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Vendée Globe 2024-2025 . L'aventure existe encore ..


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1958 réponses à ce sujet

#886 Ptolémée

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Posté 15 janvier 2021 - 09:19

Yannick Bestaven pourtant sur le meme cap que les

premiers n'arrive pas à recoller 

cartographie



#887 Ptolémée

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Posté 15 janvier 2021 - 11:38

Miranda Merron dans le dur 

 

     10h13 En direct du bord Miranda Merron : « Dehors, j’ai les mains congelées… »   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Géniale Clarisse !

belle vidéo ! elle à du cran la gamine 

 

     11h08 En direct du bord Clarisse Crémer : " Ça n’a pas été évident "    

 

 

cremer-photo3888b-c-1600-660.jpg© Clarisse Cremer / Banque Populaire X 

Clarisse Crémer : " Ça n’a pas été évident " 

15 Janvier 2021 - 11h08 • 842 vues 

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Joint à la vacation de 9h ce matin, Clarisse Crémer (Banque Populaire X) revenait sur la réparation effectuée sur son J2 ainsi que sur la suite de sa course. 

" Je n’ai pas une grosse expérience technique, des gros bateaux, je ne suis pas très douée pour monter au mât, donc ça m’a peut-être demandé plus d’effort que pour les autres concurrents. J’y ai passé la journée et ça n’a pas été évident.

J’ai été un petit peu découragée au début car j’avais attaché tous mes outils à mon sac et à mon harnais, et mon pistolet de sika s’est dévissé avec les mouvements de balancier et la cartouche de sika est tombée. Donc je me suis retrouvée là-haut sans le principal outil de travail. Donc j’étais dépitée de devoir redescendre pour remonter. En plus de ça, ça m’a fait rater le collage car le sika avait déjà eu le temps de sécher là-haut. Je m’y suis repris plusieurs fois, j’ai vidé tous les tubes de sika que j’avais à bord et j’ai dépensé beaucoup d’énergie.

J’ai l’esprit de compétition, c’est pour ça que j’ai voulu réparer mon J2 pour pouvoir aller le plus vite possible avec mon bateau. Je ne m’attendais pas forcément à être ici en prenant le départ et je suis contente des choix que j’ai fait. J’ai été assez prudente par rapport à d’autres bateaux à dérives qui sont devant moi, mais je n’ai aucun regret de ce point de vue là car j’ai été au rythme que j’étais capable de tenir. Il reste encore un petit peu de route, je ne veux pas trop m’emballer pour garder cette façon de naviguer. " 

 



#888 Ptolémée

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Posté 15 janvier 2021 - 11:54

l'incertitude complète pour les skippers

rien n'est gagné , rien n'est perdu ..

c'est le dieu du vent qui décide 

 

 

 

boris-herrmann-c-1600-660.jpg© Andreas Lindlahr 
Écueils à Recife

15 Janvier 2021 - 07h07 • 11248 vues 

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Si Charlie Dalin maintient sa position de leader, rien n’est encore acquis avec le tampon brésilien : le vent a tendance à mollir près des côtes et les grains se forment souvent au coucher du soleil dans cette zone où un seul nuage peut sensiblement freiner la progression d’un solitaire. Il va donc falloir éviter les obstacles alors que le groupe des neuf premiers s’est scindé en deux packs.

En mer, le problème… c’est la terre. Car la terre réfléchit ! La mer vient s’écraser sur son plateau continental puis sur ses roches plus ou moins acérées ou ses plages de sable fin, pour aussi se disperser en vagues rebondissantes, créant ce clapot chaotique caractéristique. La réflexion des ondes, voilà de quoi se poser des questions sur ces phases parfois surprenantes qui marquent un tour du monde. Pourquoi tout à coup, l’état de la mer se dégrade-t-il ? Car la terre, c’est aussi une déviation ! Les modèles numériques ont beau simplifier la donne, la houle change d’aspect quand elle vient lécher la moindre rive.

