Malgré son expérience internationale, le Samoan Michael Ala’alatoa est en phase d’apprentissage depuis son arrivée à Clermont, cet été. Le pilier droit découvre un monde nouveau.
Un nouveau club, un nouveau pays, de nouveaux coéquipiers, un nouveau rugby et aussi une nouvelle langue. À 33 ans, Michael Ala’alatoa va devoir tout (ou presque) réapprendre.
Le pilier droit, capitaine des Samoas, arrivé cet été en provenance du Leinster, a bien conscience de débarquer dans un nouveau monde qu’il va devoir apprivoiser au cours des prochaines semaines.
« Certes, mais c’est également rafraîchissant de repartir sur des bases nouvelles », convient l’intéressé, même s’il a conscience que cela passera par quelques moments délicats. « Cela fait du bien de se remettre en question et de sortir de sa zone de confort ».
Ainsi, vendredi dernier, à Issoire, contre Toulon, Michael Ala’alatoa a été pénalisé un peu naïvement sur la dernière mêlée fermée du match. « Welcome in France », sourit Christophe Urios. Une faute qui a coûté trois points et la victoire.
"Il va devoir s’adapter à la mêlée française"
« Il va falloir que j’apprenne, reconnaît le Samoan. Ici, on ne joue pas du tout les mêlées comme au Royaume-Uni ou dans l’hémisphère sud ».
« C’est sûr qu’il va devoir s’adapter à la mêlée française. Ce n’est pas encore le cas », reconnaît le coach clermontois prêt à lui accorder le temps nécessaire dans ce secteur mais aussi dans les autres domaines.
« Il est encore un peu bloqué par la langue et toutes ces nouveautés, indique le coach. Mais on sent que c’est un mec appelé à être important dans notre effectif. Il va nous apporter de l’expérience et du calme », insiste Christophe Urios.
Vingt-sept minutes de jeu en première période à Nevers ; trente et une minutes en fin de match vendredi à Issoire face au RCT : Michael Ala’alatoa a encore beaucoup de choses à découvrir dans le rugby français et le Top 14 en particulier. D’autant qu’il vient de passer trois saisons à Dublin, au Leinster (72 matchs dont 37 comme titulaire). Ce qui se fait de mieux en Europe ces dernières saisons avec Toulouse, même s’il n’était pas forcément titulaire dans les matchs importants, notamment en Champions Cup.
"J'ai hâte que le championnat commence"
Là aussi, il va devoir intégrer de nouveaux lancements mais aussi de nouveaux principes de jeu. « Le rugby pratiqué au Leinster est très structuré. La patience est de mise. Ici, il y a le french flair et des off loads et les factors X sont plus importants. Je suis impatient de découvrir ce rugby. Les méthodes d’entraînements sont également différentes. Mais cela fait du bien de changer et de ne plus faire ce que je faisais ces dernières saisons ».
Dans cette phase de découverte et d’apprentissage, il va pouvoir s’appuyer sur Fritz Lee. Ensemble, ils ont porté les maillots des Iles Samoa, notamment lors de la dernière Coupe du monde.
« C’est un gars bien », appuie Michael Ala’alatoa. Nous avons fait une bonne préparation durant ces six dernières semaines. Et j’ai hâte moi aussi que le championnat commence ».