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Vendée Globe 2024-2025 . L'aventure existe encore ..


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#421 Ptolémée

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Posted 09 December 2020 - 12:58 PM

Charlie à 1100 nm du Cap Leeuwin à l'extrême SO de l'Australie 

dont t'il devrait atteindre la longitude dans deux à trois jours 

En attendant ça trace trés fort , vidéos en dessous ..

                     Vendée Globe Dalin maintient son avance dans la tempête                       

 

                     Vendée Globe Sorel : «On prend cher»                       



#422 Ptolémée

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Posted 09 December 2020 - 15:10 PM

Louis Burton situé trés au Sud avale 384 nm ( 711 kms ) le plus performant sur 24h 



#423 diomedea

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Posted 09 December 2020 - 15:24 PM

Tu as navigué sur le Marion Dufresne? 

Oui, sur le premier parti à la casse hélas depuis remplacé par l'actuel en 1995.



#424 zone et beu

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Posted 09 December 2020 - 15:39 PM

Oui, sur le premier parti à la casse hélas depuis remplacé par l'actuel en 1995.

heureux homme. Liste d'attente trop importante lorsque j'avais la possibilité d'un break professionnel 


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#425 Ptolémée

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Posted 09 December 2020 - 16:09 PM

Pour envisager un tel voyage sur le Marion Dufresne :

- passage obligatoire chez le toubib pour validation du voyage ,

  excellent état de santé exigé

- age limite 75 ans 

- Prix à l'époque (2011) en cabine double : 9400 euros

  transferts hélico compris 

  conférence scientifique à bord ( possible )

- 3 bases ou les passagers descendent , mais dorment à bord 

  - Crozet ( Alfred Faure )

  - Kerguelen( Port aux Français )

  - Amsterdam ( Martin de Viviès )

- Départ la Réunion et retour Idem 

- Durée 27 à 30 jours 

- conditions de navigation : difficiles 

- conditions à bord : correctes , repas pris en groupe ( ultra-sympa )

Souvenirs inoubliables pour ma part , prêt à repartir ..

diomedea , si tu vois quelque chose à rajouter n'hésite pas vu que tu

as aussi fait le voyage .. :flowers:



#426 diomedea

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Posted 09 December 2020 - 17:03 PM

Ah mais moi c'était un petit peu différent..... J'étais payé pour voyager dessus et rester 13 mois à Nouvelle Amsterdam : Volontariat Aide Technique . J'étais pas un touriste moi monsieur  :lol:  :lol:


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#427 zone et beu

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Posted 09 December 2020 - 17:37 PM

Ah mais moi c'était un petit peu différent..... J'étais payé pour voyager dessus et rester 13 mois à Nouvelle Amsterdam : Volontariat Aide Technique . J'étais pas un touriste moi monsieur  :lol:  :lol:

Sincères félicitations  :flowers:



#428 diomedea

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Posted 09 December 2020 - 18:41 PM

Sincères félicitations  :flowers:

 

 

Enormément de chance d'avoir pu vivre ça, plus que du mérite  :P


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#429 Ptolémée

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Posted 09 December 2020 - 19:51 PM

Rien n'est encore joué loin de là ...tout peut trés rapidement basculer

 

L’usure du Grand Sud

09 Décembre 2020 - 18h11 • 4610 vues 

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Charlie Dalin et Thomas Ruyant ont traversé l’ultime gros coup de vent de l’océan Indien et font route vers le deuxième des trois grands caps de ce tour du monde, devant une horde de poursuivants usés par les conditions de navigation agressives du Grand Sud.

Trois ris et rien devant. Même le petit tourmentin orange fluo, la voile de tempête, a été roulé à l’avant d’Apivia qui a tracé droit dans la dépression. C’est ce que l’on aperçoit sur les images envoyées ce matin par Charlie Dalin. Avant qu’il ne raconte de vive voix comment il a vécu sa nuit et sa matinée dans 50 nœuds de vent, il faudra attendre demain, lorsque la situation se sera décantée et qu’il se sera reposé. Ce midi déjà, le front dépassait le bateau jaune. Le leader indétrônable de ce 9e Vendée Globe empannait alors pour se caler dans le flux de Sud-Ouest. Sa vitesse est restée très modérée toute la journée. Charlie est encore probablement sous-toilé, en train de se remettre de ses efforts et de ses émotions.

