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[STAFF] Christophe URIOS " Entraîneur en chef "


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9798 réponses à ce sujet

#1876 TH69

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Posté 24 mars 2023 - 22:34

Enfin on parle du maintien qui n'est pas gagné.

#1877 ZACH

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Posté 24 mars 2023 - 22:39

Excellente analyse de Christophe Urios!

Je pense que le tandem avec Guillon va être efficace et complémentaire

Peut être pas très longtemps….


C'est pas beau la rancune, on est pas tous des visionnaires, et puis peut être que le statut de supporter créé un peu de oeilléres.

Tous ceux qui ont allumés Guillon peuvent aussi aller se confesser :D
 


Peut être qu ils préfèrent un mec qui l ouvre et qui redresse la baraque qu un mec docile et effacé et qui la coulait gentiment
 

Je ne crois pas, ce qui ne signifie pas que des révolutions de clochers sont impossibles…nous verrons en Juin….



#1878 TH69

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Posté 24 mars 2023 - 22:41

J'espère juste que cette année on évitera la catastrophe et qu'à partir de la saison suivante Urios puisse reconstruire quelque chose.
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#1879 RCV06

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Posté 24 mars 2023 - 22:42

Peut être pas très longtemps….


Je ne crois pas, ce qui ne signifie pas que des révolutions de clochers sont impossibles…nous verrons en Juin….

Déjà de l eau dans le gaz ???
 



#1880 ZACH

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Posté 24 mars 2023 - 23:02

Déjà de l eau dans le gaz ???
 

Je ne crois pas qu’il y ait le moindre problème entre JMG et CU

Le mandat du PRES est à échéance en Juin.

C’est donc l’heure des engagements sur le long terme et la maison a été remis sur les rails.

Cela fair partie de la vie des entreprises 


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#1881 Alligator427

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Posté 24 mars 2023 - 23:23

Je ne crois pas qu’il y ait le moindre problème entre JMG et CU
Le mandat du PRES est à échéance en Juin.
C’est donc l’heure des engagements sur le long terme et la maison a été remis sur les rails.
Cela fair partie de la vie des entreprises 

En juin 2023 ?
Si oui faut le mettre dans le sujet des transferts

#1882 ValentinUSMV

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Posté 24 mars 2023 - 23:50

Avant le derby ASM Clermont - Brive, Christophe Urios fait un constat sans concession : "Tout le monde s'était un peu endormi"

Avant le derby ASM Clermont - Brive, Christophe Urios fait un constat sans concession : "Tout le monde s'était un peu endormi"
Deux mois après avoir pris place sur le banc de l’ASM, au moment de vivre aussi son premier derby face à Brive, ce samedi (17 heures) au Michelin, Christophe Urios a pris le temps d’aborder pour notre journal trois points liés à ses fonctions : sa relation avec son président, sa passion du management et, surtout, ses premiers constats sur le club clermontois.
L'heure du premier bilan pour Christophe Urios. Deux mois après sa prise de fonction, l'entraîneur de l'ASM dresse un constat de la situation du club, de l'importance de ses relations avec son président, mais aussi de sa passion toujours aussi débordante pour le management.

L’importance du duo président-entraîneur

Est-ce nécessaire, dans un club du Top 14, que le président soit en relation étroite avec son entraîneur ?

C’est essentiel. Le Top 14, c’est une jungle et pour en sortir vivant, il faut que le président et le manager soient très solides et très soudés. Moi, ici, j’ai un patron, c’est Jean-Michel Guillon. Les relations et les échanges réguliers sont obligatoires. Déjà pour se connaître, se sentir. Il est important aussi de ne pas se voir que lorsque ça va mal.

Pourquoi ?

Dans ces situations, souvent, tu es pris par l’émotion et tu peux faire des conneries. Alors que si tu as l’habitude d’un fonctionnement à deux, on se rend plus lisibles l’un et l’autre. Et ça aide à passer les coups durs.

Vous avez toujours eu ce type de relation étroite avec vos présidents ?

