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Seven JO


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586 réponses à ce sujet

#46 el landeno

el landeno

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Posté 13 mars 2024 - 07:03

Thierry Janeczek, l'ambassadeur français du rugby à 7 Depuis qu'il a découvert le rugby à 7 en 1986, l'ancien international et sélectionneur Thierry Janeczek n'a jamais cessé d'oeuvrer pour son développement. Les Bleus, sacrés récemment à Los Angeles, ne l'ont pas oublié.

 
 

À l'évocation de la victoire, sur le circuit mondial, à Los Angeles, des Bleus du rugby à 7 rejoints par Antoine Dupont en cette année olympique, le débit de paroles de Thierry Janeczek ralentit et ses yeux bleus s'humidifient. Pudique, il évoque un problème de respiration. Il n'en est rien. Le mentor de ce sport en France, pour nombre de gens du milieu, peine à dissimuler son émotion. « Derrière sa carapace de grand gaillard, il fait preuve d'une grande sensibilité », avait prévenu Vincent Deniau, ancien international à 7 (2001-2008).

 
 

Thierry Janeczek n'a rien manqué du second sacre français. « Pour me réveiller (la finale a eu lieu à 3 h 30, heure française), je n'ai même pas eu besoin de mettre un réveil. Quinze minutes avant, j'étais prêt. Je croyais en ce dénouement. Retrouver le sommeil après a été difficile », avoue-t-il. Ses émotions et souvenirs de 2005 n'ont pas manqué de refaire surface. Il était alors à la place de Jérôme Daret, l'actuel sélectionneur national, et remportait, avec des joueurs non professionnels, au Tournoi de Paris, la première finale de l'histoire du rugby à 7 tricolore. Depuis, après avoir pris en main et à temps plein en 1999 le développement de la discipline à la Fédération française de rugby (FFR), il attendait impatiemment une nouvelle consécration.

Thierry Janeczek en bref
64 ans
Ex-troisième-ligne et sélectionneur.
1986 : il dispute son premier tournoi international à 7 à Hongkong, avec les Barbarians français.
1999 : professeur d'EPS, il devient entraîneur à temps plein de la sélection française.
2010 : il quitte l'équipe de France mais s'occupe du développement des nouvelles pratiques du rugby, dont le 7.

« Il croyait à mort au potentiel du 7, se souvient Didier Faugeron (61 ans), coordinateur sportif au CA Brive et l'un de ses anciens partenaires de jeu. Il a eu la chance de tomber sur des gens qui s'y intéressaient aussi, comme Bernard Lapasset. » L'ancien président de la FFR (1991-2008), décédé en 2023, avait en effet proposé au professeur d'EPS - il est encore aujourd'hui détaché de l'Éducation nationale - de devenir entraîneur national, de structurer la discipline en mettant en place un Championnat et de créer une culture du rugby à 7 qui faisait défaut en France, contrairement aux pays anglo-saxons.

 
 

« C'est l'ambassadeur du 7 français, il connaît tout le monde à l'échelle internationale et tout le monde le connaît. On ne peut pas faire sans lui »

Jérôme Daret, entraîneur de l'équipe de France de rugby à 7

 
 
 

S'il a pris officiellement ses distances avec la sélection en 2010 - « J'avais fait mon temps » -, le Pyrénéen (64 ans), qui vit aujourd'hui entre Boulogne-Billancourt et Arcachon, reste très impliqué dans sa discipline de coeur, notamment auprès de l'équipe de France développement. Mais aussi auprès de Jérôme Daret. « Nous sommes tout le temps en contact, il n'y a pas une semaine où je ne l'appelle pas, confie ce dernier, lancé dans le grand bain international en 2000 par Janeczek. Thierry est important pour nous, il soutient le projet à 200 %. C'est l'ambassadeur du 7 français, il connaît tout le monde à l'échelle internationale et tout le monde le connaît. On ne peut pas faire sans lui. »

L'inverse est aussi vrai. Thierry Janeczek ne peut pas, et ne veut pas, faire sans le rugby à 7. Depuis qu'il y a goûté en 1986, cette pratique lui colle à la peau. Troisième-ligne de Tarbes (1980-1993), il venait de perdre, à XV, en quarts de finale du Championnat de France, quand il a appris sa sélection à 7 pour un tournoi à Hongkong.

« Je venais de me faire recoudre la lèvre (24 points de suture), donc je ne pouvais pas répondre au téléphone. Mais ma mère a pris l'appel et dit que je serais présent. C'était le seul tournoi référencé. Débuter par Hongkong ne peut que vous faire accrocher. Dans un stade, il y a 40 000 spectateurs déguisés. C'est un véritable carnaval et l'ambiance est la même en ville. C'est comme la potion magique, quand on y a goûté une fois, on est accro », rembobine « le Zèbre », son surnom donné à l'école de rugby de Tarbes où il portait alors un maillot rayé blanc et noir.