Sur ce Vendée Globe (comme sur les précédents d’ailleurs), la mer s’est « dégradée » lorsqu’elle s’est compressée sur la terre, ou lorsqu’elle s’est « rebellée » face à des vents contraires. Ce sont bien les obstacles qui ont modifié son comportement : au large du cap de Bonne-Espérance quand le courant des Aiguilles s’est entremêlé dans un flux d’Ouest ; au Sud de la Nouvelle-Zélande, lorsque les plateaux continentaux ont fait barrière à cette respiration océanique ; à proximité du cap Horn, quand l’effet Venturi a canalisé la brise dans le détroit de Drake ; sous le vent des Falkland quand le relief a renvoyé aux cieux les bouffées d’air frais pour nettoyer les eaux de tout frisottis.

Attention aux chutes de… grains

Alors comme des Charites aux rondeurs callipyges que les Anciens vénéraient dans le sanctuaire de Delphes, l’oracle du Dieu Éole n’est encore que prophétie des Hespérides… Les nymphes du Couchant savent que les brises s’étiolent avec le soleil et que la chute des grains n’est qu’averses et convections d’albédo… Bref quand l’astre solaire se cache derrière le Brésil, le vent se calme et les grains naissent. Car les orages sont bien là : au large de Salvador de Bahia jusqu’à 180 milles, et devant Maceió et Recife jusqu’à 80 milles dans l’Est !

Alors parfois lointains, parfois tout proches, ces grains envoient leurs rafales éphémères pour mieux phagocyter les voiliers et enferrer leur skipper sous une cloche de pluie, la visibilité s’effondrant pour ne plus voir qu’un rideau d’eau se noyant dans l’océan tremblant des soubresauts du tonnerre. Pourtant, rien ne prédisposait le lieu à cette convection impromptue : le ciel était bleu, la mer d’azur, la température supportable (27°C), l’humidité acceptable (78%) et sous le vent, les effluves de l’humus remplissaient l’air d’une fragrance particulière. Aucun signe du moindre cumulus qui pourtant commençait à bourgeonner en se rapprochant inexorablement de la terre.

Et puis le grain devint épi, prit ses aises en noircissant à vue d’œil : le crépuscule pointait ses ténèbres qu’un ciel étoilé sans lune ne pouvait éclairer. Et l’horizon si pur se bouchonnait de pustules turgescentes : le nuage qu’on croyait disparaître dans les tréfonds des abysses s’était muté en ivraie, graminée sauvage et enivrante, apparue dans le tableau arrière pour mieux s’abattre sur le solitaire dépourvu. La bourrasque qui couchait le bateau et désespérait le marin, se transformait en averse diluvienne et verticale, sans un souffle : les ris pris à la va-vite et le génois roulé en vrac, ballottaient désormais en claquant dans un obscur trou de vent.

De l’art d’éviter les orages

Alors dans ce mano a mano à moins de 4 000 milles des Sables-d’Olonne, les petits décalages font les grands gagnants de cette partie de poker où l’atout est le large. Et c’est bien ce que tente de faire le pack de tête de ce neuvième Vendée Globe aux rebondissements permanents : Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) sorti du front permanent du Cabo Frio plus à terre, tente de forcer le cap pour retrouver le sillage de Charlie Dalin (Apivia) désormais leader. Et ce dernier essaye aussi de s’écarter au maximum (80 milles semblent la bonne voie) des côtes brésiliennes qui émergent entre Recife et Natal. Quant à Louis Burton (Bureau Vallée 2), dorénavant ‘dauphin’, il tente de trouver le compromis entre vitesse et précipitation : rapide mais bas en cap, le Malouin semble corriger le tir en redressant la barre pour ne pas flirter avec la terre.

Mais le plus véloce et probablement le mieux positionné vis-à-vis des capacités de son bateau, est sans conteste Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco) : l’Allemand vise un « way-point » à une centaine de milles des rivages idylliques du royaume de la samba, en s’appuyant sur ces grands foils qui lui procurent le bonus du moment. Il ne serait donc pas étonnant de le voir émerger du Brésil en ouvreur de route. Mais la suite n’est pas si simple qu’il n’y paraît.

De l’équateur à la dorsale ?

