14301 réponses à ce sujet

[Binche63]

J avais pas vue l article du Figaro.
Le journaliste est excellent

[el landeno]

« La relation coach président est un mariage, le licenciement, un divorce » : à quel moment un dirigeant de Top 14 décide-t-il de virer son entraîneur ?

 

Les présidents n'aiment pas ça mais parfois ils craquent et renvoient en cours de saison l'entraîneur qu'ils ont choisi.

 

Ils n'aiment évidemment pas démettre de leurs fonctions des hommes qu'ils ont choisis, qu'ils ont soutenu et qu'ils continuent parfois d'apprécier... Mais à un moment, ils estiment qu'ils n'ont plus le choix. Alors les présidents appuient sur le bouton et éjectent les entraîneurs. On pensait le rugby épargné... Ce n'est plus le cas. La pression du résultat est énorme, les enjeux financiers aussi.

 

Chaque année, ça tombe et ça tourne en cours de saison. Est-ce que ça marche ? C'est un autre sujet. Ces dernières années, Jeremy Davidson a été évincé de Brive (octobre 2022), Christophe Urios de Bordeaux (novembre 2022), Jono Gibbes de Clermont (janvier 2023), Pierre-Henry Broncan de Castres (février 2023) et Richard Cockerill de Montpellier (novembre 2023).

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Récemment, les dirigeants du Racing 92 ont viré Stuart Lancaster et l'ont remplacé par Patrice Collazo, lui-même victime de ces décisions brutales durant sa carrière. En septembre, Karim Ghezal qui entraînait le Stade Français a été démis de ses fonctions, avant que Laurent Labit, directeur du rugby, ne s'en aille à son tour au début du mois. Ghezal a rebondi au LOU où les bancs sont très mouvants ces derniers mois.

« Oui, parfois tu es amené à prendre cette décision, tu le fais quand tu as l'impression d'atteindre le point de non-retour, explique Yann Roubert, l'ex président du LOU, qui a récemment quitté son fauteuil pour s'asseoir dans celui de René Bouscatel, à la tête de la Ligue nationale du rugby. Tu le fais quand le fil est cassé, quand tu sens que l'homme que tu as choisi n'est plus celui de la situation. C'est un moment terrible car on se rend compte qu'on s'est trompé. C'est dur, car on y a cru. Mais à un moment, ça bascule, et tu agis car tu penses que le changement sera plus productif que le statu quo... » Sollicité pour évoquer ce sujet, Laurent Marti, le patron de l'UBB, n'a pas souhaité revenir sur « des moments très pénibles et personnels. »

« Je disais toujours : ce n'est pas Mourad Boudjellal qui prend la décision, mais le président du RCT. Tu fais abstraction de tes sentiments personnels. »

Mourad Boudjellal, ancien président de Toulon

 

 

 

 

« Quand je décide de me séparer de Diego Dominguez, raconte Mourad Boudjellal, l'ancien président de Toulon, c'est difficile. À 7h du matin, quand je lui dis de me suivre dans mon bureau, le chemin est long. Je disais toujours : ce n'est pas Mourad Boudjellal qui prend la décision, mais le président du RCT. Tu fais abstraction de tes sentiments personnels. C'est comme dans une entreprise, quand tu licencies, ce n'est jamais agréable... La relation coach président est un mariage, le licenciement, c'est un divorce. »

Pierre-Yves Revol qui préside le Castres Olympique depuis des décennies confirme que ces épisodes sont douloureux, car « c'est aussi ton échec, l'échec de celui qui a nommé l'entraîneur et qui n'a pas trouvé la solution, et le plus important, c'est d'avoir la lucidité de reconnaître que c'est un échec. »

