Et puis il baise icule, Villière ! (je m'excuse par avance auprès du maître contrepéteur Elsazoam !)
Grève sur le tas ?... Pas d'excuses !
Posté 12 novembre 2021 - 16:58
Et puis il baise icule, Villière ! (je m'excuse par avance auprès du maître contrepéteur Elsazoam !)
Grève sur le tas ?... Pas d'excuses !
Posté 12 novembre 2021 - 17:04
Et puis il baise icule, Villière ! (je m'excuse par avance auprès du maître contrepéteur Elsazoam !)
trop facile ! on ne s'excuse pas , les us et coutumes veulent que l'on présente ses excuses ...
nuance ..
Posté 12 novembre 2021 - 21:24
Moi j'aime énormément Villiere justement, c'est pas le plus rapide ni le plus costaud mais il est très souvent déterminant, Lebel fait un début de saison moyen mais j'espère que l'EDF va le pousser à se surpasser.
Posté 12 novembre 2021 - 21:54
Le XV géorgien, un seul changement par rapport au XV que j'avais annoncé avec Tsutskiridze finalement préféré à Jalagonia, peut être pour son abbatage défensif.
3 trentenaires dans le XV, et 3 sur le banc. à l'inverse, 9 titulaires + 5 remplaçants ont entre 19 et 25 ans. Un gros renouvellement ou les tauliers ont laissé place à la jeunesse qui obtient de gros résultats depuis leurs participations à la CDM U20 depuis 2016 (victoires face à l'Argentine, l'Irlande, l'Italie nottament)
1- Beka Gigashvili - 29 ans - RC Toulon - 23 caps (10 pts)
2- Shalva Mamukashvili - 31 ans - Black Lion - 83 caps (55 pts)
3- Giorgi Melikidze - 25 ans - Stade Français Paris - 29 caps (15 pts)
4- Grigor Kerdikoshvili - 26 ans - SU Agen - 5 caps (5 pts)
5- Konstantine Mikautadze - 30 ans - Aviron Bayonnais - 68 caps (10 pts)
6- Beka Saginadze - 23 ans - Lyon OU - 23 caps (15 pts)
7- Giorgi Tsutskiridze - 24 ans - Stade Aurillacois - 21 caps (15 pts)
8- Beka Gorgadze - 25 ans - Section Paloise - 31 caps (35 pts)
9- Vasil Lobzhanidze - 25 ans - CA Brive Corrèze - 59 caps (50 pts)
10- Tedo Abzhandadze - 22 ans - CA Brive Corrèze - 26 caps (164 pts)
11- Sandro Todua - 34 ans - Black Lion - 93 caps (65 pts)
12- Merab Sharikadze (capt.) - 28 ans - Black Lion - 78 caps (60 pts)
13- Giorgi Kveseladze - 24 ans - Gloucester Rugby - 35 caps (25 pts)
14- Akaki Tabutsadze - 24 ans - Black Lion - 13 caps (55 pts)
15- Davit Niniashvili - 19 ans - Lyon OU - 7 caps (20 pts)
16- Giorgi Chkoidze - 30 ans - Lokomotive Penza - 17 caps (5 pts)
17- Guram Gogichashvili - 23 ans - Racing 92 - 23 caps (10 pts)
18- Luka Japaridze - 23 ans - CA Brive Corrèze - 1 cap
19- Nodar Cheishvili - 30 ans - Black Lion - 32 caps
20- Tornike Jalagonia - 22 ans - Biarritz Olympique - 10 caps (10 pts)
21- Mikheil Alania - 20 ans - Stade Aurillacois - 5 caps
22- Lasha Khmaladze - 33 ans - Black Lion - 87 caps (53 pts)
23- Demur Tapladze - 21 ans - Black Lion - 10 caps (10 pts)
14 joueurs qui évoluent en France, 18 y ont évolué (Mamukashvili à Montpellier, Toulon et Carcassonne; Todua à Albi; Sharikadze à Aurillac et Bourg en Bresse; Cheishvili à La Seyne et Chambery)
Posté 12 novembre 2021 - 22:17
Posté 13 novembre 2021 - 00:50
Pas le plus talentueux, mais sacrément volonraire oui. Villiere n'a qu'un seul défaut, on dirait trop Bernard Campan dans Perdu de Recherche.1542214522564.jpg
mais c'est quoi ce délire !
