Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 06:11
Clair, parceque le garçon il est pas venu pour faire de la figuration, il rentre et il fait basculer le match, il n était pas la pour la frime ou un gros coup de pub.
Il était venu acheter du terrain en fait
Et en fait le terrain lui appartenait déjà
Champion d'Europe
Posté 28 juillet 2024 - 07:10
Pour vaincre une telle montagne, aussi abrupte que les dunes de Sigatoka qu'ils avaient dû escalader lors d'un stage d'avant-saison aux Fidji qui a marqué tout le groupe à vie, les Bleus avaient besoin d'un guide hors-norme. Il a pris les traits d'un « géant » de 1,74 m, Antoine Dupont, attiré par ce groupe qu'il avait vu suffisamment grimper dans la hiérarchie mondiale (de la 13e place en 2017 à la 4e l'an dernier) pour ambitionner un titre olympique et séduit par ce rugby à 7 porté sur le jeu qui lui rappelle les rencontres entre potes sur le terrain de son village de Castelnau-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. Comme en quarts et en demies, le meilleur rugbyman français n'était pas sur la pelouse au coup d'envoi de ce match de prestige. Tout sauf une surprise. Presque une habitude même depuis ses débuts avec les Bleus du 7, fin février à Vancouver.
« C'est compliqué quand tu es en face, que tu es un peu fatigué, d'avoir un gars de cette trempe qui déboule »
Jean-Pascal Barraque
Formidable stratège, Jérôme Daret a toujours utilisé son roi au moment opportun, faisant fi de son statut d'idole du rugby français. « Toto a été super bien géré par le staff, qui l'a utilisé en"super sub", notait Antoine Zeghdar après cette finale de rêve. Quand il entre, il amène une dynamique de fou. »« Antoine est regardé par les autres et dès qu'il pénètre sur le terrain, il fait des dégâts, ajoutait Jean-Pascal Barraque. C'est compliqué quand tu es en face et que tu es un peu fatigué d'avoir un gars de cette trempe qui déboule. »
Cette fois, Dupont est entré dès la reprise, alors que les deux équipes se tenaient (7-7). Aaron Grandidier Nkanang, déjà décisif contre l'Argentine jeudi (26-14), captait le renvoi fidjien juste devant les 22 mètres français. Quarante-cinq secondes plus tard, il plongeait dans l'en-but adverse. Entre-temps, une folle cavalcade de Dupont, qui avait traversé tout le terrain telle une météorite, échappant à un placage adverse avant de délivrer une offrande à son équipier à cinq mètres de la ligne plutôt que de risquer le péché d'orgueil en faisant les mètres de trop avec un défenseur sur le dos.
Du Dupont pur jus qui, malgré les caméras braquées sur lui en permanence, s'est toujours attaché à valoriser ses équipiers, à les faire jouer et surtout avancer. « Antoine est quelqu'un de très humble, malgré son statut qui pourrait lui donner la grosse tête, apprécie Barraque. C'est une personne très posée, il ne va pas forcément faire des phrases qui vont aller à l'extérieur, il ne va pas forcément se mettre en avant lui-même. Ses qualités le mettent en avant et c'est tant mieux. »
Comme un renvoi d'ascenseur pour services rendus, le joueur de Perpignan, habitué lui aussi à alterner sept et quinze, a offert à la légende le dernier essai de cette finale : « Je lui ai dit : "Prends la balle, prends la balle." Toto qui marque le dernier essai de la compétition, ça me va très bien. Et je trouvais ça incroyable de terminer sur une cocotte. »
Avant cet épilogue magique, Dupont avait déjà marqué un essai, tout seul et comme un grand cette fois, en jouant rapidement une pénalité à la main face à des Fidjiens pris par surprise. « Antoine apporte beaucoup de sérénité, il arrive à mettre de côté ses émotions pour tirer l'équipe vers le haut et on l'en remercie », saluait le capitaine Paulin Riva.
Comme Zinédine Zidane en 1998, Dupont n'a pas forcément été l'homme du tournoi, mais le héros du plus important des rendez-vous. Il était venu pour l'or et il est allé le chercher, bien aidé par ces habitués du 7 qui l'ont accueilli sans jalouser son aura. Sur la pelouse du Stade de France, une fois la médaille accrochée autour de son cou de buffle pour la troisième fois en quatre tournois à sept, il s'est laissé aller comme eux à quelques pas de hip-hop appris dans des cours de danse visant à développer les capacités du groupe à changer de rythme et déjà récités la semaine dernière à Marcoussis devant les danseuses du Moulin Rouge.
