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Vendée Globe 2024-2025 . L'aventure existe encore ..


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1958 réponses à ce sujet

#676 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 09:25

550 nm d'attente pour Yannick avant de retrouver la vie ..

 

Passage obligatoire ,l'ile de Horn par grand beau temps ( ça peut arriver ) , dernier

rempart face à l'Antarctique 

Il a pour particularité de border le passage maritime le plus dangereux au monde, le passage de Drake. Faisant partie d’une région classée Réserve de biosphère par l'UNESCO 

 

 

CapeHorn.jpg



#677 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 09:56

chaud dans le froid ..

ça va souffler fort à plus de 40 noeuds 

 

 

prysmian-vg-bi-jml-5904-c-1600-660.jpg© Jean-Marie LIOT / Prysmian Group 

Shaker givré

01 Janvier 2021 - 06h35 • 5677 vues 

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Après une phase temporaire qui a freiné les chasseurs hier soir, le groupe de tête bénéficie en cette nouvelle année, de l’arrivée d’une dépression australe. Les deux premiers vont pouvoir l’aborder par sa face orientale, humide, très ventée mais pas trop froide, les autres dans un flux de Sud-Ouest frigorifique, instable mais plus modéré. La césure semble inexorable ! Le virage à gauche est un tournant du match…

Il y a des cocktails qui passent difficilement : trop glacé, trop poivré, trop fort, trop insipide, trop amer, trop quoi… Et c’est un peu ce que vivent les solitaires du Vendée Globe, surtout ceux en tête de flotte. Car si Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) et Charlie Dalin (Apivia) sont arrivés à rester dans un flux puissant de Nord à Nord-Ouest, direction le cap Horn à la bordée, ce n’est pas le cas de leurs nombreux poursuivants ! Se faire scotcher au beau milieu du Pacifique dans une bulle sans vent, alors que celui-ci souffle violemment quelques centaines de milles plus au Nord, n’est pas ordinaire.

Et quand en sus, le vent bascule du Nord-Ouest au Sud à Sud-Ouest sur une houle générale de secteur Ouest, ça fait ballotter dans tous les sens ! Un vrai shaker qui, par cet air humide et froid venu de l’Antarctique, est franchement glacé… Or ce n’est véritablement que le peloton de tête qui subit ces frimas ‘estivaux’ puisque leurs poursuivants qui essaiment, du Pacifique à l’Indien (Alexia Barrier et Ari Huusela n’ont pas encore franchi la longitude su Sud de la Tasmanie), bénéficient enfin de conditions plus clémentes. Avec essentiellement du vent de secteur Nord-Ouest modéré (ce qui dans les mers du Sud signifie 25 à 35 nœuds) !

Un coup de barre… et ça repart !

Mais du côté de la Patagonie, ça s’agite pas mal avec la dépression australe qui s’approche des côtes chiliennes en se creusant avant de se fracasser sur les reliefs de la Terre de Feu. Or seuls Yannick Bestaven et Charlie Dalin devraient arriver à en profiter sur sa face orientale : théoriquement, ça va souffler fort, à plus de 40 nœuds mais essentiellement à 120° du vent, une allure particulièrement efficace pour les monocoques IMOCA à foils. Mais il faut s’attendre à ce que ces deux solitaires mettent le hola à ce ‘turbo’ lors des derniers milles les plus toniques pour que le bateau ne s’emporte pas sur cette mer cabossée et parfois vicieuse, avec quelques vagues pyramidales.

Logiquement aussi, le ‘dauphin’ va s’aligner dans le sillage du leader et samedi soir (heure française), il ne devrait y avoir que quelques dizaines de milles d’écart entre les deux premiers au cap Horn. Car Thomas Ruyant (LinkedOut) qui a tenté un passage par le Nord, va se voir couvert dans la journée par le centre dépressionnaire : il devra donc piquer vers le Sud-Est dans une brise mollissante qui va refuser provisoirement (passer au Nord-Est), avant de basculer au secteur Sud. Quand le skipper va sentir une vague de froid coloniser l’air pur du Pacifique, il va se douter de quelque chose !

Une bouffée d’air froid qui réveille au réveillon !

