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Vendée Globe 2024-2025 . L'aventure existe encore ..


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1958 réponses à ce sujet

#691 Bougnat et Breton

Bougnat et Breton

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Posté 02 janvier 2021 - 11:15

Les voiliers à foils ont créent la différence dans les longues glissades 

du Pacifique ,

Jean le Cam largué à plus de 700 nm .. :crying:

C'était prévisible mais la remontée de l'Atlantique devrait être un peu plus favorable aux traditionnels



#692 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 11:28

Jamais aussi bas en latitude , dans les 57/58èmes Sud pour Yannick et Charlie ,

à peine plus au Sud commencent les glaçons de l'Antarctique



#693 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 13:09

D'après les cartes et selon les organisateurs , le meilleur plan pour Yannick

est de doubler trés au large le Horn ..

prendre un cap NNE afin d'éviter les déferlantes en étant trop proche du tombant ( 4000m ) de l'ile

Los Estados ..

sont attendues des rafales à 65 noeuds et des creux de 9 mètres ...

Les organisateurs inquiets mais prudents ont mis en place des moyens de secours avec la marine 

Chilienne basée pour petite partie au Cap Horn , au cas ou ...



#694 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 14:10

Le bout du bout du monde

02 Janvier 2021 - 13h45 • 629 vues 

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Alors que les deux leaders de ce neuvième Vendée Globe sont attendus ce samedi soir (heure française) devant le plus mythique des cailloux, le cap Horn a une histoire pleine de rebondissements, surtout quand un Américain a découvert de l’or du côté de San Francisco…

Horn, rocher mythique ! Caillou posé à l’extrême pointe de l’Amérique du Sud. Par 55° 58’ Sud et 67° 17’ Ouest. Or le cap Horn, surnommé le cap Dur par les navigateurs, « n’existe » que depuis le 16ème siècle, lorsque le corsaire de sa Gracieuse Majesté, Francis Drake, l’eut franchi en 1578. Il laissera son nom au détroit qui sépare la Terre de Feu de l’Antarctique, prolongé à cette longitude par la presqu’île de Graham. Un passage de seulement 450 milles entre le continent sud-américain et les îles Shetland du Sud.

Mais pour des raisons d’état, le chemin fut gardé « secret défense » par l’Amirauté britannique jusqu’à ce que les Hollandais, las du monopole du commerce imposé par la Compagnie des Indes qui contrôlait le détroit de Magellan, n’arment deux navires commandés par Willem Schouten et financés par Jacob Le Maire. La Concorde (360 tonneaux, 65 hommes, 19 canons) et le Hoorne (110 tonneaux, 22 hommes, 8 canons) partirent ainsi trouver une issue autre que le détroit de Magellan (1519), premier européen à découvrir le Pacifique. Le Hoorne disparut dans un incendie au large des côtes de Patagonie, mais La Concorde réussit son pari : « Le 31 janvier 1616, vers midi, on doubla un cap formé de deux montagnes pointues et d'une hauteur extrême. C'était la pointe ultime de la Terre de Feu. Le capitaine lui donna le nom de sa ville de Hoorn. Depuis, nous n'eûmes plus de terre par proue, ni plus de doute que nous fussions dans le Grand Océan Pacifique ».

La Californie regorge d’or

Progressivement colonisée, l’Amérique du Sud reste sous contrôle espagnol à partir de l’isthme de Panama mais les Anglais conquièrent l’extrême Sud au début du 19ème principalement sur la côte Ouest, au Chili. Ils s’aperçoivent alors qu’il est plus rapide et plus sûr de transiter par la mer que par la terre pour rallier les deux côtes de l’Amérique ou pour atteindre Valparaiso, nouvel Eldorado du continent américain : en soixante jours, un chargement est à destination au départ de Londres ! Et en 1848, un pionnier, James W. Marshall, découvre un gisement d’or près de Yerba Buena, tout juste rebaptisé San Francisco… à 4 000 kilomètres de New York. Le Lieutenant Beale qui a rapporté la nouvelle sur la côte Est, n’a mis « que » huit mois pour franchir tous les pièges du Far West : Indiens, déserts, chaînes de montagne, plaines immenses ! La voie maritime s’avère donc la plus rapide : 14 000 milles à courir via le cap Horn.

