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Vendée Globe 2024-2025 . L'aventure existe encore ..


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1958 réponses à ce sujet

#706 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 11:52

Charlie Dalin : " C’est un moment assez fort de franchir ce cap " 

vacation de 9h30

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Charlie Dalin (Apivia), deuxième solitaire à avoir passé le cap Horn ce dimanche à 4h39 TU, était à la vacation de 9H30 ce matin. 

“ Le passage du cap Horn s'est bien déroulé. J'étais à 6 milles, il faisait encore nuit, mais la nuit n’est pas complète ici donc j’ai pu apercevoir l’ombre du rocher dans la pénombre. Je voyais les lumières du phare. C’est un moment assez fort de franchir ce premier cap Horn, il y avait pas mal de mer, un ciel clair parsemé de grains, une belle lune. J’ai appelé le gardien de phare donc on a pu échanger quelques mots même si je ne comprenais pas toujours ce qu’il disait, c’était sympa.

C’est un moment assez fort de franchir ce cap. J’ai fêté ça en renvoyant un peu de toile (rires). Je suis passé près des îles Diego Ramirez, des îles qui ont l’air assez hostiles, c’est des cailloux acérés, c’est la première terre que je voyais de la terre depuis les îles Trindad, j’avais presque oublié que ça existait. A ce moment-là, le plateau continental était parallèle à la houle donc je n’ai pas noté de différence sur l’état de la mer. Par contre il a fallu que je dévie un tout petit peu ma route pour être sûr de passer suffisamment loin des côtes.

Jean-Yves Bernot (météorologue) nous dit toujours qu’il faut changer de mode une fois le cap Horn passé, je vais pouvoir enfin comprendre ce qu’il entend par cette formule. Je suis content d‘en avoir terminé avec le Pacifique. C’est une nouvelle phase de course qui s’ouvre à moi maintenant. Je travaille déjà depuis quelques jours sur la stratégie de la remontée, il y a beaucoup de phénomènes météo à parer et de nombreuses choses à faire. Je ne vais pas m’ennuyer. 

Avant l’empannage, j’irai faire un petit check du bateau. A priori ça va, j’ai fait attention à la préservation du bateau dans ce dernier coup de vent. C’était une priorité absolue pour moi de sortir de là avec un bateau en bon état donc pour moi il n’y a pas de soucis, je ne suis pas inquiet sur les conditions du bateau.

C’est en train de mollir tranquillement, le soleil est en train de se lever, j’ai encore entre 25-30 nœuds, la mer s’est assagie depuis que je suis protégé par les îles. La différence c’est vraiment de ne plus avoir cette grosse mer qui nous accompagnait depuis quelques jours, j’ai eu jusqu’à 7 mètres de vagues.

Je suis vraiment heureux d’avoir passé le cap, d’y parvenir, je peux dire que je suis cap Hornier maintenant. C’était le troisième cap, j’ai passé les deux premiers en tête, mais là le destin en aura voulu autrement pour celui-ci. Le chemin est encore long, il reste 7000 milles de course, il reste plein de coups à jouer. C’était un moment de bonheur. "

 



#707 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 15:04

La remontée au Nord s'annonce compliquée ! 

l'opposé des glissades du Pacifique .. :o

- Yannick choisi l'EST le long de la ZE

- Charlie choisi l'OUEST le long des cotes de Patagonie 

qui à raison ? pour l'instant personne ne le sait ...

 

 

 

 

 

 

 

situation-meteo-de-la-flotte-le-6-janvie

Dévents et anticyclone après le Cap Horn

03 Janvier 2021 - 12h23 • 2060 vues 

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Après un passage très musclé du cap Horn, les deux leaders doivent maintenant faire face à des zones de vents faibles et à un anticyclone qui va s’étendre au Nord des îles Falklands jusqu’à bloquer la route des poursuivants vers le Nord en fin de semaine.

situation-meteo-le-3-janvier-a-9h00-r-36Après les navigations musclées des derniers jours, changement de décor avec les dévents !