Non, je ne le faisais pas à Castres. Avec Pierre-Yves Revol (président du Castres Olympique, ndlr), on faisait juste un point une fois par mois, voire mois et demi. C’était toujours lié à un événement, à un truc particulier et finalement, il y avait souvent un peu de tension.

Alors qu’avec une rencontre hebdomadaire, même si parfois il n’y a pas grand-chose à dire, on apprend à se connaître. Entre un président et son manager, c’est fondamental de parfaitement se connaître. J’ai fonctionné comme cela en arrivant à Bordeaux.

Vous avez donc besoin d’un président proche de vous ?

En fait, dans mon fonctionnement, je n’ai pas besoin de mon président pour qu’il appuie mon travail. Si c’était le cas, cela voudrait dire que je ne suis pas bon dans mon job. J’en ai besoin dans ma relation avec lui, mais je ne veux pas non plus d’un président qui n’est là que pour signer les contrats. Il doit être en relation avec le groupe.

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ASM Clermont : des retours au premier plan remarqués depuis l'arrivée de Christophe Urios

Et comment cela se passe-t-il avec Jean-Michel Guillon ?

C’est un président qui n’est pas un expert du rugby. Se voir nous permet de parler de la façon dont je fonctionne, des problèmes que je rencontre, des points positifs que je perçois. Et cela permet d’avancer ensemble, sachant qu’avant mon arrivée ici, quand j’étais à l’UBB, on s’est croisé à plusieurs reprises et j’ai eu un bon feeling avec lui.

Sa passion du management

Vous avez trois passions, le rugby, le vin et le management. D’où vous vient cette dernière ?

Je l’ai découvert seul. Je suis issu du monde viticole et le management n’était pas vraiment une priorité absolue. Je l’ai surtout découvert chez les laboratoires Fabre quand j’y travaillais. Cela remonte à loin, début des années 90, quand j’étais joueur, avant le professionnalisme. J’ai eu plusieurs fonctions, mais c’est mon dernier poste qui me plaisait le plus : j’étais coordinateur des lancements de nouveaux produits cosmétiques.

Et qu’avez-vous appris ?

Fabre, c’est comme Michelin ici, c’est une grosse machine. J’étais dans un service où ils se foutaient pas mal que je joue au rugby et j’ai appris, compris, comment fonctionnait une gestion d’équipe. Avec des entretiens, une vision partagée, des relations avec les mecs, des reporting… Je me suis aperçu à ce moment-là qu’il y avait des endroits où tu étais bien et d’autres où tu étais moins bien et que finalement, là où tu étais bien, il y avait un manager, un chef d’équipe, un patron qui amenait cette plus-value de l’humain. Ça m’a plu.

Et qu’avez-vous fait de ce management ?

C’est un vrai outil avec lequel tu embarques les mecs, au même titre que la tactique au rugby. Après, j’ai travaillé là-dessus, je me suis formé, documenté et je me suis créé mon fonctionnement à moi. J’ai commencé les entretiens individuels comme coach de rugby en 2002. On me prenait pour un fou à l’époque. Pour un prof, quoi. J’ai toujours pensé que pour donner le maximum, un joueur doit comprendre ce qu’il a à faire et ce que le coach attend de lui.

Est-ce plus un management individuel que collectif ?

Il faut les deux. Il y a un management lié à l’espace collectif. C’est ce que j’appelle la vision. Qu’est-ce qu’on veut faire de notre saison ? Derrière, il y a une planification avec des bilans étapes, des points réguliers. Après, on descend sur l’individu. Ça me passionne et toute cette mise en place s’effectue à l’intersaison. Le truc, c’est vraiment d’embarquer tout le monde, joueurs et staff, sur la même vision.

Avez-vous le temps d’appliquer vos méthodes à l’ASM ?

Non, je n’ai pas cherché d’ailleurs à instaurer une vision. Je suis sur un critère d’urgence, c’est à moi de m’intégrer d’abord. Chaque semaine, en revanche, on apporte quelque chose. Là, par exemple, depuis le dernier match et avant Brive, j’ai fait des réunions sur les attentes des postes. J’ai demandé une autoévaluation de chaque joueur par rapport à son poste. Le joueur a notamment à déterminer un des trois critères sur des spécificités de son poste : 1. Je ne maîtrise pas. 2. Je peux m’améliorer. 3. Je contrôle. Cela me donne une vision globale du groupe et il est fondamental de connaître ces autoévaluations.