Tout ce qui flotte depuis Boston jusqu’à la Nouvelle Orléans est ainsi réquisitionné pour transporter les chercheurs d’or et leur approvisionnement. De quatre navires mouillés en rade de San Francisco en 1848, le trafic passe à 775 bâtiments l’année suivante, de tous types et de tous tonnages. En un an, plus de 90 000 personnes émigrent de l’autre côté de l’Amérique par la voie du cap Horn ! La ruée est telle que les bateaux viennent à manquer : les riches négociants de Boston sentent le vent et construisent en des temps records les plus majestueux des voiliers, les clippers dont le célèbre Flying Cloud (nuage volant) ne mettra que 89 jours en 1854 entre New York et San Francisco, un record à la voile qui tiendra pendant 135 ans !

Certains bateaux terminaient directement sur la plage devant le Golden Gate, car l’équipage n’avait qu’une idée en tête : piocher de l’or. Les capitaines restaient à bord car ils touchaient 300 à 400 $ par mois, recevaient aussi 5% du fret et des billets des émigrants, 25% sur les billets des cabines de passagers et deux cents par courrier transporté. Sans compter les primes… et les paris entre commandants à l’Astor Bar de New York ! Mais le problème était le retour : parfois les matelots payés douze dollars par mois à l’aller ne voulaient pas re-embarquer pour revenir, même pour 150 $ ! Il fallait parfois « shanghaïer » un équipage : des rabatteurs passaient de bar en bar pour saouler les hommes, leur faire signer un rôle, et les embarquer de force pour la Chine (Shanghai), voyage retour des navires pour y charger le thé et la soie avant de rallier Londres ou Boston, encore par le cap Horn.

Un passage obligé pour un tour du monde

Les premiers passages du cap s’effectuaient donc principalement de l’Atlantique au Pacifique, soit contre les vents dominants. Avec les grands voiliers du 19ème siècle, il fallait parfois des jours voir des semaines pour passer ce rocher face à une mer démontée et des vents remontés : bloquées par la cordillère des Andes au Nord et par l’Antarctique au Sud, les dépressions s’engouffrent en effet dans le détroit de Drake comme dans un entonnoir tandis que les vagues butent sur la remontée des fonds tel un tsunami. Il n’est pas rare d’y voir des creux de plus de dix mètres et certains crurent y laisser plus que des plumes : Bruno Peyron et son équipage lors du premier Trophée Jules Verne en 1993 durent affaler toute la toile et prier miséricorde pour ne pas finir broyer sur les îles d’Ildefonso, Diego Ramirez, Hermite, Herschel… qui parsèment la côte avant le Horn.

Mais le plus célèbre passage reste celui du navire Edward Sewall qui en 1904, mit 67 jours pour franchir le redoutable promontoire au prix d'un louvoyage désespérant entre la Terre de Feu et l'Antarctique. Quant au trois mâts Garthway, ne trouvant son salut que dans la fuite, il mit cap à l'Est et rejoignit le Chili en faisant le tour complet de l'Antarctique ! Certains capitaines de clippers cadenassaient les drisses pour que les matelots ne réduisent pas la toile car il fallait aller le plus vite possible de l’autre côté de la Terre de Feu pour tirer le maximum du chargement embarqué : le fret rapportait autant que la valeur d’un clipper, soit 70 000 $ !

Un mythe parfois rongé par les mites

Le cap Dur se franchissait principalement d’Est en Ouest et il fallut attendre la fin du 19ème pour qu’un illuminé pense à le franchir « dans le bon sens » en solitaire après avoir paré les deux autres caps de Bonne-Espérance et de Leeuwin. Depuis Joshua Slocum, ils ne sont qu’une centaine en solitaire à s’enorgueillir d’avoir vu ce bloc noirâtre, lugubre, sinistre, froid, embrumé, neigeux, ce caillou de quelques centaines de mètres de haut surmonté d’un phare. Mais pour se dire cap-hornier, il ne suffit pas comme certains de mettre sa planche à voile à l’eau devant le rocher pour le franchir, il ne suffit pas comme les touristes qui déferlent désormais en paquebot, d’aller pour dix dollars faire viser son passeport par les gardiens du feu : il faut courir les milles, passer des semaines voir des mois dans les houles du Grand Sud.

Être cap-hornier, c’est aussi pouvoir pisser au vent et cracher dans la mer. Dans le premier cas, l’intérêt reste restreint car s’il est déjà difficile d’uriner en tenue de combat (sous-vêtements, polaires, cirés), il semble énigmatique de se pisser sur les pieds. Quant à tenter de faire monter le niveau des océans en salivant plus que de raison pour cause de contrariétés, le challenge apparaît mystérieux. Certains estiment aussi qu’ils peuvent se percer l’oreille d’un anneau en or (le plus gros possible), donnant une notation de flibustier à un profil basané. L’histoire maritime n’a semble-t-il jamais gardé souvenir de cet étrange percing avant l’heure lié au franchissement du Horn, si ce n’est que nos ancêtres les corsaires pratiquaient ce rituel car c’est un point d’acupuncture qui favorise la vue lointaine. Mais ces pirates du Roy ne dépassaient que rarement le cap… Sizun !