Sinon mon seul commentaire sur la compo: j'aime bien l'idée Woki en 2èL. Il fait 1m96 et si Galthié doit à tout prix sélectionner un 2èL poids léger comme il le fait: Geraci, Azagoh, Flamant... pas de raison de ne pas y jouer Woki dont on connaît déjà le niveau en match int'l. Je ne sais pas s'il va affaiblir la mêlée plus que ça, j'imagine que Servat et co. l'auront bien briefé. Certes ça met du temps à acquérir cette technique. Après ça permet de jouer un des meilleurs éléments du pack en laissant en plus une place à d'autres 3èL, en l'occurrence, le fabuleux Macalou.
Posté 13 novembre 2021 - 07:16
C'est un destin caucasien, un tantinet hollywoodien. Ce dimanche, dans le petit hameau de Qveda Zegani, on va se rassembler pour regarder Beka affronter la France. Le clan Gigashvili sera massé devant TV Imedi, qui diffuse la rencontre. On aura invité les cousins venus de Baghdati, la bourgade voisine de 4 000 âmes où, gamin, Gigashvili allait à l'école. « Avec mon petit frère Berdia on y descendait à pied, raconte le pilier, aujourd'hui âgé de 29 ans. Huit kilomètres à l'aller, huit au retour. On a parfois croisé des loups. » Le coin est encerclé par la forêt d'Ajameti, où sont préservées espèces animales et végétales - avec « des chênes deux fois centenaires », insiste Gigashvili, fier de sa région, l'Iméréthie.
Dimanche, il sera moins d'humeur à la contemplation, aux avant-postes du combat, pilier gauche face aux Bleus. « Beka est énorme, analyse l'ancien montpelliérain Mamuka Gorgodze. Puissant, très explosif mais aussi ultra mobile. Pilier, il fait aussi office de quatrième troisième-ligne. C'est un super athlète, je l'ai vu enchaîner des saltos sur dix mètres ! »
Pour l'ancien international irlandais Bernard Jackman, Gigashvili est « le meilleur pilier droit du Top 14 en mêlée fermée. Il y a eu Davit Zirakashvili, puis Rabah Slimani. Aujourd'hui il y a Beka. Mais ce qui est dingue, c'est qu'il est aussi bon à gauche. Et il peut jouer talonneur. » Jackman avait recruté le Géorgien lorsqu'il manageait Grenoble, en 2017. « À lui seul, Beka peut vous casser une mêlée adverse, enchaîne l'ex-talonneur, champion d'Europe avec le Leinster en 2009. Surtout si les mecs sont grands ou raides. Très bas sur ses appuis, il génère une puissance dingue. Pilier droit, il est capable de perforer le bloc constitué par le pilier gauche et le talonneur d'en face. Beka n'est pas large d'épaules et la masse adverse glisse sur lui, du coup il va plus profond et fait mal aux gars. »
« Un soir, on l'a invité à faire un essai face à nos avants. Ç'a été catastrophique : il a défoncé nos mecs. Ce fut terrible pour leur confiance d'être ainsi malmenés par un joueur de Fédérale 1 ! »
Bernard Jackman, ancien manager de Grenoble
Dire qu'il y a dix ans, Beka Gigashvili ignorait tout du rugby ! « Ça ne m'intéressait pas, avoue l'intéressé. Je n'avais jamais regardé un match à la télé. Trop de boulot à la ferme. » Son truc à lui, c'était la lutte. Fasciné, comme un tas de gamins géorgiens, par le « Chidaoba » l'art du combat traditionnel. « Le code de conduite des lutteurs géorgiens s'apparente à la chevalerie », estime l'Unesco qui a inscrit cette discipline ancestrale au patrimoine culturel de l'humanité. Quelque deux cents prises et contre-projections, le tout au son entêtant du « bouzouki », instrument à cordes qui scande les combats.
Pour Beka, chaque empoignade était une partie d'échecs. La lutte a été la bibliothèque où il a puisé sa science des arrachages et des déséquilibres, bien utiles au déblayage et au plaquage. « J'ai été champion de la région ouest, en 2009. Mais l'année suivante, j'ai été appelé à l'armée. » Maka, sa maman, n'a pas été ravie de voir son fils revêtir l'uniforme kaki. En 2008, la Géorgie avait été en guerre avec Moscou au sujet de l'Ossétie du Sud. On a pleuré les morts. Beka ne s'épanche pas. « Au régiment, j'ai fait la connaissance d'un gars dont le cousin jouait au rugby. Après avoir vu une photo de moi, il a insisté pour que je vienne faire un essai. Ils m'ont harcelé pendant des mois. » Longtemps, Beka va résister. Avant de céder.