Car quid du passage du pot au noir ? On l’annonce assez bas en latitude (autour du 0°30 Sud) et peu étendu (jusqu’à 3° 30 Nord), soit environ 200 à 250 milles de large sur le 33° Ouest, mais est-il aussi calé que certains semblent le suggérer ? Certes il y a peu de cellules orageuses en formation, mais la masse nuageuse apparaît bien sombre… Et si les alizés de l’hémisphère Nord semblent bien converger avec ceux de l’hémisphère Sud pour générer un flux d’Est approximativement régulier, qu’en sera-t-il ce week-end ? Et une fois les alizés au large de l’archipel du Cap-Vert avalés, comment se positionner pour aborder la suite ? Une belle dorsale anticyclonique qui fait passer le vent d’un secteur Est à un flux d’Ouest, va s'installer sous les Açores ! Une longue, très longue bande sans brise s’étendrait ainsi des Canaries à l’arc antillais… Et il faudra la franchir.

Bref, si la décantation des jours passés laisse entendre qu’ils ne sont plus que six à prétendre au podium final (et encore ! un trio les talonne entre 150 et 225 milles…), il y a encore maille… à partir ! Car il est très difficile de prédire quelle sera la bonne voie pour éviter de tamponner à la côte, les grains n’ayant pas prévu d’envoyer leurs doléances avant leur naissance. En tout cas, plus la route est au large, plus les alizés d’Est qui devraient prendre un peu de composante Sud-Est avant l’île de Fernando de Noronha (4° Sud-32° Ouest), sont favorables et moins les grains ont de chance de bourgeonner.

Décroché à plus de 500 milles du leader, Maxime Sorel (V and B-Mayenne) a de la marge pour contrôler ses arrières, mais a désormais peu de chances de revenir sur la tête de flotte : les alizés sont présents, la route est plein Nord pendant des jours et à l’exception du passage du pot au noir, il n’y a pas vraiment d’opportunités pour grappiller des places ou en perdre avant les Açores. En revanche, la bataille est relancée entre Armel Tripon (L’Occitane en Provence) qui a quelques déficits de voile, et Clarisse Crémer (Banque Populaire X) qui joue au yo-yo avec son moral…

Et encore un cap-hornier de plus !

À suivre, Isabelle Joschke (MACSF) hors course depuis sa déclaration d’abandon, remonte à vitesse réduite vers Salvador de Bahia, quille ballante sinon battante… À 1 200 milles de son objectif affiché, elle subit désormais des conditions de navigation moins rudes et tente de gagner dans l’Est pour mieux aborder les alizés de l’anticyclone de Sainte-Hélène.

C’est aussi le but du trio Beyou-Roura-Boissières qui longe la ZEA poussé par le dos d’une dépression australe avant de piquer vers le Nord, ce que tente de faire Pip Hare (Medallia) qui devrait ainsi retrouver le contact d’ici 24 heures. Le contact, Didac Costa (One Planet One Ocean) et Stéphane Le Diraison (Time for Oceans), connaissent puisqu’ils ne se lâchent pas d’une étrave depuis leur passage du cap Horn. Une Patagonie que Manuel Cousin (Groupe Sétin) a « découvert » en pleine nuit puisqu’il a franchi la longitude du cap Dur à 00h38 (heure française), mais loin des terres ! De quoi l’inciter à revenir…

Enfin, il ne reste plus que cinq solitaires encore en course auxquels il faut ajouter Sam Davies (Initiatives Cœur) à moins de 300 milles du point Némo et dans le Nord d’Alexia Barrier (TSE-4myplanet) : il y a du vent de Sud à Sud-Ouest raisonnable (20-25 nœuds) mais il fait un froid de gueux dans ces Cinquantièmes Hurlants. Une zone que le dernier, Sébastien Destremau (merci) ne semble pas réellement vouloir aborder : les problèmes techniques à bord apparaissent incompatibles avec la traversée d’un océan Pacifique parfois colérique en cet été austral et en tout cas bien grand jusqu’au cap Horn…

 



#889 Ptolémée

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Posté 15 janvier 2021 - 15:23

un message de Pip Hare sur sa remontée de l'Atlantique Sud  :mellow:

 

 

 

pip-hare-continue-sa-belle-course-et-c-1© Pip Hare / Medallia 
Message du bord de Pip Hare

15 Janvier 2021 - 14h10 • 1755 vues 

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Message reçu ce midi du Pip Hare. La skipper de Medallia revient sur les conditions météo qu'elle va devoir affronter ces prochains jours. 

" Il est 4 heures du matin et je suis assis devant mon écran d'ordinateur pour essayer de comprendre pour la énième fois la météo dans l’océan Atlantique.