 

vol-d-albatros-au-dessus-de-seaexplorer-

 

250 milles derrière lui, Thomas Ruyant a tiré au cordeau une route plus septentrionale, en passant  7 milles au Nord de l’île d’Amsterdam, un itinéraire qui le mettait à l’abri des vents les plus forts. Ce matin, l’auteur de cette trajectoire était pleinement satisfait du résultat : « j’ai pu éviter le gros de cette dépression. Je n’avais pas vraiment le choix, Charlie (Dalin) avait assez d’avance pour rester à l’avant de ce front, mais pour moi, ça aurait été trop dur ». Pour le vainqueur de la Route du Rhum 2010, ça n’a pas été non plus une partie de rigolade, mais le coup de chien a été bref : une paire d’heures avec des rafales à 60 nœuds, puis un empannage un peu scabreux mais maîtrisé. Ce matin, le skipper de LinkedOut profitait de conditions plus « maniables » : 30 nœuds de vent dans un paysage adouci par la lumière du soleil. « Je suis bien content d’avoir passé ce dernier obstacle dans l’océan Indien. On n’est à l’abri de rien, mais c’était le dernier phénomène costaud avant d’arriver dans le Pacifique ».

Cap au Sud-Est, les deux leaders devraient profiter de conditions plus stables ces prochaines 72 heures. De quoi souffler un peu sur la route du cap Leeuwin.

« La taille et la direction des vagues dictent leur loi »

Dans le Nord des Kerguelen, sur la partie Ouest de ce système dépressionnaire gigantesque qui serpente jusque dans le Pacifique, le vent est encore soutenu pour les marins lancés aux trousses de Charlie et Thomas. Par 45°Sud, Louis Burton, le plus méridional de tous, a retrouvé son fauteuil de 3e devant Yannick Bestaven, Benjamin Dutreux et Boris Herrmann, dont la trace se confond aujourd’hui avec celle de Damien Seguin.

Depuis trois jours, le skipper de Groupe APICIL passe son temps à tenter de résoudre des problèmes électriques qui provoquent des black-out, synonymes de déconnexion du pilote automatique et de départ au tas !  Heureusement, la situation semble sous contrôle.  Car bricoler à bord dans de telles conditions est une punition.  Plus que le vent, « c’est la taille des vagues et leur direction qui dictent leur loi » avoue Damien Seguin. « Il faut se faire violence pour prendre soin du bateau et de soi, sinon, ça devient invivable. Tu es obligé de réduire la toile pour pouvoir faire bouillir de l’eau et pouvoir manger ».

Depuis bientôt dix jours, ces onze solitaires – poursuivis par Romain Attanasio (12e) et Clarisse Crémer (13e)- , sont embarqués dans le train fantôme du Grand Sud et vivent une interminable succession de coups de stress. Dans le vacarme des habitacles, secoués par d’incessantes embardées, ces hommes et femmes démontrent pourtant une incroyable capacité d’adaptation. Et s’habituent à vivre – parce qu’il le faut bien – dans cet environnement agressif. 

Au bord de la crise de nerf

Sous le continent africain, cueillis par une dépression descendue de Madagascar, trois hommes sont en train de payer cher leur ticket d’entrée pour l’océan Indien. Joint ce matin au téléphone, Stéphane le Diraison (17e), coincé dans une zone sans vent, face à une houle de quatre mètres au centre de cette dépression, était au bord de la crise de nerfs.  100 milles devant lui, Alan Roura naviguait lui aussi avec une mer de face, mais avec 25 nœuds de vent de travers, des conditions décrites comme « invivables ».

magnifique-lever-de-soleil-australe-r-36

8 places en 10 jours pour Tripon

Ce Grand Sud est une guerre d’usure pour les marins. Mais si Dame Nature ne fait pas grand cas du malheur des hommes, elle est aussi la meilleure des consolatrices. Il suffit d’un arc-en-ciel de carte postale dans le sillage de V and B - Mayenne ou d’une aurore australe flamboyante à l’horizon de L’Occitane en Provence, et tout est oublié.

