Lucas Dessaigne débutera encore la rencontre ce samedi (17 heures), contre Oyonnax. Le troisième ligne de l'ASM Clermont veut tourner la page de la large défaite essuyée à La Rochelle (42-3), le week-end dernier, mais ne pas l’oublier non plus.
Lucas, cette défaite à La Rochelle (42-3) a-t-elle été évacuée ?
Non. Elle reste toujours dans un coin de la tête. Prendre 40 points, ce n’est pas banal. Mais il faut vite se focaliser sur le match de ce week-end. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est Oyonnax.
Peut-elle laisser des traces selon vous ?
Peut-être. Mais en tout cas, il faut cela nous serve d’abord de motivation, de levier pour avoir une réaction. Il faut s’en servir pour faire une bonne performance. Il n’y a pas de question à se poser. On peut toujours essayer de trouver des causes et des explications. On est passé à côté. Point. Il faut maintenant se concentrer sur Oyonnax.
Y-a-t-il cependant des leçons à tirer ?
Devant, il s’agit d’être constant sur la conquête, faire davantage de déplacements. Jouer au rugby tout simplement. Dimanche dernier, après dix minutes correctes, on est passé à côté. On a joué chacun de notre côté et cela ne pardonne pas face à une équipe comme La Rochelle.
Quelle est l’importance des deux matchs qui viennent au Michelin contre Oyonnax, puis contre Pau ?
Ils peuvent nous relancer, car on est à six points seulement du sixième. Mais le treizième n’est qu’à cinq points alors… Il y a dix points à prendre sur ces deux matchs. Si on parvient à les prendre, cela nous relancera.
« Dans ce championnat, il n’y a pas d’adversaire idéal »
À quel match vous attendez-vous ce samedi ?
On les a rencontrés deux fois, plus une fois lors d’un entraînement dirigé. C’est une équipe accrocheuse, qui ne lâche rien, présente partout, notamment dans les zones de ruck, avec un jeu au pied très précis. On s’attend à un gros combat, d’autant plus que les conditions ne s’annoncent pas très bonnes, ce qui va encore plus resserrer le jeu.
Oyonnax est-il l’adversaire idéal pour se relancer ?
Dans ce championnat, il n’y a pas d’adversaire idéal.
Ils sont dos au mur pourtant…
Comme nous. Toutes les équipes classées au-delà de sixième place ont soit le top 6 en tête, soit le maintien.
Vous allez évoluer au sein d’une troisième ligne inédite. Cela va-t-il changer la distribution des rôles ?
Non pas vraiment. Plus jeune, Thibaud (Lanen) avait joué en troisième ligne. Cela ne changera pas grand-chose sur la répartition des tâches. Il est meilleur dans les airs alors que je suis plus à l’aise au sol.
Propos recueillis par Didier Cros (LM - 08/03/24)