Naviguer dans les mers du Sud a été difficile pour plein de raisons, mais ça a été assez directe. La zone des glaces nous a donné une limite au Sud et nous avons fait notre chemin d’Ouest en Est, en oscillant un petit peu vers le Nord ou un petit peu vers le Sud, juste comme il fallait. Le météo dans l'Atlantique ne semble pas si simple. L'objectif étant maintenant de se diriger vers le Nord. Cela signifie qu'il faut traverser les systèmes météorologiques plutôt que de rouler avec eux et, tout à coup, les choses semblent beaucoup plus compliquées.

Pour l'instant, je me dirige vers le Nord en traversant un flux de vents forts d’Ouest généré par un système de haute pression qui se trouve au Nord de moi. J'ai dû me séparer de mon groupe avec qui je naviguais dans le grand Sud. Je n'ai pas réussi à les tenir en termes de vitesse dans ces conditions et mon arrêt pour étanchéifier la réparation de mon gouvernail m'a coûté quatre heures, ce qui, combiné au déficit de vitesse, a suffi pour me détacher de la bande. Je suis maintenant totalement seule, je dois trouver ma propre route. C'est en fait la première fois depuis plusieurs semaines que je n'ai pas eu de concurrent à proximité.

La semaine prochaine s'annonce très difficile et quel que soit le chemin que je prends, il y aura des défis à relever : des vents forts ou pas de vent. Je suis nerveuse à l'idée de prendre la bonne décision de navigation et j’ai beau faire plein de routages, aucune voie magique ne se présente à moi. L'écran de mon ordinateur est illuminé par les couleurs des nombreuses routes que j'ai générées. Une chose est sûre, c’est que mon logiciel de routages ne se soucie pas de moi ! Il m'enverrait dans les pires conditions si le chemin y était plus rapide. 

À ce stade de la course, je dois plus que jamais penser à éliminer les risques, à préserver moi et le bateau, et m'éloigner un peu de ma nature compétitive pour garder en tête l’objectif à long terme. Ce matin, il est devenu assez clair que ma stratégie pour les deux prochains jours sera de naviguer en toute sécurité et intelligemment, et non de courir après des bateaux que je ne pourrai pas suivre. 

Si je continue sur la route la plus rapide vers l'arrivée, je pourrais rencontrer des vents de plus de 50 nœuds lorsque le front de ce système passera au-dessus de moi. Ce n'est une bonne idée pour personne. Je dois donc naviguer intelligemment et éviter ce système, ce qui signifie que plus tard dans la journée, je vais tirer des bords et naviguer vers l’Ouest, loin de la ligne d'arrivée, afin de pouvoir passer au centre du système dépressionnaire et éviter le pire des vents.

Bien sûr, ça fait mal, mais pour l'instant je pense à l'arrivée. Il me reste un peu plus de 6000 miles à parcourir, c'est proche et pourtant je sais qu’il peut encore se passer tellement de choses qui m'empêcheraient d'y arriver. Encore une pilule amère, mais je l'avalerai volontiers si elle me permet, ainsi qu'à Medallia, d'arriver aux Sables d’Olonne



#890 Ptolémée

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Posté 15 janvier 2021 - 19:00

Boris Herrmann l'autre outsider sur qui il faut compter ... :rolleyes:

 

 

 

 

 

 

boris-garde-la-peche-et-reste-dans-le-c-© Boris Herrmann / Seaexplorer - YC de Monaco 
Herrmann lâche la bride

15 Janvier 2021 - 17h35 • 3830 vues 

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A pas mesurés, Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht Club de Monaco)a traversé les mers du Sud à sa main, sans provoquer la fortune. Le voici, juché sur un bateau qu’il annonce en parfait état de marche, doté de foils de dernière génération, à la troisième place du Vendée Globe derrière Charlie Dalin (Apivia), leader plein d’autorité et Louis Burton (Bureau Vallée 2).

Il y a quatre ans, quand le Vendée Globe avait pris son envol, Boris Herrmann regardait partir son futur bateau, qui s’appelait alors Edmond-de-Rothschild, et qui était piloté par Sébastien Josse. Le navigateur allemand avait déjà jeté son dévolu sur l’IMOCA dessiné par le tandem de génie Verdier-VPLP et que Seb Josse conserva aux avant-postes juste derrière les deux flèches les plus affûtées de cette édition, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson… jusqu’à son abandon, en Australie, après qu’une voie d’eau se fut déclarée dans un puits de foil, la dernière et la plus problématique de ces avaries qui avaient volé en escadrille au-dessus de ce beau projet. 