Debout à 1h30 du matin sur le pont de son bateau pour changer une voile d’avant, Armel Tripon a immortalisé ce moment. Il fête peut-être aussi son échappée limpide, seul, devant ses compères Roura, Le Diraison et Boissières. La vitesse de son plan Manuard lui a permis de filer sous la dépression. En dix jours, Tripon a gagné huit places au classement et se retrouve aujourd’hui dans des conditions météo idéales pour poursuivre sa belle glissade dans l’océan Indien.

A l’arrière, enfin, le groupe des huit emmené par Fabrice Amédéo navigue à la lisière d’une dépression qui va les porter jusqu’au cap de Bonne-Espérance. A leur tour, les retardataires sont entrés dans le royaume de l’ombre. Celui des Quarantièmes Rugissants.

 



#430 Ptolémée

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Posted 09 December 2020 - 22:34 PM

Thomas Ruyant à flirté au Nord avec l'ile d'Amsterdam 

avant de vite remettre le cap au 145° SE



#431 Ptolémée

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Posted 10 December 2020 - 09:00 AM

Charlie Dalin : 

" Je ne savais plus quoi faire pour ralentir le bateau , je suis 

marqué par cet épisode " 

Thomas Ruyant revient sur Charlie , comme Jean le Cam

 

cartographie

 

 

Charlie Dalin : "j'étais vraiment à la limite"

 

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Le leader du Vendée Globe est revenu ce matin à la vacation sur la forte tempête qu'il a dû traverser entre mardi et mercredi. "Fatigué" mais "soulagé", le skipper d'Apivia raconte comment il a tenu bon. 

"Je suis encore un peu fatigué de ma nuit de tempête (entre mardi et mercredi NDRL). Heureusement que cette nuit, j’ai eu un peu moins de vent que prévu, ça m’a permis de bien récupérer. Je suis encore en cours de récupération, je suis soulagé d’avoir réussi à parer à cet obstacle. C’est vrai que c’étaient des conditions très engagées. J’étais toujours en train de trouver un compromis pour aller vite. La solution, c’était d’être le plus Est possible. Mais il fallait faire attention aux chocs parce que la mer était très formée, très désordonnée.

Je ne savais plus quoi faire pour ralentir le bateau

Du coup, j’étais toujours en train d’ajuster la trajectoire du bateau pour avoir meilleur angle aux vagues, pour que ça tape le moins possible. Le vent sifflait dans le mât, les rafales étaient impressionnantes. J’étais vraiment à la limite, il y a eu quelques heures assez tendues. Quelques nœuds de plus et il aurait fallu que j’abatte. Ça allait trop vite avec le tourmentin, ça tapait trop et j’ai dû faire de la grand-voile seule pendant un moment. Et même là à un moment, je ne savais plus quoi faire pour ralentir parce que le bateau allait vraiment vite. Pourtant, j’avais les foils rentrés, j’avais réglé le bateau au mieux mais quand il retombait dans les vagues de toute sa hauteur, c’était très engagé.

Heureusement, j’ai réussi à maintenir le cap vers l’Est. Quand les risées ont commencé à diminuer, le vent a commencé à tourner, à prendre de la gauche. Ça voulait dire que le centre de la dépression était en train de s’évacuer et de s’éloigner de moi. À ce moment-là, j’ai vu que ça allait être bon. Là, j’ai envoyé un message à ma compagne et à Antoine Carraz, mon team manager pour leur dire que ça avait l’air de passer. C’était un soulagement quand le vent a commencé à baisser dans les tours.

Heureusement, tout a tenu.

En fait le destin a voulu que je perde mes ‘infos vent’ deux heures avant le début de la tempête. Je les ai récupéré depuis mais je ne saurais jamais quelle force de vent maximale j’ai eu dans cet épisode. C’est peut-être un mal pour un bien… Le seul indicateur que j’avais, c’était le roulement de vent dans la mâture. Je suis vraiment content d’avoir réussi à franchir cet obstacle. Forcément, j’appréhendais, mais il n’y avait pas vraiment de trajectoire alternative pour moi. De la fierté ? Je ne sais pas, je suis juste heureux de ne pas avoir eu de problèmes qui auraient entraîné un effet domino catastrophique.