Ce grand coup de barre vers la ZEA devrait toutefois lui permette de pointer son étrave devant celle de Damien Seguin (Groupe APICIL) qui a fort bien négocié ce dernier tronçon : il possède près de cent milles de marge sur Boris Herrmann, Benjamin Dutreux, Jean Le Cam et Isabelle Joschke. Bonne pioche pour ces solitaires qui s’éloignent progressivement de la Zone d’Exclusion Antarctique afin de laisser passer cette perturbation avant d’accélérer sur sa face occidentale. Et la particularité de cette configuration, c’est que les skippers plus au Nord vont fort bien s’en sortir : Louis Burton (Bureau Vallée 2) et Giancarlo Pedote (Prysmian Group) déboulaient déjà ce premier vendredi de l’année 2021 dans le sillage de la dépression, et plus loin derrière, Clarisse Crémer, Armel Tripon et Romain Attanasio revenaient très fort dans cette brise de Sud-Ouest 25 à 35 nœuds qui devrait les porter jusqu’au cap Horn !

Quant au reste de la flotte qui s’égrène du milieu du Pacifique (Alan Roura) au cœur de l’Indien (Sébastien Destremau), tous bénéficient de conditions plutôt agréables (du moins pour ces deux océans) avec une brise modérée à forte de secteur Nord-Ouest, c’est-à-dire portante et encore tempérée. Les mers du Sud ont repris leurs marques en ce début d’année…

 



#678 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 11:35

Si comme pour moi , le hasard vous emmène dans cette région inoubliable , ce qu'il 

faut ne pas manquer ..

 

 

 

 

Le Cap Horn, une région hors du commun

Point de repère des bateaux naviguant en Amérique du Sud, le Cap Horn est une falaise d’environ 425 m de haut se trouvant sur l’île du même nom. Il a pour particularité de border le passage maritime le plus dangereux au monde, le passage de Drake. Faisant partie d’une région classée Réserve de biosphère par l’UNESCO, le cap Horn compte parmi les endroits les plus spectaculaires de l’archipel de la Terre de Feu. C’est par ailleurs le plus austral des 3 plus importants caps de l’hémisphère sud. Les croisières permettant de découvrir ce site sont nombreuses. Certaines croisières passant par Cap Horn sur croisieres.fr proposées à bord de nos bateaux Ventus Australis et New Stella Australis par exemple vous permettent d’embarquer au port d’Ushuaia ou de Punta Arenas. Leur durée varie de 5 à 9 jours. Les croisières les plus courtes vous permettent de combiner le cap Horn aux fjords de la Terre de Feu ou aux sites naturels les plus riches de la Patagonie. Les itinéraires plus longs vous invitent à suivre le périple du naturaliste Darwin à travers l’archipel de la Terre de Feu.

 

Les visites à faire durant une escale à Cap Horn Le parc national Cabo de Hornos

Le parc national Cabo de Hornos est fondé en 1945. Se trouvant dans la région chilienne de la Terre de Feu, il est formé par les îles L’Hermite et les îles Wollaston. D’une superficie de 631 km, il comprend une partie marine et terrestre. L’excursion en bateau dans ce vaste parc vous permet de découvrir des îles préservées couvertes de tourbières, de mousses et de lichens. La plupart de ces îles accueillent des loutres marines, des léopards de mer, des dauphins du Chili, des dauphins de Peale, des baleines à bosse et des marsouins de Burmeister. Certaines îles sont aussi peuplées d’oiseaux marins. Le manchot de Magellan, le pétrel géant, le goéland dominicain, l’albatros royal et le cormoran de Gaimard sont quelques exemples d’espèces que vous pourriez observer dans cette région classée Réserve de biosphère. 

