D'ac !
J'espère que ce n'est pas le résultat d'une analyse de comptoir suite à l'info sur l'engueulade entre leaders d'il y a quelques mois !
« Je ne comprends pas pourquoi tout le monde se pose cette question. J’ai même l’impression qu’on se sert beaucoup de nous pour faire monter les enchères.
Quand je lis que Miotti va signer chez nous, je m’interroge… « Urda » est arrivé chez nous avec un 1 + 1, et on a levé l’année optionnelle dès le mois de novembre. Donc « Benji » ne fait pas la meilleure saison de sa vie, mais il est comme nous : il souffre. Parce qu’il n’est pas bien, qu’il n’est pas encore intégré, qu’il n’arrive pas à faire ce qu’il veut…
Mais il sera avec nous l’année prochaine et il va accompagner Anthony Belleau et le petit Théo Giral sur le poste. On pense aussi à faire travailler Irae Simone sur le poste de dix. »
« Il est arrivé en retard, a été assez souvent blessé… C’est un tempérament aussi ! Quand on en prend quarante à l’extérieur, ça le mine. Je l’ai vu quitter une réunion leaders parce qu’il n’était absolument pas d’accord avec ce que les mecs disaient. C’est aussi ça l’idée d’être rebelle, de se révolter, mais dans le sens constructif du terme. Sur le terrain, il passe devant.
Quand on est arrivé à Castres, en 2015, c’était pareil. Il avait les mêmes soucis. Nous n’étions pas tous sur la même page, et « Benji » avait été en difficulté, notamment avec une grosse blessure à Toulouse. Et je suis sûr qu’il fera une grande saison l’année prochaine. »
« Il voulait venir à Bordeaux d’ailleurs. Je ne l’ai pas pris, parce que j’avais peur de ça. D’abord, j’avais peur que ce qui s’est passé à Castres se reproduise. Ensuite, je ne voulais pas mettre des bâtons dans les roues de Matthieu Jalibert, qui devait s’épanouir. »
« Mais avec le recul, je le regrette car je pense qu’il aurait fait progresser Matthieu. Et je pense même qu’avec lui, on aurait été champions. Au moins une fois.
Parce qu’il a ce que peu de joueurs ont : la rage de vaincre. Il a ça en lui. Tout le temps. Tous les jours de la semaine, et encore plus le samedi. Dans une jungle comme le Top 14, il n’y a pas de mystère : les équipes qui sortent sont les mieux armées. Qui ont une super mentalité, qui sont sur la même page, qui travaillent dur, qui ont de la clarté dans leur jeu avec une vraie identité.
À l’époque, j’ai estimé que ce n’était pas le bon moment. Matthieu revenait d’une grave blessure au genou, il ne se retrouvait pas dans le projet, il était en difficulté. Lui mettre une concurrence aussi forte à ce moment-là, en 2019, n’aurait pas été une bonne chose. Donc « Benji » aurait pu venir plus tard, mais entre-temps Matthieu avait pris son envol et cela ne se justifiait plus, d’autant que « Benji » vit pour être numéro un. C’est ce qui fait sa force. Mais à ce poste, je ne voulais pas avoir deux numéros un, même s’ils avaient des profils bien différents. »