Les dévents : les chaines montagneuses au Sud du Chili s’élèvent à plus de 3 000 mètres et les îles de Patagonie culminent pour certaines à près de mille mètres. Par vent d’Ouest, cela peut générer de nombreuses zones de vents faibles que les concurrents doivent maintenant négocier. Depuis quelques années, les modèles météo visualisent mieux ces zones, mais la réalité du terrain est souvent différente des modèles. Les skippers doivent donc passer en quelques heures d’un mode « navigation dans des conditions extrêmes » à un mode « réglages fins » pour tirer profit du moindre souffle. 

prevision-meteo-le-6-janvier-2021-a-r-36L’anticyclone : Un anticyclone se développe en début de semaine le long de l’Amérique du Sud, au Nord des îles Falkland. Il va ensuite s’étendre progressivement jusqu’à la ZEA, obligeant les poursuivants à le traverser ou à faire un détour par l’Est, mais sans certitude de trouver du vent.  

Pour les premiers, deux choix possibles :

  • suivre une route directe en espérant aller assez vite pour être au Nord de la zone de hautes pressions avant qu’elle ne s’étende vers le Sud-Est ;
  • Aller dans l’Est pour « assurer le coup » et profiter ainsi d’un positionnement plus à l’Est, souvent favorable pour la suite. 

situation-meteo-de-la-flotte-le-6-janviePour le reste de la flotte, on est revenu dans une situation classique dans le Sud avec des dépressions qui se succèdent dans le Sud de la ZEA. Le jeu consiste à aller vite en bâbord amures dans le flux de Nord-Ouest en avant du front, à empanner au passage du front puis à naviguer tribord amures dans le flux de Sud-Ouest après le front.

 Great Circle / Christian Dumard

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#708 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 16:48

une tache difficile attend Jean le Cam , revenir sur

la tête dans la molasse prévue de la remontée de l'Atlantique 



#709 Ptolémée

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Posté 03 janvier 2021 - 19:09

Allez Charlie 



#710 Ptolémée

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Posté 04 janvier 2021 - 00:13

la stratégie EST pour Yannick s'avère payante ...



#711 Ptolémée

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Posté 04 janvier 2021 - 08:57

ruyant-photo3582b-c-1600-660.jpg© Thomas Ruyant / LinkedOut 
Et de quatre !

04 Janvier 2021 - 07h08 • 4658 vues 

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Ça y est, depuis les premières heures de ce 4 janvier, Thomas Ruyant et Damien Seguin arborent leurs nouveaux galons de cap-horniers. Le skipper de LinkedOut a coupé la longitude 67° 17’ 21’’ Ouest à 00h40 TU (1h40 HF) en 3e position, croisant à une trentaine de milles dans le Sud du cap Horn.  Deux heures plus tard, Groupe APICIL  passait à son tour le cap fatidique. « J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, c’est tellement d’effort pour en arriver là » confiait Damien dans une vidéo envoyée du bord.

Clignotant à gauche

« Nous y voilà les amis ! Premier cap Horn, 4e du Vendée Globe… un truc de fou, je n’en reviens pas », poursuit Damien Seguin qui célèbre son passage de nuit, dans le cockpit de son bateau.

Le duo LinkedOut/ Groupe APICIL prend le même chemin que celui emprunté la veille par Charlie Dalin : il longe les îles de la Terre de Feu et pourrait emprunter aujourd’hui le détroit de Lemaire, entre le continent sud-américain et l’île des Etats.

Emmenée par Benjamin Dutreux, le reste de la cohorte progresse à 15/18 nœuds de moyenne dans un bon flux de Nord-Ouest. Ces sept poursuivants comptent les heures avant  d’en finir avec le Pacifique. A partir de ce soir, ils vont se succéder dans le sud du dernier grand cap de ce tour du monde.

En tête, après un épisode presque à l’arrêt en travers de la route, Yannick Bestaven a retrouvé cette nuit une trajectoire rectiligne et navigue au portant entre un petit front et les dévents du continent, cap au Nord-Est.  Après s’être faufilé dans  le détroit de Lemaire, son poursuivant Charlie Dalin a empanné. Si bien que les deux hommes vont laisser les îles Falkland (ex Malouines) à bâbord, seule stratégie plausible pour aborder ensuite un anticyclone qui déroule ses vents mous au large de l’Argentine.

Dans le dur

« Attends, attends… je viens de faire un saut de vague là, je bateau part en travers. Allez pépère, reviens, reviens, remets-toi droit… voilà, c’est bon ». Sans se départir de sa bonne humeur, le skipper de PURE-Best Western commentait en direct une de ces embardées qui rythme son quotidien depuis plusieurs heures, l’obligeant à « calmer le jeu ». Joint à la vacation de 5h00, Romain Attanasio, 14e, venait d’enrouler son J3 (petite voile d’avant) et naviguait sous grand-voile arisée au maximum, dans 45 nœuds de Nord-Ouest.