 

Escale à Cap Horn: l‘île de Horn

L’île de Horn est l’île la plus au sud de l’archipel appelé L’Hermite. Elle accueille une base de la marine chilienne et une chapelle. Un phare ouvert à la visite et dévoilant des vues à couper le souffle se trouve également sur cette île faisant partie du parc national Cabo de Hornos. Non loin de ce phare se situe un mémorial érigé en l’honneur de marins qui ont perdu la vie en essayant de franchir le cap Horn. Déclarée Réserve de biosphère, l’île Horn est une vitrine de la flore et de la faune de la Patagonie australe continentale. L’orchidée de Magellan et le nirre, un arbre connu aussi sous le nom de Nothofagus antarctica, sont quelques exemples d’espèces végétales pouvant s’épanouir sur l’île. Pour ce qui est des espèces animales, vous y trouverez surtout des oiseaux, dont des canards-vapeur, des cormorans royaux et de manchots papous. La meilleure période pour effectuer une excursion sur cette île habitée uniquement par le gardien de phare et sa famille s’étend de septembre, marquant le début du printemps, à avril, correspondant le début de l’automne, dans cette partie-ci du globe.

 

Escale à Cap Horn: l‘île de Freycinet 

Située au nord-est de l’île de Horn, l’île de Freycinet appartient à l’archipel des îles Wollaston. Lors d’une excursion en bateau pneumatique dans le parc, faites le tour de cette île pour admirer ses falaises vertigineuses battues par les vagues. Des otaries, des léopards de mer et des oiseaux marins peuplent les flancs de certaines de ses falaises.

 



#679 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 12:59

ça glisse trés vite devant avant le front , l'exitation à bord

avant d'apercevoir au loin le " gros caillou " 

Vendée Globe : Bestaven et Dalin continuent de distancer Ruyant



#680 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 14:17

Miranda Merron : " j’ai une liberté absolue " 

01 Janvier 2021 - 13h13 • 746 vues 

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Miranda Merron (Campagne de France) était à la vacation de 9h30 ce matin. 

" Bonne année à tous !

L’entrée dans 2021 se passe bien pour l’instant, j’ai commencé à l’heure de Melbourne donc j’ai eu un très long 31 décembre et 1er janvier. Les conditions sont sympas, mais c’est en train de mollir donc il va falloir changer de voiles !

Pour cette année, je ne prends aucune bonne résolution. Je pense surtout à ceux qui sont à terre dans les conditions pas faciles, j’espère que ça reviendra vite en 2021 et qu’on pourra retrouver notre monde d’avant. 

Aujourd’hui, j’ai une liberté absolue, mais aussi une responsabilité individuelle que personne ne peut m’enlever aujourd’hui. Je suis responsable de moi-même, de mon bateau et de tout ce que ça induit aussi comme ma sécurité. A part la loi maritime qu’on respecte, on est dans un monde libre en mer et on a la chance d’y être. Ce n’est pas toujours marrant mais là les conditions sont superbes donc j’en profite. Il fait gris, il y a du brouillard, il y a beaucoup d’oiseaux car je suis qu’à 50 milles des îles Macquarie, il fait assez frais dehors (c’est normal car je suis à quasiment 55 degrés Sud..).

J’ai laissé quand même pas mal de marge car je n’étais pas sûre de pouvoir passer sur les hauts fonds, sinon j’aurais empanné avant. Il y avait 4 000 milles mètres de fond et d’un coup il n’y avait plus que 50 mètres. Je n’étais pas sûre de pouvoir passer plus près des îles à cause de l’état de la mer, pour des raisons de sécurité. J’étais un peu trop loin pour les voir, je n’ai pas vu de terre depuis le départ des Sables d’Olonne. " 

 



#681 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 14:32

l'emblématique Albatros du Horn face à l'océan Austral ...

 

photo.1560396.w430.jpg



#682 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 15:02

Yannick glisse à 19 noeuds vers le Horn distant de  400 nm ( 750 kms ) 

il devrait l'atteindre en fin de nuit locale 



#683 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 17:07

Message du bord de Clément Giraud 

01 Janvier 2021 - 14h28 • 3055 vues 

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Message de Clément Giraud (Compagnie du Lit - Jiliti) reçu ce matin. 

Ces derniers jours, ça va vite ! Mais la mer est vraiment hachée et la vie à bord est réduite au strict minimum, boire, manger, météo, réglages : le métro, boulot, dodo du marin dans la brise. Il faut dire que la houle ici est pour le moins sauvage. Je m'aperçois que le bateau mérite vraiment d’être toilé dans ce temps là, la vitesse devient de la sécurité, même si tu as l'impression que tout va imploser quand tu enfournes et quand tu enfournes plusieurs fois par minute, les heures sont longues...

