Il me semble que Jean-Maxence Jules-Rosette n'a pas de topic, alors je mets cet article ici !
Jean-Maxence Jules-Rosette. Un nom que les supporters clermontois ont appris à connaître suite aux blessures successives au poste de talon (rupture des ligaments croisés pour Adrien Pélissié, pubalgie pour Yohan Beheregray et fracture du péroné pour Benjamin Boudou). Ce jeune joueur a effectué ses premières minutes avec les pros vendredi dernier à Bristol. Que de chemin parcouru depuis ses jeunes années passées sur les terrains de l’AS Gannat où il a effectué ses premières armes. L’occasion d’effectuer un retour dans le passé pour mieux connaître Jean-Maxence Jules-Rosette.
Un physique qu’il tient de son pèreQuand il était encore enfant du côté de l’école de rugby de Gannat, le talonneur dominait littéralement ses adversaires issus de la même catégorie d’âge. « Il était bien plus grand que les autres. Plus costaud. Mais il n’était pas bâti et aussi musclé qu’il ne l’est maintenant. Mais c’est un garçon qui était difficile à arrêter ballon en main. Jean-Maxence possédait des qualités de puissance évidentes », explique Frédéric Coquard le président de l’AS Gannat. S’il s’est développé du côté de l’ASM, son morphotype tient également de son père Jean-Yves.
« Pour évoluer au poste de talonneur, il faut avoir un physique assez gaillard et ça, c’est mon père qui me l’a donné, explique Jean-Maxence Jules-Rosette. Mon père, c’est 1,86 m pour 125 kg. Il a fait pas mal de sport et de musculation quand il était jeune. Il m’a beaucoup aidé mentalement aussi. »
Un talonneur qui a des mainsQuand il était gamin, ses éducateurs gannatois l’imaginaient plutôt finir en deuxième ou en troisième ligne. Mais c’est bel et bien en première ligne, au poste de pilier gauche, que le jeune joueur a débuté à l’ASM. Puis un jour, à l’âge de 15 ans, il s’est fixé au talon dans un contexte où il y avait déjà pénurie au poste. « J’avais perdu pas mal de poids depuis mon arrivée à l’ASM. Le coach m’avait donc lancé au poste de talonneur. Je m’y suis plu tout de suite en prenant beaucoup de plaisir. Et depuis, je n’ai plus bougé. »
Adel Fellah, le directeur du centre de formation, dit de lui qu’il s’agit d’un beau joueur avec des qualités évidentes ballon en main. Cette technicité lui a permis de s’habituer très rapidement aux lancers en touche. « Depuis tout petit, j’aime jouer au ballon. J’ai toujours été relativement à l’aise avec mes mains. Le lancer n’a donc pas été compliqué à apprendre. Les seules difficultés sont venues à cause du stress. »
Il s’est accroché grâce à son frèreChez les Jules-Rosette, le rugby est une affaire de famille. Son grand frère Pierre-Yves (un an de plus) évolue au poste de troisième ligne au RC Vichy (Fédérale 2). Jean-Maxence a voulu percer dans le rugby lorsque son aîné a souhaité intégrer le sport études à Issoire.
« Le rugby n’était pas ma priorité première quand j’étais petit. À 5 ans, je faisais d’ailleurs de la moto. À Gannat, on a commencé en même temps avec mon frère. C’est quand il a passé les détections pour être au lycée Murat à Issoire que je me suis dit pourquoi pas passer les tests également pour intégrer le collège Franc Rosier à Clermont. » On connaît la suite…
Un « rêve d’enfant »Jean-Maxence Jules-Rosette a donc connu sa première avec les pros, vendredi dernier à Bristol. Un déplacement qu’il n’est pas près d’oublier. « Cela a été les deux jours les plus stressants de ma vie. Mais il y avait du positif, car c’était un rêve d’enfant. L’ASM, c’est mon club de cœur. Quand je suis entré en jeu, j’ai ressenti beaucoup de plaisir et je me suis vidé la tête. Je me suis donné à fond dans un contexte pas facile où l’on défendait notre ligne. Mais quelle grande fierté ! »
Arnaud Clergue (La Montagne - 05/04/2023)