Le souffle puissant du Pacifique s’est réveillé et balaye presque toute la flotte. Clarisse Cremer (12e) et Armel Tripon (13e) expérimentaient ce matin les mêmes conditions que Romain.

Quant à Alan Roura (16e), il décrivait des conditions très musclées : « j’ai eu des rafales à 60 nœuds. La mer est horrible, courte et croisée, ça déferle. Je suis sous 3 ris et J3, à 70% des perfs du bateau » déplorait-il. Tout son groupe, composé de Pip Hare, Arnaud Boissières, Jérémie Beyou, Stéphane Le Diraison, Didac Costa et plus loin Kojiro Shiraïshi navigue à l’arrière de la dépression qui concerne Attanasio et consorts.

Cette 57 journée de mer s’annonce très tonique dans le Pacifique.

 

Les temps de passage  et les écarts au cap Horn
 

1- Maître Coq IV le 02/01/2021 à 13h42 UTC après 55j 00h 22min de course

2- APIVIA le 03/01/2021 à 04h39 UTC après 55j 15h 19min

14h 56min derrière le leader

3- LinkedOut le 04/01/2021 à 00h40 UTC après 56j 11h 20min

1j 10h 57min derrière le leader ; 20h 00min derrière Apivia

4- Groupe APICIL le 04/01/2021 à 02h40 UTC après 56j 13h 20min

1j 12h 58min derrière le leader ; 02h 00min derrière LinkedOut

 



#712 Ptolémée

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Posté 04 janvier 2021 - 09:26

Voile - Vendée Globe : Bestaven reprend ses distances avec Dalin



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Posté 04 janvier 2021 - 10:45

vraiment désolé pour Isabelle ! ..c'est injuste 
elle fait une si belle course  :rolleyes:
 
 
 
 
 
 
isabelle-joschke-1e-femme-de-la-course-c© Isabelle Joschke / MACSF 

Avarie de quille sur MACSF

04 Janvier 2021 - 10h01 • 2298 vues 

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La skipper de MACSF a connu dimanche en début d’après-midi une avarie majeure avec la perte du vérin hydraulique placé sur la quille de son IMOCA. Désormais privée du système de pendule qui lui permettait de basculer sa quille au vent, la navigatrice franco-allemande va poursuivre son tour du monde avec un bateau moins puissant. Il va lui falloir digérer rapidement ce coup du sort et se remobiliser alors que se profile dans les prochaines heures le passage très musclé du mythique cap Horn, le dernier des trois sommets au menu du Vendée Globe.

«​ Une quille qui lâche progressivement »

Le Pacifique porte décidément bien mal son nom. Depuis le 1er janvier, Isabelle Joschke a enchaîné les coups durs à bord de MACSF. Le dernier en date et le plus important est survenu dimanche. Alors qu’elle progressait en direction de la pointe de l’Amérique du Sud, elle a entendu vers 14h, heure française, le grincement de la quille qui lâchait progressivement…

« J’ai perdu mon aérien il y a 48 heures. Le pilote automatique ne pouvait plus naviguer en mode vent. C’était déjà une difficulté supplémentaire pour moi au niveau de la performance. Puis dans la nuit de samedi à dimanche, j’ai déchiré mon gennaker. Depuis j’étais sous toilée. Avec toutes ces péripéties, je n’avais pas dormi et j’étais épuisée. Je suis donc allée me reposer et au bout d’une demi-heure j’ai entendu le grincement de la quille qui lâchait progressivement. J’ai compris qu’il se passait quelque chose. J’ai appelé mon équipe pour trouver des solutions. On s’est mis à l’affût des fuites hydrauliques, j’ai sorti la caisse à outils. Au moment où on a voulu faire un test et où j’ai actionné le moteur du vérin, j’ai entendu un bruit métallique assez sourd. J’ai constaté à ce moment-là que la tige du vérin s’était désolidarisée de la tête de quille. Dans mon malheur, j’ai quand même un peu de chance car je dispose d’un système de blocage de la quille au milieu. Maintenant on peut dire que le bateau est complètement hors de danger », raconte Isabelle Joschke.

« On a vu des photos et on a vite compris que ce n’était pas réparable. Il fallait éviter absolument que la quille se balade. Sur MACSF, on dispose d’un faux vérin qui permet de bloquer la quille à la verticale dans l’axe du bateau. Ce qui signifie qu’Isabelle ne pourra plus la bouger jusqu’à la fin du tour du monde », détaille Alain Gautier, le team manager du projet voile MACSF.

