Je ne demande qu'à me tromper mais Bezy-Belleau-Heriteau-Fouyssac-Delguy-Roziere c'est faible de chez faible...
Niveau bas de tableau, conforme à notre position
Si quelqu'un a l'article :
https://www.lequipe....-top-14/1440457
Parmi les défenses les plus perméables du Top 14, l'ASM sait qu'il lui faudra être plus solide pour rivaliser chez le Stade Français samedi (17h00) et relancer sa saison.
Tout sonné qu'il était par le scénario de la défaite à domicile contre l'UBB (35-40, le 30 décembre) la semaine dernière, Christophe Urios n'avait même pas besoin de savoir que l'ASM n'avait plus encaissé 40 points au Michelin depuis une funeste soirée de septembre 2000 et le passage en tornade du voisin d'Aurillac, victorieux 43-22 cet après-midi-là, à une époque où le Top 14 était loin d'exister et où le Championnat s'appelait encore « Première Division », pour pointer que la défense de ses Jaunards lui causait bien des soucis.
Deux des quatre essais bordelais trahissaient leurs errements : le premier sur une relance girondine de 95 mètres où les Auvergnats sont restés si passifs, et le dernier, le coup de poignard de la 78e qui a scellé la défaite, sous un renvoi adverse où aucun Jaune et Bleu n'a pu se saisir du ballon, entre montées désordonnées des uns, passivité des autres, plaquages ratés des derniers. « Je ne sais pas trop ce qu'on fait sur cet essai, se lamentait Urios. On a des fragilités défensives incroyables. Dès que les mecs arrivent dans notre zone critique, on prend des essais trop facilement ! On est fragiles sur les un-contre-un, le moindre crochet, on se fait dépasser... Défensivement, on n'est pas une équipe solide. »
Quelques jours après cette gifle, le technicien est revenu sur les soucis défensifs des siens, lâchant dans un podcast, celui de Ruck Arverne, que les Clermontois avaient « réappris à plaquer » lors de leur semaine de préparation, en amont du déplacement chez le Stade Français, ce samedi (17 heures). « C'était une blagounette, a-t-il repris vendredi. Ces soucis défensifs, c'est d'abord un problème de mentalité, de savoir se sacrifier pour l'équipe. Ensuite, c'est être connecté. Et au bout de la chaîne, il y a le plaqueur. » Et le plaqueur clermontois n'est effectivement pas un des plus virulents.
Et si Christophe Urios n'a pas mentionné cette statistique inquiétante dans la semaine, il n'a pas hésité à en laisser transpirer une autre qui dit la profondeur du mal auvergnat, puisqu'elle fait de l'ASM un bon dernier de la classe. « On est la quatorzième défense du Championnat dans les vingt dernières minutes, ce n'est pas possible ! », a-t-il tempêté au micro de Ruck Arverne
Si on regarde en détail comment Clermont encaisse ses points, il y a une période faible : les 20 dernières minutes des matches. L'ASM y a pris 108 points en 11 journées, soit une moyenne de 9,8, ce qui en fait la pire défense du Top 14 dans le dernier quart des rencontres.
Cette fragilité a par exemple coûté à Clermont ses deux défaites à domicile en Top 14 cette saison, contre Toulon (27-30), qui a repris le score à la 79e minute grâce à son ailier Jiuta Wainiqolo, et contre l'UBB, qui a inscrit 14 points dans les 7 dernières minutes pour arracher la victoire, par des essais de Poirot (73e) et Samu (79e).
Une grande fragilité sous la pression
Urios aurait pu citer une autre stat qui relègue Clermont au dernier rang en Top 14 : le nombre de points que l'ASM concède à chaque entrée de ses adversaires dans ses propres 22 mètres. C'est un indicateur scruté par les staffs, comme l'a rappelé Fabien Galthié dans son analyse de la défaite des Bleus face aux Springboks, en quarts de finale de la Coupe du monde (28-29). Et pour l'ASM, il est cruel.
Ces points concédés trop facilement, Sébastien Bézy, qui sera capitaine samedi contre le Stade Français, les attribue à un manque de patience dans ces zones critiques, comme si parfois un Auvergnat sortait du cadre collectif pour tenter de sauver précipitamment la patrie, alors qu'il vaudrait mieux faire le dos rond pour attendre la faute de l'attaque adverse. « Et ça, notamment quand on est sous pression », ajoutait son entraîneur, Urios qui attend plus de discipline des siens pour imposer des séquences plus longues aux adversaires.
« On a reprécisé le cadre cette semaine, peut être que nous aussi, les entraîneurs, on n'était pas bons, a poursuivi le coach. On a beaucoup protégé les joueurs à l'entraînement, parce que c'est toujours difficile de faire du contact. Alors on a remis un peu d'opposition cette semaine, pour mieux sentir les choses. Ces points encaissés, ça veut dire qu'on n'est pas rudes. On a mis en avant la notion d'agressivité. » Et c'est sur ces attitudes qu'il attendra certainement ses troupes à Jean-Bouin samedi après-midi, si Clermont ne veut pas s'engluer dans le ventre mou du Top 14, voire glisser vers une zone plus dangereuse.