Les nuits sont très courtes et la lune est magnifique, j'ai beaucoup moins d'oiseaux qu'il y a une semaine, je ne sais pourquoi... 

Côté occupations à bord, je dois faire de l’eau douce mais je ne peux pas le faire à trop grande vitesse. Depuis le départ, je dois réamorcer le déssalinisateur toutes les deux utilisations c'est-à-dire sortir les outils etc. Ensuite je suis tranquille pour 3 ou 4 jours.

J’ai écopé toute la soute avant car avec l'eau qui rentre sous la pression des vagues, le bateau commençait à piquer du nez...  J’ai fait un gros check de structure et une visite des crash box avant l’entrée dans le Pacifique. Enfin, j’éponge à différents endroits car cela condense énormément dans le bateau… c'est pour ainsi dire humide.

Pour pallier à cette humidité et pour le bien de tous les appareils du bord je m'octroie une heure de moteur et donc chauffage pour aussi charger les batteries tous les 2-3 jours environ. Cela assèche l'habitacle, donne du baume au cœur au skipper, chasse l'humidité de toute la partie électrique-électronique. A part le bruit, c'est que du bonheur... Voilà, après toutes ces missions, en général je fais un bon gueuleton, en écoutant Par Jupiterpodcasté sur le site de France Inter.

Cela fait drôle d'être autant décalé. J'ai l'impression de vivre deux journées en une, la faute à notre vie en heure TU, presque la vôtre, et au rythme solaire... Les deux sont un poil incompatibles à ces longitudes. 

 



#684 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 19:12

Pour accueillir les 2 leaders , gros temps demain au Cap Horn , 

jusqu'à 60 noeuds dans les rafales , en mer des creux de 6 à 9 mètres ..

le passage de Drake s'annonce trés costaud , voir périlleux ...

Fortes rafales et grosse mer au cap Horn  :crying:

 

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Des vagues de trois étages et 55 nœuds dans les rafales, c’est ce qui pourrait cueillir Bestaven et Dalin demain, samedi après-midi aux abords des côtes chiliennes. Le franchissement du cap Horn risque de ressembler à ces effrayants récits de marins dans les livres d’antan. Ce sera le prix de la délivrance pour ceux qui veulent inscrire leur nom en tête au passage du dernier des trois grands caps de ce tour du monde. 

« Un coup pour moi, un coup pour le bateau, un coup pour Neptune, pour qu’il soit clément avec nous » dit Charlie Dalin en arrosant le cockpit de son monocoque d’une giclée de champagne pour fêter 2021. Ce petit rituel de circonstance a tout d’une prière adressée aux éléments. Pour que la mer et le vent soient bienveillants et qu’ils laissent passer les hommes valeureux.

Bestaven et Dalin font le break

En ce 54e jour de mer, à 430 milles du cap Horn, Bestaven et Dalin sont en train de réussir leur échappée. Leur petite avance, doublée d’un gros coup d’accélérateur ces dernières 48 heures leur ont permis de se maintenir à l’avant de la dépression secondaire qui les entraine aujourd’hui vers la sortie des mers du Sud. Dans un vent de Nord-Nord-Ouest de 25 nœuds qui ne cessera de prendre du coffre, ils progressent  à 16/18 nœuds vers la pointe de l’Amérique du Sud, forts de 350 à 470 milles de marge sur le reste de la troupe !

Il n’est pas certain que cette avance reste intacte d’ici le passage du cap Dur. Car outre le vent (les rafales pourraient atteindre 60 nœuds), la mer sera réellement grosse, avec des creux de 6 à 9 mètres. Heureusement, cet épisode violent ne durera qu’une dizaine d’heures samedi après-midi. Il n’empêche, il faudra tenir et probablement se mettre en mode survie, à vitesse réduite.

une-nouvelle-annee-mouvementee-a-bord-r-

 

Régate planétaire

« Il a été long ce Sud. Je suis content d’en finir bientôt. Le cap Horn sera un passage important dans la tête. Si je peux passer en 3e position, ce serait super », avoue Thomas Ruyant, calé en fond de coque au moment de déguster une petite tranche de foie gras. Le skipper de LinkedOut qui a réussi à se repositionner devant Damien Seguin (4e), est bien parti pour voir son souhait se réaliser.