Un bateau qui n’est plus à 100% de son potentiel

Pièce de sécurité importante sur un IMOCA, la quille basculante en montant au vent apporte surtout un surcroît de puissance au bateau. Sa perte va lourdement pénaliser la skipper MACSF qui était solidement installée dans le groupe des poursuivants depuis plus de trois semaines.

« La quille qui pendule est à la fois un des moteurs de stabilité et de vitesse du bateau. C’est bien pire que de perdre une voile ou même que de casser les deux foils. En termes de perte de potentiel, c’est colossal », déplore Isabelle Joschke.

« Le bateau va perdre en performance, c’est une évidence. Isabelle ne pourra plus anguler la quille au vent pour gagner en vitesse. Elle ne sera donc plus en mesure de se mêler à la lutte avec le groupe des poursuivants avec lequel elle bataillait. Le plus frustrant, c’est que les conditions dans l’Atlantique Sud après le passage du cap Horn s’annonçaient favorables pour son bateau. On pouvait imaginer qu’elle allait faire une belle remontée. Aujourd’hui c’est plus que compromis. Avec la quille fixe, elle va pouvoir continuer à naviguer mais différemment. Le bateau n’est plus tout à fait le même.», analyse Alain Gautier.

Un contrecoup énorme qu’Isabelle Joschke va devoir digérer 

Pour la navigatrice franco-allemande, la déception est immense. Moralement affectée par ce coup du sort, elle a fait une croix sur ses ambitions sportives…

« Je suis inconsolable, je traverse une véritable épreuve. Jusqu’à présent toutes les tuiles que j’ai connues me pourrissaient un peu la vie mais elles ne remettaient pas la course en question en tant que telle. Là j’ai basculé dans une autre dimension. Dans l’instant, je suis dans la déception. J’ai besoin de faire le deuil de ma course », avoue Isabelle Joschke.

« La déception pour toute l’équipe est énorme, nous sommes tellement déçus mais aussi vraiment fiers de ce que Isabelle a réalisé jusque-là. Nous sommes confiants dans sa capacité à surmonter cette épreuve supplémentaire et je suis sûr qu’elle va trouver l’énergie pour atteindre l’objectif n°1 que nous nous étions fixés au départ, terminer ce Vendée Globe. » positive Alain Gautier.

 



#714 Ptolémée

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Posté 04 janvier 2021 - 13:01

Yannick à la latitude des Falkland en bordure de ZE 



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Posté 04 janvier 2021 - 14:03

Charlie est maintenant à 200nm derrière Yannick 



#716 Ptolémée

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Posté 04 janvier 2021 - 16:42

embouteillage au Cap Horn  ...

 

 

 

vue-du-pont-arriere-de-omia-water-c-1600© Benjamin Dutreux / OMIA - Water Family 
Un cap Horn nommé Désir

04 Janvier 2021 - 16h15 • 592 vues 

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Derrière les cinq premiers cap-horniers (Bestaven, Dalin, Ruyant, Seguin et Dutreux) de ce 9e Vendée Globe, 6 IMOCA groupés en 150 milles s’apprêtent à en finir avec les mers du Sud. A 15h52, Benjamin Dutreux a ouvert le bal des passages de la soirée et de la nuit devant le phare du bout du monde… dans des conditions rugueuses.

Le cap de la délivrance

Damien Seguin doublait tôt ce matin le Horn (à 3h40 heure française) deux heures après Thomas Ruyant et ne cachait pas son émotion dans une vidéo envoyée du bord : « Mon premier cap Horn, en quatrième position en plus, c’est un truc de fou, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’y suis arrivé ! » Le skipper de Groupe APICIL, ému et heureux, a donc enfin mis le clignotant à gauche après 56 jours et 13 h de course depuis le départ des Sables d’Olonne le 8 novembre dernier. 200 milles dans son tableau arrière, 7 skippers groupés (Dutreux, Burton, Le Cam, Herrmann, Sorel, Pedote et Joschke) vont eux-aussi entamer la remontée de l’Atlantique Sud non sans une certaine impatience : « J’ai hâte de passer le cap Horn, ce sera ma première fois. C’est une belle étape » confiait Benjamin Dutreux, 5e au Horn, qui n’en finit pas d’étonner par la maîtrise de son bateau à dérive de 2007. La soirée et la nuit promettent d’être agitée au large du caillou le plus austral de l’Amérique du Sud : un flux de nord-ouest puissant va se renforcer générant des rafales à plus de 40 nœuds et une grosse mer. De quoi marquer ce passage légendaire d’une pierre blanche pour les 4 bizuths du groupe (Dutreux, Sorel, Pedote, Joschke) et les 3 récidivistes (Burton, Le Cam, Herrmann) qui n’ont jamais doublé le rocher mythique avec si peu d’écart entre les concurrents. Le gardien de phare de l’île du Horn ne va pas s’ennuyer…