Heureusement, tout a tenu. L’écran était rouge écarlate coloré avec la force du vent. J’ai même enlevé le vent parce que c’était trop anxiogène de voir un écran tout rouge. Je suis content de m’en être sorti. Je viens peut-être de gagner mes galons de navigateur des mers du Sud. Après, il reste du temps et des tempêtes et il faut les prendre les unes après les autres mais je suis content d’avoir franchi celle-là.  

Je sens que je suis marqué par cet épisode

Suite à la tempête, je suis allé faire un check complet de la structure du bateau. J’ai aussi dû faire une intervention sur mon amure de J3 qui était un peu abimé. Le vent étant moins fort, il fallait que je prenne un peu de temps à moi et que je récupère aussi. Ça a été 24 heures très éprouvantes. Donc j’ai envoyé le maximum de toile que j’avais et je suis allé me reposer. Ça commence à allé mieux mais je sens que je suis marqué par cet épisode. Il va falloir encore un peu de temps pour récupérer totalement.

Effectivement, ça fait un peu plus d’un mois que je suis en mer. Récemment, j’ai refait la pellicule de tout ce qui s’était passé depuis le départ. J’ai chaque jour en mémoire depuis le départ : ça en fait des événements, des manœuvres... D’un côté j’ai l’impression que ça passe vite et de l’autre je me rends compte que ça fait un mois. Bientôt, on sera au maximum du décalage horaire entre la France et la zone de navigation. Ce matin, il faisait jour à 22 heures et le plus gros du décalage sera au niveau de la Nouvelle-Zélande. Un peu comme on a hâte d’arriver au 21 décembre pour que les jours rallongent, je serais aussi content quand le décalage se refera dans le bon sens par rapport à la France.

Avant de partir, j’avais peur de ne pas assez dormir. Je viens du Figaro où on ne lâche rien, on dort un minimum et on est constamment sur la brèche. Heureusement, j’ai réussi à trouver le bon mode de fonctionnement pour me permettre de me reposer et être en forme. Globalement, je commence à trouver le bon rythme, ce fameux rythme qui permet d’avancer vite mais tout en se ménageant. J’ai toujours tendance à privilégier le bateau et à me négliger pour tout donner pour la performance. Mais j’ai le sentiment de trouver la formule pour me ménager et pour réussir à tenir la longueur. On est encore à mi-parcours, il faut penser au bateau, à la course mais aussi à ma forme physique."

Charlie Dalin / Apivia

 



#432 Ptolémée

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Posted 10 December 2020 - 10:12 AM

oui ça cavale dans l'indien , pour les premiers la

fin du cavaire approche ..

 

 

 

Ça cavale dans l'Indien ! 

10 Décembre 2020 - 06h43 • 8803 vues 

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Après avoir affronté la tempête dans la nuit de mardi à mercredi, Charlie Dalin a profité de quelques heures de répit bien méritées avant de reprendre des vitesses plus soutenues cette nuit. Comme lui, la grande majorité de la flotte a mis le pied sur l’accélérateur : une quinzaine de nœuds de moyenne dans le 1er groupe, 20 nœuds pour Armel Tripon et même 16,4 nœuds pour Sébastien Destremau dans l’Atlantique Sud. Retour sur une nuit à haute vitesse.

Le sens de la ponctualité se moque bien des frontières et de la distance. 5 h 01 ce jeudi matin au PC course des Sables-d’Olonne, nuit noire et sonnerie qui résonne. C’est Charlie Dalin au bout du fil. "Je suis encore un peu fatigué", confie-t-il pour commencer alors qu’Apivia progresse à 18 nœuds. Sa voix reste claire, matinée d’un plaisir non dissimulé. Le leader du Vendée Globe est un homme qui se dit "vidé" mais "soulagé" : la nuit précédente, il a affronté ses pires conditions depuis le départ avec une dépression intense obligeant à une vigilance de chaque instant.

