"Ne plus être dans un monde de Monopoly" : Benoît Vaz (ASM Clermont) évoque son élection à la Ligue nationale de rugby Élu au comité directeur de la Ligue nationale de rugby, soutien du nouveau président Yann Roubert, le directeur général de l’ASM Clermont incarne un rajeunissement, et probablement une modernisation de l’instance. Benoît Vaz se dit prêt à œuvrer pour relever les défis à venir, notamment ceux liés à l’économie du rugby des clubs.
René Fontès, décédé en 2019, était le dernier dirigeant de l’ASM ayant exercé des responsabilités au sein de la LNR, sous la présidence de Paul Goze. Depuis, le club clermontois s’était éloigné de ce cercle de décisions.
Bien que n’étant pas président, Benoît Vaz, bras droit de Jean-Claude Pats, s’est présenté au comité directeur dans le collège des représentants des clubs du Top 14. Ce jeudi, ils étaient 10 (et plus 11, puisque le matin Pierre-Yves Revol avait retiré sa candidature) à briguer les 6 postes en jeu.
Dans la mesure où Yann Roubert, depuis la veille et le désistement de René Bouscatel, était assuré de la présidence de la LNR, ses soutiens les plus proches pouvaient légitimement prétendre à l’élection. Ce fut le cas pour Benoît Vaz.
"L’ASM est depuis plusieurs mois proche de l’engagement de Yann Roubert qui nous paraît être en mesure de relever les défis du rugby liés au monde économique. Nous sommes attachés à cet aspect de notre sport depuis qu’on a repris les rênes du club avec Jean-Claude (Pats). Yann a cette fibre du monde de l’entreprise, à bien voir les enjeux à venir du rugby. Et puis, nous sommes séduits aussi par son approche du rugby professionnel dans son club, au LOU".
Pour Benoît Vaz, les enjeux à venir sont essentiellement reliés au modèle économique. "Avec Yann Roubert on sent la volonté d’équilibrer les comptes et ne plus être dans un monde de Monopoly. Il sera essentiel de mettre en corrélation les moyens et les ambitions".
Tout comme la Toulonnaise Jessica Casanova, également élue au CD de la Ligue, et dans le sillage du président Roubert, Benoît Vaz va représenter une nouvelle vague dans la gouvernance du rugby des clubs français. Une façon, sans doute, de sortir d’une ère "d’entre-soi".
"Depuis des années, il a été fait un boulot énorme à la Ligue, mais le besoin de sang frais a peut-être joué dans cette élection. Il fallait aussi probablement un peu de modernisme. En tout cas, nous sommes prêts pour les défis, qui concernent également les datas, la santé du joueur, le rapport aux médias, la concurrence avec les autres sports. L’important, maintenant, est de regarder la réalité d’aujourd’hui, pas celle d’avant".
Le nouvel organigramme constitué, l’étape importante à venir va consister à nommer les élus dans les différentes commissions. Comme en politique, les ministères n’ont pas tous les mêmes importances.
Le nouvel élu clermontois espère jouer un rôle majeur. "Je vais voir quelles missions me seront attribuées. L’objectif est d’être dans les commissions liées aux finances, à la réforme du salary cap, à l’organisation du championnat... En tout cas, j’entends être utile et travailler les dossiers".