Sébastien Bézy, qui sera titulaire à la mêlée avec l'ASM Clermont ce samedi (17 heures), au Michelin, face à Toulon, enchaîne les matchs et les bonnes prestations depuis le début de la saison. A la grande satisfaction de Christophe Urios qui retrouve le demi de mêlée influent qu’il avait voulu faire venir à Bordeaux.
Le malheur des uns fait toujours le bonheur de certains. Sébastien Bézy enchaînera une quatrième titularisation d’affilée ce samedi (17 heures), au Michelin, face au RC Toulon.
Les deux blessures à la cheville droite de Baptiste Jauneau - contre Perpignan le 26 août puis la semaine dernière à Montpellier - offrent beaucoup de temps de jeu à l’ancien Toulousain qui entame sa quatrième saison à Clermont après avoir prolongé jusqu’en juin 2026 (+ deux ans), en octobre. Une prolongation qui l’a libéré.
"C’est une bonne chose de réglée. D’autant que cela intervient très tôt dans la saison. Cela me permettra de me focaliser désormais uniquement sur le terrain, le rugby et l’équipe", avait-il reconnu après avoir paraphé son nouveau contrat.
Depuis la reprise, le demi de mêlée affiche une forme qui ravit son coach . Il retrouve le joueur qui lui avait tapé dans l’œil.
"J’avais d’ailleurs cherché à le faire venir à Bordeaux, raconte Christophe Urios. J’avais toujours gardé un œil sur lui car je trouvais que c’était un beau joueur de rugby", ajoute le boss de l’ASM qui brosse un portrait élogieux de son demi de mêlée. "Il est capable de faire jouer ses avants, d’amorcer autour des rucks, il est capable d’être passeur. Il sait prendre des initiatives. Il possède aussi un très bon jeu au pied. Défensivement, il ne lâche pas même si ce n’est pas un gros gabarit."
Mais visiblement, Christophe Urios n’avait pas eu l’occasion de voir ce Bézy-là depuis son arrivée en Auvergne en janvier dernier.
"Il n’avait pas cette aura la saison dernière. Aujourd’hui, il nous apporte ce sens du collectif dont on a besoin. Il est capable de se sacrifier pour le groupe. Il est à un niveau cette saison que je n’avais pas vu l’an dernier", ajoute le technicien.
Sébastien Bézy est sur la même longueur. "Je me sens plutôt bien. A 32 ans, j’essaie d’apporter mon expérience, reconnaît le demi de mêlée qui avoue aussi évoluer dans ces conditions plus favorables. "Des joueurs nous ont rejoints devant, on a de gros porteurs. C’est plus facile de jouer derrière un gros pack."
Christophe Urios insiste aussi sur son rôle vis-à-vis de Baptiste Jauneau.
"Il a aussi été très important dans sa réussite. Si Baptiste a énormément progressé, c’est parce que Sébastien a été très bien avec lui."
Mais le coach en demande encore plus. "J’attends qu’il prenne encore plus de poids et qu’il se blesse moins car il est fragile. Mais c’est à moi de bien gérer son temps de jeu car il veut toujours en faire plus quand il est en forme." D’autant qu’il va en avoir besoin dans les prochaines semaines.