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Dans sa carrière, ça lui est évidemment arrivé de devoir trancher, et changer. « J'ai choisi quand j'ai ressenti que le manager n'était plus connecté à son groupe et que le groupe n'était plus connecté à l'entraîneur. Si un des deux camps est dans le déni, ça peut être complexe et la situation peut empirer. » Parfois, mais c'est rare, le président n'a pas à démettre de ses fonctions l'entraîneur qui frappe lui-même à sa porte, entre dans le bureau et lâche, dépité, désarmé : « Je n'y arrive plus. J'abandonne. »

Avant d'appuyer sur ce bouton et d'enclencher le processus de limogeage, le président tente d'activer tous les leviers, il multiplie les réunions, parle aux cadres, leur demande des efforts. Il peut également embaucher un nouvel adjoint pour faire tampon et adoucir la relation entre le vestiaire et le bureau du staff. Il appelle aussi les agents des leaders pour tenter de saisir l'origine du malaise, quand ce ne sont pas les agents qui décrochent leur téléphone pour annoncer que le groupe est au bord de l'implosion.

« Le coup de sang, la grosse colère où tu vires ton entraîneur du jour au lendemain, ça peut arriver, mais dès que tu vois le montant, ça redescend vite »

Mourad Boudjellal, ancien président de Toulon

 

 

 

« Le coup de sang, la grosse colère où tu vires ton entraîneur du jour au lendemain, ça peut arriver, mais dès que tu vois le montant, ça redescend vite, plaisante Boudjellal. Tu vas prendre une douche froide et tu te calmes. Idem pour ceux qui veulent divorcer, quand tu vois le montant compensatoire, tu retrouves l'amour ! » Ghezal et Lancaster étaient liés à leur club jusqu'en juin 2026. Si on additionne les indemnités, on dépasse largement le million d'euros...

On entend souvent aussi et un peu partout que ce sont les joueurs qui ont le pouvoir, et qui décident du maintien ou non d'un technicien, ce que confirme Boudjellal. « Ça m'est arrivé deux fois, dont une où j'avais une lettre signée de 40 joueurs. Là encore tu n'as pas le choix. »

« Tu ne peux pas écouter le ressenti des joueurs qui sont aussi responsables de la situation, responsables des mauvais résultats et du classement que l'équipe occupe »

Yann Roubert, ex-président du LOU

 

 

 

Il y a aussi cette anecdote contée par un autre président de Top 14 : « Cela n'allait pas, j'invite au restaurant les joueurs et l'entraîneur. Je m'assois à côté de ce dernier. Le débat démarre lentement. Je n'étais pas préparé à ça. Mais ce qui m'étonnait surtout, c'est que les trois grandes gueules ne disaient rien. J'en sollicite un, je lui demande ce qu'il pense de tout ça. Il me dit ! "Comme vous me posez la question, je vais vous répondre avec la plus grande franchise. Le mec qui est assis à côté de vous, c'est un gros con." Un deuxième prend la parole et balance la même chose. L'entraîneur a fini par démissionner. »

Roubert ne partage pas l'avis de ses pairs. Pour lui, il est impossible de donner raison aux joueurs, aux vestiaires. Comme un aveu de faiblesse avec le risque de transmettre ce pouvoir ultime à une catégorie de salariés qui ne sont pas payés pour remplir cette mission.

« Chacun à sa place : le président préside, l'entraîneur entraîne et les joueurs jouent, affirme-t-il. Tu ne peux pas écouter le ressenti des joueurs qui sont aussi responsables de la situation, responsables des mauvais résultats et du classement que l'équipe occupe. »

 

 

[Tchou]

Merci pour le partage.

 

Le président Marti n'a pas souhaité revenir sur des moments très pénibles et personnels.... Ca laisse augurer de bonnes choses pour nous.

 

Et Roubert qui annonce : le président préside, il devrait venir faire un petit tour par chez nous 

[nain jaune]

"L'ASM est le pire endroit quand on perd". Elle est bonne celle-là aussi...
On va passer très rapidement du "je me sens bien ici, ma famille aussi" à un environnement vicié qui sera la cause de son échec.

