Article dans LM du Jour.
Le Puma a rentré ses griffes
Tomas Lavanini avait débarqué en Auvergne avec une étiquette de bad boy sur les terrains, il y a deux ans. Depuis, le deuxième ligne international argentin, qui débutera sa troisième saison avec l’ASM demain contre le Racing 92, s’est assagi.
Tomas Lavanini avait disputé le dernier match de la saison dernière contre le Racing 92 au Michelin (victoire 32-25). Demain soir (21 h 05), le deuxième ligne argentin attaquera sa saison avec l’ASM… contre le Racing.
Cette fois, il devrait débuter sur le banc en espérant que la rencontre ait la même conclusion favorable pour Clermont.
Son retour qui s’est fait un peu désiré est très attendu par le staff clermontois. « Ce sera un atout supplémentaire dans notre jeu, indique Julien Laïrle. Il va nous apporter une dimension physique (2,01 m, 127 kg) et une expérience du très haut niveau aussi. Il doit cependant s’adapter au projet de jeu ».
« C’est complètement différent, confirme le joueur qui a découvert depuis deux semaines les nouvelles méthodes du nouveau staff choisi par Christophe Urios. Ils ont tout changé, le projet de jeu, la stratégie, c’est normal. C’est à moi de m’adapter ».
Pas un seul carton jaune la saison dernière avec l’ASM
Tomas Lavanini a repris les entraînements collectifs en milieu de semaine dernière En effet, après la Coupe du monde, le Puma était retourné en Argentine subir une intervention chirurgicale bénigne à un œil. « Il fallait le faire. Maintenant, c’est réglé », commente l’intéressé qui avoue aussi avoir eu besoin de faire une coupure. « Cela a fait du bien car nous avions enchaîné le Championship en juillet puis la Coupe du monde ».
Une Coupe du monde où Tomas Lavanini n’aura pas joué la demi-finale contre les All Blacks, ni le match pour la troisième place contre l’Angleterre car il n’avait pas été retenu dans le groupe par le coach.
En Auvergne, Tomas Lavanini a retrouvé Marcos Kremer qui comme lui a disputé la Coupe du monde. Les deux joueurs se connaissent bien et s’apprécient. « Nous avons joué presque quatre ans ensemble en Argentine au club de Jaguares pendant puis avec les Pumas. C’est un très bon copain ».
D’autant qu’avec Benjamin Urdapilleta et Bautista Delguy, ils forment un quatuor argentin qui met l’ambiance. « On rigole aussi beaucoup ensemble. En plaisantant, on se disait que l’on allait parler espagnol aux entraînements, raconte Tomas Lavanini. Comme en Argentine, nous faisons régulièrement des barbecues les dimanches ».
Arrivé à Clermont avec une réputation et un CV de mauvais garçon sur les terrains (NDLR : 15 cartons jaunes et 4 cartons rouges en club et avec les Pumas), Tomas Lavanini s’est acheté une conduite depuis.
Deux cartons jaunes la première saison mais depuis plus aucune sanction en jaune et bleu et un seul avec les Pumas, l’an dernier. « J’ai beaucoup travaillé sur le plan mental dans ce domaine. Je fais aussi des simulations durant les entraînements afin d’éviter de refaire les conneries que je faisais auparavant. Et cela commence à porter ses fruits sur le terrain », rigole l’intéressé qui, à 30 ans, est devenu sage.
Avec 25 matchs dont 15 la saison dernière (13 titularisations et 1.039 minutes) en Top 14 et Champions Cup confondus, le bilan de Lavanini à Clermont en termes de temps de jeu mais aussi de contenu de ses prestations n’a pas été toujours à la hauteur des attentes et de son statut d’international.
Au printemps dernier, Christophe Urios lui avait cependant proposé une prolongation d’un an assortie d’une année en option. Restera, restera pas ? Ses prochaines sorties devraient être scrutées de près par le staff clermontois.