"J’ai gagné mes galons de navigateur des mers du sud"

charlie-dalin-r-360-360.jpg© Vincent Curutchet / Alea / Disobey / Apivia"Le destin m’a fait perdre mes ‘infos vent’ deux heures avant le début de la tempête. Je ne saurais jamais quelle force maximum j’ai dû affronter et c’est peut-être un mal pour bien". Seuls indicateurs pour comprendre la dureté du moment ? Les sensations, le roulement infernal du vent dans la matûre, la force engendrée à chaque fois que son IMOCA retombait de toute sa hauteur sous l’effet des vagues… "J’étais vraiment à la limite. À un moment, je ne savais plus quoi faire pour ralentir."

Il a rétracté ses foils, roulé son tourmentin et tenu bon, surtout. Et puis hier dans la journée, le vent a commencé à tourner et le centre de la dépression s’est enfin évacué. Charlie a envoyé un texto à sa compagne et à Antoine Carraz, son chef de projet, pour leur dire que "le gros était passé". "J’appréhendais beaucoup donc forcément, je suis content d’avoir franchi cet obstacle". Dans les heures qui ont suivi, Apivia a ralenti. « J’ai eu moins de vent que ce qui était prévu initialement. Ça m’a permis de faire un check complet de la structure du bateau et de bien dormir. Avec l’énergie que j’avais donnée, il fallait que je récupère, que je pense un peu à moi. Je sens que je suis marqué par cet épisode, il va me falloir encore un peu de temps ».

Charlie Dalin, qui compte plus de 180 milles d’avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut), son premier poursuivant, sourit : "je crois que j’ai gagné mes galons de navigateur des mers du Sud". Comme Armel Le Cléac’h et François Gabart avant lui, le skipper refuse en revanche de parler de "fierté". Il y a des mots qui s’emploient moins facilement en mer qu’à terre. Les océans, et l’Indien en particulier, obligent toujours à rester humble. "Je ne sais pas, je suis juste heureux de ne pas avoir eu de petits soucis qui auraient pu dégénérer".

Dutreux, Le Cam et Seguin toujours dans le tempo

omia-waterfamily-vgbi-4139-r-360-360.jpgCette nuit, ce sentiment d’avancer sans entrave ni difficulté était largement partagé par le reste de la flotte. Pas d’ennuis mécaniques majeurs à signaler : tous étaient focalisés sur leur progression dans un face à face brut et intense avec les conditions du moment. Aucune terre, quasiment pas de trafic maritime, cet immense terrain de jeu est à eux et ils en profitent. Thomas Ruyant (LinkedOut) est solidement accroché à sa 2e place, lui qui filait à 18 nœuds dans la nuit. Yannick Bestaven (Maître CoQ IV)  a repris la 3e position et empanné à nouveau vers le Sud.

Dans le match des poursuivants, Benjamin Dutreux (OMIA - Water Family) n’en finit plus d’impressionner, Jean Le Cam (Yes We Cam !) – après un check complet de son bateau hier - était légèrement plus rapide et les soucis de Damien Seguin (Groupe Apicil) semblent définitivement derrière lui. On relevait du vent soutenu de Sud-Ouest de 25 nœuds pour Isabelle Joschke (MACSF), Giancarlo Pedote (Prysmian Group) et Maxime Sorel (V and B – Mayenne) n’étaient pas en reste non plus. Dans ce groupe de onze skippers, seul Louis Burton (Bureau-Vallée 2), le plus au Sud, avait des vitesses plus irrégulières (de 16 à 12 nœuds au fil de la nuit), la faute à une petite zone de vent qui mollit.

"Je ne vois pas ça comme une galère"

fete-des-voisins-entre-stephane-le-diraiDerrière, ça filait à 15 nœuds pour le duo d’inséparables Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resort) et Clarisse Crémer (Banque Populaire X). De son côté, Armel Tripon (L’Occitane en Provence) impressionne toujours avec sa trajectoire rectiligne au long de la ‘ZEA’ avec 18 nœuds de moyenne et des belles glisses en perspectives. Il a pris ainsi 440 milles d’avance – presque une journée – sur ses anciens compagnons d’infortune (Alan Roura, Stéphane Le Diraison et Arnaud Boissière). De ce trio, La Fabrique s’en sort le mieux alors que Time for Oceans et La Mie Câline - Artisans Artipôle bataillent toujours contre la dépression.