Et quand il dit "Clermont est un super endroit quand on gagne souvent", comment il peut le savoir..? Ca ne lui est jamais arrivé.

[layathollah]

Et quand il dit "Clermont est un super endroit quand on gagne souvent", comment il peut le savoir..? Ca ne lui est jamais arrivé.

Sévère mais juste

[Néophyte]

Et le rapport avec l ASM ?

Club estampillé "populos" ?

[Le Marseillais]

Le cur du cible du Figaro, c'est la bourgeoisie réactionnaire. Celle qui pompe l'ED a pleine bouche depuis un moment.

C'est quoi ED ? 

[Néophyte]

C'est quoi ED ? 

L'extrême-droite ?

[Vert]

Urios ferait mieux de la fermer, de faire profil bas et de garder son energie pour bosser et trouver des solutions au lieu de perdre son temps à s'épancher et se justifier dans les médias.

On ne demande pas que l'équipe devienne brillante (on a pas les joueurs pour) mais au moins que l'équipe ne soit plus ridicule et stéréotypée en terme de non jeu. Et accessoirement regagner régulièrement à domicile...

[Le Marseillais]

L'extrême-droite ?

OK, donc dernière allusion politique sur le sujet.

[ELSAZOAM]

Urios ferait mieux de la fermer, de faire profil bas et de garder son energie pour bosser et trouver des solutions au lieu de perdre son temps à s'épancher et se justifier dans les médias. Sans parler que l'équipe devienne brillante (on a pas les joueurs pour) au moins que l'équipe ne soit plus ridicule et stéréotypée en terme de non jeu.

Il se sent peut-être obligé de le faire puisqu'il semble être le seul au club à l'ouvrir ; du côté des dirigeants, c'est silence radio sur toute la ligne, on ne les entend jamais, c'est à se demander s'ils sont encore là.

Un mot ou une petite décla de temps en temps ne serait pas de trop et pas mal venue !

J'en conclus (mais c'est strictement personnel) qu'on a filé les clés du club à Urios et on lui a dit : "débrouille toi, c'est toi le patron"...

[Vert]

Il se sent peut-être obligé de le faire puisqu'il semble être le seul au club à l'ouvrir ; du côté des dirigeants, c'est silence radio sur toute la ligne, on ne les entend jamais, c'est à se demander s'ils sont encore là.
Un mot ou une petite décla de temps en temps ne serait pas de trop et pas mal venue !
J'en conclus (mais c'est strictement personnel) qu'on a filé les clés du club à Urios et on lui a dit : "débrouille toi, c'est toi le patron"...

Ah mais le silence assourdissant des autres dirigeants est scandaleux oui surtout le grand patron. Je me pose aussi des questions sur Rougerie et sa position dans le club, en off il doit bouillir et mal vivre ce qu'il voit mais il doit être tenu par des consignes strictes. On manque d'anciens joueurs dans ce club de toute façon pour incarner l asm et son esprit qui a fait sa gloire passée.

Mais cela ne justifie en rien le fait qu Urios parle beaucoup trop. Qu'il bosse lui et son Staff !!

[darkminimouf]

D pour : " Démission " 

Cest dans liD oui.

[casquette]

OK, donc dernière allusion politique sur le sujet.

merci

[Alligator427]

Urios fonctionne a l'ego, et il a un début de fiel qui remonte avec sa remarque.

Je ne vois pas comment ça pourrait évoluer dans la dignité et l'intelligence si les résultats ne suivent pas. Et comme je ne vois pas comment ils pourraient arriver, perso je ne suis pas très optimiste.

Après, son ego doit être pris entre le marteau et l'enclume en ce moment.

D'un côté il ne supporte pas les reproches et ne sait pas se remettre en question, il doit bouillonner et avoir envie de distribuer des parpaings face à l'ambiance actuelle symbolisée par cet article du figaro

D'un autre côté, son ego doit lui dire qu'il ne peut pas se planter une deuxième fois.