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Le nombre de sélections de Thierry Janeczek avec le quinze de France. Deux en 1982 : France-Argentine (25-12) le 14 novembre et de nouveau France-Argentine (13-6) le 20 novembre, une en 1990 : Roumanie-France (6-12), le 24 mai.

À l'époque, la sélection française de rugby à 7 n'existe pas encore - elle ne sera créée qu'en 1992 -, mais la France est représentée sur la scène internationale par les Barbarians. L'esprit n'était pas non plus celui d'aujourd'hui. « C'était la fête autour du rugby. Et petit à petit, c'est devenu plus sérieux », explique le Tarbais, fin observateur de cette évolution (il a raccroché en 1994). À partir de 1986, lui qui a aussi joué pour les Froggies, première association française de septistes à Toulouse, n'a manqué à aucun moment de représenter son pays.

Il a été de toutes les premières : le premier tournoi de Hongkong, en 1992, avec la sélection française ; la première Coupe du monde de rugby à 7, à Melrose (Écosse), en 1993... Cette discipline était faite pour lui, « un joueur infatigable » selon Didier Faugeron. « Elle colle à mon état d'esprit, reconnaît l'intéressé. C'est un sport collectif, technique et physique, qui nécessite de savoir dépasser ses limites. J'ai fait beaucoup de 400 m haies et de cross-country, mais aussi des courses de vélo. Souffrir sur un terrain, je connaissais. Et j'aimais ça. »

Cette passion, il l'a transmise à tous les joueurs passés sous sa tutelle. Et ils ont été nombreux. Jusqu'en 2016, année où la totalité du groupe France devient professionnelle, la sélection manquait de stabilité : les premiers choix n'étaient pas toujours libérés par leurs clubs et lorsque les seconds choix progressaient, le même sort leur était souvent réservé. Mais tous restent profondément marqués par leur sélectionneur, cet amoureux de la vie qui plaçait l'humain au centre de son management.

« Il a un relationnel fabuleux. Il est patient, à l'écoute. Mais il savait aussi recadrer. Il incarnait la figure du patriarche », salue Patrick Bosque, capitaine de l'équipe victorieuse du Tournoi de Paris, en 2005. « On parle souvent de la famille du 7. Thierry, pour tous ceux qui y ont passé un peu de temps, est devenu notre père spirituel », abonde Vincent Deniau, également membre de l'équipe en 2005.

Beach-rugby, rugby-filet, des pratiques alternatives qu'il a contribué à développer

Au-delà de son engagement pour une discipline olympique depuis les Jeux de Rio en 2016, il a aussi contribué à démystifier le rugby en développant des formes de pratiques alternatives, comme le beach rugby et sa variante sur dur, le rugby à 5, ou encore le rugby-filet (jeu de passes comme au volley avec un filet de tennis). « Amener le rugby en douceur auprès de tous les publics ne faisait pas partie de ma mission première. Mais ce côté animation me tenait à coeur et je suis toujours à fond dedans, même si ma priorité reste le 7 », fait remarquer Thierry Janeczek.

Pour le remercier de son dévouement depuis plus de trente ans, la Fédération, et notamment Julien Candelon, le manager général des équipes de France à 7, a appuyé sa candidature pour être l'un des porteurs de la flamme olympique. Son dossier a été retenu. « On m'a demandé de ne pas courir trop vite pour ne pas l'éteindre », rigole le gaillard, les yeux encore humides. Aucun doute qu'il en prendra soin autant que du rugby à 7.

 
 


#47 frednirom

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    le Var est dans le fruit.

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Posté 03 mai 2024 - 13:18

ya du seven aujourdui sur https://rugbypass.tv/

la france a gagné tous ces matchs pour le moment.



#48 frednirom

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Posté 03 mai 2024 - 17:11

demain 8h20 contre les sudaf



#49 frednirom

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Posté 04 mai 2024 - 07:18

c'est maintenant.

https://rugbypass.tv...erstitial=false



#50 TH69

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Posté 04 mai 2024 - 07:20

Pas de retransmission TV ?



#51 frednirom

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Posté 04 mai 2024 - 07:38

faut s'inscrire c'est gratuit.

trois essais à zéro , les français jouent comme des merdes. La même chose à 13h 30 et je sors me balader.



#52 frednirom

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Posté 04 mai 2024 - 07:51

on est devant a 3 seconde du temps additionnel et on se prend un essai.

Sinon Barraque jouait .



