Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 15 juin 2024 à 16h30
Alors qu'il entame son deuxième mandat de quatre ans à la tête du XV de France, Fabien Galthié a d'ores-et-déjà affirmé que la gestion du temps de jeu des internationaux sera la clé du chemin menant à la Coupe du Monde 2027 en Australie avec la FFR qui est du même avis.
Le XV de France veut rebondir.
L'élimination dès les quarts de finale de la Coupe du Monde disputée à domicile reste dans tous les esprits et l'envie de tirer les leçons de cet échec est présente à tous les étages du rugby français.
En effet, au-delà du staff du XV de France, les dirigeants de la Fédération Française de rugby (FFR) et les clubs professionnels sont associés à la discussion devant mener à l'établissement d'une nouvelle convention encadrant la mise à disposition des internationaux jusqu'à la Coupe du Monde 2027 organisée en Australie.
L'objectif est de permettre à ces derniers d'avoir des périodes de récupération durant la saison afin qu'ils soient les plus performants possible autant en club qu'en sélection.
En tout cas, c'est le projet mis en avant par le vice-président de la FFR Jean-Marc L'hermet lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi à Boulogne-Billancourt. « C'est vrai qu'on aimerait avoir, construire avec les clubs et la LNR des périodes de régénération supplémentaires, a confirmé ce dernier face aux journalistes.
Il faut que les contraintes liées à cette organisation soient partagées par la FFR, les clubs, la LNR, et les joueurs. » Si les discussions entre toutes les parties prenantes devait s'achever par un accord, il est question de la mise en place d'une liste de 15 à 20 joueurs « premium », comme présenté récemment par Fabien Galthié, dont le calendrier serait aménagé dans le but de leur offrir de plus importantes plages de récupération afin de limiter les risques de blessures.
Lhermet demande de « l'intelligence collective » au rugby français
« On ne sera jamais champion du monde si on demande à nos joueurs de jouer 50% de matchs en plus que ce que fait le reste du monde, a tonné le président de la FFR Florian Grill. Ça ne tient pas la route. »
Son vice-président, quant à lui, a assuré qu'il y a un risque de « perdre en route tout un tas de joueurs, qui pourraient arriver à la Coupe du Monde à condition qu'on les accompagne de façon très spécifique au cas par cas ». Néanmoins, il n'est pas certain que les clubs, qui sont les employeurs des joueurs, acceptent toutes les demandes de Fabien Galthié.
C'est pour cela que le vice-président de la FFR appelle à de « la responsabilité partagée » pour construire un système à même d'allier les exigences du quotidien des clubs et les objectifs à long-terme des Bleus. « L'intérêt de tout ça, c'est quand même le rugby français, ajoute Jean-Marc Lhermet, qui représente la FFR auprès du XV de France.
Ce qui constitue aujourd'hui notre richesse, ce sont nos meilleurs joueurs, ce sont eux qui apportent une plus-value particulière au niveau des clubs, mais aussi de l'équipe de France, et on doit les préserver, on doit préserver cette richesse-là.
Donc c'est l'intelligence collective qui va permettre de mieux travailler avec ces joueurs et autour de ces joueurs. » C'est pour cela que Fabien Galthié devrait convoquer un groupe très largement remanié pour la tournée dans l'Hémisphère Sud, marquée par deux test-matchs contre l'Argentine le 6 juillet à Mendoza puis le 13 juillet à Buenos Aires.
Deux rencontre entrecoupées d'un duel non-officiel d'un XV de France « développement » le 10 juillet en Uruguay.