Discussion sans issue, mais deux trucs, au moins, me font sourire :
le premier :
"Si tu proposes a Trump un regime democratique a la chinoise ou a la Nord-Coreenne avec lui-meme en "leader eclaire" reelu a presque 100% tous les 4 ans, il signe tout de suite"
Seulement Trump ?
le deuxieme:
"- Ecrire un livre, et soit trouver un éditeur, soit l'auto-editer"
j'ai un souvenir de Georges Marchais, répondant à une question d'un journaliste à propos d'Alexandre Soljenitsyne : "Vous au pouvoir, s'il venait en France, pourrait-il publier ses livres ? à quoi notre brave Georges avait répondu "oui, bien sur.... s'il trouve un éditeur." Tout le monde savait que sous un régime communiste AUCUN éditeur n'aurait pris ce risque.
Sur le premier point je pense qu'un Biden, Harris, ou Obama refusent, oui. Je pense aussi qu'un Romney, une Liz Cheney, ou un (feu) John McCain refuseraient aussi. Apres on est d'accord, c'est pas specifique a Trump, et vu les types de declarations dernierement, meme un mec qui avait certaines idees interessantes (de mon point de vue) comme Melenchon, je lui ferais pas confiance sur ce point 
Pour le deuxieme point, c'est sans doute ce que les avocats vont essayer de plaider: qu'il y a une pression directe ou indirecte du gouvernement pour bannir Trump de twitter, ce qui s'apparente a de la censure (a l'inverse des elus qui balancent des saucisses a tout bout de champ, les avocats qui devront plaider les proces doivent eux etre un minimum serieux s'ils ne veulent pas etre debouter directement comme Ruddy depuis ~ 2 mois..). Et sur le principe je suis d'accord: un gouvernement qui ferait pression pour empecher un citoyen de s'exprimer et qui chercherait a bloquer tous ses moyens de communication serait tres probablement en violation du premier amendement (aux US en tout cas, en France il y a pas mal de cas prevus pour la loi ou la liberte d'expression n'est pas prioritaire). Pour moi ce serait un probleme un peu different de ce qu'on voit la, ou c'est simplement une entreprise privee qui a (enfin) decide de faire appliquer les regles qu'elle avait elle-meme edictee. Mais Trump a quantite de moyens de communiquer aujour'dhui: C-SPAN, toutes les chaines de tele (c'est lui qui boycotte les "mainstream media", pas l'inverse), il a quantites de site web qu'il controle (https://www.donaldjtrump.com/), etc etc. C'est lui qui s'est enferme tout seul dans cette idee de ne communiquer que via des plateformes privees (Twitter en premier lieu) sur lesquels il n'a pas de controle..
Enfin, je pense pas que la discussion soit sans issue, c'est juste impossible de predire le futur. Je vois Merkel (pas franchement une dictatrice en puissance) s'inquieter du ban de Trump sur Twitter, et en parallele je vois les lois allemandes sur les GAFA. Pour moi c'est une (grosse) erreur parce que ca etablit de facto ces reseaux sociaux comme la place principale du debat public, ou des regles qui typiquement ne s'appliquent qu'au gouvernement (e.g. interdicition de la censure) seraient aussi en vigueur, et je pense que c'est leur donner beaucoup trop d'importance et beaucoup trop de pouvoir qu'il sera impossible de recuperer plus tard. Mais c'est juste mon sentiment, je comprends qu'on puisse penser que ces reseaux sociaux ont deja cette place et ce pouvoir, et qu'il faut au contraire en prendre acte et les considerer comme des extensions des gouvernements, donc empecher cette censure, meme de personnes comme Trump. L'avenir dira quel model fonctionne le mieux / le moins mal.