#53 Gourine63

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Posté 04 mai 2024 - 09:24

on est devant a 3 seconde du temps additionnel et on se prend un essai.
Sinon Barraque jouait .


C'est l'ASM ou France7 ?

#54 frednirom

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Posté 04 mai 2024 - 09:49

Prochain match à 13 h .

#55 frednirom

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Posté 04 mai 2024 - 12:18

Les anglais nous mettent la branlee et c’est totalement justifié . On a pas un seul ballon .
La piquette …

#56 Pottok

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Posté 24 mai 2024 - 11:07

Si jamais vous êtes dans le coin, vous avez au stade Jean Dauger à Bayonne ce vendredi et ce samedi un tournoi amical de rugby à 7 féminin. Présence des équipes nationale de France, usa, Fidji et Irlande. Match de poules vendredi aprem, phases finales samedi fin d'aprem. L'entrée est gratuite, vous pouvez prendre les billets sur le site de l'aviron. En plus c'est grand soleil ici, alors autant profiter.


https://www.abrugby....-2024_7-feminin
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#57 zone et beu

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Posté 04 juin 2024 - 06:29

Amicale dédicace à RCV06    :D       (en toute sympathie)

 

 

https://www.rugbyram...id-11991090.php



#58 Eria

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Posté 04 juin 2024 - 07:36

Dupont au XV Dupont au VII ce type,c'est Dupont et Dupont....

#59 zone et beu

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Posté 04 juin 2024 - 10:26

Dupont au XV Dupont au VII ce type,c'est Dupont et Dupont..

J'aurais pensé a Dupont et Dupond   B)



#60 el landeno

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Posté 04 juillet 2024 - 13:05

Les États-Unis champions olympiques de rugby en 1924, de retour sur les terrains en France pour l'anniversaire du centenaire Pour célébrer les 100 ans du titre olympique des États-Unis, en rugby, aux Jeux de Paris 1924, une sélection universitaire a traversé l'Atlantique afin de disputer trois matches en France. Avec de nouveaux rêves en tête.

 
 

« C'est historique. » Une cinquantaine d'Américains sont réunis à l'étage du bâtiment principal du camping de Ghyvelde (Nord) et Edward Tubridy leur rappelle la raison de leur venue en France : la célébration du centenaire de la victoire des États-Unis au tournoi de rugby, à XV alors, aux Jeux de 1924, à Paris. L'entraîneur principal des All Americans remet ensuite aux vingt-cinq joueurs retenus leur maillot rouge, plus ou moins adapté à leur carrure, pour le premier match de la tournée organisée par l'association Rugby Centennial.

 
 

Au début de cette aventure, Gilles Teisseyre (59 ans), un passionné d'histoire et de rugby, originaire du sud de la France. « À Sciences Po, mon prof d'histoire m'avait demandé un mémo sur la violence dans le sport. Dans un recueil de nouvelles d'Henry de Montherlant, j'ai découvert qu'en 1924 la finale du tournoi de rugby des JO était un France - États-Unis (3-17) émaillé d'incidents en tribunes.

 
 
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La finale des Jeux 1924 entre les États-Unis et la France. (L'Équipe)

 L'Auto, l'ancêtre de L'Équipe, écrit alors : « La foule (...) se montra hier extrêmement chauvine et injuste, souvent, hélas ! antisportive, sifflant la montée du drapeau américain... ».

Comme la discipline est sortie du programme olympique dans la foulée (le 7 l'a intégré en 2016), les Américains sont toujours champions ! J'ai ruminé cette info pendant quarante ans. Quand j'ai su que les JO revenaient à Paris, j'ai décidé de me lancer. »

« Je ne connaissais rien au rugby mais j'étais suffisamment privilégié pour aller dans une bonne école où on pouvait y jouer. Le coach m'a dit "attrape la balle et cours". J'ai commencé comme ça. Et j'ai obtenu une bourse pour venir jouer aux États-Unis »

Aaron Juma, troisième-ligne

 
 
 

Avec le soutien d'un petit groupe de passionnés, il monte l'association Rugby Centennial pour reconstituer la finale de 1924. À l'époque, l'équipe américaine était entièrement composée d'étudiants californiens. La pratique du foot US ayant entraîné la mort de plusieurs joueurs, les universités de Californie avaient banni la discipline en 1907 (avant de la réautoriser en 1916), remplacée par le rugby, toujours un sport universitaire aujourd'hui aux États-Unis. En septembre 2023, Teisseyre profite de la venue à Bordeaux d'une délégation de la National Collegiate Rugby (NCR) au Championnat du monde universitaire pour lui soumettre son projet.

