Article La Montagne : "ASM Clermont : agacé à l'entraînement, Christophe Urios allume ses trois-quarts"
La défaite à Pau (23-18), samedi dernier, est restée en travers de la gorge de Christophe Urios qui n'a pas du tout apprécié la manière. Le coach clermontois l'avait déjà dit en conférence de presse d'après-match de manière assez lisse. Il a redit sa manière de penser à ses joueurs lors du débriefing vidéo du début de semaine. Et ce mardi matin, lors de l'entrainement collectif sur le terrain, il n'a pas pu contenir son agacement. En milieu de séance, après de nouveaux mauvais choix et de nouveaux ballons égarés, il a stoppé la séance et réuni ses joueurs au milieu du stade Michelin pour leur passer une soufflante. "J’ai parlé assez fort pour leur faire comprendre des choses" "Si vous n'en êtes pas capable, vous retournerez au vestiaire", a-t-il conclu de manière suffisamment forte pour le public présent dans les tribunes du stade Michelin puisse entendre.
En fin de séance, alors ses joueurs avaient (enfin) élevé leur curseur, Christophe Urios est revenu sur cette montée en température et les raisons qui l'ont provoquée. "J’ai parlé assez fort pour leur faire comprendre des choses par rapport à ce retour du match à Pau, justifie le coach. Comment avec 70 % de possession et 70 % d’occupation, on arrive à perdre ce match ? Ce n'est pas possible. J’en ai plein le c.. de lire que l’on est inoffensif. Ce qui est le cas. Ça me fait ch…" "Cela veut dire quoi, ajoute le coach. Qu’il faut être encore plus déterminé. Que l’on soit encore meilleurs dans la préparation et aux entraînements".
Ce sont surtout les lignes arrière qui étaient dans son collimateur par rapport à cette sortie ratée au stade du Hameau, mais également par rapport aux matchs précédents, selon lui. "Nos trois-quarts ne sont pas assez bons actuellement" "Nos trois-quarts doivent élever leur niveau. Aujourd’hui, ils ne sont pas assez bons. Quand je suis arrivé à Clermont en janvier, j’avais demandé aux avants d’élever le curseur. Aujourd’hui, je pense que ces derniers sont à la hauteur. Nos trois-quarts, ces derniers temps, ne sont pas assez bons sur les prises de largeur, sur les courses, sur les choix, sur le réalisme. Ce qu’ils font n’est pas assez précis", énumère le coach clermontois, qui veut aussi surement parler les ballons laissés en route, des points abandonnés au pied ou des cadeaux faits comme à Llanelli. Il faut mettre les ingrédients, de la détermination et pouvoir jouer avec nos points forts, insiste le coach. C'est-à-dire jouer les duels, garder les ballons dans les zones de marque. Ce matin, pareil. Cela a le don de me gonfler. Alors, je leur dis. Samedi, nous avons perdu sept ballons dans ces zones. Ce n'est pas possible. On y entre souvent, ce qui veut dire que l’on est dominant. Mais il faut marquer.
Une chose est sûre, ses joueurs devront montrer un autre visage samedi (15 heures) à Marcel Deflandre face aux Rochelais, qui sont d'un tout autre calibre que les Gallois de Llanelli ou les Béarnais. "La Rochelle est un rouleau compresseur, qui est très physique et très forte dans ces zones-là. Si on n’est pas assez précis, cela va nous faire drôle", prévient Christophe Urios.
Didier Cros