Depuis, Team Malizia, l’équipe de Pierre Casiraghi – le neveu du Prince Albert de Monaco – s’est convertie à l’IMOCA et la barre a été confiée à Boris Herrmann. Un peu pour l’amitié qui les lie, beaucoup pour le potentiel sportif du natif de Hambourg, qui ne demandait que le support ad-hoc pour s’exprimer. Depuis, aussi, Malizia a été rebaptisé SeaExplorer – Yacht Club de Monaco, et il a été affublé de nouveaux foils l’hiver dernier, dessinés par VPLP, et légèrement avancés afin de favoriser la précocité de l’envol. C’est donc un bateau dont le pedigree le rapproche des derniers vainqueurs du Vendée Globe (Banque Populaire en 2016, Macif en 2012) et qui, dans cet étonnant Vendée Globe dont la météo malicieuse a mis quasiment à pied d’égalité les bateaux flambants neufs et des IMOCA à dérives droites de l’édition 2008, a les atours du parfait compromis.

Plus vieux, mais valide
seaexplorer-yacht-club-de-monaco-r-360-3© Boris Herrmann / ImocaTout ceci pour dire qu’il n’y a que peu de hasard à retrouver Boris Herrmann dans le top 3 de ce Vendée Globe alors que les bateaux ont l’étrave tendue vers le pot au noir. Le skipper, 37 ans, a déjà fait son tour du monde, en Class40, certes, mais il avait déjà une idée de ce qui l’attendait. Le bateau, lui, a été éprouvé par six ans de fiabilisation et, pour l’heure, il a été plutôt épargné par les soucis techniques – pour ce qu’on en sait. C’est bien là le seul des hasards qui ont contribué à l’émergence au premier plan de Boris Herrmann dans ce Vendée Globe. Avec deux foils valides et un plan de voilure a priori préservé, le skipper de Hambourg va faire plus que résister aux skippers juchés sur des IMOCA dernière génération, à savoir Thomas Ruyant (LinkedOut), privé d’un foil bâbord qui lui fait déjà défaut et à Charlie Dalin (Apivia) qui souffre un handicap similaire. Boris n’a pas à rougir non plus de ses performances face au Maître CoQ IV de Yannick Bestaven, époustouflant depuis trois semaines sur l’ex-Safran de Morgan Lagravière, puni par la météo et privé de ses 450 milles d’avance d’il y a cinq jours sans qu’on sache s’il s’agit de justice divine ou de mesquinerie terrienne…

Du challenge dans l’air 
Tout ça pour dire que, au classement de 15 heures de ce vendredi 15 janvier, à – allez – onze ou douze jours de l’arrivée à vue de routage anticipé, Boris Herrmann challenge le leader de ce Vendée Globe et son bateau neuf et Louis Burton, monté sur le bateau tenant du titre.

apivia-charlie-dalin-r-360-360.jpg© Yvan Zedda / Alea / VG 2020 Les trois devraient passer dans cet ordre à hauteur de Recife en début de soirée. Les deux navigateurs français passeront devant ce marqueur non officiel de la course, portés par des alizés d’Est de 13 nœuds environ, en tirant bénéfice des courants qui les portent vers l’équateur et en bénéficiant, s’ils étaient amenés à se rapprocher de la côte, des thermiques de l’après-midi. Situé 25 milles dans leur Est, Boris Herrmann aura moins de courant, 0,1 nœud contre 0,4 à 0,6 nœud.

« Nous sommes rentrés dans le sprint final, en mode régate,racontait le skipper de Team Malizia ce jour à son équipe de communication. J’ai les conditions dont je rêvais. Je fais route plein Nord avec un cap à 1°. J’essaie d’utiliser 100% du potentiel du bateau et de mes foils contrairement à Thomas et Charlie, qui ont leurs foils endommagés. Avec 13 nœuds de vent, je marche actuellement à 15,6 nœuds, je suis vraiment super content. On navigue hyper serrés avec les autres. C’est vraiment excitant de jouer autant à un peu moins de 4 000 milles nautiques de l’arrivée. Mais le chemin à parcourir est encore long, avec notamment deux étapes décisives : le passage du Pot au noir et la navigation dans la remontée de l’Atlantique Nord. Cela reste très ouvert, cette fin de course s’annonce très excitante ! ».       

