Parigot s’éveilla de bonne heure vers neuf heure quarante-sept, soit une heure avant la prise de son petit déjeuner des jours chômés. Il était question de demie. José, son ami chef de chantier en avait bu une vingtaine la veille ce que Parigot, sobre tel un chameau du Gobi, réprouvait. Parigot partageait néanmoins la gueule de bois du chef de chantier, ce dernier lui ayant tiré un solide pain dans la bouche quand Parigot l’avait sermonné en disant « José, tu n’es qu’un répugnant ivrogne, pas étonnant que ta grosse moustachue t’ait laissé tomber en emportant les gosses. »
Un sac de glace sur la bouche, Parigot parcourut du regard les étagères ou ses nombreux trophées sportifs trônaient avec assurance. Il hésitait quant à ceux qu’il emporterait à Bordeaux pour une demie de feu dans l’antre des Girondins et des Bordelo-Béglais.
La vuvuzela offerte par Patrice Evra en souvenir de Knysna lui faisait de l’œil, mais au deuxième abord, il n’était pas tout à fait sûr qu’elle portât chance. Le poster signé par Blanco (un menu de chez Drouant avec des taches de vin et de crème Chantilly d’origine) pouvait lui porter chance mais les compagnons de bus hirsutes du Parigot avaient un rapport curieux au papier ; pour tout dire ils s’étaient torchés sur une aire d’autoroute avec la face hilare de Johnny Repp qui venait pourtant de marquer un golazo d’après la légende de la photo.
Une balayette à proposer aux Bordelo-Béglais ? Tous ses exemplaires étaient aux mains – métaphore pratique même si inexacte – de Jacky Lorenzetti, qui les avaient empruntées pour des raisons le regardant, dans ton cul, Jacky, dans ton cul.
Puis, portant son regard sur l’étagère basse, Parigot eut une vision, une illumination, une transe ! « Voilà, se dit-il, voilà qui illuminera la tribune ! »
La suite bientôt, j’ai du boulot… (et je n’ai aucune ide de ce que je vais écrire)