Cette organisation, créée en 2002, est le principal fer de lance du développement du rugby américain (650 universités affiliées, près de 18 000 adhérents).

Coach à Northeastern, à Boston (Massachusetts), Tubridy a ensuite repéré, avec notamment Thomas Clark, directeur de la haute performance à la NCR, les meilleurs profils partout dans le pays. « Deux jours avant le départ, à cause de blessures ou des problèmes de visa, nous sélectionnions encore des joueurs ! », se marre « TC ». Aaron Juma (23 ans), étudiant en marketing à Wheeling (Virginie-Occidentale), a grandi au Zimbabwe. Ce troisième-ligne a été repéré, à six ans, pour sa rapidité. « Je ne connaissais rien au rugby mais j'étais suffisamment privilégié pour aller dans une bonne école où on pouvait y jouer. Le coach m'a dit "attrape la balle et cours". J'ai commencé comme ça. Et j'ai obtenu une bourse pour venir jouer aux États-Unis. »

Son rêve de devenir professionnel est sur le point de se réaliser. En août prochain, lors de la draft de la Major League Rugby (ligue fermée de 12 équipes, lancée en 2018), il a de fortes chances d'être appelé. Plusieurs de ses coéquipiers espèrent aussi se faire repérer grâce à la tournée.

« Mon grand-père a combattu en Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale. Être présent aujourd'hui et gagner, c'est un bel accomplissement pour ma famille »

JD Farrell, deuxième-ligne américain

 
 
 

Ce jeudi 20 juin, les étudiants américains entrent concentrés sur la pelouse du Stadium du littoral de Grande-Synthe. « On s'entraîne dessus depuis une semaine. C'est notre maison maintenant. Soyons dominants et fiers ! », s'exclame Ollie Corbett (22 ans), le capitaine. Plus affûtés que les Belges, composés majoritairement de moins de 20 ans, les Américains souffrent toutefois en conquête et perdent des ballons, par manque d'automatismes, la grande majorité jouant ensemble pour la première fois. Mais un essai en fin de match scellera leur victoire (36-20).

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Le troisième-ligne Aaron Juma (ballon en main) devrait bientôt intégrer la MLR. (L. Gudin/L'Équipe)

Pour le deuxième-ligne JD Farrell (22 ans), étudiant de Marian University (Indiana) élu homme du match, ce succès a une signification supplémentaire. « Mon grand-père a combattu en Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale. Être présent aujourd'hui et gagner, c'est un bel accomplissement pour ma famille », confie-t-il ému. La tournée s'inscrit en effet dans le cadre des célébrations des 80 ans du Débarquement. À Suresnes, la troupe se rendra au cimetière américain et au Mémorial du Mont-Valérien.

Steve Hiatt, vice-président de la NCR, en profite également pour faire du lobbying auprès des entreprises américaines établies en France. Seulement vingtième dans la liste des sports les plus pratiqués de l'autre côté de l'Atlantique, le rugby y est peu soutenu. « Les joueurs que nous formons deviendront parents, arbitres, coachs, supporters. C'est important en vue des Coupes du monde 2031 (pour les hommes) et 2033 (pour les femmes) organisées par les États-Unis », espère Steve Hiatt.

Certains joueurs de la tournée ont d'ailleurs vocation à rejoindre les Eagles, la sélection nationale. Mais en attendant, l'objectif à court terme est clair : gagner le trophée Allan Muhr ce jeudi à Suresnes. « Nous devons maintenir notre règne », glisse malicieusement l'un des coachs.

Allan Muhr, l'Américain du quinze de France
Ce jeudi à Suresnes, les All Americans viseront le trophée Allan Muhr. « Cet homme exceptionnel est le lien rugbystique le plus parfait entre nos deux pays », précise Gilles Teisseyre. Né en 1882 à Philadelphie, Allan Muhr déménage à Paris en 1900. Joueur de tennis (capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis en 1912 puis en 1922 et 1923), il s'illustre au rugby. D'abord au Racing Club de France (1901-1905), dont il fut le capitaine, puis en équipe nationale (3 sélections).
Celui qui est surnommé le « Sioux » dispute les trois premiers test-matches de l'histoire du quinze de France (pour autant de défaites) en 1906 (Nouvelle-Zélande et Angleterre) et 1907 (Angleterre). Ambulancier lors de la Première Guerre mondiale, il récidive en 1939 avant de se réfugier en zone libre à Sayat (Puy-de-Dôme). En 1943, il passe dans la clandestinité. Arrêté par la Gestapo, il est déporté dans le camp de Neuengamme en Allemagne, où il meurt en novembre 1944. La montre qu'il portait avant son entrée au camp est aujourd'hui exposée au musée du rugby de Twickenham, en Angleterre.





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