Derrière, l’on s’accroche ! Thomas Ruyant est 4e, à 55,3 milles derrière le leader au classement de 15 heures ; Damien Seguin (Groupe APICIL) est 5e sur son bateau de 2008 optimisé, mais toujours équipé de dérives droites. Une performance qui a fait dire à Yoann Richomme, vainqueur de La Solitaire du Figaro, skipper d’un projet Ocean Race (Mirpuri Foundation) et observateur très pointu de ce Vendée Globe que « Damien Seguin est en train de devenir une légende du sport » (source : imoca.org)… et qu’on ne peut qu’abonder en son sens.        

maitrecoq-vg-bi-jml-5824-r-360-360.jpgPuni de l’Ouest, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) concède de la distance dans les lignes de grains : le voici à 105,3 milles de la tête, qui a touché des alizés plus réguliers en premier. Et, pour l’heure, avec à négocier un pot au noir, puis une transition d’avant dépression et l’incertitude qui plane encore sur l’angle de la dépression qui emmènera la flotte vers les Sables-d’Olonne d’ici quelques jours, on peut considérer que Benjamin Dutreux (OMIA – Water Family), Giancarlo Pedote (Prysmian Group) et Jean Le Cam (Yes We Cam!) – surtout Jean le Cam ! - ne sont pas déconnectés de la course aux places qui comptent !

Bientôt le lever de L’Occitane ?       
S’ils sont encore freinés, Armel Tripon (L’Occitane en Provence) et Clarisse Crémer (Banque Populaire X)- qui s'est battue pour réparer son J2 - devraient perdre moins de temps que redouté dans la pétole qui les freine à l’entrée des premiers alizés. Ils partiront peut-être avant que Romain Attanasio (Pure - Best Western), lancé à 14,4 nœuds, ne vienne recoller dans leur tableau arrière.    

didac-costa-r-360-360.jpgDerrière le groupe qui « joue » encore avec la zone des glaces (Beyou, Roura, Boissières) ou qui coupe la poire en deux (Pip Hare), Didac Costa (One Planet One Ocean) et Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) ont tenté leur chance par le détroit de Le Maire, et cela semble leur sourire. Empétolé depuis son passage du cap Horn cette nuit, Manuel Cousin (Groupe Sétin) attend un coup de vent pour repartir. Du cap Horn, Miranda Merron (Campagne de France) et Clément Giraud (Compagnie du Lit – Jiliti) n'en sont « plus » qu’à un peu plus de 500 milles. Alexia Barrier (TSE – 4myPlanet) se rapproche, elle, du point Nemo, mais pas toute seule : Sam Davies fait route juste devant elle, hors course. Plus loin, Ari Huusela (STARK) avance très Nord, et Sébastien Destremau (merci) tente de se dépatouiller de son avalanche de problèmes techniques.



#891 Bad Zé

Bad Zé

    Si yen a qu'ça les dérange... Et ben on va vous en debarrass

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Posté 15 janvier 2021 - 20:18

OK va quand même pas se faire battre par un boche neéééoooonnnn ???
Sinéééoooonnn faut couler toute la flotte dans euh'l'port eud'd'Toulééééoooooonn...

#892 Ptolémée

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Posté 16 janvier 2021 - 09:07

Bientôt l'Equateur ..

et le mano à mano continue !



#893 julien

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Bientôt l'Equateur ..

et le mano à mano continue !

 

Arrivée entre le 26 et le 28 janvier?



#894 Ptolémée

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Posté 16 janvier 2021 - 10:17

 

Arrivée entre le 26 et le 28 janvier?

 

je voudrais pas dire de bêtises , 

je ne sais pas ..la date d'arrivée dépendra la durée de leur séjour dans la pétole du Pot au Noir ..