En 2012, il se rend à l'entraînement du XV de Kutaisi. Il y reviendra. Et, deux semaines plus tard, il est titulaire en match. « Talonneur. Ils n'en avaient pas. Avant la rencontre, le coach m'a dit : "Tu chopes le ballon et tu fonces." J'ai fait comme ça. » Au premier match, entorse de la cheville gauche. « J'ai continué à jouer. » Il disputera le second match avec cette blessure. « Au troisième, c'est ma cheville droite qui a craqué. Mais j'aimais trop ça ! Je suis tombé amoureux du rugby, tant pis pour la douleur. Sentir des gars solidaires autour de toi c'est un sentiment fort. »
Pilier polyvalent, Gigashvili est une bûche de 117 kg pour 1,79 m. Sa poignée de main est robuste, son regard droit et généreux. En 2013, Gigashvili a été recruté par le RC Batoumi, sur les bords de la Mer Noire. « Un gars qui jouait en France a débarqué au club. Il m'a convaincu de faire un CV vidéo. On l'a envoyé à une cinquantaine d'agents via Internet ». En 2015, il sera repéré par Michel Ringeval, coach de Chambéry en Fédérale 1 : « Beka était passé sous les radars de toutes les sélections de jeunes de son pays, inconnu. J'ai été impressionné par son explosivité et son activité. Il pouvait tenir trente secondes sous pression en mêlée statique puis enchaîner les répétitions de sprints. »
« Quand on entre sur le terrain face aux Russes on ne pense pas à jouer. Plutôt à faire mal, à les marquer physiquement pour qu'ils s'en souviennent »
Beka Gigashvili
Avant de s'envoler pour la France, une épreuve attend le jeune homme : « Annoncer mon départ à ma mère... Ç'a été vraiment très dur. Elle était terrifiée de me voir partir à l'étranger. Ça m'a remué de la voir comme ça. Je me suis retenu de pleurer pour ne pas accroître sa peine. Je suis parti le coeur serré. » Dès sa première saison à Chambéry, il apprend le français. Aux entraînements, il impressionne par son implication acharnée. « En vue de le recruter à Grenoble on gardait un oeil sur lui, se souvient Jackman. Un soir, on l'a invité à faire un essai face à nos avants. Ç'a été catastrophique : il a défoncé nos mecs. Ce fut terrible pour leur confiance d'être ainsi malmenés par un joueur de Fédérale 1 ! »
Le 17 novembre 2018, apothéose de sa trajectoire, Gigashvili connait sa première sélection avec les Lelos face aux Samoa, à Tbilissi. À Baghdati, on est fier de ce fils du pays trois fois vainqueur de la grande Russie. « Quand on entre sur le terrain face aux Russes on ne pense pas à jouer, confie Gigashvili. Plutôt à faire mal, à les marquer physiquement pour qu'ils s'en souviennent. On aime entendre rugir nos supporters. On est un petit pays, ça fait du bien de rééquilibrer le rapport de force. » Le 17 mars 2019, Beka a joué pilier droit pour aller battre les Russes chez eux à Krasnodar (6-22). Le 7 février dernier, les Lelos ont remis ça pour s'imposer à Tbilissi (16-7). Le 20 mars, enfin, Beka jouait pilier gauche pour une autre victoire à l'extérieur, cette fois à Kaliningrad (6-23).
Gigashvili a aussi participé à la dernière Coupe du monde au Japon. La Géorgie y a concédé trois défaites, face au pays de Galles (14-43), aux Fidji (10-45) et à l'Australie (8-27). « J'ai vachement appris. De toute façon, au rugby, à chaque mêlée tu apprends. » Puis, synthétique, il résume son expérience au Japon : « Tokyo c'est beau, mais j'ai eu du mal avec la bouffe. » On traduit : pour déjeuner, Beka est plus bistro de boucher que resto sashimi.
Chaque fois qu'il revient à Baghdati, Gigashvili, qui a quitté Grenoble en 2019 pour s'engager avec le RC Toulon, club où le combat d'avants importe et où le poste de pilier se doit d'être bien incarné, aime aller tourner en lutte avec Berdia, son petit frère qui pèse 110 kg pour 1,77 m. Dans la famille, on est assez granitique. Les deux frangins n'ont peur de rien. Sauf, peut-être, de la colère de leur mère. « La première fois que je suis rentré avec des tatouages, ma mère a été choquée. Un drame ».