ASM Clermont : nouvelles chances à saisir pour Dessaigne, Hériteau et Godener, face à Brive

Vous serez donc plus à l’aise pour appliquer vos méthodes à l’intersaison ?

Il me tarde, oui. Aujourd’hui, je ne suis pas là pour les saouler, pour leur montrer ce que je sais faire. Je m’en fous. Ce que je veux, c’est planter le décor d’une saison. Sachant que le rugby, c’est quoi ? De l’émotion, être fort sur les bases et une identité de jeu.

Votre management peut-il, sur la durée, entraîner de la lassitude chez le joueur ?

Peut-être. Cela ne m’est pas arrivé, même si on peut se poser la question à Bordeaux. Est-ce que j’étais trop dur ? Trop rigoureux ? Trop de pression ? C’est possible.

Son ressenti, deux mois après son arrivée

Après cinq matchs sur le banc et deux mois à l’intérieur du club, quel est votre premier constat ?

Il y a des choses à changer. Il n’y a pas une culture, une identité d’équipe forte en ce moment. On n’a pas un groupe de joueurs extrêmement fort, on n’a pas de leaders puissants, pas de jeunes qui amènent vraiment le truc. Le groupe n’est pas clairement identifié. Finalement, il n’y a pas de hiérarchie. Du moins, je ne la sens pas encore. Après, je trouve qu’il y a ici une vraie culture du travail, à l’ASM et sur le territoire. Seulement, là, elle n’est pas assez présente pour moi.

Comment l’expliquez-vous ?

Aujourd’hui, les résultats sont alignés avec ce que j’imaginais de l’ASM. Les raisons, on les connaît. Ce club a connu le succès, ils ont mangé du caviar pendant des années avec un niveau de jeu et des résultats incroyables. Sauf que tout le monde s’est un peu endormi. Et les autres ont avancé. Si, là-dessus, il y a quelques mauvaises orientations, sur le plan politique et contractuel, tu te retrouves comme un con. La vérité t’éclate au visage et c’est un peu dur.

Que voyez-vous précisément ?

Il n’y a pas assez de force sur le détail. Pas assez de travail ensemble. Cette équipe n’a pas de réelle force collective. Mais ça se travaille, ça se met en place et ça se cultive.

Vous êtes en train de nous dire que vous avez du boulot ?

On est un peu sur des décombres et j’ai devant moi un chantier passionnant. Aujourd’hui, je suis heureux, même si c’est dur, même si je suis seul. Mais il faut mettre de l’ordre. Et instaurer à nouveau la culture de la gagne que Clermont a eue pendant des années, même s’il n’a pas gagné toutes les finales. En finale, ils y allaient souvent et pour ça, il faut gagner des matchs avant.

premium Avant ASM - CAB : l'ancien Briviste Julien Le Devedec a beaucoup appris cette saison à Clermont

Où commence cette culture de la gagne ?

C’est tous les jours. Quand le mec arrive ici, au stade, au club. C’est l’état de forme, c’est l’engagement physique, à l’entraînement sur le terrain, en séance vidéo. La qualité du joueur, elle compte, évidemment. Mais le critère du caractère du mec, ça compte aussi. Et on a besoin de ça.

La qualification pour le top 6 s’est quasiment envolée, comment voyez-vous la fin de saison ?

Il y a des choses à aller chercher. Il y a le Challenge européen à jouer, le top 8 à accrocher. Et puis, il y a un maintien à assurer, il faut faire attention.

Entretien réalisé par Christophe Buron


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#1883 Codorplusàvie

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Posté 24 mars 2023 - 23:57

Peut être pas très longtemps….
Je ne crois pas, ce qui ne signifie pas que des révolutions de clochers sont impossibles…nous verrons en Juin….


Là t'étais moins affirmatif à 22:39.

#1884 ZACH

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Posté 25 mars 2023 - 00:18

Là t'étais moins affirmatif à 22:39.