Tous les chemins ne mènent pas au Horn

Ainsi quand on a louvoyé entre les dépressions, slalomé entre les wagons de déferlantes, titubé de fatigue et de coups, grelotté de froid et de vent, alors le Horn est une véritable porte de sortie. On l’espère le plus tôt possible mais on craint d’y parvenir : sera-t-il pacifique ou lancera-t-il ses démons ? Car il fut des passages mémorables par les calmes qui régnaient aux abords du cap, des franchissements incroyables comme celui de VDH lors de son tour du monde à l’envers qui passa le Horn au portant avec 35 nœuds d’Est. Ou le glacial parcours d’Olivier de Kersauson et son équipage au près dans un zéphyr de Sud qui gelait les drisses… Certains solitaires se sont même retournés au large de cette Terre de Feu qui porte bien mal son nom au vu des températures qui y sévissent.  

Les premiers solitaires du Vendée Globe vont ainisipasser le Horn : ils n’auront mis qu’un mois pour sortir des mers du Sud depuis le cap de Bonne-Espérance, les derniers y passeront près de huit semaines (voir plus) avant de voir enfin cette issue. Mais ce n’est pas parce qu’une porte est fermée qu’il n’y a plus de courants d’air : il y a des fenêtres météo qui ne rendent pas la remontée le long des côtes argentines dorée… Mais la longue traversée de l’Atlantique fait aller vers du beau ! Vivement le chaud : finies les suées par 3°C, terminé le stress du coup de baston, achevées les sinistres nuits rythmées de crêtes écumantes !

Reste maintenant à remonter tout l’océan Atlantique, soit quelques 7 000 milles orthodromiques, soit plus d’un tiers du parcours… Car derrière la porte de l’enfer blanc, ce n’est pas forcément le paradis : le cap Horn est certes un point de soulagement mais pas encore une libération. Après quatre semaines et plus dans les mers du Sud, les premiers solitaires vont enfin mettre le clignotant à gauche pour une dernière ligne droite… qui s’annonce bien brisée !

 



#695 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 16:13

c'est passé pour Yannick ..

trés au large comme il le fallait 

Yannick Bestaven premier au cap Horn !

02 Janvier 2021 - 14h53 • 4029 vues 

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Il est allé vite, beaucoup plus que ce qu’on aurait pu croire ! Le skipper de Maître CoQ IV a franchi la longitude du cap Horn à 13h42 TU – soit 14h42 heure française - ce samedi 2 janvier après 55 jours et 22 minutes de course.

Il est passé 85 milles dans le Sud du fameux cailloux dans des conditions très musclées qui vont encore perdurer plusieurs heures.

 

 

 

 


c'est Charlie qui est au charbon , il prend des vagues de 7 mètres pleine gueule 

ça va etre trés dur , il faut qu'il s"éloigne encore au sud pour éviter le pire de la

tempête 

 

 

 

 

 

 


La joie de Yannik au passage du Horn

magnifique vidéo

Vendée Globe : Yannick Bestaven passe le premier au Cap Horn... sans le voir



#696 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 18:03

Maître CoQ IV en tête au cap Horn !

02 Janvier 2021 - 14h53 • 11550 vues 

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Il est allé vite, beaucoup plus que ce qu’on aurait pu croire ! Yannick Bestaven a franchi la longitude du cap Horn à 13h42 TU – soit 14h42 heure française - ce samedi 2 janvier après 55 jours et 22 minutes de course.

Il est passé 85 milles dans le Sud du fameux caillou dans des conditions très musclées qui vont encore perdurer plusieurs heures.

Plus d’infos à venir

 

 

 

 

 

 

cartographie



#697 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 19:34

La remontée de l'Atlantique sera moins limpide ...



#698 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 22:09

Le cap maintenant pour Yannick c'est NNE semble t'il , droit sur les Falkland 

toujours en bordure de la zone d'exclusion au regard de la carte des vents 

Charlie est dans la tempête proche de couper la longitude du Horn ..

Il à 159 nm de retard 

cartographie



#699 Ptolémée

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Posté 02 janvier 2021 - 22:26

derrière le gros du peloton est à 500nm ...



#700 zone et beu

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Posté 03 janvier 2021 - 08:41

Quand du Cap Horn on approchera,
La grand'danse commencera ! ! !