De retour en France, il a continué de repasser chez le tatoueur. Bien parti pour avoir un corps entièrement recouvert, façon yakuza japonais. « Non ! Là j'arrête, promet-il en se marrant, Enfin je dis ça, on verra. » Beka rit, raconte encore des histoires de vie à Baghdati, un petit bourg perdu qui a vu grandir le poète Vladimir Maïakovski et le pilier Beka Gigashvili, comme si la grâce et la force s'étaient donné rendez-vous là, au coeur de la Géorgie.
Posté 13 novembre 2021 - 07:31
Posté 13 novembre 2021 - 08:19
Soutien aux aurillacois
Posté 13 novembre 2021 - 08:54
Posté 13 novembre 2021 - 10:20
Gigashvili ! un sacré physique ...
Posté 13 novembre 2021 - 13:16
Il y en a un que j aimais bien. Vous pouvez m aider à retrouver son nom. Ça finit par dze ou shvili.
C'est le Yach ... il ne sera pas sur le pré mais aux commentaires comme consultant .
Posté 13 novembre 2021 - 13:30
encore du Ntamack en 12 et on veut encore du Jelonch avec sa cape d'immunité... aucun intérêt ce match pour préparer les blacks il y a 3 niveau de différence ,on aurait du inverser avec l’Argentine ça semblait plus pertinent...ça va casser sec ,ils vont nous détroncher devant....
Posté 13 novembre 2021 - 18:22
Parole d'ex - Michel Yachvili : « La Géorgie ne me laisse pas indifférent »
Grand talonneur ou troisième-ligne du CA Brive dans les années 1970, acteur du premier Grand Chelem de l'histoire des Bleus en 1968, Michel Yachvili revient sur les moments forts de sa carrière et son rapport à la Géorgie, le pays de son père, avant le match des Bleus face aux Lelos ce dimanche à Bordeaux (14 heures).
« Qu'est-ce que vous évoque la Géorgie ?
J'ai un rapport important avec ce pays. Mon père était géorgien. Il a effectué son service militaire dans l'Armée Rouge à Moscou puis la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Tous les jeunes appelés sont partis combattre les Allemands en hiver. Il a été fait prisonnier et s'est retrouvé dans un camp de concentration. Lui et plusieurs Géorgiens se sont évadés et sont partis sans boussole. Ils ont atterri en Corrèze. Là, il a fait la connaissance de ma mère, une Tulliste. Mes grands-parents étaient dans la Résistance. Moi, je suis né en 1946.
Avez-vous conservé des liens avec vos origines ?
Quand j'étais petit, mon père correspondait avec sa famille restée en Géorgie. Il y a une quinzaine d'années, j'y suis allé. J'y ai été invité par la Fédération géorgienne car mon fils Grégoire a été international avec les Lelos (12 sélections). J'ai fait là-bas la connaissance de la famille de mon père.
« Walter Spanghero et Benoît Dauga étaient hors-norme, au niveau national, mais également international »
Michel Yachvili
Comment vous sentirez-vous lors de France-Géorgie dimanche à Bordeaux (14 heures) ?
Je serai ému parce que j'ai du sang géorgien qui coule dans mes veines. Les Géorgiens représentent quelque chose pour moi, les conditions ne sont pas faciles là-bas. Certains joueurs ont pu partir, ils sont nombreux à évoluer en France. Je suis Français mais je reconnais que la Géorgie ne me laisse pas indifférent. Je serai certainement au stade à Bordeaux dimanche.
Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez joué ?
Il y en a deux : Walter Spanghero (51 sélections entre 1964 et 1973) et Benoît Dauga (63 sélections entre 1964 et 1972). Sur le plan physique, ils étaient impressionnants. Mais ils étaient tout de même très mobiles et avaient une bonne technique individuelle. Ils étaient hors-norme, au niveau national, mais également international.
Le plus fort que vous avez affronté ?
Gareth Edwards (53 sélections avec le pays de Galles entre 1967 et 1978). Je me souviens du match de 1968, quand on va faire le Grand Chelem en gagnant au pays de Galles (14-9). Il était leur demi de mêlée à cette époque. Il était pourtant très jeune (20 ans). Mais il avait déjà d'énormes qualités. C'était un numéro 9 extraordinaire. Son match avec les Barbarians britanniques contre les All Blacks (en 1973) avait été une performance exceptionnelle.
Le joueur le plus méchant ?