Oui car je n’avais pas établi le lien avec la fin de mandat en Juin bêtement et ne souhaitait pas colporter d’info public sur ce sujet , tout simplement 

La révolution de clocher porte sur la provenance du prochain PRES? 
BIB ou pas….?


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#1885 layathollah

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Posté 25 mars 2023 - 04:30

Oui car je navais pas établi le lien avec la fin de mandat en Juin bêtement et ne souhaitait pas colporter dinfo public sur ce sujet , tout simplement 
La révolution de clocher porte sur la provenance du prochain PRES? 
BIB ou pas.?


J'espère quand même que si ça colle entre CU et JMG, et si ce dernier veut poursuivre, on aura l'intelligence de le garder. On a suffisamment déconstruit dernièrement.
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#1886 twiX

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Posté 25 mars 2023 - 07:27

Changer pour changer si le binôme fonctionne et que les résultats sont enfin au rendez-vous, bof


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#1887 Patator

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Posté 25 mars 2023 - 07:29

Peut être que lui ne veut pas poursuivre. Ou qu'il estime sa mission accomplie.
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#1888 TH69

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Posté 25 mars 2023 - 07:29

A part si JMG a exprimé un ral le bol fort et que c'est son choix je ne vois pas l'intérêt de foutre le bordel en changeant.
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#1889 twiX

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Posté 25 mars 2023 - 07:31

Peut être que lui ne veut pas poursuivre. Ou qu'il estime sa mission accomplie.

là oui, bien sur, je parlais d'un choix du conseil d'administration

Et puis si ça veut enfin marcher, quitte à s'être fait MSLG jusqu'ici il voudra peut être profiter



#1890 ELSAZOAM

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Posté 25 mars 2023 - 07:46

ASM Clermont : le jour où le président Guillon a appuyé sur le bouton et changé Gibbes par Urios
Ballotté par une impopularité qui agite surtout les réseaux sociaux, Jean-Michel Guillon nous a raconté la genèse de l’éviction de Jono Gibbes et l’arrivée de Christophe Urios. Récit des jours et des nuits parfois tourmentées du président de l’ASM qui arrive à la fin de son premier mandat en juin.

La vie d’un président de club du Top 14 n’est pas un long fleuve tranquille. Celle de Jean-Michel Guillon, depuis plus de deux ans maintenant, n’a jamais ressemblé à une mer calme. Elle a même donné lieu à une sacrée tempête au début de l’hiver. Après un début de saison pourtant prometteur, conforme aux ambitions affichées, la machine clermontoise va dérailler.

« La première bascule intervient lors du match contre Bayonne à domicile », souffle le président, qui va vivre, ce jour-là, son premier moment difficile. « Avec le nombre de blessés et d’absents, je mesure le risque de l’échec. Après la défaite, j’espère juste que ce match ne va pas nous couper les pattes. Ceci dit, avec Jono (Gibbes), en ce début novembre, on est encore ensemble… »

 

Prémonition ou pas, l’ASM ne sera plus jamais la même à partir de ce faux pas à la maison. L’équipe de Gibbes va vivre alors d’inconstance, de rendez-vous ratés, teintés d’incompréhensions. À l’image d’une défaite dans les grandes largeurs au Racing. « Les gens n’ont pas compris la stratégie de Jono dans sa composition d’équipe, reconnaît le président. Il y a eu clairement un défaut de communication. »

Nuit blanche en Thaïlande

Après un léger redressement (victoires sur Montpellier et les Stormers), le pire est à venir. Le derby à Brive est programmé le 23 décembre, date à laquelle Jean-Michel Guillon a prévu de longue date quelques jours de vacances en Thaïlande en famille. C’est vers 2 heures du matin, à des milliers de kilomètres donc, entouré de ses proches, que le président assiste à une nouvelle noyade de son équipe.

