lauren a suivi une formation d'hypnose et, il y a un an et demi, a décidé de se lancer. À Nevers, où Bolakoro, arrivé comme joker médical en 2017, évolue toujours à 32 ans, elle commence à aider les femmes des joueurs pour des problèmes d'angoisse. « Puis des joueurs sont venus me voir et cela m'a confirmé le besoin de soutien psychologique, pas seulement pour les Îliens d'ailleurs. Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu. Quand ils sont blessés ou ne jouent pas souvent, parier leur apporte une dose d'adrénaline... » 

Cette saison, le club de Nevers, en Pro D2, a accepté d'embaucher Lauren Bolakoro, qui travaille également avec sept autres joueurs du Championnat français, pour des prestations auprès des volontaires. Une première dans un club français. Et même si de nombreux Fidjiens ont encore du mal à s'ouvrir - « ils acceptent difficilement de se confier à une femme blanche et, souvent, ils n'osent même pas me regarder dans les yeux » -, plusieurs joueurs samoans et tonguiens, moins réservés, bénéficient de ces séances. Sollicitée par PRPW, l'association de l'ex-international samoan Dan Leo, qui oeuvre pour le bien-être des joueurs de rugby du Pacifique, Game Changer Coaching propose régulièrement des ateliers en France et le rêve de Lauren Bolakoro serait d'en animer dans les clubs du Championnat français


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#15 el landeno

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Posté 27 octobre 2022 - 06:13

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