Une autre course pour Isabelle Joschke

Hier après-midi, alors qu’elle pointait en 5e position, la navigatrice franco-allemande déplorait la casse du vérin hydraulique de la quille de son IMOCA MASCF. Désormais privée de la possibilité de basculer l’appendice de son bateau pour gagner en performance, Isabelle est donc contrainte de faire une croix sur ses ambitions sportives : « Je bascule dans une autre dimension. Je suis dans la déception, j’ai besoin de faire le deuil de ma course » confiait-elle à son équipe technique. Depuis deux jours, les ennuis s’accumulaient (perte de l’aérien, gennaker déchiré) mais ne pénalisaient pas la belle avancée de MASCF aux avant-postes du groupe de « chasseurs ». Ce lundi, Isabelle Joschke change de braquet mais positive en pensant au cap Horn qu’elle doublera pour la première fois demain matin !

Attanasio, Tripon, Cremer secoués

« J’ai 45 nœuds, je suis sous grand-voile seule, j’ai roulé le J3, je n’arrive pas à trouver le bon compromis. Le bateau part à fond. La mer est galère, le pilote n’arrive pas à tenir le bateau. C’est ça qui me fait peur. » expliquait ce matin Romain Attanasio à la vacation de 5h. Adieu les zones de vents mous et erratiques, bonjour les vraies conditions du Pacifique Sud ! Encore une douzaine d’heures à tenir, les mains prêtes à choquer les écoutes, les yeux portés sur les répétiteurs de vent et de vitesse du bateau, les oreilles à l’écoute du moindre bruit suspect dans les accélérations, avant que les conditions s’améliorent. Sur Pure - Best Western©, L’Occitane en Provence et Banque Populaire X, on serre les dents à 460 milles du cap Horn.

Barrage au nord des Falklands

Du tout… au rien ! En tête de flotte, les conditions météorologiques sont beaucoup plus calmes mais bien plus casse-têtes. Yannick Bestaven affiche toujours un petit matelas d’avance sur Charlie Dalin (195 milles) mais la suite s’annonce bien compliquée : tous deux font une route Est pour contourner un anticyclone dans le nord des îles Falklands qui a tendance à s’étaler… dans l’Est. L’idée pour les deux hommes de tête est de ne pas traîner dans les parages pour dépasser au plus vite cette zone de hautes pressions qui va complètement fermer la route à la fin de la semaine ! Thomas Ruyant, troisième, après s’être faufilé dans le détroit de Lemaire entre la Terre de Feu argentine et l’île des Etats choisit un chemin vers le nord. Nous y sommes : la remontée de l’Atlantique Sud n’est jamais un long fleuve tranquille. Mille choses peuvent encore se passer jusqu’à l’arrivée aux Sables d’Olonne… fin janvier ?

 

 



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Posté 04 janvier 2021 - 18:04

Yannick augmente son avance 



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Posté 04 janvier 2021 - 22:38

jean-le-cam-apres-son-sauvetage-de-c-160© Jean Le Cam / Yes We Cam! 
Embouteillage ce soir au Horn

04 Janvier 2021 - 21h11 • 4966 vues 

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Ce 4 janvier est une  journée faste ! Cette date marquera certainement l’histoire du Vendée Globe comme celle qui a vu le plus grand nombre de concurrents passer le troisième des grands caps du tour du monde en solitaire en si peu de temps.

Aux premières heures de ce lundi, Thomas Ruyant puis Damien Seguin ouvraient le bal. A 15h52 (HF), c’était au tour de Benjamin Dutreux, suivi  2 heures et 21 minutes plus tard par le forçat des mers du Sud Louis Burton.

Et alors qu’à terre, tout le monde est en train d’attaquer son dîner ou de se poser devant son poste de télévision, une nouvelle salve de solitaires est en approche du rocher dans des conditions de navigation musclées : 5 à 6 mètres de creux et 40 nœuds d’Ouest-Nord Ouest.

