Walaaaaaa ! tu as tout compris 
J ai bien compris que tu t’inquiétais pour lui alors voila des nouvelles fraiches 
Actu Rugby a retrouvé... Alain Penaud : "J’avais vraiment la volonté d'être entraîneur..."
Il vend des sucettes ovales, des crocodiles aussi agressifs qu’un troisième ligne au plaquage ou des fraises qui feraient rougir un pilier. Pas d’inquiétude, ce ne sont que des bonbons. Ces produits sont le quotidien d’Alain Penaud. L’ancien rugbyman des années 90 – 2000 est aujourd’hui directeur commercial pour la marque Pierrot Gourmand, filiale du groupe Andros. « Je m’occupe de la commercialisation de ces gammes de confiserie via les réseaux GMF, le hard-discount, les réseaux de déstockage et le circuit long », souligne le Corrézien de naissance auprès d’Actu Rugby.
Corrézien un jour, Corrézien toujours
Installé à Altillac (Corrèze), Alain Penaud vit près du siège du groupe Andros basé dans le Lot à Biars-sur-Cère. Il a rejoint cette entreprise familiale en 2009 : « J’ai commencé sur une partie fromage. Le groupe venait de racheter Solo Italia, qui faisait à la fois des desserts italiens et du fromage. J’ai fait mes dents et appris le métier à ce moment-là ».
Puis entre 2013 et 2014, il bascule sur la marque Pierrot Gourmand, en devenant directeur commercial. Un poste avec des activités polyvalentes, « entre le travail sur les gammes de produits, le marketing, le développement et les relations avec les centrales d’achat basées à Paris et à Lille », précise-t-il. Tout cela en restant enraciné dans son département de naissance la Corrèze. Un territoire qui a vu grandir sa carrière de rugbyman.
Alain Penaud est aujourd'hui directeur commercial pour la marque Pierrot Gourmand.
Le titre de champion d’Europe : « Un souvenir incroyable ! »
Né en 1969 à Juillac en Corrèze, Alain Penaud a grandi dans ce petit village. C’est à 13 ans qu’il commence le rugby dans un club formant une entente entre Juillac, Saint-Aulaire et Objat. Le jeune Penaud fait ses gammes et rejoint le CA Brive quand il a 16 ans. « C’est le club de ma vie. J’y ai terminé ma formation de rugbyman. En équipe première, c’est quinze ans d’activité. Je suis Briviste d’adoption et de naissance. Mes racines sont à Julliac. Mais j’ai passé beaucoup de temps à Brive », admet-il.
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Le CAB, quelle histoire d’amour. C’est avec ce club qu’il vit sa principale consécration : la victoire en Coupe d’Europe en 1997 (il a été aussi champion de France en 2001 avec Toulouse, NDLR). Une finale face à Leicester remportée sans contestation possible (28-9). « Je garde l’image de cette emprise qu’on a eue sur le match pendant ces 80 minutes. Nous avons eu la capacité d’étouffer Leicester, pourtant favori », narre-t-il. Il enchaîne, non sans émotion, alors que les 25 ans de ce titre viennent tout juste d’avoir lieu : « Nous étions le Petit Poucet, et nous avons passé toutes les étapes, sans perdre un seul mal. Au fur et à mesure de la compétition, on sentait la confiance de plus en plus nous habiter. C’est un souvenir incroyable ! »
Le 25 janvier 1997, il y a 25 ans, le CA Brive remportait la Coupe d'Europe de rugby. Le plus grand moment de l'histoire du club.
Le 25 janvier 1997, le CA Brive remportait la Coupe d’Europe de rugby. Un grand moment pour Alain Penaud, qui soulève ici le trophée. (©Icon Sport)
Grand Chelem 97 avec le XV de France
1997 fut une année exceptionnelle sur tous les plans pour Alain Penaud. Avec le XV de France, il décroche un Grand Chelem lors du tournoi des V Nations. « Nous gagnons notamment face à l’Angleterre à Twickenham (20-23). Sur les vingt premières minutes, nous encaissons vingt points. On se fait rouler dessus. Puis il y a la mi-temps, qui nous fait du bien. Nous revenons dans le match et nous gagnons cette rencontre. En termes de remontée, c’est improbable », reconnait l’ouvreur aux 32 sélections sous le maillot bleu.
Rugby amateur, semi-professionnel et professionnel
Avec un passage aux Saracens, au Stade Toulousain, au Stade Français ou à Lyon, Alain Penaud a cumulé vingt ans de carrière dans le rugby, de 1987 à 2007 : « Je fais partie de cette génération qui a connu le rugby amateur, semi-professionnel et professionnel. Sur une partie de ma carrière, j’ai eu parallèlement une activité ». De la gestion du réseau de panneau publicitaire à la direction d’une brasserie à Brive jusqu’à atterrir dans un cabinet de gestion de patrimoine à Toulouse.
Une vie rythmée par son métier et le rugby. « Au début des année 90, on ne s’entraînait pas tous les jours. C’est à partir de 1994-1995 que le rythme des entraînements a augmenté. Je me rappelle lors de mon passage à Toulouse en 1999-2001, Guy Novès organisait ses entraînements de façon à ce que les joueurs encore semi-professionnels puissent continuer leur activité au moins sur du mi-temps », se souvient-il.
Un regret : ne pas avoir pu devenir entraîneur de rugby
Le rugby est devenu son unique métier dans les années 2000, notamment en revenant à Brive. Et un projet a mûri tout au long de sa carrière : devenir un jour entraîneur. « J’ai eu la chance de rencontrer divers entraîneurs, qui avaient des différences dans leur approche du rugby. Comme François Pienaar, Guy Novès, Mark Bakewell, Didier Faugeron, Fabien Galthié. J’avais cette vision rugbystique très multiculturelle. Là-dessus, sur ce terreau, j’ai passé du temps à bosser sur le jeu et ce que pourrait devenir le rugby », explique le Corrézien.