On oublie un point déterminant quant à l'arbitrage et encore plus quand les victimes sont des joueurs qui ont l'habitude d'être favorisés (comme DUPONT et sa garde rapprochée Toulousaine).
Vous commencez un match la bave au lèvre, vous donnez tout ce que vous avez en respectant la stratégie qualifiée par son auteur de sans faille, vous savez que votre banc est moins clinquant que l'adversaire.
Et patatras, l'arbitre semble sévère avec vous, l'adversaire fait n'importe quoi dans les rucks et n'est pas sanctionné alors que vous perdez de l'énergie à essayer de respecter la règle. Pis! votre métronome RAMOS se fait contrer une transfo alors même que votre ancien coéquipier en club vous l'a mise bien profond en partant bien avant la course de votre buteur.
Cà fait bien mal à la tête tout çà mais vous n'êtes pas le meilleur joueur de l'univers et de tous les temps pour rien, et la plupart de vos coéquipiers sont soit double champions d'Europe soit jouent dans le meilleur club de tous les temps et de tous les multivers.
Alors vous continuez, vous dominez la possession et l'occupation mais encore une fois, quelques décisions arbitrales délicates ne tombent pas de votre côté.
Et là c'est le drame, la pression du quart à la maison, la fatigue, on a beau être encensé par la presse chaque jour depuis qu'on a quitté Castres, le moral en prend un sérieux coup.
Et qui dit moral en berne dit confiance en formica. Là où on pouvait tenter des Yolo dans le désordre, on devient timoré. Et puis les verts en face, ils font peur quand même, les yeux exorbités, la testostérone suintant de tous leurs pores.
Bref, les Bleus ont subi ce que l'ASM a pu subir contre le RCT ou les SARACENS en coupe d'Europe ou contre le RACING, le ST ou Castres en top 14 : plus de talent, plus de jeu mais cette sensation de toujours avoir un piano à queue suspendu à un fil de pêche au dessus de la gueule