Un article dans LM "Belleau et Plisson sont dans le dur"
Il vaut mieux qu'ils ne lisent pas la presse car ça ne doit pas apporter la confiance.
Quelqu'un aurait l'article complet svp?
A l’heure où le rugby français regorge de talents au poste de demi d’ouverture, Clermont ne parvient pas pour l’instant à faire émerger un numéro 10 vraiment convaincant. A tour de rôle, Anthony Belleau et Jules Plisson affichent, surtout depuis novembre, plus de lacunes et carences dans leur jeu que de réelles qualités de « patron du jeu ». Que la hiérarchie à ce poste si décisif et complexe soit toujours enveloppée d’un grand flou après quatre mois de compétitions prouve bien que l’ASM n’a pas encore trouvé la formule idéale. De faibles réussites au pied Déjà, Clermont a recruté l’été dernier deux joueurs qui n’étaient pas les numéros 1 dans leurs clubs. Même si Anthony Belleau a joué 26 matchs pour 13 titularisations à Toulon la saison dernière, c’est Louis Carbonel qui était le boss du poste (22 titularisations). À La Rochelle, Jules Plisson était un joueur en grande difficulté, qui avait perdu la confiance du staff. Son temps de jeu famélique l’an dernier (10 matchs, 5 titularisations) en atteste. Pour un club ayant besoin de trouver une nouvelle dynamique comme l’ASM, le pari était donc grand de vouloir relancer deux joueurs qui ne traversaient pas la meilleure période de leur carrière. Pourtant, sur leurs performances du début de saison, Belleau puis Plisson ont semblé peu à peu trouver leur marque. Mais la lune de miel n’a pas duré. Pour l’ancien toulonnais, le plus utilisé dans le quinze de départ (11 matchs contre 9 pour Plisson), le marqueur le plus fort de sa panne de confiance concerne sa réussite au pied. Avec 66,6 % de coups de pied réussis (38 sur 57), Anthony Belleau figure parmi les piètres buteurs du Top 14. Son zéro pointé à Lyon (sur 3 tentatives) est révélateur d’un joueur un peu à côté de ses pompes. La gestion des deux ouvreurs en début de saison en questions… Cela étant dit, Belleau est capable de porter le ballon, de jouer dans les espaces et faire des passes dans la défense. Il l’a démontré en début de saison, à une période, il est vrai, où il jouait derrière un pack autrement plus conquérant. Défensivement aussi, l’ancien toulonnais ne s’échappe pas. On sent qu’il peut avoir le caractère pour prendre les choses, et le jeu, en mains. C’est là que Christophe Urios, son nouveau coach, peut l’aider à rallumer la lumière. A ce propos, on peut s’interroger également sur la gestion des deux ouvreurs en début de saison, quand Jono Gibbes a voulu faire tourner les deux hommes, par cycle de trois matchs, au lieu d’en installer un comme numéro 1… Jules Plisson, lui, est un peu plus régulier (74,4 %, 35 réussis sur 47 tentés), il possède aussi une qualité de jeu au pied que n’a peut-être pas son partenaire. Mais cela ne compense pas les manques dans d’autres domaines de l’ancien Parisien. Il attaque quasiment jamais la ligne d’avantage, sa défense d’homme à homme n’est pas vraiment un modèle du genre et son animation manque singulièrement d’alternance. Alors oui, le contexte général de l’ASM cette saison n’aide pas l’épanouissement, ni l’intégration de joueurs qui viennent d’arriver à Clermont. Le management et le discours du nouveau coach pourront les aider à élever le niveau de leurs prestations, mais peut-être aussi que derrière un pack beaucoup plus dominateur, Belleau comme Plisson retrouveront des couleurs. Christophe Buron