  • Bougnat et Breton aime ceci

#895 Ptolémée

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Posté 16 janvier 2021 - 11:25

Voile - Vendée Globe: Burton toujours plus près de Dalin dans la bande des six



#896 Ptolémée

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Posté 16 janvier 2021 - 13:34

Voile - Vendée Globe : abandon de Sébastien Destremau



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Posté 16 janvier 2021 - 18:10

Burton devant au pointage de 17h00

 

https://www.vendeeglobe.org/fr/cartographie 

 

 

passage de l'équateur imminent



#898 Silhouette

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Posté 16 janvier 2021 - 18:48

 

Bestaven semble perdre du terrain regulierement non ? Honnetement je vois pas comment ca ne pourrait pas etre lie a un probleme technique, soit sur le bateau, soit sur ses appareils pour observer / prevoir la meteo.



#899 Ptolémée

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Posté 16 janvier 2021 - 19:28

Un pot « ceinture rouge » et un abandon 

16 Janvier 2021 - 18h58 • 1035 vues 

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Ce matin, après des semaines à lutter vaillamment contre des avaries sérieuses, Sébastien Destremau a jeté l’éponge. Le skipper de Merci fait route depuis ce matin vers le port de Dunedin, dans l’île Sud de la Nouvelle-Zélande, ou vers Christchurch, plus facile d’accès et où il trouvera le matériel pour réparer. Devant, c’est l’heure du match retour contre le pot au noir. Et c'est pas gagné !

C’était trop…
dernier-coucher-de-soleil-sur-l-ocean-r-Sébastien Destremau sera allé au bout de son aventure, avec une patience et une opiniâtreté épatantes. Parti en course après avoir obtenu des délais supplémentaires pour mettre son bateau à la jauge, le skipper de Merci a travaillé jusqu’aux dernières heures avant le départ, installant une casquette de carton qui devait le protéger des déferlantes liquides sur son bateau. C’est bien connu, les ennuis volent en escadrille et, pour le coup, c’est une flotte entière qui est passée au-dessus de sa casquette de fortune. Parti avec l’intention d’y aller piano, à la mesure de la préparation imparfaite de son Merci, le Toulonnais n’était pas en mer depuis deux jours qu’il montait déjà au mât. Sur sa route, il aura croisé « des emmerdes de routine » (un lazy jack défaillant, une inondation, une panne d’électronique), des soucis d’hydraulique de quille, d’anémomètre et, dès les mers du sud, des soucis autrement plus préoccupants : son pilote automatique, infernal feuilleton pour un solitaire, puis de nouveau sa quille et ses systèmes de barre, le principal comme le secondaire. Plusieurs fois, le dernier du Vendée Globe 2016-2017 a annoncé son intention de renoncer et, plusieurs fois, il a trouvé les ressources pour repartir. Jusqu’à ce samedi, où Seb Destremau a dressé le constat ce samedi, qu’il ne pouvait plus poursuivre sa route sans se mettre réellement en danger dans les eaux du Pacifique.

Le navigateur-slammeur toulonnais a mis le cap sur la Nouvelle-Zélande depuis ce matin. Avec la direction de course, qui veille à sa mise en sécurité, il oscillait encore entre Dunedin et Christchurch pour refuge. Une dépression velue descend le long de la Nouvelle-Zélande ; il y a urgence à se mettre à l’abri, mais c’est à Christchurch qu’il trouvera le ponton et les chantiers navals adéquats.

Pour deux milles en plus
en-october-27-2020-french-skipper-r-360-© Stéphane Maillard / Bureau ValléeAu classement de 18 heures, Charlie Dalin (Apivia) a cédé le leadership à Louis Burton (Bureau Vallée 2) qui accentue la pression alors que se présente le pot au noir. Décalés en latéral de 35 milles, le nouveau boss est tout à la fois le plus à l’ouest et le plus au nord. Dans la soirée, le duo de tête entrera dans le pot au noir, dans son ouest, ce qui est généralement synonyme d’un moindre mal, mais…  « C’est toujours imprévisible avec des changements de vent en force et en direction assez subits, résumait Charlie Dalin. La nuit, il est souvent plus actif que le jour (et les leaders vont y passer de nuit, ndlr) et on verra comment cela se profile. Je dirais (si le pot au noir était un judoka, ndlr) qu’il est ‘ceinture bleue ou rouge’ : ce n’est ni un ‘ceinture noir’ ni un ‘ceinture verte’. Il a un bon niveau intermédiaire. Je suis en train d’ajuster mon positionnement Est / Ouest pour essayer de finaliser ma porte d’entrée. Après, on passera aux choses sérieuses ».