De Roland-Garros à Nice, où les Bleus du foot ont battu la Guinée (1-0), de l'Arena Sud où les Français du hand ont perdu contre le Danemark (29-37), à un Club France transformé en kop de stade de foot, la France du sport a salué l'exploit de Dupont et de sa drôle de bande enfiévrée. Qui n'a désormais qu'un désir : que tout cela soit contagieux et qu'ils deviennent à leur tour de simples supporters en délire.
Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 07:15
Médaille d'or face au Fidji, bravo !
Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 07:16
ils l 'ont fait !
au coach Daret Jérome qui a mené ce groupe d'une main de Maitre avec un coaching gagnant opportun !
Champion d'Europe
Posté 28 juillet 2024 - 07:20
Certains aiment parler d'argent. Eux n'avaient que le mot « or » à la bouche. Depuis longtemps. Jérôme Daret, le sélectionneur des Bleus, a sans doute été le premier à l'évoquer. Le 20 juin 2021, alors que la France venait de rater la qualification olympique dans un ultime tournoi de repêchage à Monaco, l'ancien joueur et manager de Dax avait fait une promesse : « Pour se rattraper, il faudra aller chercher l'or à Paris. » C'était pour le moins osé après une telle claque. « On se sentait grandir, les résultats commençaient à venir », se souvient Stephen Parez, qui avait lui déjà connu les Jeux (7e place à Rio) mais aussi les années galères avant ça. « La non-qualification pour Tokyo était un accident et cela nous a fait prendre conscience du travail à effectuer », poursuit celui qui a fait près de 400 matches sous le maillot bleu.
Sélectionneur depuis 2017, le Landais Daret s'est occupé du plan de jeu, basé notamment sur un esprit d'équipe infaillible et une gestion chirurgicale de l'intégrité physique des joueurs. Avec des méthodes déroutantes pour certains d'entre eux : danse, cirque, plongées dans cet océan qui lui est si cher. Celui qui était à ses côtés à la charnière de l'US Dax à la fin des années 1990 et qui l'avait appelé au chevet de l'équipe de France, Christophe Reigt, s'est lui chargé du côté plus politique.
« J'ai gagné en vitesse, en appuis, en vision du jeu »
Rayan Rebbadj
Le manager des équipes de France a pris son bâton de pèlerin pour aller défendre la cause du 7 auprès des clubs professionnels qui le dédaignaient. À force d'échanges et de négociations, il a su gagner la confiance de certains, qui lui ont confié de jeunes espoirs pour les aguerrir au plus haut niveau. En alternance avec des passages en clubs d'abord, puis à plein temps à l'approche des Jeux.
Les Grandidier Nkanang (Pau), Forner (Perpignan), Timo (Stade Français), Joseph (Perpignan), Rebbadj (RC Toulon), Zeghdar (Castres) sont venus enrichir le collectif au côté des plus anciens Parez, Barraque et Riva, avec l'envie de s'aguerrir, grandir et se montrer, ce qui est toujours plus facile avec le maillot de la France sur le dos. « Il y avait une grosse marche que j'avais du mal à franchir entre les Espoirs et les pros donc quand on m'a proposé de rejoindre le 7, j'y ai vu une bonne opportunité et j'ai appris à chaque fois que je suis entré sur le terrain », raconte Théo Forner, qu'une blessure à un genou face aux Fidji jeudi va éloigner des pelouses du Top 14. « J'ai gagné en vitesse, en appuis, en vision du jeu, dans tous les domaines où je ne me sentais pas trop à l'aise à quinze », détaille Rayan Rebbadj, auteur des deux essais français en demi-finales.
De voie de garage pour « quinzistes », le 7 est peu à peu devenu une voie de formation. Un accélérateur de carrière qui a, par exemple, permis à Grandidier Nkanang, le héros du quart contre l'Argentine (26-14), de signer à Pau sans avoir joué de match à quinze cette année. « On suit l'équipe de France depuis longtemps car le 7 est un sport exigeant qui permet aux jeunes de développer leurs capacités physiques et mentales », explique Sébastien Piqueronies, le manager de la Section paloise.