En ce premier jour de janvier, l’escouade des poursuivants emmenée par Ruyant navigue à l’arrière de la dépression, dans un flux de Sud-Ouest qui permet à tous d’accélérer. Si le vent est glacial, c’est toujours très chaud dans les rangs : Isabelle Joschke (8e) est à 3 milles, pile dans l’axe de Yes We Cam (7e) ! Il faut donc « s’arracher » pour gagner le moindre mètre, comme s’emploient à le faire Benjamin Dutreux (5e) ou Louis Burton (11e). Même si l’exercice a quelque chose d’épuisant, ils se sont tous pris au jeu de cette régate planétaire. 

Chacun son rêve pour 2021

Derrière le top 14 – le trio Cremer/ Tripon/ Attanasio revient progressivement sur la tête de course  – un long train de 13 bateaux progresse sur la bordure de la ZEA, sous l’influence du grand anticyclone austral. Le cap Horn est encore loin pour ces solitaires, mais tous poursuivent leurs objectifs et formulent des vœux personnels pour 2021.

Musique à fond, Pip Hare a fêté la nouvelle année en riant et s’est offert dans la foulée un nouveau fauteuil de 15e, après avoir doublé Alan Roura, handicapé par ses problèmes de vérin de quille. Alexia Barrier (25e) a dansé, elle aussi, animée par la joie d’être venue à bout de multiples réparations (bastaque, hydrogénérateur). « Mon souhait, c’est juste de terminer ce tour du monde » dit-elle.

Quant aux vœux adressés à la terre depuis la mer, ils parlent d’éradication d’un virus, de convivialité et de changement. Les marins ont conscience de leur privilège : celui d’être des hommes et des femmes libres, en mouvement sur l’immensité liquide, soumis aux seules lois de la nature.

 



#685 Ptolémée

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Posté 01 janvier 2021 - 22:45

Avant d'arriver au Cap Horn , les 2 leaders font le trou ..

plus de 500nm pour le 3ème 



#686 zone et beu

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Posté 02 janvier 2021 - 07:29

Et aprés la lessiveuse du Horn souhaitons leur que le pompéro  soit clément



#687 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 08:59

Passage du Horn prévu cet après-midi pour Yannick dans

une mer énorme , en attendant une brutale accalmie ...

plus tard dans la nuit pour Charlie .

 

 

 

 

2 000 lieues sur les mers

02 Janvier 2021 - 06h52 • 3533 vues 

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Alors que le cap Horn pointe sa lugubre silhouette à l’horizon des deux leaders, le vent ne fait que se renforcer dans le détroit de Drake et la mer grossit au point de déferler. Si les routages laissent entendre un passage de Yannick Bestaven en milieu d’après-midi de ce samedi, puis une demi-journée plus tard de Charlie Dalin, la réalité ne va-t-elle pas ralentir les ardeurs des leaders ?

Car une fois ce promontoire (aussi sinistre qu’un prédicateur ivre, le soir au fond des bois), débordé par le Sud, non seulement la mer va se calmer grandement, mais en sus après quelques rafales parfois aussi surprenantes que brutales, le vent va lentement s’apaiser pour ne plus atteindre qu’une bonne vingtaine de nœuds. Un changement radical qui incite au relâchement, ce qu’il ne faut surtout pas faire ! La Patagonie ne devient plus clémente que lorsqu’elle est réellement dans le tableau arrière… Et il faut aligner encore au moins 140 milles pour parer l’île des États, par le détroit de Le Maire ou par le large.

Ne pas se relâcher trop vite…

Car toute la difficulté est là : ne pas croire que le « tunnel » s’arrête brusquement derrière la Terre de Feu ! Il y a encore bien des pièges à éviter avant de voir les immeubles sablais émerger de l’horizon et il vaut mieux se dire que la « zénitude » ne peut commencer vraiment qu’à la latitude du golfe de San Jorge, par 46° Sud… Car la météo argentine peut réserver bien des surprises !