« Je peux vous assurer que je n’ai pas dormi après ce match. Là, j’ai en tête les engagements pris en début de saison. J’ai aussi en tête le match suivant avec la réception de Toulouse, qui marche sur l’eau. On connaît la suite, une belle raclée. C’est la deuxième bascule. Je rencontre alors Jono, on se donne du temps et je décide de faire le point fin janvier. Mais la question d’un changement de coach commence à germer dans mon esprit. »

 

La victoire en tremblant face à Perpignan n’a pas rassuré le président. La sortie de l’impasse paraît de plus en plus incertaine. Le week-end suivant sera décisif. Le vendredi 13 janvier 2023, l’ASM prend la marée (44-29) au Michelin face à Leicester.

Jean-Michel Guillon entre dans un vestiaire abattu. « Tout de suite, j’ai senti une ambiance particulière. Il y a un truc qui ne passe plus. C’est pour moi le déclencheur. » Le président appuie sur le bouton et décide de se séparer de Jono Gibbes.

« Je m’étais donné le mois de janvier, si ça marchait. Sinon, je savais qu’il faudrait déclencher le changement avant. Le voyage de plusieurs jours en Afrique du Sud m’a paru idéal pour que les joueurs digèrent la nouvelle. La fenêtre de tir était là. Après, cela aurait été sans doute trop tard. »

« La notion d’exigence s’était évaporée »

Le samedi, Guillon rencontre Gibbes pour l’écarter. Dans la foulée, il serre déjà la main d’Urios. Le président avait donc déjà imaginé plusieurs scénarios avant même le match contre Leicester. La piste Mario Ledesma a été vite écartée et Christophe Urios a déjà été sondé.

 

Le président peut donc très vite s’approcher de l’ancien coach de l’UBB. « Ça a rapidement été le choix numéro 1 tout en éliminant d’autres appels du pied. Avec Christophe, on tombe assez vite d’accord. Pourtant, à écouter les gens et certains collègues d’autres clubs, jamais je n’aurais recruté Urios. Pas compatible avec l’ASM, me dit-on. Je ne compte pas le nombre de fois qu’on me l’a dit. »

Le président est vite séduit. « Je découvre un homme qui n’est pas celui que tout le monde connaît sur le bord de touche pendant les matchs ou lors des conférences de presse. D’emblée, je sens que c’est un vrai manager. On est d’accord ou pas d’accord avec ce qu’il dit, mais on sait où on va. Je pense, et j’ai ma part de responsabilité, que la notion d’exigence s’était évaporée dans le club et la culture anglo-saxonne n’a pas fonctionné chez nous pour la ramener. »

Deux mois après la prise de fonctions de Christophe Urios, la situation sportive n’a guère évolué. Jean-Michel Guillon ne doute pourtant pas un instant de son choix. « On attend toujours un effet positif. Dès fois, ça se matérialise, puis le feu s’éteint… Là, c’est vrai que j’imaginais un déclic plus rapide. Dès mon premier contact, j’ai indiqué à Christophe qu’il devrait travailler avec le reste du staff en place pour finir la saison. Je sais que c’était un risque, mais j’ai totalement confiance. »

Un président en fin de mandat en juin 2023

En attendant de retrouver une ASM triomphante, le président n’a pas vraiment soigné sa cote de popularité. Il se fait singulièrement tailler sur les réseaux sociaux, là où l’anonymat autorise tous les commentaires, parfois les plus abjects.
« Le plus difficile dans mon job est la remise en cause chaque semaine. »

 

Jean-Michel Guillon a-t-il eu à un moment la tentation du renoncement?? « Je n’avais pas de directeur général, j’avais un coach qui n’était pas médiatique, je me suis donc retrouvé en première ligne, à prendre les coups. La question clé pour moi, c’est le club. Ma propre personne, c’est secondaire. Et je sais que tant qu’on ne gagnera pas, il faudra que j’absorbe la frustration des gens. L’essentiel, c’est de poser les bonnes fondations, de tracer une voie et de s’y tenir. Je sais que le changement d’entraîneur était la bonne décision. »

Jean-Michel Guillon a changé de bâtisseur, la ligne directrice, elle, n’a pas changé. Après le duo Fontès-Cotter formé en 2006, puis De Cromières-Azéma en 2014, avec les succès que l’on sait, l’ASM repose désormais sur Guillon-Urios. Au moins jusqu’à la fin de saison.

 

Christophe Buron (La Montagne - 24/03/2023)


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