L'équipe de France a été la principale bénéficiaire de cette éclosion de talents. « Le staff a ciblé des joueurs qui nous apportent énormément, des sprinteurs qui détournent toutes les défenses, des joueurs puissants et très techniques qui ont contribué à solidifier le groupe, observe Parez. Ils nous ont tous rejoints avec l'ambition d'être champions olympiques et ils n'ont peur de personne, ni des Fidji ni de la Nouvelle-Zélande, alors que nous, les anciens, on a toujours été un peu impressionnés. »
L'arrivée d'un facteur X nommé Antoine Dupont, grâce à la bonne entente entre la Fédération et le Stade Toulousain, a évidemment permis aux Bleus de franchir un cap supplémentaire. Pile au bon moment. « L'équipe de France a souvent bousculé la hiérarchie avec de nombreuses médailles sur le circuit mondial, mais on ne trouvait pas l'or. Antoine nous a amené ce petit plus qui nous manquait », résume Daret, qui a toujours loué l'héritage de ses prédécesseurs Thierry Janeczek (1996-2010) et Fred Pomarel et qui a annoncé samedi soir qu'il s'arrêterait sur ce sacre magistral.
Au-delà du cadre sportif, l'arrivée de Dupont a mis un coup de projecteur sur la discipline, que cette médaille d'or va amplifier et prolonger. Jusqu'à pousser les instances fédérales et les clubs à voir le 7 d'un meilleur oeil ? « Cela va peut-être encourager les clubs encore réfractaires à libérer leurs plus jeunes joueurs pour l'équipe de France, espère Barraque. Les Blacks le font depuis toujours ! » Les Fidji aussi. Et on sait où ça mène.
Joueur de Fédérale 1
Posté 28 juillet 2024 - 09:10
Exceptionnel en tout cas et excellent pour la popularité du rugby, notamment à 7 évidement, en France. Ce qui rejaillira bénéfiquement sur le XV tant cette le VII est bénéfique pour cette dernière. Dupont est vraiment un joueur incroyable !
Joueur de Pro D2
Posté 28 juillet 2024 - 10:01
Vacciné
Posté 28 juillet 2024 - 10:05
Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 10:32
Parisien Névrotique
Posté 28 juillet 2024 - 12:02
le Var est dans le fruit.
Posté 28 juillet 2024 - 12:22
Je suis toujours zému ! Quel putain de résultat ! Satisfaction de Parigot : Andy Timo a fait plus que le job !
Grave que voui !
Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 12:44
J ai regardé la finale et franchement j ai pas regretté, grosse intensité, et super Dupont qui a été au rendez vous.
Même si l émotion était belle, ça ne va pas me convertir au 7 pour la suite.
Je me disais qu un mec comme Penaud ferait un malheur a 7 avec sa capacité a casser les lignes, et une fois passé c'est essai garanti, et alors le combo Dupont Penaud ce serait mortel.
Champion d'Europe
Posté 28 juillet 2024 - 12:46
il n'est plus Ministre de l'Intérieur 
Joueur de TOP 14
Posté 28 juillet 2024 - 12:48
Je suis toujours zému ! Quel putain de résultat ! Satisfaction de Parigot : Andy Timo a fait plus que le job !
on va peut-être commencer à le voir jouer au SFP alors...
Champion du Monde
Posté 28 juillet 2024 - 13:09
J ai regardé la finale et franchement j ai pas regretté, grosse intensité, et super Dupont qui a été au rendez vous.
Même si l émotion était belle, ça ne va pas me convertir au 7 pour la suite.
Je me disais qu un mec comme Penaud ferait un malheur a 7 avec sa capacité a casser les lignes, et une fois passé c'est essai garanti, et alors le combo Dupont Penaud ce serait mortel.
+1...à coup sûr !
Grand Didier c 'est pas non plus et le remplaçant de luxe Nelson Epée avec Dupont ça ferait un malheur !
Je ne suis pas fana du 7 non plus , mais quand même c 'est un véritable exploit avec cette équipe pour laquelle j 'avais des doutes et peu d'enthousiasme , mais depuis l 'Argentine , la montée en puissance s'est opérée , au point de mettre à terre les Fidjiens....sacré exploit et sans bavure !
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