Certes ce week-end s’annonce plutôt paisible au large des Malouines et avec toujours un flux de secteur Ouest, le leader risque fort d’allonger encore la foulée jusqu’à l’archipel britannique. Mais si Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) semble en passe de faire le break, il aura forcément une meute derrière lui prête à profiter de la moindre ouverture stratégique. Et de la tactique, il y en a dans cette remontée de plus de 2 000 lieues marines (une lieu marine vaut trois milles nautiques)…

Déjà les deux leaders ont annoncé qu’ils ne verraient probablement pas le cap Horn en ce début de nouvelle année : leurs routes, plus prudentes au milieu du détroit de Drake, les positionnent plutôt à une bonne cinquantaine de milles du caillou. Là, la mer est normalement moins formée et le vent moins rafaleux car les côtes chiliennes qui dévient ce flux puissant (plus de 35-40 nœuds de Nord-Ouest), sont suffisamment éloignées.

Un leader, un suiveur, des chasseurs

Et ce samedi matin à la vacation de 4h00 TU (il faisait « nuit » dans le Pacifique par 58° Sud), les deux compères étaient en forme, Yannick Bestaven en train de prendre son troisième ris avec son J3 (petit foc) à poste, Charlie Dalin (Apivia) dans son siège de veille constatant qu’il n’était jamais descendu aussi Sud de sa vie ! Bref, le premier a commencé à réduire la voilure et limiter sa vitesse car il plantait plusieurs fois son étrave malgré ses foils (version 2015) totalement sortis. Le ‘dauphin’ constatait que la mer devenait de plus en plus animée avec ses foils (version 2019) à moitié rentrés pour aborder le détroit de Drake par son milieu.

À la sortie du Pacifique, Yannick Bestaven devrait donc conserver son avantage d’environ 170 milles sur son suiveur Charlie Dalin qui, lui-même, devrait perdre un peu de terrain sur les chasseurs emmenés par Thomas Ruyant (LinkedOut) avec une marge, oscillant entre 250 et 300 milles. Or derrière le troisième, Damien Seguin (Groupe APICIL) réalise une superbe opération grâce à sa ténacité dans les petits airs d’il y a deux jours : il mène un train d’enfer pour passer juste derrière la dépression australe qui sévit actuellement sur la Patagonie.

Bref, le schéma n’est pas tout à fait celui qui s’anticipait lors de la Saint Sylvestre et à ce stade, ce sont des individualités séparées d’au moins cinquante milles qui vont se succéder au large de la Terre de Feu. Les conditions météorologiques et océanographiques attendues ce samedi après-midi (heure locale) au large de l’Amérique du Sud devraient en effet permettre aux foilers de s’exprimer pleinement ! Il ne serait ainsi pas étonnant que Boris Herrmann (SeaExplorer-YC de Monaco) et Isabelle Joschke (MACSF) soient les grands gagnants de ce rush final en Pacifique… Mais le trio (Crémer-Tripon-Attanasio) suivant n’a plus que 500 milles de retard sur ce groupe encore compact en ce début d’année !

De l’air attendu pour la prochaine semaine

Quant aux autres solitaires qui naviguent (presque) tous dans le Pacifique, c’est une succession de dépressions australes qui va les propulser vers le cap Horn, une situation plus habituelle pour les mers du Sud. En bordure de ZEA, les faces Nord des perturbations vont lécher les monocoques IMOCA qui devront être en parfait état pour supporter une bonne semaine de brise avec au minimum 25 à 30 nœuds de vent. Avec sa quille bloquée dans l’axe suite à ces problèmes d’hydraulique, le Suisse Alan Roura (La Fabrique) aura ainsi du mal à contenir les attaques de Pip Hare (Medallia) et d’Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle), mais aussi celles de Jérémie Beyou (Charal) qui revient très fort ces derniers jours.

Quant à Alexia Barrier (TSE-4myplanet), elle devrait entrer dans le Pacifique avant la nuit prochaine, tandis que le Finlandais Ari Huusela (STARK) qui naviguait de conserve avec Sam Davies (hors course) ce samedi matin heure française, il sortira de l’océan Indien avant la fin de week-end dans un flux de secteur Ouest modéré. Ne restera alors plus que Sébastien Destremau (merci) dans l’océan Indien, avec une route aléatoire et à petite vitesse, ce qui laisse entendre que les problèmes techniques sont loin d’être résolus !