Le tandem s’est ménagé un très léger avantage de 43 milles sur Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco) qui est venu se glisser sous son vent, sans doute pour profiter au mieux des voiles qu’il peut déployer, mais aussi pour viser la zone du pot au noir la moins sujette aux orages, qui se sont amoncelés ces dernières heures. Thomas Ruyant (LinkedOut) se démène pour juguler ses pertes, et il y parvient plutôt bien, avec 93 milles de retard. A 120,4 milles, au classement de 18 heures, Damien Seguin (Groupe Apicil) poursuit sa démonstration pas très loin des côtes de Fernando do Noronha, dans un flux d’Est qui a pris du Sud. 6e, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) ne creuse plus son déficit, tandis que Giancarlo Pedote (Prysmian Group) est à 206 milles de la tête. Derrière, Benjamin Dutreux (OMIA – Water Family) joue tous les recalages possibles pour rester dans la meute, comme Jean le Cam, 9e à 278 milles de la tête… et qui adore ce qu’il se passe sur l’eau !

 

jean-le-cam-r-360-360.jpg© Olivier Blanchet / Alea« Par rapport à ce qu’on a connu, on ne peut pas se plaindre. La nuit, il y a des étoiles dans le ciel, la mer est plate, le bateau avance bien, il y a des petits grains de temps en temps, mais globalement, c’est parfait. Là ça allume, on marche comme un avion. Ça va peut-être partir un petit peu par devant, mais moins que je pensais. On fait du Nord à fond la caisse ! Normalement, on est beaucoup plus à l’Ouest et, logiquement, le pot-au-noir est plus gentil à l’Ouest qu’à l’Est, mais on verra au fur et à mesure. On est dans la meilleure position qui soit : on est le chasseur. Il y a les 'exploreurs' qui sont devant et nous qui pouvons faire nos choix en fonction de ce qu’il se passe devant. On n’a rien à perdre, on a tout à gagner. La situation n’est pas désagréable, j’ai mon petit copain Benjamin (Dutreux) qui est sous le vent, j’aurais fait presque tout le Vendée Globe avec lui. On s’était un petit peu perdu de vue dans le Sud, mais à la descente on était tout le temps ensemble, et pour la remontée, il semble qu’on se rejoigne d’ici peu. Je fais de mon mieux et pour le résultat… on verra à la fin ! »

A 1102 milles de la tête, Armel Tripon (L’Occitane en Provence) aura en effet bien géré l’épisode de haute pression qui menaçait de le déconnecter de la tête de course. Depuis, dans l’alizé un peu plus établi que lorsque les leaders sont passés là, le Nantais cavale. 50 milles dans son Sud, la première femme du Vendée Globe attend sa libération. Clarisse Crémer en aura profité pour se reposer… et prendre un coup de soleil. Jusqu’à Pip Hare, qui arpente les côtes argentines par la face nord, au près, la flotte avance à petit train. A l’avant d’une dépression au sud de l’Argentine, Stéphane le Diraison (Time for Oceans) et Didac Costa (One Planet One Ocean) filent bon train. Il faut bien ça pour échapper à des vents de sud de 33 nœuds dans le dos !

Miranda Merron (Campagne de France) et Clément Giraud (Compagnie du Lit – Jiliti) sont désormais à quelques heures de passer le cap Horn. Des routages les donnent à la pointe de la Terre de feu vers 10 heures ce dimanche matin. D’ici là, Louis Burton et Charlie Dalin auront peut-être révélé leurs vérités à la sortie du pot au noir. Peut-être que, pour une fois, et juste histoire de varier les plaisirs et de rajouter du piment au piment, les épisodes météo donneront-ils raison à ceux qui sont devant ? 



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Posté 16 janvier 2021 - 19:33

Bestaven semble perdre du terrain regulierement non ? Honnetement je vois pas comment ca ne pourrait pas etre lie a un probleme technique, soit sur le bateau, soit sur ses appareils pour observer / prevoir la meteo.

ça a l'air de se stabiliser. Mais pour la météo au pire il serait assisté à distance non ? Bon en tous cas il a rien dit de tel dans son interview à Canal tout à l'heure.




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