"Moi, je ne vois pas ça comme une galère, confie ‘Cali’. C’est un peu tonique, on a du vent fort à 40 nœuds et j’ai un peu levé le pied. On fonce un peu dans un circuit de kart plein de cailloux". Cette nuit, il est sorti sur le pont pour prendre un 3e ris. "J’étais trempé complet ! Ce sont des moments extrêmes mais ça n’empêche pas de prendre du plaisir !" Du plaisir, il y en a aussi derrière. Le dernier groupe, composé de huit skippers, bénéficie d’une belle allure pour filer vers le cap de Bonne-Espérance en étant à bâbord amures avec du vent de Nord-Ouest. 13 nœuds pour Fabrice Amedeo (Newrest - Art & Fenêtres), 15,6 nœuds pour Jérémie Beyou (Charal), 17 nœuds pour Clément Giraud (Compagnie du Lit / Jiliti). Même Sébastien Destremau (merci) est à la fête avec 16,4 nœuds.

Les secrets du WhatsApp des skippers 

romain-attanasio-frigorifie-dans-les-r-3Alors, quand tout fonctionne et que le jour s’est déjà levé depuis une poignée d’heures sur la flotte, il y a aussi le temps de sourire, de souffler, de profiter. À bord de PURE-Best Western Hotels & Resort, Romain Attanasio est hilare. "Désolé, j’avais oublié votre appel, j’étais en train de discuter par WhatsApp avec Clarisse". Les deux ont enfin un peu de répit après les pointes à 40 nœuds la veille. Alors, on donne des nouvelles et on multiplie les messages et les textos. Romain est d’ailleurs souvent en double appel en cette matinée. "On profite du fait que les communications soient moins chères cette année", s’amuse-t-il.

Tous les skippers échangent également dans un groupe WhatsApp où ils sont les seuls à avoir accès. Romain en livre quelques secrets : "c’est Boris (Herrmann) qui en a été à l’initiative. C’est le plus actif et on lui en veut parfois parce qu’il parle trop (rire) ! Il y a Sam (Davies) qui envoie des photos de l’avancée des travaux, chacun qui raconte un peu ses journées… Dimanche dernier, Benjamin Dutreux a commenté le match de rugby (Angleterre-France). Les Anglais étaient à fond !" Ainsi, au milieu d’un no man’s land iodé pas toujours tendre, une proximité se noue entre ces hommes et ces femmes qui vibrent, doutent, s’accrochent, pleurent, sourient, se soutiennent... Le Vendée Globe 2020 n’est pas qu’une promotion en plus, c’est une nouvelle famille aux liens indéfectibles.

Par la rédac du Vendée Globe / Antoine Grenapin



#433 diomedea

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Posted 10 December 2020 - 13:04 PM

Thomas Ruyant à flirté au Nord avec l'ile d'Amsterdam 

avant de vite remettre le cap au 145° SE

Il aurait pu mouiller une heure ou deux au large de la calle pour pêcher la langouste  :D

 

Original 43 AMS 271.jpg


Oui, sur le premier parti à la casse hélas depuis remplacé par l'actuel en 1995.

 

 

Original 43 AMS 016.jpg


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#434 Ptolémée

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Posted 10 December 2020 - 13:18 PM

On ne peut qu'admirer et tirer un grand coup de chapeau à toutes ces femmes skippers ,

respect ..

Isabelle Joschke qui fait une course admirable

Miranda Merron

Alexia Barrier

Pip Hare

Clarisse Cremer 

sans oublier Samantha Davis qui dans le groupe de tête à été trés malchanceuse  :crying:

un immense bravo et bon vent à toutes ! :rolleyes:

que le Dieu de la Mer vous emmènent à bon port 


Il aurait pu mouiller une heure ou deux au large de la calle pour pêcher la langouste  :D

 

attachicon.gifOriginal 43 AMS 271.jpg


 

 

attachicon.gifOriginal 43 AMS 016.jpg

 

manque de chance , il était chronométré ... :lol:  :P



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Posted 10 December 2020 - 13:59 PM

En attendant, tandis que Ptolémée pêche le poisson volant dans le Grand Sud, il nous fait pas chier avec son Vertige Spatial ! :w00t:


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