Jean le Cam devrait franchir son 7e cap Horn vers 21h30 (HF), suivi comme son ombre de Boris Herrmann, Maxime Sorel et un peu plus tard de Giancarlo Pedote.

Isabelle Joschke, 11e, y est attendue le 5 janvier vers 3 heures du matin…

 

 



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Posté 05 janvier 2021 - 06:59

Charlie accuse 235 nm de retard ce matin  :o

Charlie Dalin : "Je reviens d'un autre monde"

 

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Joint à 5h ce matin, le skipper d'Apivia est remonté comme une pendule après avoir pris du temps pour se reposer dans des conditions clémentes. Prolixe, il revient sur son expérience dans le grand Sud et explique la situation météo complexe de l'Atlantique Sud.

« C’est une belle nuit de navigation avec la mer qui s’est assagie. On a un ciel étoilé avec la lune, c’est une très belle nuit ! J’étais encore sur la fin du dévent des Malouines, mais là je viens de retrouver du vent, je fais des pointes à 24 nœuds. La petite période avec un peu moins de vent m’a permis de bien récupérer, de faire de belles siestes. C’est cool, je suis en forme ! L’anticyclone, c’est compliqué. J’ai retourné le problème dans tous les sens et je pense qu’il va me passer dessus à un moment donné. Ce n’est pas évident. Je fais des simulations de route pour trouver une solution. J’espère avoir en avoir une, on verra dans 24-48h. C’est un anticyclone qui se déplace, ce n’est pas comme un anticyclone de l’hémisphère nord. Il bouge et la stratégie n’est pas évidente. Je vais faire au mieux, en tous cas je suis motivé, remonté, prêt à me battre sur cette remontée de l’Atlantique. Il reste 6 500 milles, je vais tout donner jusqu’à l’arrivée."

Un anticyclone mouvant

"L’intérêt de la trajectoire de Thomas, c’est qu’il ne devrait pas être gêné par l’anticyclone, en revanche il aura beaucoup de près. Le truc, c’est que les trajectoires sont dictées par nos positions à l’instant T. Une option peut marcher pour l’un et ne peut pas exister pour l’autre. Les systèmes sont mouvants. Les options s’ouvrent et se referment différemment pour les uns et les autres. On se retrouve dans une zone où la stratégie et le placement sont importants, sauf que les prévisions changent énormément. La situation est très complexe et les fichiers ne sont pas ultra performants."

Il faut 8 degrés dehors, 10 dans le bateau, ce sont les dernières nuits où il fait frais. Ça va commencer à se réchauffer rapidement. Hier, j’ai eu jusqu’à 14 degrés dans le bateau. Les tenues vont s’alléger au fur et à mesure. C’est agréable après avoir vécu 40 jours au sud des 40e.

Le grand Sud : un monde d'eau à l'infini

"Le grand Sud, c’est un endroit particulier. C’est hostile, il y a toujours de la mer, du vent, plus de vent que ce qu’on pense. Le vent est lourd, puissant parce qu’il est froid. C’était une super expérience : le décalage horaire permanent, les dépressions qui s’enchaînent, c’est un mixte de sentiments d’être au milieu de nulle part, loin de toute civilisation. J’ai parlé à un bateau de pêche au début de l’indien, c’est le seul que j’ai croisé de tout le Sud.

Pendant 30 jours, je n’ai vu aucun signe de vie humaine. On oublie la vie d’avant, comme on oublie la vie avant la pandémie. Moi, j’ai oublié la vie avant les mers du Sud. Les autres bateaux n’existaient plus, les terres n’existaient plus. Tu es dans un monde d’eau à l’infini. C’est unique au monde de se retrouver dans un endroit où les personnes les plus proches sont les astronautes. Le contraste est fort avec ces derniers jours où j’ai eu le gardien de phare du Horn, j’ai vu un avion de la British Navy qui m’a survolé, et là, le trafic maritime réapparaît. Cela fait penser au film Waterworld.

J’ai l’impression de revenir d’un monde d’eau où les terres sont des fantasmes. Je reviens d’une autre planète. J’ai vécu des choses que j’aurais vécu nulle part ailleurs, forcément ça aura une influence sur moi."

Charlie Dalin, Apivia

 



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Posté 05 janvier 2021 - 10:16

Benjamin Dutreux






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