De tout not' sang, mat'lots, on lutt'ra
Hourrah les gars, hourrah !
Le grand hunier on étarquera
On f'ra de l'ouest ou on crèvera
Ho ! Hisse !
Ho ! Hisse !
Ensemble mains sur mains et bras sur bras
De tout not' sang, mat'lots, on lutt'ra,
On f'ra d'l'ouest ou on crèv'ra ! ! !

Dans la bouillasse, mat'lots on tremp'ra
Hourrah les gars hourrah !
Des grains, d'la neige, en vrac on boira
Cambusier, un coup d'tafia
Ho ! Hisse !
Ho ! Hisse !
Ensemble mains sur mains et bras sur bras
Mais le Cap Horn, mat'lots, on l'aura,



#701 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 09:18

a son tour Charlie à franchi le Horn .. félicitations et soulagement 

car c'était périlleux ..

Jusqu'aux Malouines ça ira , après la remontée sur la Patagonie 

Argentine rien n'est moins sûr  :o

 

 

 

 

dalin-photo3560b-c-1600-660.jpg© Charlie Dalin / Apivia 

À fond, à fond, petit Patagon…

03 Janvier 2021 - 06h34 • 5544 vues 

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Après Yannick Bestaven qui a passé la longitude du cap Horn samedi 2 janvier à 14h42 (HF), Charlie Dalin est le deuxième solitaire à en avoir fini avec l’océan Pacifique ce dimanche à 5h39 (HF). Les prochains skippers attendus devant la Terre de Feu lundi sont Thomas Ruyant et Damien Seguin qui ont plus d’une centaine de milles de marge sur un peloton très groupé…

« Il était solitaire, à fond, à fond, petit Patagon, il était solitaire, qui naviguait bien rond, ron, ron, qui naviguait bien rond… » ! Non, Yannick Bestaven n’a mis ni la patte, ni le menton dans le fromage de la bergère, mais il a bien contourné la pointe de l’Amérique du Sud, certes après 55 jours et 22 minutes de mer… Un temps de course qui s’inscrit entre ceux de 2004-2005 (Jean Le Cam en 56j 17h 13’) et de 2008-2009 (Michel Desjoyeaux en 56j 15h 08’) et ceux de 2012-13 (François Gabart en 52j 06h 10’) et de 2016-2017 (Armel Le Cléac’h en 47j 00h 32’).

Et si tout le monde (ou presque) pensait aux Sables d’Olonne que les temps de course allaient être pulvérisés pour cause de foils à rallonge, force est de constater que les appendices de la précédente édition se sont avérés (pour l’instant) suffisants et que les conditions météorologiques dans l’Atlantique Sud, dans l’Indien et dans le Pacifique, n’ont pas été tout à fait ce que les statistiques prévoyaient… Bref, la performance de Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) n’en est pas moins sublime puisqu’il relègue son ‘dauphin’, Charlie Dalin à 14h56’ derrière son tableau arrière, Apivia ayant passé la longitude du cap mythique ce dimanche après 55j 15h 19’ de mer.

Dix-huitième jour de leadership

C’est en effet depuis le 16 décembre 2020 dans l’après-midi que l’Arcachonnais prenait le commandement, au bord de la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), juste avant d’entrer dans le Pacifique : Yannick Bestaven s’adjugeait d’ailleurs le leadership à la sortie de l’océan Indien en 38j 11h 12’… Mais c’est réellement la veille de Noël, en allant chercher une dépression dans le Nord, que le skipper de Maître CoQ IV a fait le break vis-à-vis de son plus acharné poursuivant, Charlie Dalin. Et c’est encore dans une perturbation musclée qu’il a augmenté sensiblement son avance en restant plus longtemps devant un front tonique qui le portait vers le détroit de Drake.

Avec près de 150 milles de marge après l’île des États (auxquels il faut ajouter les 10h15 de bonification accordée par le Jury International pour la participation au sauvetage de Kevin Escoffier !), Yannick Bestaven frappe un grand coup psychologique sur ses concurrents relégués (à l’exception du ‘dauphin’) à près de 500 milles ! Soit au minimum deux jours de marge… Alors qu’il lui reste 6 800 milles orthodromiques à parcourir, l’écart permet de gérer différemment la fin de partie… Toutefois, les conditions météorologiques annoncées pour la semaine à venir ne sont pas très simples à analyser !

