Il est arrivé durant l’intersaison et fait partie de la garde rapprochée de Christophe Urios. Mourad Abed a en charge la préparation physique des Clermontois. La coupure provoquée par la Coupe du monde change considérablement la donne cette saison. Elle a dû obliger les staffs du Top 14 à s’adapter et à changer leurs habitudes. "C’est vrai que c’est particulier. Nous, les préparateurs, on se plaignait de ne pas avoir assez de temps. Cette année, on aura au final près de douze semaines de préparation."
À la reprise, début juillet, Mourad Abed avait programmé un gros volume de courses pendant cinq semaines. "Nous étions alors un peu dans l’urgence, comme tous les clubs d’ailleurs. Il fallait vite entrer dans le vif du sujet car nous avions trois matchs à préparer."
Être en mesure d'encaisser un bloc de 15 matchs
Après une semaine de vacances, les Clermontois ont entamé la semaine dernière leur deuxième préparation de la saison. "Elle sera plus longue mais surtout plus dure et plus intense que la première", prévient Mourad Abed. Car il faudra que les joueurs emmagasinent de l’énergie pour le reste de la saison et notamment le bloc de quinze matchs d’affilée, championnat et Challenge Cup confondus, qui débutera le 28 octobre.
Changement de programme pour les cinq semaines à venir, explique le préparateur. "Avec Christophe (Urios), nous avions décidé de dissocier les deux préparations. Cette deuxième phase sera orientée sur des phases de combat avec des passages au sol. Cela sera plus énergivore. Pratiquement, cela passera par plus d’exercices avec des passages au sol, se remettre debout, casser des courses, lutter, arracher un ballon… D’un point de vue cardiaque, c’est très sollicitant, car on se rapproche davantage des tâches propres au rugby", explique Mourad Abed. Car, désormais, la préparation physique des joueurs doit s’intégrer complètement au travail technique.
"La partie physique est aujourd’hui complètement associée au rugby, confirme Mourad Abed. On travaille en accord complet avec le staff technique. On parle beaucoup ensemble. La musculation est en lien avec ce qu’ils vont faire sur le terrain. C’est un travail d’équipe", explique le préparateur physique qui est toujours avec un casque lors des séances, afin d’être en relation directe avec les données data des joueurs. Un travail d’équipe qui est d’autant plus facilité que Mourad Abed, Christophe Urios, mais aussi ses adjoints, Julien Laïrle et Christophe Charrier, se connaissent maintenant très bien. "On parle beaucoup ensemble. C’est un travail d’équipe. On prépare chaque séance avec Christophe et les autres coachs. On a des réunions pratiquement tous les jours. Tout est calibré afin d’être en parfaite harmonie entre ce que je demande et ce qu’ils souhaitent. On ajuste en cours de semaine par rapport à des manques, des besoins ou des ressentis. Mais au final, c’est toujours Christophe qui tranche, car il connaît mieux les joueurs."
Didier Cros