Il y aura ce samedi soir un peu moins de 7 000 milles à parcourir pour le leader Yannick Bestaven et près du double pour la ‘lanterne rouge’, soit plus d’un océan d’écart ! Un abîme si ce n’est un abysse…

 



#688 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 09:19

Vendée Globe : Yannick Bestaven et Charlie Dalin vont passer le Cap Horn dans des conditions particulièrement difficiles

Les deux skippers en tête de la course vont atteindre la pointe de l'Amérique du Sud samedi soir au plus tôt. Déjà réputée difficile en temps normal, elle est actuellement soumise à des vents très forts pour la saison, selon le météorologue de la compétition.

Article rédigé par 
francetv-info-36b69ec8.png
Radio France

 
Publié  le 02/01/2021 06:38Mis à jour  le 02/01/2021 06:38
 Temps de lecture :  1 min.
phpuRH0R4.jpgLe skipper, Yannick Bestaven sur son "Maître CoQ", en octobre 2020. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Des vents à 70 km/h, des rafales à près de 100 km/h et des vagues de sept voire huit mètres de haut... Ce qui attend Yannick Bestaven en tête du Vendée Globe et Charlie Dalin, son dauphin, ressemble bien à la légende terrifiante du Cap Horn. Ils devraient atteindre le troisième et dernier cap de ce tour du monde samedi 2 janvier dans la soirée, au plus tôt. Les deux skippers jouent de malchance, selon Christian Dumart, le météorologue de la course en solitaire, sans escale et sans assistance : "En période hivernale, il y a souvent des tempêtes de ce type-là au Cap Horn. Durant l'été austral, la période actuelle, il y en a moins, mais il y en a."

"Souvent, on passe le Cap Horn dans des conditions ventées mais pas aussi ventées que ça."

Christian Dumart, météorologue du Vendée Globe 

à franceinfo

Ce n’est certes pas la première dépression que traversent les marins en 55 jours. Mais cette fois, dans la pointe de l'Amérique du Sud, c’est encore plus délicat. "S'ils étaient en pleine mer, ils pourraient se mettre 'en fuite'. Ils se mettraient plein vent arrière, à attendre que ça passe. Le bateau avance et il n'y a pas d'obstacle devant, explique Christian Dumart. Mais là, il y a des obstacles devant, le passage est assez étroit entre la zone où il y a des icebergs et puis le Cap Horn. On est contraint dans ce passage-là."

Après les rafales du Cap Horn, l'air froid du pampero

Un front qui va durer une vingtaine d’heure tout au plus. Mais une fois ce front passé, il ne faudra pas souffler trop vite, prévient déjà Christian Dumart : "Dans les jours qui suivent le Cap Horn, on peut encore avoir le long de l'Amérique du sud des vents très très forts, notamment un vent qui s'appelle le pampero, l'air froid qui descend de la cordillère des Andes et qui peut être aussi très très violent."

Par ailleurs les skippers ouvriront l’œil au passage du Cap Horn, en espérant apercevoir le seul morceau de terre visible avant les Sables d’Olonne (Vendée), point de départ et d'arrivée du Vendée Globe.

 

 

 



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Posté 02 janvier 2021 - 09:36

Et aprés la lessiveuse du Horn souhaitons leur que le pompéro  soit clément

 

pas sûr , ces rafales qui viennent des sommets Chiliens sont

fréquentes à cette époque 

 

beaucoup plus loin dans un autre océan Sébastien Destremeau proche

de l'abandon  :

 

" Les nouvelles ne sont pas bonnes du côté de Sébastien Destremeau, 27e et dernier du classement. Le skipper de Merci a annoncé à la direction de course qu’il était au bord de l’abandon en raison de nombreux problème techniques (absence de pilote automatique et de système de barre franche). S'il ne parvient pas à les résoudre dans les prochaines heures avec son assistance, il devra mettre pied à terre avant d'envisager de rentrer aux Sables-d'Olonne hors-course. "



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Posté 02 janvier 2021 - 09:51

Les voiliers à foils ont créent la différence dans les longues glissades 

du Pacifique ,

Jean le Cam largué à plus de 700 nm .. :crying:






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