Il y avait un troisième-ligne aile de Montferrand, Charles Roca, qui était très rude à affronter, sur le plan physique comme sur le plan mental. Ce n'était pas une partie de plaisir lors des derbys avec Brive. L'équipe de Narbonne comptait aussi plusieurs garçons difficiles à jouer : Raymond Canaguier, Pierre Salettes, Jean-Pierre Hortoland... Ils proposaient un affrontement permanent pendant 80 minutes. Mais j'étais prêt à les combattre, il n'y avait pas de peur. La seule peur que j'avais, c'était celle de la défaite.
« De temps en temps, les deuxième-ligne embarquaient de la pommade dans leur short et barbouillaient le visage du talonneur adverse. C'était des choses marrantes mais ce ne serait pas possible aujourd'hui »
Michel Yachvili
Celui avec lequel vous avez le plus d'affinité ?
À Brive, Alain Marot et son frère Michel. On avait des affinités sur le terrain et en dehors. En équipe de France, je me souviens de l'Agenais Paul Biémouret ou des piliers basques Jean-Louis Azarete et Jean Iraçabal. J'appréciais leur tempérament, leur discrétion.
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais osé raconter ?
J'ai débuté à une époque où le rugby était un sport "particulier". Je me souviens, quand j'avais 18 ou 19 ans avec Tulle (il y a joué entre 1964 et 1970) lors d'un match à Mont-de-Marsan, notre talonneur s'était fait ouvrir le mollet sur 10 centimètres. Il avait pris la bouteille d'alcool du soigneur et se l'était versé sur la plaie. Il avait relevé sa chaussette et fini le match. Ça m'avait marqué. À cette époque, on avait des shorts avec des poches. Et de temps en temps, les deuxième-ligne embarquaient de la pommade avec eux et barbouillaient le visage du talonneur adverse pour qu'il ne puisse pas voir l'introduction. C'était des choses marrantes mais ce ne serait pas possible aujourd'hui.
Quel est votre plus grand regret ?
Ne pas avoir été champion de France. Nous étions sur le déclin avec Tulle à la fin des années 1960. Notre demi de mêlée, Michel Labro, avec qui j'avais beaucoup d'affinités, est parti. À partir de ce moment-là, j'avais moins de plaisir sur le terrain. Je suis donc allé à Brive qui avait disputé la finale du Championnat de France en 1965. On a été en finale de première division en 1972 et 1975, et en demi-finale pratiquement tous les ans. Malheureusement, nous ne sommes jamais arrivés à soulever le Bouclier de Brennus.
La fois où vous vous êtes senti le plus fort ?
À titre personnel, j'avais fait un match à Agen en quarts de finale du Championnat de France contre Dax (13-9, en 1972), où tout ce que j'avais entrepris aboutissait. Je marchais sur l'eau. Mais collectivement, la finale du Championnat de France 1975 où l'on perd 13-12 contre Béziers, m'avait marqué, parce qu'on n'était pas très loin de conquérir le titre. Je pensais vraiment qu'on allait gagner.
Quel est votre meilleur souvenir de troisième mi-temps ?
La plus intense que j'ai vécue, c'était en 1968, lorsqu'on a réalisé le premier Grand Chelem de l'équipe de France. Des supporters nous avaient promis qu'en cas de victoire à Cardiff, ils nous inviteraient dans le quartier Saint-Germain à Paris. On a rempli le contrat et on est rentré en France le dimanche midi. On est allé chez Castel, chez Tony, dans les bars de la rue de la Soif... On est resté pendant quatre jours et trois nuits à Saint-Germain, reçu par les restaurateurs. Et je ne suis rentré que le jeudi soir à Tulle.
Avez-vous eu peur pour vos fils sur le terrain ?
Mes enfants ont vécu dans une famille de rugbymen. Mon beau-père, Alexandre Markarian, talonneur de Brive, avait été champion de France en deuxième division. Dimitri (61 sélections entre 2002 et 2012) et Charles-Edouard occupaient le poste de demi de mêlée, et Grégoire celui de troisième-ligne aile. Je n'étais pas inquiet car ils étaient forts. Je les avais préparés mentalement, physiquement et techniquement pour que les choses se passent bien et qu'ils prennent du plaisir. Ils étaient prêts. »
Posté 14 novembre 2021 - 09:53
Pas grand chose à attendre de ce match, sinon de voir si les différents rouages mis en place, vont fonctionner avec le maximum d'efficacité !
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