Ce qui veut clairement dire finalement, que Michelin reprends la main sur le club, car justement son détachement a été le début de la mauvaise gestion.
Comme quoi, il vaut mieux ne pas se détacher d'une entreprise comme celle-ci, puisqu'elle à le sérieux, l'expérience et la caisse pour gérer et amorcer les changements de l'environnement économique, tout en maintenant le sportif à flot.
Et pourtant, il a tellement été dit que l'emprise de Michelin empêchait le club de grandir et de s'épanouir.
On ne reste pas un leader mondial aussi longtemps sans avoir dans ses gênes la faculté à rester toujours à l'affut et à se remettre en question régulièrement. Bib a cette capacité inscrite dans ses gènes, visiblement cela n'a pas infusé jusqu'à l'ASM dont les gènes ne sont pas les mêmes. La bascule vers le professionalisme s'est faite à marche forcée avec Jules mais les principes de fonctionnement du club qu'il a inculqués n'ont pas été imprimés assez profondément dans la structure pour qu'ils perdurent au-delà des hommes. C'est le risque de toute organisation : qu'elle tienne debout parce qu'elle dispose des bonnes ressources au bons endroits et pas parce qu'elle est intrinsèquement capable de fonctionner comme il se doit pour performer. L'ASM n'est pas la seule organisation touchée par ce syndrome, très loin de là (on a vu l'évolution du RCT au départ de Mourad qui, quoi que l'on pense du bonhomme, a été un sacré pdt). Notre club a continué sur l'inertie pendant 2, 3 ans puis est retombé dans ses anciens travers. 2019 a été le chant du signe, la maison mère a fini par comprendre que l'on n'était plus au niveau et pas seulement sur le plan sportif. A partir de là deux solutions : on balance le truc parce que vraiment on en a ras le bol ou on reprend les affaires en main parce que la situation est insupportable. Evidemment, concernant l'ASM, Bib ne peut pas laisser sombrer le club. Je pense que si nous avions été capables de continuer sur la lancée initiée par Jules, Bib se serait de plus en plus éloigné. Cela n'a pas été le cas, maman reprend les choses en main et cela donne beaucoup d'espoir même si rien n'est gagné.
J'ai vainement essayé de prendre le pouvoir dans mon misérable club de province, mais j'étais trop con et trop droit pour eux. Mieux vaut vivre dans la nostalgie et la répétition de ce qu'on sait faire, quitte à oublier de préparer l'avenir... 