Des bulles et des trous le long de l’Argentine

Car si tout semble clair jusqu’à déborder l’archipel des Malouines par le Sud ce week-end, cela devient plus flou pour la suite avec un anticyclone argentin qui se décale lentement vers les hautes pressions de Sainte-Hélène pour finalement fusionner en fin de semaine en laissant place à un nouvel anticyclone le long des côtes argentines le week-end prochain ! Bref, il faudrait partir à l’Est pour revenir à l’Ouest, pour repartir à l’Est pour revenir à l’Ouest, pour repartir à l’Est… Ça sent l’incertain. Et surtout vu le nombre de bulles qui se gonflent et se rétractent au large de l’Uruguay, il y a de quoi s’enferrer dans un trou de vent à rallonge.

Bien sûr, les conditions de navigation vont être nettement moins stressantes que dans le Pacifique et surtout que lors de l’approche du cap Horn, mais c’est aussi dans ce tronçon jusqu’à l’équateur que va se jouer la partition finale du Vendée Globe ! Or, si les poursuivants reviennent au contact dans cette phase d’incertitudes météorologiques, à l’occasion par exemple, d’une dépression australe qui viendrait escalader la cordillère des Andes pour se glisser au large de la péninsule de Valdès (refuge de baleines franches, d’orques et de dauphins), le retour de la flotte pourrait être gagnant ! Car il y aura forcément du près, des bords tactiques à choisir, des calmes à éviter et des traces brisées par les vents contraires, avant d’atteindre les alizés de Salvador de Bahia… En 3 000 milles, il peut s’en passer des choses !

Un pack compact pour le Horn

Or derrière les deux leaders et leurs deux poursuivants (Ruyant et Seguin, déjà relégués à 500 milles), un peloton compact va se faire secouer à l’approche du détroit de Drake dès lundi soir ! Une nouvelle dépression annonce encore plus de trente nœuds de vent de Nord-Ouest sur une mer grosse (plus de six mètres) qui va pousser ce groupe comme un suppositoire vers les Falkland tandis que le trio qui le suit (Crémer-Tripon-Attanasio) pourrait se retrouver au cœur d’une belle tempête australe à quelques encablures de la Terre de feu…

Quant aux poursuivants qui suivent les ondulations de la ZEA au milieu du Pacifique, ils vont aussi avoir une semaine animée pour rallier le cap Horn : les dépressions australes se succèdent le long de ce « mur des glaces » et il y aura forcément des passages musclés lorsqu’il faudra descendre jusqu’au 58° Sud ! Et si la ‘lanterne rouge’ actuelle confirme qu’elle jette l’éponge, il n’y aura plus la semaine à venir, de solitaire encore dans l’océan Indien : Ari Huusela (STARK) devrait franchir la longitude du Sud de la Tasmanie ce dimanche soir…

 



#702 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 09:32

Voile - Vendée Globe: Dalin se rapproche (un peu) du leader Bestaven



#703 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 09:57

Charlie tente une option plein EST au ras des côtes de Patagonie Argentine ,

le vent semble plus soutenu ..

cela va t'il payer ? 

 

cartographie



#704 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 10:23

Un petit air du pays pour nos marins du Grand Sud

Dès Que Le Vent Soufflera 



#705 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 11:27

maxime-sorel-touche-par-la-grele-c-1600-© Maxime Sorel / VandB - Mayenne 
Maxime Sorel : " il y avait plein de cette glace sur le bateau " 

03 Janvier 2021 - 11h23 • 5 vues 

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Maxime Sorel  (V and B - Mayenne) était à la vacation de 10h ce matin. 

" Cette nuit j’ai fait un double empannage à cause d’un grain énorme et dans ce grand là, il y a eu une sorte de grêle, neige fondue longtemps donc il y avait plein de cette glace sur le bateau. 

Il y a pas mal de grains et c’est assez étonnant car ils sont assez petits, on les sent à peine, le vent monte, il pleut parfois mais pas toujours, et celui-ci était démentiel. Donc j’ai empanné dans le grains pour m’écarter, faire un cap correct, et j’ai empanné à nouveau dans l’autre sens après, un peu en mode régate côtière mais dans le Pacifique à l’approche du cap Horn. Là le gros est fait, j’ai déjà fait 4 empannages, il m’en reste 2 et après c’est terminé. Je vais continuer à faire du Nord-Est plusieurs heures, je vais refaire du Sud-Est et après Nord-Est à nouveau pour aller chercher le cap. Son approche reste à peaufiné en fonction des fichiers météo.

Depuis hier, une grosse houle est rentrée qu’on n’a pas eu depuis le début et qui est bien présente. 

Je ne pensais pas tenir la cadence de tout le monde, au dernier pointage je suis plus rapide que tous ceux qui sont devant moi. Je fais pas route et si je peux rester dans ce paquet là je serai content. Je conserve aussi le bateau, mais j’essaye de les tenir aussi. "






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